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mercredi 14 février 2024

Conférence Mineurs du Monde Métiers du jour

 

Conférence Mineurs du Monde Métiers du jour

Les métiers du jour à la Mine

Conférence de Mineurs du Monde 17 / 03 / 16 OIGNIES

Les adhérents de l’Université Populaire Mineurs du Monde ont été conviés à une conférence sur les métiers du jour, celle-ci a eu lieu dans un bâtiment sur le carreau de la fosse 9-9 bis d’OIGNIES le 17 mars 2016. Le thème est original car, si on parle toujours de la pénibilité des tâches effectuées au fond, on ignore trop souvent le travail extraordinaire et indispensable accompli par les ouvriers de la surface autour des puits, dans les ateliers de maintenance du matériel, sur les rails, sur les terrils, dans les cokeries, dans les usines carbochimiques ou dans les centrales thermiques. L’Université Populaire se devait aussi de leur rendre hommage et c’est désormais chose faite.

L’intervenant du jour n’est autre que le célébrissime Jean-Marie MINOT, 73 ans, considéré par certains comme ‘’le Pape de la Mine’’ tant son savoir est immense sur le sujet et unanimement reconnu par tous les passionnés de l’épopée du charbon dans la région.  Jean-Marie dont l’enfance s’est déroulée à proximité du complexe de la fosse Gayant à WAZIERS n’a pourtant jamais été salarié aux HBNPC ; il a commencé sa carrière comme dessinateur chez Arbel à DOUAI, il a ensuite dirigé un atelier de chaudronnerie à BILLY-MONTIGNY et il a terminé sa carrière à la Société Famacom d’ANZIN en 2000. Depuis toujours, il s’intéresse à l’histoire du charbon, à ses méthodes d’extraction, aux matériels de toutes sortes qui ont été utilisés mais aussi aux locomotives (vapeur puis diesel) qui se croisaient 24h sur 24 sur les carreaux des fosses pour transporter tout ce qui remontait du fond.

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Christian MORZEWSKI, Président de l’UP2M, présente Jean-Marie MINOT. Photo GT

Pendant des décennies, Jean-Marie réalise des dizaines de milliers de photos de sites miniers, ferroviaires ou sidérurgiques tout en rassemblant des documents et des plans de tous types. En collaboration avec Guy DUBOIS, il écrit les deux tomes de "L’histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais" qui sont autant de bibles très recherchées par les collectionneurs ; on y trouve de nombreux chiffres, des explications détaillées et de superbes images de sites pour la plupart disparus aujourd’hui. Après la fin du charbon à OIGNIES le 21 décembre 1990, Jean-Marie intègre l’équipe de l’ACCCUSTO SECI (Association pour la Création du Centre de Culture Scientifique et Technique d’Oignies sur les Sécurités Industrielles) avec Michel DOLIGEZ, le dernier Chef du siège 10, comme Président, assisté d'Olivier KOURCHID, Maître de recherches au CNRS, d'André BENHAMOUDA, de Désiré LEFAIT anciens chefs-porions tous deux, de Robert KÉLIFI, chef d'atelier, et d'une poignée de bénévoles tous anciens de la fosse. C’est toute cette équipe qui a sauvé et réaménagé les installations de surface du 9-9 bis, ce site est un paradis pour tous les passionnés de la Mine ; les membres se réunissent encore tous les lundis pour entretenir le site, chapeau Messieurs !

A signaler que Jean-Marie MINOT est aussi un dessinateur et un peintre de talent, l’APPHIM a présenté quelques-unes de ses œuvres lors d’une exposition qui a eu lieu pendant tout le mois de février 2016 à la Médiathèque de COURRIÈRES.

La fosse 8 de BÉTHUNE à AUCHY-LES-MINES. Dessin de JM MINOT

Dans son introduction toute en simplicité et en modestie, Jean-Marie a brièvement rappelé son parcours et expliqué les raisons de sa passion ; il a ensuite dévoilé le plan de sa présentation : ce sera une succession d’images en noir et blanc réalisées par lui-même et par les photographes officiels des Mines dont il a sauvé les négatifs de la poubelle à la fin du charbon dans la région. Il parlera successivement des tâches effectuées autour du puits, dans les ateliers de maintenance, sur les rails, sur les terrils, sur le carreau et dans les cokeries. La plupart des photos présentées sont inédites, quelques-unes seulement ont été publiées dans les magazines des HBNPC. Le charisme du personnage, sa pédagogie et ses qualités de conteur d’anecdotes croustillantes ont illuminé la soirée ; au cours de cette conférence vraiment très intéressante, nous avons tous beaucoup appris sur ces métiers du jour qui n’ont pas été souvent valorisés.

La conférence a eu lieu sur le carreau du 9-9 bis où l’exploitation
nordiste s’est achevée le 21 décembre 1990. Photo GT
Jean-Marie MINOT, un grand
Monsieur de la Mine. Photo GT

A la fin de l’intervention, les participants étaient ravis et les questions ont été nombreuses. Un photographe professionnel présent dans l’assistance a exprimé son admiration devant la qualité des clichés en noir et blanc, les hommes au travail ont vraiment l’air naturels (ils ne ‘’posent pas’’) et heureux d’effectuer des tâches qu’on devine usantes, répétitives et pas toujours valorisantes. Henri DUDZINSKI, Consul Honoraire de Pologne issu d’une famille de Mineurs, fait remarquer qu’aucun d’entre eux n’est gros, il est vrai que soulever du matériel lourd (cadres et rails en acier, bastaings, gros câbles électriques, tuyaux métalliques de fort diamètre, treuils, masses…) pendant tout un poste n’engendre pas l’embonpoint !

Annick MILBRANDT souhaiterait que le travail des femmes à la Mine dont a pourtant parlé Jean-Marie avec beaucoup de respect soit encore plus valorisé. ‘’Pourquoi pas une prochaine conférence sur ce thème ? Il faudra trouver un intervenant.’’ lui a répondu Christian MORZEWSKI. Jean LATOSI, ancien Mineur, a précisé que les hommes du fond n’ont pas toujours respecté ceux du jour (‘’Certains d’entre eux n’ont jamais visité la salle des machines et on ne les voyait pas non plus dans les ateliers !’’). Être transféré au jour pour les Mineurs était considéré comme un déclassement synonyme de baisse de salaire qui intervenait après une blessure grave entraînant un handicap ou une augmentation du taux de silicose.

Annick MILBRANDT demande une conférence sur le travail des femmes. Photo GT

Pierre LINGRAND et Robert KÉLIFI, deux membres actifs de l’ACCCUSTO SECI. Photo GT

Jean LATOSI et Guy DESBIENS au cours de leurs témoignages un peu humoristiques. Photos GT

Georges TYRAKOWSKI pour l'APPHIM 

Voici ci-dessous quelques photos présentées pendant la conférence.   

Machiniste marquant le repère ‘’O’’ sur le câble de la cage.

Le lampiste pointe les Mineurs sur un registre avant la descente.

Moulinage et culbutage : un bruit d’enfer !

Le mécanicien sur sa locomotive.

Remplissage du réservoir d’eau d’une locomotive à vapeur.

Pose de nouveaux rails.

Dégagement d’un train qui a déraillé.

Entretien des voies.

Montée d’une nouvelle tête de déversement sur l’un des terrils du 16 de LENS.

 Égalisation des schistes sur un terril au bulldozer.

  Atelier de mécanique générale.

 ‘’Reconformation’’ d’un cadre déformé remonté du fond.

Changement de la molette du chevalement n°1 de Gayant en 1962.

 Préparation de guides de fosse à l’atelier de menuiserie.

Chargement de matériel pour le fond.

Les Pompiers-Mineurs ou sauveteurs,mon papa y etait et il voulai etre la pour sauver ces copains

 

Les Pompiers-Mineurs ou sauveteurs

Les pompiers et sauveteurs

Lors de la catastrophe de Courrières en 1906, qui a fait 1099 morts à cause d'un coup de poussières, les Compagnies minières se sont rendues compte de l'obligation d'avoir un corps spécial de secouristes. En effet, ce sont les autres mineurs aidés de pompiers civils qui sont partis à la recherche des rescapés.

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Mais aucun d'entre eux n'était équipé et formé pour ce genre de sauvetage. Les sauveteurs devaient évidemment dégager les galeries et s'équiper de masques pour entrer dans une atmosphère chargée de poussière et de grisou.

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La ventilation des galeries n'était plus assurée. La France a dû faire appel à des sauveteurs allemands très équipés pour dégager les victimes et rescapés.

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Exercice au Poste Central de secours (PCS)

En 1907, le premier centre d'essais et de recherches est créé à proximité de la fosse 3 de Liévin. Il deviendra le poste central de secours du bassin Nord-Pas de Calais.

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Exercice au Poste Central de secours (PCS)

On y formera des équipes spécialisées de sauveteurs ou pompiers-mineurs. Dans le poste central, des galeries étaient reconstituées et on simulait des coups de poussières pour mettre les sauveteurs à l'épreuve.

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La formation était très éprouvante donc réservée à des hommes très sportifs. Tout comme les pompiers actuellement, une cellule de veille était maintenue prête à intervenir.

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Lutte contre l'incendie

En complément chaque siège d'extraction possédait un contingent d'hommes bien souvent agents de maîtrise aptes aux premiers secours et aux interventions au fond.

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En Lorraine, Les secours avaient  un chef d'équipe qui était toujours  un porion,  les 4 autres : rippeur  électricien boutefeux  ou ( du personnel fond ).   Le minimum requis était de faire un exercice fond  de  8 heures avec tout l'équipement, un exercice jour   en chambre à fumées de 3 a 4 heures et le reste avec 4 heures en réanimation et le classique du sauvetage. Tout cela durait un mois.

Les exercices  au poste central de secours (PCS) étaient de 24 heures en plus de son poste normal et toujours avec la combinaison anti-feu même la nuit. Intenable en été!

Il y avait 15 a 20 équipes actives par siège plus les équipes de réserve.

Au jour, il y avait peu d'équipe, juste quelques personnes désignées pour des chantiers bien spécifiques comme les stations électriques jour ou lavoirs. Les appareils étaient simples à air comme les pompier. En 1987, Les sauveteurs ont reçu le casque jaune.

Le thermicien

 

Le thermicien

Le thermicien

Il visite systématiquement les chaufferies concernées pour conseiller les solutions techniques les mieux optimisées pour ces installations de taille restreinte, entre le degré d'automaticité et les coûts d'investissement induits.


Dans une seconde phase, lors de la conception de l'installation, il intervient dans le choix des grandes options techniques.. Il peut être sollicité également en tant que conseiller technique, à titre consultatif, dans les jurys d'appel d'offres. Il ne s'agit évidemment pas d'être partie prenante pour une solution spécifique, mais de mettre au service des maîtres d'œuvre de l'opération son expérience de l'utilisation du charbon, pour que l'installation se réalise dans les meilleures conditions possibles. Il pourra également offrir sa collaboration au constructeur de matériel.
Puis, lors du démarrage et tout au long de l'exploitation, l'ingénieur thermicien peut intervenir à la demande du client ou des constructeurs pour réaliser, avec le constructeur les dernières mises au point nécessaires à une combustion optimale : Réglage des débits d'air, analyses, mesures de combustion… C'est là que, parfois, une grande souplesse est nécessaire pour entrer dans la chaudière afin de visiter la chambre de combustion ou les faisceaux de convection.
Tout au long de l'exploitation de la chaufferie, l'ingénieur thermicien a une mission de formation et d'information du client et de son personnel sur les utilisations du charbon.
Les analyses et mesures de combustion permettent au client d'améliorer ses conditions d'exploitation. Ces mesures sont fondamentales afin de se baser sur des éléments réels d'exploitation.
En allant sur les lieux d'utilisation du charbon et au-delà de ses compétences, la mission du thermicien est également de faire remonter les informations aux autres membres de l'équipe, afin de leur permettre de remplir au mieux leur propre mission.

Même si le travail a beaucoup changé, souvenons-nous des anciennes chaufferies :

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Les trieuses ou cafus

 

Les trieuses ou cafus

Les trieuses

Les femmes descendaient au fond aux débuts de la mine. Après l’interdiction législative du fond pour les femmes, elles sont occupées au jour pour divers travaux dont celui de trieuses. On les appelaient cafus ou mahus (Mines de Liévin) . Elles doivent ce nom à l’étoffe qui entoure leur coiffe. Cette étoffe est destinée à protéger des poussières et à maintenir la coiffure.

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Le triage est l’action de séparation des charbons des terres stériles. C’était un métier éprouvant sans cesse debout avec la cadence infernale du convoyeur à bande. Le bruit, les poussières, les mains abîmées sont les effets de ce travail. En plein été, la chaleur les faisait suffoquer et en hiver leurs mains étaient gelées par le froid. Il ne faut pas oublier tout ce que les trieuses retrouvaient au milieu des charbons notamment les déjections fécales des mineurs ayant fait leurs besoins dans les berlines au fond.

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En salle de triage

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Le travail était tellement poussiéreux que les trieuses ressortaient aussi noires que les mineurs de fond. Les mineurs les surnommaient " les culs à gaillettes ", leur derrière étant tout noir à force de s'essuyer les mains dessus.


Elles étaient sous la responsabilité d'un porion au jour qui ne les ménageait pas...

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Les trieuses disparurent des carreaux miniers avec la création des criblages-lavoirs automatisés. Ils permettaient de récupérer la moindre particule de charbon ce qui n’était pas le cas des trieuses qui laissaient passer beaucoup de fines. Certains terrils ont d’ailleurs été relavés dans les dernières années pour récupérer le précieux minerai.

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Descente dans un cuffat