sur ce blog:VILLE LENS ,LES MINES62/59:RCL se trouve les anciennes photo de lens etant enfant de lens et les photo des fosses et travail de mon pere qui etai mineur:FIER DE CETTE VILLE ET METIER DE MON PERE
Réalisateur : Supinfocom Valenciennes par Marc Czerwiec, Geoffrey Skrajewski, Arnaud Joli, François Ruiz
Synopsis : Perché sur son grand-bi (vélo dotée d’une roue avant d’un
très grand diamètre et d’une roue arrière plus petite), un facteur
équilibriste évolue sur un cable de funambule tendu au-dessus d’une mine
de crayons. Il distribue le courrier aux mineurs comme on jette des
confettis. Mais l’esprit n’est pas à la fête : il pleut des lettres de
licenciement annonçant la fermeture de la mine. La colère monte, et les
mineurs s
Un artiste lyrique rend un hommage aux gueules noires
Glavidio D’Ignoti a composé et interprété un hommage
à l’ensemble des gueules noires et à son père décédé. Il n’avait que 10
ans lorsque son père trouva la mort dans la mine en 1973. Un jour où il
visitait le célèbre musée marcinellois du Bois du Cazier. Il présenta à
la direction sa propre création, cette chanson d’hommage aux mineurs, «
A te figlio del sole » ? Compositeur et porteur du projet jusqu’au bout
dans la réalisation de ce single et avec le soutien, il était loin d’en
imaginer les répercussions plutôt remarquables avec l’enregistrement
d’un album en français et en italien.
Vincent HANDREYet la comédie d’Arenberg
Né le 24 janvier 1969 , sous le signe du Verseau, à Denain dans le Nord
de la France,Vincent HANDREY apprend la musique dès le plus jeune âge à
l’école de musique municipale d’Onnaing avec Georgette Dollé et André
Wallet .il se passionne pour les claviers synthétiseurs et il compose
ses premières mélodies, il écrit ses premiers refrains et il les chante .
Vincent rencontre vraiment par hasard, dans un gala, au Palais des
Grottes de Cambrai, en 1 ère partie de Michèle Torr et de C.Jérôme, Jean
Albertini , le producteur de ces 2 vedettes au programme,
exceptionnellement présent en province ce jour-là : celui-ci craque sur
les chansons mais aussi sur la voix originale de Vincent Handrey. Le
producteur Parisien présente le jeune auteur compositeur interprète
Valenciennois à l’auteur n°1 des années 80 Didier Barbelivien et à
Charles Talar qui produira quelques années plus tard Notre Dame de
Paris. Ils décident de travailler ensemble. Sans vraiment le savoir,
sans vraiment l’avoir cherché, Vincent entre dans le monde très fermé du
Show-Biz par la grande porte.C’est donc en novembre 1987 que sort le
premier disque de Vincent HANDREY : premiers enregistrements dans de
grands studios à Paris avec de célèbres musiciens comme Slim Pezin,
guitariste de Sardou et Hallyday, ou encore Nicolas De Angelis et même
Christophe Dubois qui deviendra plus tard le batteur de Calogero,
premiers galas en première partie de Marc Lavoine,Daniel Guichard,
Herbert Léonard etc…, premiers autographes, premières télés, premiers
hit-parades, premières interviewes mais aussi premières déceptions :
même si « Elle attend » obtient un certain succès, ce ne sera pas un
tube ! A peine 2 ans plus tard, avec comme producteurs le même trio
Albertini-Barbelivien-Talar, Vincent récidive avec un second 45 tours :
le succès ne sera pas au rendez-vous.Mais, l’auteur compositeur ne perd
pas son temps : il apprend, il apprend énormément…fait de nombreuses
rencontres à Paris en studio mais aussi en province dans les coulisses
de ses galas et tisse des liens en particulier avec C.JEROME . Entre
l’interprète de «Kiss me» et Vincent HANDREY à qui on promet déjà un bel
avenir en tant que créateur, le courant passe bien, même très
bien.Vincent signe les paroles et la musique d’un premier titre pour
C.Jérôme . C’est le début d’une grande complicité artistique : naissent
des chansons populaires avec des textes simples sur des musiques faciles
à retenir bref des refrains qui collent à la peau de C.Jérôme. Vincent
prend l’habitude de voir apparaître son nom aux génériques des émissions
télé de Michel Drucker, Patrick Sébastien, Pascal Sevran, Patrick
Sabatier ou Jean-Pierre Foucault. Le chanteur, devenu l’ami, se propose
même d’être le témoin du mariage de Vincent et Carine qui aura lieu à la
mairie puis à l’église d’Onnaing en juin 1994… Entre temps, Vincent
Handrey participe au succès de Vendée 93 avec Didier Barbelivien « les
Mariés de Vendée » et obtient son 1 er Disque d’Or. Dans cet album, il
interprète un duo avec Robert Hossein .On fait de plus en plus appel aux
talents de Vincent. Et fin 1994 , c’est Claude BARZOTTI qui par
l’intermédiaire de Martyne Alexandre, une amie commune, sollicite le
jeune auteur Valenciennois qui a une plume de plus en plus poétique. Une
collaboration fructueuse voit le jour avec un premier album «Je
t’apprendrai l’amour» puis un deuxième qui s’intitule «Emotions». C’est
là aussi une vraie histoire d’amitié entre le Rital et Vincent devenu
le papa d’un petit Valentin en mai 1997. Alors qu’il vient
d’enregistrer une chanson de Vincent « Les bleus lendemains » et qu’il
demande à celui qu’il appelle « le Barbelivien de l’an 2000 » de lui
préparer un album, C.Jérôme décède en mars 2000 des suites d’une
pénible maladie. Très affecté, l’auteur compositeur Onnaingeois prend du
recul et le temps d’écrire des paroles et des musiques sur ses racines
et en profite pour rendre hommage à la fois à son grand-père maternel
qui était mineur et d’une manière générale au monde de la mine qui a
tant marqué sa région. De ces chansons naîtra avec le soutien de Claude
Larcanché, maire de Wallers-Arenberg et la complicité de Patrice Donnay,
en février 2001 la comédie musicale «ARENBERG : histoire de la mine et
vie du mineur» : un incroyable et inattendu succès populaire ainsi
qu’un engouement médiatique inespéré et sans précédent dans le Nord Pas
de Calais. Avec « Arenberg » qu’il signe paroles et musiques, Vincent
fait non seulement à de multiples reprises la une du quotidien régional
La Voix du Nord, a un soutien exceptionnel de France Bleu Nord, est
invité plusieurs fois sur le plateau du JT régional de France3 mais
apparaît aussi aux JT de 13h de TF1 de Jean-Pierre Pernaut et de France2
de Gérard Holtz, au 6 mn de M6 et de nombreuses radios telles que RTL
ou France Info et des magazines tels que Télé Star ou Marie Claire lui
consacreront des reportages. Ce spectacle, authentique et émouvant,
emmènera son auteur Vincent Handrey sur une tournée qui passera 2 fois
par le prestigieux Zénith de Lille produit par Guy Marseguerra pour
Vérone Productions et qui totalise à ce jour plus de 65 représentations
: les spectateurs qui ont repris en chœurs « Galibot… tu seras galibot »
se compte désormais en plusieurs dizaines de milliers. (plus de 115.000
spectateurs comptabilisés au 1 er novembre 2006) Cette comédie
musicale dans laquelle Vincent chante également, aux côtés de Dorothée
Bia, Claude Estève, Mary-T, Jean-François David ou encore Lorenzo
Caminotti, Amélie Simon, Cathy Bauduin, David Caruso ou Didier Baliany
sera même, en septembre 2003 , adapté avec succès, avec la complicité de
la ville de Wallers et de la Communauté d’Agglomération de la Porte du
Hainaut présidée par Alain Bocquet, en son et lumière sur le mythique et
grandiose ancien site minier de Wallers, là où Berri a tourné
Germinal.( plus d’infos sur Cette comédie musicale dans laquelle
Vincent chante également, aux côtés de Dorothée Bia, Claude Estève,
Mary-T, Jean-François David ou encore Lorenzo Caminotti, Amélie Simon,
Cathy Bauduin, David Caruso ou Didier Baliany sera même, en septembre
2003 , adapté avec succès, avec la complicité de la ville de Wallers et
de la Communauté d’Agglomération de la Porte du Hainaut présidée par
Alain Bocquet, en son et lumière sur le mythique et grandiose ancien
site minier de Wallers, là où Berri a tourné Germinal.( plus d’infos sur
http://www.comedie-musicale-
A l’heure ou les gens de mon âge prennent un repos bien mérité,
moi , à presque septante ans je rencontre une bande de jeunes hommes,
des musiciens extraordinaires, qui aiment ma musique et m’offrent une
nouvelle vie, une énergie incroyable, et voilà que le monde de la
musique s’ouvre vraiment pour de bon à moi !
Biographie de Claudine Mahy
C’est le 29 juin 1937, que je montre le bout de mon nez, dans une
famille très unie, j’ai deux grandes sœurs , un papa et une maman. Mes
cinq premières années de vie ne me laissent pas de grands souvenirs,
mais je me souviens très bien du bruit des bottes sur les pavés de ma
rue, dans un coron de charbonnage, entre la Sambre et les terrils.
La guerre est presque finie, quand papa est enfin de retour à la
maison, blessé mais vivant. Avec la libération, arrivent des jours de
grandes liesses avec musique, chansons, rire et joie. C’est à l’aube de
mes huit ans, que je découvre la musique américaine, elle me plait
énormément et j’ai la joie d’aller avec ma grande sœur, écouter,
regarder de grands orchestres américains qui se produisent à Charleroi,
au café des Brasseurs, au Monico, à l’Ancienne Belgique, je retiens
surtout ces endroits, car ma sœur me confiait à Madame Pipi , ou j’étais
en sécurité, le jazz était à l’honneur et moi, j’étais émerveillée.
Dans mes souvenirs d’enfant, j’en ai un autre que je n’oublierai jamais.
J’ai 10 ans, quant je suis allée voir la remontée de Prunelle,
dernière jument qui travaillait dans le fond de la mine du Boubier au
charbonnage n°3 de Chamborniaux (Chatelet). Je suis accompagnée de mon
papa, mineur de fond de son métier, qui bien souvent me racontait son
travail, la mine et les mineurs. Ca m’intéressait, j’étais curieuse de
savoir. Je n’ai rien oublié de ses récits, et je les ai fais revivre
dans plusieurs de mes chansons…
Avec les titres : 1. tout in haut de ch’terril 4:53 2. v’la les coulonneux 3:26 3. a l’ombre des terrils 4:46 4. non, t’iras pas à l’fosse 3:56 5. la polka du mineur 4:48 6. louis par chi, louis par là 2:46 7. l’cordeoneu 3:34 8. pensez donc aux mamans 2:58 9. m’lampiste 4:33 10. les tomates 3:56 11. gueules noires 5:18 12. les molettes 3:50 13. les femmes d’ach’t’heure 2:37 14. comme papa 4:17
Edmond Tanière, né à Fouquières-lez-Lens en 1937 et décédé en 1991
dans un accident de cyclomoteur, est un chanteur et compositeur de
chansons en Ch’ti (patois du Nord-Pas-de-Calais).La plupart des chansons
que chante Renaud dans son album Renaud cante el nord sont des chansons
composées par Edmond Tanière. Il était également un accordéoniste
talentueux qui est toujours présent dans le souvenir des anciens
mineurs.
Ses chansons, pleines de réalisme et d’humour, sont restées gravées dans la mémoire collective des mineurs du Nord.
Tout in haut de ch’terril
Ch’meneux d’quévaux
Eune goutte eud’jus
Les femmes d’à ch’t’heure
Les molettes
Louis par chi, Louis par là
M’lampiste
Les tomates
V’la les coulonneux
À l’ombre des terrils
L’cordéoneux eul’pinsionnée
Pensez donc aux mamans
T’iras pas à’l’fosse
La parisienne amertume
La polka du mineur
Comme Papa
Alle juot à’l’guise Mélanie
C’est loin tout ça
Gueules noires
L’bouton d’l’accordéon
Le tango du cachalot
Des fleurs pour maman
Edmond Tanière était un célèbre chanteur et compositeur régional de
chansons en ch’ti dont le thème essentiel était la vie du mineur. Il est né en 1937 à Fouquières les Lens. Brillant accordéoniste, il s’accompagnait de son instrument sur ses chansons. Parmi les plus célèbres maintes fois fredonnées par nos parents: “Tout in haut de ch’terril”, “M’lampiste”, “La polka du mineur”, “Eune goutte eud’jus”, “Ch’méneux de quévaux”… Dans son album “Renaud cante el nord”, l’artiste Renaud chante plusieurs chansons qu’interprétait Edmond dont “M’lampiste”. Edmond Tanière est décédé en 1991 à l’age de 53 ans dans un accident de cyclomoteur.
En annexe, une photo qu’il a dédicacée à ma belle mère en 1983 lors d’un tour de chant à la salle des fêtes de Beuvry. “Vive Maryse eune femme ed mineur, gros bisou, Edmond”
Retour du côté des corons et des mineurs avec Les Tomates, l’histoire
d’un garçon du coin de Fouquières. Chanson d’Edmond Tanière, né
lui-même du côté de Béthune, qui aura passé sa vie à mettre en musique
la vie des mines. Les Tomates a d’ailleurs été reprise par Renaud dans
l’album Renaud Cante El Nord.
Originaire de Fouquière, ancien mineur, Edmond TANIERE chante le pays
minier. Jean-Claude HORMAN, de FREQUENCE NORD, raconte le succès
immédiat après la diffusion d’un 45 tours sur les antennes de la radio.
Au départ, il n’était qu’accordéoniste, il est devenu chanteur pour
proposer un répertoire ch’ti
En 2012, le groupe se fait connaître grâce au succès commercial de son premier album Voyage en France, constitué de reprises d’anciennes chansons françaises.
Cet album se classe numéro 1 des ventes en France en mai et juin 2012 durant trois semaines non consécutives1. Fin juin 2012, l’album est vendu à 111 711 exemplaires, ce qui correspond au seuil du disque de platine2.
Il est triple disque de platine, avec plus de 350 000 exemplaires vendus3.
En 2012, ils reprennent Je viens du sud de Michel Sardou.
Ils font au Palais Omnisports de Paris-Bercy, les 12, 13 et 14 décembre
2012, la première partie de Michel Sardou, en interprétant avec lui Je viens du sud.
En 2013, ils enregistrent un nouvel album intitulé Une histoire de France,
reprenant des chansons d’autrefois qui ont marqué leur histoire
familiale. La chanson la plus récente reprise dans l’album est Le Déserteur, sortie pour la première fois en 1954, la plus ancienne, le Temps des Cerises, datant de la fin du XIXe siècle. L’album est sorti en France le 20 mai 20134.
Le troisième album des Stentors sort le 29 septembre 2014. Rendez-vous au cinéma rassemble les chansons phare de films à succès, comme Vois sur ton chemin, premier single extrait de la bande originale du film Les Choristes, Nous voyageons de ville en ville, issu des Demoiselles de Rochefort, ou encore I Want to Spend My Lifetime Loving You, reprise du Masque de Zorro, de Martin Campbell5
En février 2015, Sébastien Lemoine quitte le groupe des Stentors6. Il est remplacé par le baryton Jean-Philippe Catusse7, lui-même remplacé dès 2016 par Christian Ashe.
En 2018, le groupe repart en tournée avec un nouveau spectacle Ma patrie
avec orchestre, et c’est désormais le baryton Jean Philippe Catusse qui
succède à Christian Ashe. Cette même année, Christian Ashe quitte
officiellement le groupe en raison de sa carrière d’opéra et de nombreux
contrats. L’album Un Tour de France devant sortir courant 2018 sera
donc mené par les ténors Mathieu Sempéré et Mowgli Laps et le baryton
Vianney Guyonnet
Pierre Bachelet est un artiste français né le 25 mai
1944 à Paris et décédé le 15 février 2005 à Suresnes. Après ses études
de cinéma, Pierre Bachelet s’intéresse d’abord au documentaire et à la
publicité. En 1974, il s’essaie à la chanson, avec L’Atlantique, qui lui
permet déjà de se démarquer, même si c’est seulement avec le titre Elle
est d’ailleurs qu’il rencontrera vraiment le succès.Sa carrière verra
défiler les tubes, comme Les Corons, En l’an 2001, L’homme en blanc ou
Pleure pas boulou.
Il a également été sollicité pour des musiques de films, parmi eux,
citons “Emmanuelle” et “Les Bronzés font du ski”, dont il a composé les
génériques. Pierre Bachelet est décédé le 15 février 2005 des suites
d’un cancer du poumon.
Les supporters du RC Lens lui rendront un dernier hommage au stade
Félix-Bollaert, lors d’un match contre le FC Nantes, où ils reprendront
Les Corons avant le coup d’envoi, chanson considérée depuis comme un des
hymnes du club. Il est depuis ce temps-là systématiquement chanté au
retour des vestiaires.
Les corons
Refrain:
Au nord, c’étaient les corons
La terre c’était le charbon
Le ciel c’était l’horizon
Les hommes des mineurs de fond
Nos fenêtres donnaient sur des f’nêtres semblables
Et la pluie mouillait mon cartable
Et mon père en rentrant avait les yeux si bleus
Que je croyais voir le ciel bleu
J’apprenais mes leçons, la joue contre son bras
Je crois qu’il était fier de moi
Il était généreux comme ceux du pays
Et je lui dois ce que je suis
Refrain :
Et c’était mon enfance, et elle était heureuse
Dans la buée des lessiveuses
Et j’avais des terrils à défaut de montagnes
D’en haut je voyais la campagne
Mon père était “gueule noire” comme l’étaient ses parents
Le père de Stéphane était arrivé de Westphalie où il avait suivi des
cours de coiffure. Il était mineur coiffeur à Liévin, et chaque jour il
se dépêchait de quitter la mine pour couper les cheveux des hommes de sa
cité. Le dimanche matin, les mineurs qui rentraient des postes de nuit
jetaient des cailloux dans ses fenêtres pour le réveiller et se faire
coiffer. Le petit Stéphane s’est mis lui aussi à la coiffure. Sans
abandonner un instant sa passion pour la musique. A 14 ans, il se
produisait déjà chaque jour dans un café rue de la Gare à Lens. Puis à
la sortie de la guerre, il forme son premier orchestre et joue les
dimanche chez Stanis, salle qui deviendra plut tard, l’antre des Kubiak,
le Gaity. Quand il a eu l’occasion de reprendre l’établissement, il n’a
pas hésité. Le mythique Gaity était né, il n’a plus jamais désempli. Un
petit salon de coiffure y a été aménagé dans un premier temps et
Catherine, la fille de Stéphane, a passé son CAP de coiffure… Une
chanteuse coiffeuse désormais dans la famille. Tous les dimanches
pendant quarante ans, Stéphane Kubiak et son orchestre ont bouleversé
les Polonais du Pas-de-Calais et les autres… attirés par la considérable
réputation du lieu. Stéphane Kubiak aura accueilli des dizaines de
milliers de danseurs et vendu des centaines de milliers de vinyles et
autres CD. La firme Barclay lui avait proposé d’enregistrer un 45 tours
en 1957 et le contrat avait été signé avec Eddy Barclay lui-même, 11
sera renouvelé pendant vingt-huit ans pour une quarantaine de 45 tours,
une quarantaine de 33 tours, une vingtaine de CD et un disque d’or.
L’orchestre Kubiak, est alors une véritable entreprise familiale. L’on
retrouve le frère de Stéphane, Casimir à la trompette et à la guitare,
son épouse Hélène au piano, son fils aîné Hervé est responsable du
matériel et de la sono, la fille Catherine est au chant et le plus jeune
Christian, qui reprendra plus tard l’entreprise avec le succès que l’on
connaît est à la basse. En 92, Stéphane prend sa retraite sans pour
autant rompre les liens avec l’orchestre et le monde musical dans lequel
il a toujours évolué. Il intervient ponctuellement dans des soirées
pour le plus grand plaisir des fans et surtout il continue à chanter sur
des enregistrements. Son fils Christian a pris la suite et l’orchestre a
poursuivi en douceur l’évolution qu’avait commencé Stéphane dans les
années 60, 70 ou 80.
Stéphane Kubiak s’est éteint vendredi 28 décembre au matin à l’age de
78 ans. Avec son départ, c’est plusieurs générations de Polonais mais
aussi de Français qui pleurent l’artiste, le musicien talentueux qui
avait si bien su injecter un petit bout de Pologne dans le coeur de
toute une population.
Robert Ibanez est mineur de charbon sur le plateau alpin de la
Matheysine, en Isère. Au fil de ses dessins, de ses sculptures et de ses
installations, il a donné vie à sa propre représentation d’un monde
ouvrier souvent âpre mais toujours tendre. Portrait.Artiste-mineur:
Robert Ibanez revendique ce statut. De santé fragile, l’homme n’a
pourtant exercé le métier de mineur «au fond» que durant quelques mois
avant d’être muté «au jour», exerçant diverses fonctions de manœuvre sur
le carreau de la mine. Mais sa vie durant, il restera employé des
Houillères et cultivera la solidarité et l’esprit résistant des mineurs,
cette aristocratie du monde ouvrier. Robert Ibanez est né en 1931, d’un
père d’origine espagnole et d’une mère dauphinoise, dans le bassin
minier de la Matheysine, au sud de Grenoble. Un plateau alpin où chaque
paysan extrayait du charbon de terre pour son propre chauffage avant que
l’État ne réserve les concessions d’exploitation aux grandes
compagnies.Son père est mineur. Il ne veut pas que ses enfants le
deviennent. Partout et toujours, c’est ainsi. Ce n’est donc qu’après sa
mort (il a alors 15 ans) que Robert Ibanez s’engage à la mine. La
découverte de son talent de dessinateur est étonnante. Et l’étonne
lui-même. Car ce sont ses collègues de travail qui lui commandent ces
caricatures si ressemblantes qu’il trace partout, à la craie. Jusqu’à ce
qu’on lui conseille de rencontrer le vieux professeur de dessin du
collège local, qui l’incite à prendre des cours… par correspondance ! Ce
qu’il fait pendant deux ans. Il découvre alors la peinture dite savante
et entre pour la première fois dans un musée (celui de Peinture et de
Sculpture de Grenoble) où la conservatrice l’encourage à son tour. Mais
ce n’est qu’à partir de reproductions qu’il découvre l’œuvre de Van Gogh
qui va devenir son maître à peindre et dans lequel il va se
reconnaître, jusqu’à revendiquer une « folie » pour expliquer son œuvre.
Vlaminck ou Soutine l’inspirent tout autant et il ne cache pas cette
parenté.
Critiques et historiens de l’art ont besoin de catégories. Sans doute
classeraient-ils l’œuvre de Robert Ibanez dans celles de l’art «brut»,
ou «singulier», ou «hors-les-normes». Des groupes à la définition bien
imprécise qui semblent n’avoir pour fonction que d’isoler leurs auteurs,
de se fonder sur l’absence de culture et de références académiques qui
les caractérise, sur la forme spontanée de leur expression, sur leur
impossibilité de se reconnaître dans des mouvements ou dans des écoles,
pour les exclure du monde de l’art. Ceci semble vrai même pour les
personnalités qui les ont admirés, tel Jean Dubuffet qui constitue la
première grande collection, aujourd’hui exposée au musée de l’Art brut
de Lausanne (Suisse).
À défaut de lecture artistique et de toute appréciation comparative,
il faut donc essayer de connaître et comprendre la démarche de cet
homme, dans sa singularité. (…)