Les bassins houillers des Vosges et du Jura
Les bassins houillers des Vosges et du Jura sont un ensemble de gisements de houille géologiquement différents, identifiés et répartis sur trois zones distinctes alignées le long du massif des Vosges et du massif du Jura, situés dans les régions historiques de Franche-Comté et d'Alsace. Ils sont liés par des aspects géographiques, géologiques, économiques et historiques. Parmi ces gisements, seulement quelques-uns sont réellement exploités entre le XVIe siècle et le XXe siècle, principalement dans la Haute-Saône, le plus important et le plus récent étant le bassin minier de Ronchamp et Champagney.
La Haute-Saône est le département le plus exploité et le plus prospecté de tout le bassin houiller avec le plus grand nombre de concessions et de sociétés. C'est aussi celui exploité le plus longtemps, du XVIe siècle au milieu du XXe siècle et le seul (avec le Jura) où se côtoient deux gisements différents (stéphanien et keupérien). En 1832, la production du département s'élève à 20 658 tonnes grâce aux mines de Ronchamp, de Gouhenans et de Saulnot. En 1864, ces mêmes mines auxquelles s'ajoutent celles d'Éboulet, de Mourière et de Mélecey produisent 216 031 tonnes. Au total, c'est entre 16 et 17 millions de tonnes qui sont extraites dans le bassin minier de Ronchamp et Champagney et plus d'un million dans le bassin minier keupérien. Le département a donc produit une quantité de charbon du même ordre de grandeur que la fosse no 9 de la Compagnie des mines de l'Escarpelle exploité pendant 80 ans dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
Les gisements
C'est le plus récent des deux gisements de Haute-Saône d'un point de vue géologique. Il est exploité par des mines de houille entre la fin du XVIe siècle et le milieu du XXe siècle dans le sud-est de la Haute-Saône ainsi que dans le nord du Doubs et du Jura, dans l'est de la France. Bien qu'il soit exploité plus longtemps et sur un plus grand territoire que le bassin minier de Ronchamp et Champagney, son influence économique et sociale est moindre, sa production étant plutôt artisanale et irrégulière. L'activité atteint son apogée au XIXe siècle où huit concessions sont accordées entre 1826 et 1845 pour l'exploitation du bassin, dont trois qui fusionnent en 1879.
Mines de Haute-Saône
Les houillères de Buxières-les-Mines