jeudi 1 août 2024
dimanche 12 mai 2024
samedi 11 mai 2024
vendredi 10 mai 2024
lundi 1 avril 2024
mardi 27 février 2024
La silicose
La silicose
La silicose est une maladie pulmonaire qu’attrapent les mineurs en inhalant la silice cristalline libre (quartz, cristobalite, tridymite). Toutefois en milieu de travail, lorsque les mesures préventives sont insuffisantes, le travailleur peut être exposé à des concentrations dangereuses de poussières contenant de la silice. Si cette exposition se poursuit sur plusieurs années, la silice peut se déposer et s’accumuler dans les alvéoles pulmonaires. Si tel est le cas, une réaction inflammatoire s’ensuit qui peut alors causer une fibrose pulmonaire. Il n’est donc pas étonnant que les emplois impliquant des travaux dans les mines, les carrières, le forage de tunnels ou les travaux liés au taillage de la pierre et à l’utilisation de sable ou de silice présentent un risque pour les travailleurs. Cette maladie irréversible a été découverte en 1855 en Allemagne. Pourtant, il faut attendre 1945 pour qu’elle soit reconnue comme maladie professionnelle. La silicose continue à tuer des milliers de personnes chaque année dans le monde. Les poussières microscopiques s’accrochent aux alvéoles pulmonaires. Le poumon enrobe cette particule d’une couche de protection. Le mineur devait passer devant un groupe de médecins qui lui donnait un niveau de contamination. Notons que cette maladie se développe lentement, typiquement sur des périodes de 20 ans et plus. Lorsque la fibrose apparaît, le travailleur commence à ressentir de l’essoufflement à l’effort. Comme les symptômes apparaissent tardivement, ils sont peu utiles au clinicien pour faire un diagnostic précoce. Des changements précoces au niveau pulmonaire peuvent être détectés par la radiographie pulmonaire. En fait, ces changements peuvent être détectés avant que le travailleur ne présente de symptômes. Dans les stages précoces, les anomalies radiologiques se manifestent sous forme de petites opacités représentant des nodules
dimanche 11 février 2024
La santé
Décès liés aux mines de charbon de 1756 à 2001
En mai dernier soucieux de connaître le nombre exact de Mineurs tués dans les mines de charbon en France. J’ai cherché parmi les documents sur la mine que je possède et sur internet les diffusions d’informations à ce propos émanant des différents bassins miniers Français. Et, ce depuis le 16 juillet 1756, premier coup de grisou ou de poussières recensé qui à tués 11 Mineurs, à la fosse Gros Caillou d’ANZIN, jusqu’au 21 juin 2001 à Reumaux (Merlebach), date de la dernière victime des mines à la suite d’un éboulement.
Le Bilan global que je vais indiquer n’est pas exhaustif et d’ailleurs ne le sera jamais. Je retiens à cet effet la réflexion en, 1892, de Monsieur Henry le Chatelier, polytechnicien, ancien professeur à l’école des mines, qui dans un rapport sur le grisou, indiquait que les Mineurs tués par le grisou ne représentaient que 20% des morts par accidents. Bien que, depuis 1756 il y ait déjà eu de nombreuses catastrophes et en particulier dans le bassin de la Loire où il exerçait ! Entre autres dans le puits Jabin, en 1871, 72 victimes, 186 en 1876 et 207 en 1889. Le titre de l’article faisant état de ces catastrophes est d’ailleurs intitulé : Les martyrs du puits Jabin !!
Certes l’estimation de Monsieur Henry Le Chatelier est antérieure, AUX TRAGIQUES CATASTROPHES DE COURRIERES ET DE LIEVIN, dans le Pas de Calais et celle de FORBACH dans le Bassin LORRAIN. Cependant reprenant son raisonnement, si les catastrophes ont marqué l’histoire minière de nos régions mais, malgré leur aspect ‘’spectaculaire’’, elles ne représentent qu’une faible partie des accidents miniers. Le nombre de morts ou blessés dans des accidents quotidiens est probablement très élevé. Je prétends Jamais comptabilisé et parfois simplement estimé !
VICTIMES DE COUPS DE GRISOU, DE COUPS DE POUSSIERES, D’INCENDIES, DE NOYADES, D’EBOULEMENTS, D’ACCIDENTS DE CAGES AVEC CHUTE DE MINEURS DANS LE PUITS, le nombre de mes collègues Mineurs tués au cours des 245 années de l’exploitation du charbon en France est de : 5.415
Plus ceux sacrifiés, tués par la silicose au nombre minimum de : 58.000*
Parmi les 12.000* Mineurs atteint en 2007 de cette terrible maladie, m’inspirant d’un article de LIBERATION du 25 juin 1998 qui précise que 900 Mineurs décèdent de cette maladie chaque année. Pour les 10 années qui se sont écoulées depuis, avec beaucoup de peine, je prends l’initiative de cumuler aux 58.000 victimes les probables 9.000 victimes supplémentaires. Portant ainsi le nombre total de Mineurs sacrifiés par la silicose à : 58.000 + 9.000 = 67.000 victimes. De sorte que le nombre total de Mineurs tués par la mine durant les 245 années d’exploitation du charbon en France serait de : 67.000 + 5.415 = 72.415 victimes.
*L’information sur le nombre de victimes de la silicose provient du N°3 (déposé en 2007) de la collection ‘’les trois âges de la mine’’.
Faisant abstraction des dimanches, jours fériés et des vacances je prends en compte les 12 mois de l’année ! 245 x 12 = 2940 mois – 72.415 : 2940 soit environ 25 Mineurs tués par mois en France au cours de deux siècles et demi d’exploitation du charbon.
La santé
La silicose
La silicose est une maladie pulmonaire chronique, provoquée par l'inhalation de microparticules de silice. La silicose comme son nom l’indique est due aux poussières de roches (silice) et non comme on peut le voir dans certains ouvrages aux poussières de charbon.
Cette maladie a crû exponentiellement dans les année 20 avec les débuts de la mécanisation. Ce mode d’exploitation avec des piqueurs, des perforateurs dégage beaucoup de poussières. A l’époque, celles-ci étaient inhalées par les mineurs. Mais les ouvriers les plus exposés restent les traceurs en bowettes qui travaillent toujours dans la roche. Abattage de cette roche à l’explosif puis va et vient des berlines pour évacuer les gravas : un enfer pour les poumons.
Cette maladie entraîne une inflammation chronique et une fibrose pulmonaire progressive. Elle se traduit par une réduction progressive et irréversible de la capacité respiratoire même après l'arrêt de l'exposition aux poussières.
Le diagnostique du taux de silicose était basé sur les radios des poumons, les tests d’efforts et la la carrière du mineur. Mais il était toujours minoré d’après les mineurs car l’indemnisation dépendait de ses variations.
Au début du XX ème siècle, la durée de vie moyenne d'un mineur de fond de notre région, affecté au traçage et à l'abattage était de 41 ans puis les Houillères ont pris la mesure de la catastrophe et ont instauré des précautions pour lutter contre les poussières.