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Chaque année lors du carnavals, braderies, kermesses, ducasses et
autres fêtes, les géants dansent dans les rues pour divertir la
population. Dans le folklore du Nord de la France et de Belgique, les
géants sont des figures emblématiques de chaque ville ou village qui
représentent un personnage fictif ou réel. La tradition veut qu’il soit
porté, mesurant entre 2.90 < 8.50 mètres et d’un poids de 20 < 370
Kg, ils impressionnent les enfants lors du défilé.
De gais lurons de nos « corons » ont organisé une société : «Les
Bigophones ». A toutes les fêtes: Pâques, Pentecôte, Mi-Carême, 14
juillet, ducasses… ils animent nos rues de leurs musiques, de leurs
danses ; ils les égaient de leurs couleurs. Ils se dessinent sur le
visage des points d’interrogation ; ils se peignent un œil noir, un œil
blanc, un nez rouge, des taches multicolores.Et les perruques : l’une en
fil de soie rosé, l’autre en cordelettes blanches déroulées ;d’autres
évoquent les coiffures de femmes en papillotes et bigoudis !
Quels costumes !
L’un des bigophones a un chapeau rouge, une tunique d’un blanc rosé,
des sabots et des gants blancs ; l’autre représente une femme portant un
fichu, un blouson, une jupe trouée, des chaussettes raccommodées et de
vieilles galoches.
Celui-ci est bariolé. Celui-là a noué sa cravate sur la nuque et
boutonné sa veste dans le dos ; pour paraître plus drôle, il porté un
masque derrière la tête.
Quand les bigophones défilent, deux enfants ouvrent la marche j la
troupe suit gaiement au son de la musique. De véritables musiciens
jouent de la trompette ou du tambour. Les autres, musiciens de fortune,
soufflent dans un tuyau de carton bouché à une extrémité par une feuille
de papier à cigarette.
Parfois, la société organise un voyage.
A Carvin, où vingt – deux sociétés se faisaient juger, ils ont
remporté le deuxième prix. Le 4 mars, ils vont partir à Ostende
(Belgique).
Grâce à cette société, nos villages rient de temps en temps.
(de dédicace, fête solennelle par laquelle on consacrait chaque année
l’anniversaire du jour où l’église du lieu fut consacrée au culte –
jour de la fête du saint de l’église; elle est l’homologue de la
kermesse flamande).
La ducasse, à LIEVIN, se déroule le deuxième dimanche de septembre.
Ce jour-là, on mange la traditionnelle tarte : « Enne ducasse sans
tarte, ch’est enne fête ed’zous 1′ pleufe » (une ducasse sans tarte,
c’est une fête sous la pluie, sans joie).
LIEVIN, importante cité minière, a également des fêtes ou ducasses de
quartier : Marionnettes, Pasteur, Galonné, Vieux-Galonné, La Plaine, 3
de LIEVIN, Petits Bois, Haute Ville, 16 de Lens, 3 de Lens (1969).
A la fin du XIXe siècle, le lundi ou mardi de ducasse, les
cabaretiers offraient un morceau de tarte à leurs clients, même aux
membres de leur famille qui les accompagnaient et qui entraient chez eux
boire une chope de bière pendant ces jours de fête, et cela en signe
d’amitié.
La foire
Elle a lieu du 1er au 10 mai de chaque année. Sa création est
relativement récente, contrairement à la ducasse qui dure depuis
plusieurs siècles,
Quelques autres traditions
Les Liévinois d’ascendance polonaise fêtent avec éclat la
Saint-Etienne (26 décembre) et la Saint-Sylvestre (31 décembre) alors
que pour nous les grandes fêtes sont Noël (25 décembre) et le jour de
l’an (1er janvier) avec leurs coutumes bien suivies : arbre de Noël,
réveillon, messe de minuit et célébration des vœux sous le gui et le
houx porte-bonheur. La Sainte-Catherine (25 novembre) patronne des
jeunes filles et la Sainte-Cécile (22 novembre) patronne des musiciens,
sont elles aussi très honorées et très fêtées à LIEVIN. On tire encore
les « Rois » le jour de l’épiphanie (6 janvier) et on fait toujours
sauter les crêpes ou « ratons » le jour de la Chandeleur. On bénit
toujours le buis le dimanche des Rameaux. Pâques évoque les œufs
naturels ou en chocolat ramassés par les enfants dans le jardin et la
collecte des enfants de chœur le lundi de Pâques, appelés communément «
Quête aux œufs ». Hélas, Sa Majesté Carnaval est bien morte.
LE TIR A L’ARC :
La première mention d’une société d’archers à LIEVIN date de 1896. Mais
il est certain qu’on tirait à l’arc bien avant cette date sur le
terrain de la Perche. Cette société existe encore actuellement ; elle
compte 100 à 150 membres qui rencontrent fréquemment outre les
nordistes, les sociétés belges.
LES CONCOURS DE CHIENS RATIERS : Ils ont disparu dans la région liévinoise, mais existent encore dans la région de Carvin (Bauvin, Provin…).
LE JAVELOT : II
est toujours vivace actuellement : 4 sociétés (dans le centre, le
Javelot Club Municipal, les Tape Autour ; au 16 de Lens la Plume
d’Argent; au 3 de Lens les Choux Blancs). LIEVIN a été
souvent le théâtre des championnats de France de javelot.
LE JEU DE QUILLES : Nos anciens aimaient beaucoup ce jeu. Il n’existe plus maintenant.
LES COMBATS DE COQS :
Les « Coq’leux » étaient nombreux dans notre région. Les combats
donnaient lieu à d’importants paris et les combats Lens-LIEVIN,
France-Belgique sont renommés à l’époque. Des réunions se dé
roulent encore à Angres et à Lens.
LES CONCOURS DE PIGEONS : «
Juer aux coulons » est toujours prisé chez nous. L’Union Colombophile
de LIEVIN, créée en 1950, regroupe en 1970, 250 membres éleveurs
et joueurs. Mais il existe aussi l’Espérance de Ca-
lonne, les secteurs Nord et Est et la Mosaïque de Galonné.
LES COURSES A SAC : Plaisir encore maintenant des enfants lors des fêtes (ducasses de quartier).
LE TIR A LA CIBLE :
La survivance est assurée avec les Carabiniers de Galonné et le stand
de tir des sous-officiers de réserve de LIEVIN, situé rue Thiers.
LA PECHE : Elle
était la distraction favorite de quelques isolés avant 19H. En 1970, le
Percot Liévinois compte 2811 membres qui bénéficient des étangs de la
Centrale de LIEVIN et de ceux de Vaire-sous-Corbie dans la Somme.
JEUX DE CARTES : (Zanzi. Carabin, Piquet, Pot, Belote, Manille…).
LA MUSIQUE :
Le Liévinois et le mineur en particulier aiment la musique. De
tout temps il existait une saine émulation entre l’Harmonie Municipale
(alors Fanfare Municipale) et l’Harmonie des Mines de LIEVIN.
L’Harmonie Municipale a connu des succès à Routot (Seine-Maritime),
Calais, Merlimont. Bien soutenue par la Municipalité et bien dirigée par
les défunts Joseph DENOYELLE, Jules LEROY entre autres, par Georges
THO-BOIS et maintenant par M. GAIGNEUR, elle donne des concerts chaque
année, elle défile précédée par sa clique commandée par Eugène DILLY.
Son homologue, celle des Mines, toujours encouragée par les dirigeants
de la Société Houillère et de l’actuel groupe de Lens, a fait citer le
nom de LIEVIN à Rome, sur les Champs Elysées, à Florence, en Angleterre,
Salle Gaveau.
Centenaire alerte (née en 1863) possédant sa salle propre le «
Tabarin », à la renommée prestigieuse, car elle se classe en tête de la
division nationale, elle vole de concert en concert, de défilé en
défilé, de succès en succès sous la houlette de Norbert BERTHELEMY, de
Honneste CITRAS et sous l’active présidence de M. Paul MORIN.
Tous les Liévinois se souviennent d’ailleurs avec émotion du
Couronnement de la « Muse du Peuple », spectacle fastueux où cinq-cents
musiciens firent ce jour-là de LIEVIN la capitale musicale du Nord de la
France (23 juin 1963).
A ce spectacle était associée la Société Chorale de LIEVIN qui vit à un rythme accéléré depuis soixante-quinze ans.
La Philharmonie de l’Amicale Laïque continue également sa carrière avec bonheur et sagesse.
La musique se pratique également dans les cités, par exemple Galonné
avec l’ancienne Espérance devenue la Fanfare Ouvrière si chère au
regretté Paul BARAS, aussi celle du 3 de Lens avec la Fanfare Saint-Ame,
dissoute en 1962.
Musique classique certes, mais le piano du pauvre s’est taillé une part importante dans la hiérarchie musicale liévinoise.
A la Symphonie des Accordéonistes Liévinois se joint le Club des Accordéonistes et les Canaris Liévinois.
Ces trois sociétés bien vivantes apportent, elles aussi, au renom de LIEVIN…
LES GILLES DE LIEVIN :
Les Bigophones devenus les Gilles de LIEVIN font
connaître le nom de LIEVIN de la Belgique à Vichy… Ils sont
une cinquantaine de personnage de tous âges, portent un
costume bariolé avec
à la taille et au bas du pantalon des clochettes, un bonnet surmonté
d’un chapeau d’apparat avec de longues plumes d’autruche et sont
chaussés de sabots. Ils dansent au son d’une fanfare et distribuent des
oranges. Le soir de la ducasse ils brûlent un « gilles » de paille et
de chiffons, place Gambetta. On connaît l’existence des Gilles depuis
1959 à LIEVIN, depuis CHARLES QUINT en Belgique.
LES MAJORETTES DE LIEVIN DU 3 ET 16 DE LENS : Elles ont été créées par l’Union Amicale des Familles Nombreuses du 3 et 16 de Lens en 1968.
LES SPORTS : Dès
1910, le football se joue sur le terrain de la Perche avec l’Union
Sportive Liévinoise. La fusion en 1945 du Patronage Saint-Ame et de
l’U.S. LIEVIN a donné naissance à un grand club omnisports, l’Union des
Sports Athlétiques de LIEVIN (U.S.A. LIEVIN) avec des sections de
football, basket-bail, athlétisme, cross-country, tennis de table,
préparation militaire, parachutisme. La section de cross-country évolue
depuis 1946 dans chaque finale au championnat
de France par équipes. Il y a aussi l’Espérance de Calonne-Liévin,
créée en 1941 par la fusion de l’Etoile et de la Wartha, le Club Diana
du 3 de LIEVIN, fondé en 1926. L’Espoir a été dissous en 1964.
Comme autres sports, citons, en cyclisme, le Vélo-Club Liévinois,
héritier du Grelot Liévinois avant 1939, Les Cyclo-Randonneurs, les
boules lyonnaises où l’Entente Bouliste rassemble les Mordus de la Boule
(3 de LIEVIN), la Plaine en Boules (La Plaine), les Cracks de Galonné
(Galonné), l’Amicale des Petits Bois (Petits Bois), la Boule Gauloise (3
de Lens), les Boules Ferrées (16 de Lens), l’ABCD LIEVIN (centre). On a
pu dire que LIEVIN était la capitale artésienne du boulisme.
A remarquer également l’essor du Judo (Judo-Club), du Tennis (aux
Equipages) et du Tennis de table avec, outre la section de l’U.S.A.
LIEVIN, née de la fusion de deux nationaux prestigieux, l’U.S.A. LIEVIN
et l’A.A.E. LIEVIN, celles de la Plaine, de Galonné, de Jean-Jaurès (3
de LIEVIN), des Petits Bois, de Léo-Lagrange (3 de Lens).
En gymnastique, l’Avenir, société créée en 1908 évoluait
avant 1914 salle Sénécot. Elle compte en 1970 250 membres.
Les Dauphins Liévinois connaissent un vigoureux développement depuis l’ouverture de la magnifique piscine olympique.
N’oublions pas que le célèbre champion de boxe Georges CARPENTIER est
né à LIEVIN dans la cité du 3 de LIEVIN, le 12 janvier 1894 avant
d’habiter Lens. Son père était ouvrier aux Mines et éleva quatre
enfants. Georges a écrit un livre « Mon match avec la vie » où il a
relaté sa vie de grand champion.
Quelques figures artistiques locales
Paul BARAS (1885-1969), ancien agent de maîtrise aux Mines de
LIEVIN, médaillé d’or du travail, créateur de la Fanfare Ouvrière de Galonné,
poète patoisant, est l’auteur avec son ami Fernand DUPUREUR de « Tintin
POURETTE quitte s’ villache», opérette créée vers 1938 à LIEVIN et où notre
héros devient pour peu de temps parisien. Et c’est ainsi que, comme TARADERUZE
à Lens, le géant Tintin POURETTE devint le héros d’un carnaval (vers 1954). Il
a été offert à la ville de LIEVIN par un grand quotidien régional et une manu
facture de vêtements.
M. Gaston LEFEBVRE a composé en 1969 un pas redoublé
en l’honneur de Tintin POURETTE, symbole de l’attachement du mineur à
son terroir. Tintin POURETTE, géant à la face rougeaude habillé comme le
mineur d’avant-guerre, en bleus de travail, barette, rivelaine,
ressortira à l’occasion de la ducasse du quartier de Galonné, en 1970 à
la Pentecôte
M. Robert BOYAVAL « le chantre des pays miniers
», lauréat entre autres de l’Académie d’Arras et de la Société
Littéraire de Nantes, excelle quant à lui, aussi bien en patois qu’en
poésies pour adultes ou contes pour enfants et en
Peinture.
PEVEL, ancien Inspecteur de l’Education Nationale à LIEVIN a
publié quant à lui, un recueil intitulé « Le balayeur promu » et «
On a crevé le paravent », qui a reçu un accueil chaleureux.
M. BULTEL, peintre classique et minier s’est fait connaître grâce aux
expositions de ses œuvres à LIEVIN. Il a maintenant quitté notre
région.
Les compagnies ont eu l’idée de mettre un bout de terrain derrière
les maisons pour que les mineurs puissent cultiver des légumes. Le
mineur y trouvait son compte, il pouvait cultiver son jardin et faire
des économies en récoltant lui même ses poireaux ou ses pommes de terre.
Le mineur évacuait les cendres de charbon du brûle tout dans l’allé du
jardin, cela avait un avantage d’éviter la pousse des mauvaises herbes.
Le jardin était appelé par le mineur ‘’min gardin’’ voici quelques mots
de jardinage en patois.
Il y avait une activité très intense dans les corons, surtout au moment des concours.
Je parle bien sur des pigeons, que nous appelions des coulons, terme bien de chez nous.
Il y avait le pigeonnier, construction ,soit au bout du jardin ou
alors dans le grenier, avec ouverture sur le toit, la trappe avec des
barres qui empêchaient le pigeon de sortir mais pas d’entrer, surtout en
période de concours, le pigeonnier devait rester ouvert, mais surtout
pas laisser les autres de sortir.
La fierté c’était la propreté, et chaque pigeon avait sa femelle
qu’il allait garder jusqu’a sa mort, des petits casiers avec une
assiette pour faire le nid ,qui allait recevoir les œufs.
Fallait être déclarer à la mairie, car les pigeons pouvaient être
mobiliser, (pour ce qui savent le héros d’un pigeon de la guerre 14
–18.)
Ils avaient également leur nom, le maco, le bizet, tête blanche et bien d’autre nom.
Le pigeon avec son radar, il savait retrouver son pigeonnier même a de très grandes distances.
Le jour de la mise en loge, veille du concours, il y avait la
sélection de celui que l’on allait mettre et qui auraient des chances
d’être le premier à renter.
Il y avait plusieurs méthode pour mettre les pigeons en loges, c’est
comme cela que l’on appelait la mise des pigeons au concours.
Au moment de la reproduction, on surveillait le pigeon qui roucoulait
autour de sa femelle, et au moment ou il la montait, on l’enlevait et
il allait au panier, en espérant qu’il allait rentrer de suite pour
finir l’accouplement, c’était assez barbare ? .Il y avait bien sur
d’autre méthode, la femelle qui couvait les œufs par exemple il y avait
toujours un tour de rôle pour couver les œufs, soit que c’étais le male
ou la femelle.
Les coulonneux avais des œufs factices, percer d’un minuscule trou,
on y introduisait une mouche, on rebouchait le coté et on le plaçait
parmi les autres œufs, la femelle entendais du bruit et se disais mes
œufs vont bientôt éclore, va falloir que je rentre vite ? Etc.
Les méthodes sont multiples, et bien sur secrète. Je vous en site quelques-uns une, je savais que mon père le faisait.
Il y avait le constateur, instrument de précision, avec une horloge,
une imprimante, et des petites cases pour recevoir la bague.
Ce constateur était plomber après la mise a l’heure, c’étais très
sérieux, on allait mettre une bague en caoutchouc avec un numéro aux
pigeons.
Et les pigeons partaient à des distances différentes, environ 100 km, et pour certains concours beaucoup plus loin.
Il était rare que le pigeon se perde.
Souvent le lâcher de pigeon était le dimanche, mon père écoutait à la
radio les heures de lâcher et il savait qu’a telle heure les pigeons
allaient se présenter.
Nous étions consigner dans la maison interdiction de jouer dehors, la
ménagère était consignée aussi, et interdiction de pendre du linge
dehors ou, toute autre chose qui aurait pu déranger le pigeon.
Dans le coron c’était d’un calme.
Jusqu’au moment ou les volatiles se montraient, alors la c’était
l’animation du quartier, comme il y avait beaucoup de pigeonnier dans
les corons, ont entendais les boites à grain que les coulonneux
secouais, croyant que c’était le sien qui arrivait.
Les pigeons arrivaient presque en même temps, mais c’était le plus
rapide à rentrer, on lui enlevait la bague en caoutchouc, et on la
plaçait dans un petit casier que l’on introduisait dans le constateur,
ensuite on tournait la manivelle pour enregistrer cette bague.
Il y avait le dépouillement pour connaître le vainqueur et le
classement, il y avait des mises qui rapportaient de l’argent, et aussi
de beaux prix, c’est comme cela que mon père avait gagné un jour un
carillon, je pense aussi qu’il a du gagner un cochon mais la je ne peux
l’affirmer.
Il y avait de véritable champion, et les jeunes de champion
devenaient aussi des champions, a aucun moment le coulonneux aurais
échangé ses jeunes ou ses œufs.
Des fois il y avait du mauvais temps et le lâcher de pigeons étaient
reporter au lundi, ça m’est arriver de faire la constatation quand mes
frères étaient au travail.
A la mort de mon père mes frères ont continué à avoir le pigeonnier,
mais pas très longtemps car le jeune avais aussi d’autres occupations.
Je ne vais pas tout dévoiler les combines qu’avaient les coulonneux,
mais par exemple quand il s’échangeait des œufs, pour renouveler la race
de pigeon,dans leur pigeonnier, il était rare que les
œufs écloses, souvent ils avaient subit un petit traitement qui allait empêcher que la race aille chez un autre conquérant.
Par contre, par le mauvais résultat d’un pigeon, il finissait à la poêle.
Ont arrivait facilement à dresser un pigeon, il se posait sur notre
épaule et venait manger le grain de maïs qu’ont tenait dans la bouche.
Le colombophile apporte tous ses soins à un élevage FACILE qui le
fait rêver car les pigeonneaux sont des CHAMPIONS en puissance.
Dès que l’on réunit un mâle et une femelle, leur première
préoccupation est de construire un nid. Après dix jours, la femelle pond
son premier oeuf. Elle pond le second 44 heures plus tard. Le mâle et
la femelle couvent alternativement pendant 18 jours; le mâle de 10 à 17
heures et la femelle le reste de la journée et la nuit.
On bague le jeune entre le 6 et le 10 jour : bague matricule à une
patte et bague adresse à l’autre. Il les gardera jusqu’à la fin de sa
vie. Ces bagues identifient chaque oiseau. Les parents nourrissent les
pigeonneaux plusieurs fois par jour. Au début, ces derniers reçoivent
une sorte de lait fabriqué par le jabot puis, à partir de 6 jours, des
graines avec de l’eau.
La croissance du pigeonneau est très rapide. De 1 2 grammes à la
naissance, il atteint 350 à 400 grammes à un mois. À 23 jours, il est
indépendant car il sait manger et boire seul. Quand les jeunes sont
sevrés, ils sont placés dans un pigeonnier autre que celui de leurs
parents. C’est là qu’ils grandiront.À 3 mois, ils seront entraînés et
participeront aux concours si leur propriétaire le désire.
Vous voulez tout savoir sur la colombophilie, alors allez sur ce site.
On les appelle les coulonneux. Ce sont d’anciens ouvriers mineurs qui
cultivent l’art d’élever les pigeons voyageurs. De Dunkerque à Lille,
de père en fils, jusqu’à 24000 amateurs ont nourri ce rêve d’évasion, au
contact d’un monde lumineux et volatile, à l’exact opposé de l’univers
des mines de charbon dans lesquelles ils travaillaient. Les pigeonniers
construits de bric et de broc dans un coin, à côté de la cabane de
jardin, marquent le paysage du Nord-Pas-de-Calais. L’élevage des
colombes sportives est à la fois un loisir, un savoir faire, une fierté
et aussi un sport d’avril à août, jusqu’à la mue de septembre ; les
compétitions se multiplient et culminent avec de grands lâchés de
pigeons des “concours ministériels” de Douai en juillet. Dans le nord de
la France, à l’époque des Houillères, cette activité aujourd’hui en
déclin faisait partie du mode de vie ouvrier. Les vacances et les
week-ends étaient alors sacrifiés bien volontiers au soin quotidien que
nécessitaient les pigeons de vol.
Le concours de pigeons
Les concours de pigeons recommencent. Dimanche, mon oncle a participé à l’un d’eux.
Le samedi, il a porté ses deux concurrents au siège colombophile d’où
ils seront transportés, en chemin de fer, vers des villes lointaines.
Le dimanche, vers 13 heures, au moment du lâcher, tous les «
coulonneux » Comme on les appelle chez nous discutent dans les jardins,
sur les places, aux carrefours.
La cité (groupe de maisons ouvrières) est pleine de bruits
et de mouvements. Mon oncle est dans son jardin. Assis sur un banc, il
attend avec impatience. Tout à coup, ses deux pigeons arrivent. Vite, il
court vers son pigeonnier. Et, avec son constateur (boîte métallique renfermant une petite horloge qui marque le moment où la bague du pigeon y est introduite.), il marque l’heure d’arrivée des oiseaux.
Puis, il part donner les résultats. Il pense obtenir un premier prix.
Il attend le dépouillement. Il remporte le cinquième prix. Pour ses
deux pigeons, il a reçu environ 3.000 fr. Cette fois, il a eu de la
chance ! Comme il est content !