Les Fosses 5, 5bis et 5ter des Mines de Bruay
Le fonçage
débute en mai 1889 à l’ouest de Bruay sur la commune de Divion.
L’exploitation ne commence qu’en 1898. Le houiller est atteint à -91.5
m. Le puits est creusé avec le procédé Kind-Chaudron. Le fonçage a été
difficile à cause des terrains instables autour du puits. Le cuvelage
est en fonte sur 92.91 m de hauteur. Son diamètre est de 3.90, 4.2 et
4.5 m. Les accrochages sont à 221, 334, 448, 564, 679 et 794 m de
profondeur. L'étage 794 m est en liaison avec le 3 à la côte -740 m.
Puits 5 et 5bis
Le 5 bis est
ajouté en 1892. Le cuvelage est en fonte sur 92.72 m de hauteur. Son
diamètre est de 3.9, 4.2 et 4.5 m. Le 5 ter est foncé en 1901 mais sur
un carreau annexe, plus au sud. Les puits 5/5 bis servent à l’extraction
et le 5 ter, qui ne possède pas de chevalement, est assigné à l’aérage.
En 1947, on commence à moderniser les installations : un nouveau
chevalement à molettes superposées et une machine d’extraction à poulie
koëpe en 1951.
Puits 5 et 5bis
En 1955,
c’est au tour du 5 bis d'être modernisé avec un nouveau chevalement plus
petit que le 5. Un nouveau lavoir plus performant complète le site. Le 5
sert à l’extraction et le 5 bis au service.
Le 7 février
1951, à - 679 m, une explosion survient dans un quartier en cours de
préparation pour l’exploitation. L’accident fait 11 morts.
En 1952, le 5
ter d’être approfondi de -546 à -679 m. L’extraction s’arrête en 1969
après une extraction de 30159000T. Le puits 5 profond de 950 m, le 5 bis
profond de 787 m et le 5 ter profond de 787 m sont remblayés en 1971.
La même année, les molettes du 5 dont démontées pour équiper la fosse
Ledoux. Le chevalement du 5 est abattu en 1972 et celui du 5 bis en
1973. Il ne subsiste que le bâtiment des bains douches construit dans
les années 50.
La lampisterie du 5 de Bruay
Lampisterie
En 1952, la
lampisterie de la fosse est modernisée. Les « lampistes » qui
distribuaient les lampes en échange de la taillette du mineur ont
disparu. Les lampes sont désormais en libre service, les mineurs ayant
la charge de récupérer leur lampe sur le banc de charge.
Quand il a pris sa lampe, le mineur prend son jeton qu'il remettra au préposé à l'encagement
Les lampes de
ce siège sont toutes électriques : un phare est clipsé sur le casque du
mineur. Ce phare est relié par deux fils conducteurs à un accumulateur
accroché à la ceinture. L'ouvrier a donc les mains libres pour
travailler et dirige le faisceau de sa lampe par un mouvement de tête.
L'éclairage est de type « Elaul » avec deux ampoules au krypton : une,
d'éclairage intensif, et l'autre, réduit. Les lampes ont un interrupteur
à trois positions : intense, réduit (qui servait à faire un éclairage
vers le bas afin de ne pas éblouir un interlocuteur), arrêt total. Les
lampes sont munies de déflecteurs adaptés, le corps du projecteur est en
bakélite.
L'accumulateur
S.A.F.T est alcalin (potasse) au cadmium-Nickel et peut donner de 15 à
16 heures d'éclairage intensif. Il est beaucoup plus résistant à la
charge-décharge que les batteries au plomb. La lampisterie est équipée
de deux bancs de charges de 51 lampes chacun soit 102 lampes
disponibles. La circulation et l'aménagement de la lampisterie ont été
étudiés afin de ne pas créer d'encombrement. Des couloirs à sens unique
canalisent les ouvriers et les dirigent vers leur lampe. L'entretien de
ces nouvelles lampes est simple. Il suffit de surveiller le niveau du
liquide dans les trois éléments constituant l'accumulateur et d'ajouter
de temps en temps de l'eau distillé quand il en manque.
M. Davaine entretient les lampes
puits 5
Puits 5bis