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mardi 27 février 2024

La fête de Sainte Barbe.

 

La fête de Sainte Barbe.

La sainte Barbe

Sainte Barbe (ou Barbara) naquit au 3ème siècle, probablement à Nicomédie en Turquie, sur les bords de la mer de Marmara. La jeune fille se convertit au christianisme, ce qui déclencha la fureur de Dioscore, son père, un riche et puissant païen. Il traîna sa fille devant le gouverneur romain qui la fit torturer. Devant son renis de renoncer à sa foi, il ordonna à son père de la décapiter. Dioscore exécuta la sentence et fut aussitôt foudroyé.

Depuis, les chrétiens prient Sainte Barbe pour demander sa protection contre la foudre, et par extension le feu. Elle devint tout naturellement la patronne de nombreuses professions devant affronter des dangers liés au feu ou aux explosions, comme les mineurs de fond, les sapeur-pompiers, les métallurgistes, les artilleurs….

Sur les navires, la soute abritant la poudre et les armes est appelée la « sainte Barbe » pour prévenir un incendie qui serait fatal.

Traditions

Les mineurs de fond priaient Sainte Barbe avant de descendre dans les puits, ils avaient bien souvent une médaille la représentant sur eux. Une statue de la sainte patronne était installée au fond des galeries. Chaque année, les mineurs travaillaient plus longtemps pendant les deux semaines précédant le 4 décembre. Ils pouvaient ainsi profiter de trois jours d’arrêt de travail. Ils devaient alors obligatoirement assister à la messe et à la remise des médailles. Ils se réunissaient ensuite pour des banquets. A l’heure actuelle, en raison de la fermeture de nombreuses mines, la sainte Barbe est devenue simplement l’occasion de faire la fête entre amis et collègues. En Tchéquie, les jeunes filles désirant se marier mettent, le jour de la sainte Barbe, des rameaux de cerisiers ou de pommiers dans des vases. Si ils fleurissent avant la Noël, elles trouveront un mari. En Provence, chaque habitant place quelques semences de blé et de lentilles sur du coton mouillé. Si il pousse convenablement, les récoltes seront bonnes. En Alsace, on coupe des branches de cerisier qui doivent fleurir avant la Noël pour garantir une année abondante. Au Liban, les gens se déguisent et passent de porte en porte, en souvenir de la tentative de fuite de Sainte Barbe.

Les coutumes

 

Les coutumes

La Toussaint

Au 3 de LIEVIN, après les Vêpres, on faisait 3 fois le tour de l’église, extérieurement, en récitant le chapelet. On allumait des bougies sur les tombes dans les cimetières. Les cabarets n’étaient pas fermés mais on ne s’amusait pas. Pas de théâtre ni de cinéma ce jour-là.

Toutes ces coutumes ont disparu. Néanmoins il en demeure une très vivace, c’est celle de couvrir d’une nuée de chrysanthèmes les tombes après la remise en état de celles-ci.

La Saint-Nicolas  (6 Décembre)

Avant 1914-1918, on assistait à des défilés de «baudets» (ânes) montés par des enfants, sur la place du marché.

La Saint-Éloi  (1er Décembre)

II est le patron des orfèvres et de tous les « lèvres », c’est-à-dire tous ceux qui travaillent les métaux, mais aussi des maréchaux ferrants, des garagistes, des cultivateurs.

Il y a bien longtemps on bénissait les chevaux le jour de la Saint-Eloi. Dans la Gohelle, on fleurit les chevaux si on doit les sortir le 1er décembre. A LIEVIN, certains agriculteurs refusaient de sortir leurs chevaux ce jour-là car ils prétendaient qu’en les faisant travailler le jour de la Saint-Eloi, ça leur porterait malheur.

Une messe est demandée par le syndicat agricole et les ouvriers métallurgistes y assistent quelquefois.

De nos jours, après la messe de Saint-Eloi, les membres du syndicat agricole font un banquet en famille.

Avant 1914-1918, la veille de la Saint-Eloi, les ouvriers et ouvrières, occasionnels ou non, venaient souhaiter bonne fête à « ch’ maître », à « ch’ patron », lui offraient un bouquet de fleurs que le patron « arrosait » en leur compagnie.

Le maître les invitait à « dîner » le lendemain dans l’après-midi, après avoir assisté à la messe.

Les métallurgistes ont eux aussi leur banquet traditionnel ce jour-là. Quant aux garagistes, ils invitent leurs ouvriers pour l’apéritif, et répondent à leurs vœux.

La Sainte-Barbe (4 Décembre)

Elle est évoquée contre les morts subites. Avant 1914, les mineurs fournissaient durant la quinzaine du 16 au 20 novembre inclus un gros effort (descente au fond entre 3 et 5 heures du matin et remontée à 3 heures de l’après-midi). Ils travaillaient même le dimanche («longues coupes») et la plupart à l’abattage du charbon («grand saquache»). Le 1er décembre, le travail redevenait normal, mais le 3, tous les ouvriers travaillaient exceptionnellement au poste du matin.

Après la remontée vers 2 heures de l’après-midi, le mineur remettait la paie (quinzaine de Sainte-Barbe ou de « longues coupes » ) à son épouse ou à sa mère. Puis, le soir, on soupait en famille.La Société houillère de LIEVIN offrait à ses employés du fond et du jour un banquet le soir du 3 décembre. Le 4, après la messe où participait l’harmonie des Mines et quelques sorties au café, le mineur soupait en famille, puis tout le monde partait à la foire de Lens. Le 5, tous se reposaient pour être dispos. Sainte-Barbe est également fêtée par les pompiers, les artilleurs, les sonneurs de cloche.

La Mi-Carême

Voici une chanson chantée par les jeunes avant 1914-1918 à l’occasion de cette célébration d’origine moyenâgeuse :

T’eus les ans de mi-carême in  vot’ ech’ carbonnier

Qui s’ dépinse quand même malgré sin dur métier.

Ech’ jour-là, il oblie es’ misère et ches cops d’ caillaux ;

I va faire à s’ manière à mon Sénécot **

Oh, oh ! tout riant, tout cantant, tout dansant !

Tertoute faijons l’ sot, chà s’ra rigolot à mon ch’ Gusse,

Mais allons-y vite, parche que chà s’ra jusse,

Filles et garchons en cantant cheulle canchon.

Ech’ jour-là, tout est permis, même ed’ tromper s’ feimme.

Allons perdons du plaisi, fêtons el   mi-carême.

Et si l’occasion s’ présinte ed’ voler un bécot,

N’hésitons pas, allons  el’ printe à mon Sénécot !

Descente dans un cuffat