Allemagne: Bergwerk Walsum (Duisburg-Walsum / Ruhr)
L'histoire de la mine débuta en 1904 avec des travaux préparatifs pour extraire le charbon dans cette région. Divers problèmes retardèrent la mise en exploitation : difficulté d'acquisition des terrains, venues d'eau, Première Guerre Mondiale... Ce n'est qu'en 1927 que le fonçage du puits n°1 fut commencé par la famille Thyssen-Bornemisza. Le charbon a été rencontré à une profondeur de 339 mètres. Le puits n°2 fut foncé à partir de 1930, pour une mise en production de la mine en 1936/37. En 1943 la production annuelle atteint déjà 1,5 million de tonnes. Entre 1954 et 1955, les puits n°1 et 2 sont équipés de nouveaux chevalements identiques. La centrale thermique est mise en service en 1960.
En 1968, la mine de Walsum, toujours detenue par la famille Thyssen-Bornemisza, est reprise par la nouvelle société RuhrKohle AG (RAG) et les chantiers sont mécanisés. Le carreau Wehofen 1/2, appartenant à l'ancien charbonnage Friederich-Thyssen, est racheté et ses puits serviront à l'exhaure. En raison de la fermeture des mines Rheinland en 1976, les puits Rheinpreußen 8, Rheinpreußen 9 et Rheinberg sont repris par la mine de Walsum pour assurer l'aérage. Les puits Wehofen sont alors abandonnés et remblayés. Suite à l'épuisement des réserves de charbon dans le champ «Rheinpreußen», les puits Rheinpreußen 9 et Rheinpreußen 8 sont abandonnés et remblayés, respectivement en 2001 et 2004.
En 1981 débuta le fonçage du puits Voerde pour aller exploiter les réserves de charbon au nord-ouest. Il fut mis en service en 1986. En 1998, la production journalière est d'environ 12 500 tonnes, soit plus de trois millions de tonnes par an pour un effectif d'environ 4200 personnes. La décision de fermer la mine à la mi-2008 a été prise en août 2005 ; la fermeture interviendra finalement le 27 juin 2008. La production annuelle de la mine de Walsum (environ 3000 salariés) a été d'environ 2,5 millions de tonnes de charbon pour un total de 159 millions de tonnes extraites.
Vues extérieures du siège d'extraction
Lors de mon passage en mars 2011, le lavoir n'existe plus ; à sa place on trouve la zone de stockage du charbon pour la centrale thermique voisine. Les chevalements «portiques» des puits n°1 et 2 se dressent encore au-dessus des bâtiments de recette, reliés entre eux par des passerelles à 2 niveaux (pour le personnel et le charbon). Entre les 2 puits sont installés les ventilateurs pour l'aérage du fond, dont un plutôt récent en béton, et l'autre métallique.
Machines d'extraction des puits n°1 et 2
Trois puissantes machines d'extraction identiques équipaient les puits n°1 et 2. J'ai ainsi pu voir les 2 machines du puits n°2 et celle du puits n°1 (extraction par skip). Ce sont des machines à poulie Koepe monocâble entraînées par un moteur électrique AEG.
Recettes jour des puits n°1 et 2
La recette du puits 1 était prévue pour une extraction
du charbon par skip. Une fois arrivée au niveau de la recette, le
contenu du skip était automatiquement déchargé et repris sur une
première bande transporteuse. Un seconde bande circulant dans la
passerelle entre les puits 1 et 2 conduisait le charbon vers le lavoir.
La
recette jour du puits 2 est beaucoup plus vaste et impressionnante.
Elle permettait de réceptionner les berlines provenant du fond, mais
aussi au personnel d'accéder au puits (par les étages supérieurs). Les
berlines décagées étaient conduites automatiquement sur un important
circuit de roulage vers les culbuteurs où elles étaient vidées (cette
partie de la recette a été malheureusement démolie en même temps que le
lavoir). Les berlines vides faisaient alors le tour du puits pour être à
nouveau encagées en direction du fond.
Lampisterie et salles des pendus
Le bâtiment de la lampisterie est situé près du puits
n°2 utilisé par le personnel. Elle pouvait accueillir et recharger des
milliers de lampes électriques utilisées par les mineurs. Juste
au-dessous se trouve les anciennes douches.
La ou plutôt les salles
des pendus (grands vestiaires pour les mineurs) se trouvent dans un
bâtiment un peu plus éloigné, relié aux autres par une passerelle. Le
lieu est immense, impressionnant avec ses milliers de paniers et
crochets pour suspendre les vêtements. Le silence qui y règne laisse une
sensation bizarre quand on imagine un instant la vie qui l'animait
quelques années en arrière.
Puits Voerde
Le puits Voerde a été foncé à partir de 1981 pour permettre l'exploitation du charbon dans la zone située au nord-ouest de la mine. Entré en service en 1986, il était utilisé uniquement pour le matériel et le personnel, l'extraction se faisant toujours sur le carreau des puits 1/2. D'un diamètre de 6 mètres pour une profondeur de 1055 mètres, il fut remblayé du 7 au 26 février 2009. 30 000 m³ de béton auront été utilisés...
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