Grube Viktoria / Püttlingen
L'histoire la mine Viktoria commença par le fonçage du
premier puits en 1866 (Victoria I), puis le second en 1881 (Victoria
II). Un peu plus au nord, à Engelfangen, fut foncé en 1902 le puits
Viktoria III, relié par un tunnel de 1250m au carreau Viktoria I/II. La
mine Viktoria était desservie par une voie ferrée de 6 km pour le
transport du charbon jusqu'à Völklingen. L'extraction du charbon a cessé
en 1963 et la mine a été fermée définitivement en 1972.
Début 2013,
le puits Viktoria II est encore utilisé pour l'exhaure. Il est toujours
équipé de son chevalement Seibert de 1943 et de sa superbe machine
d'extraction BBC-Dingler de 1938 en parfait état de fonctionnement. A
Engelfangen (puits Viktoria III), le bâtiment administratif de la mine a
été conservé. Edifié en 1905, il comporte deux ailes reliées par une
partie centrale surmontée d'un joli clocheton. On peut également voir le
bâtiment de la machine d'extraction et l'entrée de la galerie Viktoria.
Puits Viktoria I/II
Puits Viktoria III
Grube Von der Heidt / Saarbrücken
L'histoire de cette mine débute en 1849 par l'ouverture
d'une galerie à flanc de coteau. Elle porte le nom de l'ancien ministre
du commerce de Prusse August Freiherr von der Heydt (1801-1874). Après
1855, les premiers puits sont ouverts (puits Kirchheck et Steinbach). En
1885, le puits Amelung I est foncé (Amelung I) ; d'autres puits seront
ensuite foncés (Amelung II, Neuhaus, Pasteur...). La même année, la
production est de 700 000 tonnes de charbon avec 2 777 mineurs. En
raison de la crise économique, les puits Amelung et Steinbach sont
fermés en 1932 ; la mine Von der Heydt perd alors son indépendance.
Certains puits désaffectés sont remis en service après la Seconde Guerre
Mondiale. En 1951, les puits Amelung deviennent des puits d'aérage pour
la mine Viktoria à Püttlingen, jusqu'en 1963. La mine est
définitivement fermée en 1965, les puits sont remblayés, les galeries
obturées et les installations de surface démantelées.
Il ne reste
aujourd'hui aucun vestige industriel important. Toutefois, on peut
encore admirer la cité minière et notamment les deux anciens dortoirs. A
noter la superbe entrée de la cave à bière (qui n'est pas une entrée de
galerie de mine !).
Grube Warndt / Karlsbrunn
Le carreau principal de la mine Warndt à Karlsbrunn est
dominé par le tour d'extraction en béton armée haute de 70m du puits
Wardnt. Ce puits était utilisé pour l'extraction, mais aussi pour la
descente du personnel et du matériel. Le secteur minier du Warndt fut
combiné au secteur de Velsen et l'extraction y démarra en 1963. En 1992
la mine Warndt est fusionnée avec la mine de Luisenthal en donnant
naissance à la mine Warndt/Luisenthal qui poursuivit l'extraction du
charbon jusqu'en 2005. En 1996, un tunnel est creusé entre l'Allemagne
et la France pour évacuer les schistes de la mine Warndt/Luisenthal vers
la carrière de Freyming.
Aujourd'hui les installations de Karlsbrunn
sont partiellement démantelées. Le carreau du puits de Lauterbach
(servant à l'aérage de la mine Warndt) a été rasé. Dans le secteur il
est encore possible de voir le puits Saint-Charles 4 foncé par les
Houillères de Bassin de Lorraine (HBL) à partir de 1948 pour exploiter
le champ amodié du Warndt. Il est surmonté d'un chevalement BBT
identique à celui du puits Merlebach-Nord. Sa machine d'extraction de
1070 kW à poulie Koepe monocâble fut contruite en 1948 par Alsthom.
Puits de service et d'aérage, il est opérationnel en 1952, puis cédé aux
Saarbergwerke en janvier 1962 et rattaché à la mine Warndt jusqu'à son
abandon en 2003.
Puits Warndt
Puits Saint-Charles 4
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