Fosse 9/9bis ou De Clerq Crombez

 Fosse 9/9bis des Mines de Dourges

Les puits 9 et 9bis en 1950

C'est la dernière fosse creusée par les Mines de Dourges en 1930 dans la ville d'Oignies à proximité du canal de la Deûle. Comme la fosse 8, elle exploite un gisement de charbons maigres. Elle sera donc rattachée au Groupe d'Oignies le 1^er juillet 1952. Le Groupe d'Oignies rassemblant toute l'exploitation des maigres.

Vue aérienne de 1988

Dès 1957, elle prépare les travaux du 10 en fonçage. Elle cesse d'extraire lors de la mise en service du 10 en 1961. Elle est modernisée pour le service et l'aérage. Le 9 est équipé de berlines de 3000 L et le 9bis sera approfondi à 531 m en 1963. Le creusement d'une bowette de liaison entre la fosse 9 et la fosse 2 est entreprise. A partir de 1966, la fosse assure l'approvisionnement de la fosse 2 en matériel par cette bowette.

Puits 9bis

Puits 9

Le 9 est approfondi en 1970 à 780 m. Au fur et à mesure de l'arrêt des fosses, les personnels sont mutés vers la fosse 9, le 8 en 1973 et le 2 en 1976.

Réfrigérant et installations d'air comprimé

Le 21 décembre 1990 la dernière berline de gaillettes remonte de la taille "Michelle 224". L'exploitation du charbon dans le Nord-Pas-de-Calais vient de s'achever après 270 ans d'exploitation plus ou moins intensive.

Les compresseurs
 

Machine d'extraction du 9

La fosse fonctionne encore jusqu'en juin 1991 pour le démantèlement et le retour de matériel. Les puits sont remblayés en 1991 avec 579 m pour le 9bis et 828 m pour le 9. La fosse est toujours quasiment intacte à ce jour malgré plusieurs séries de vandalismes. L'ensemble est progressivement rénové, mis en sécurité pour diverses activité : culturelles, entreprises... Les bains-douches sont réhabilités en 2016.

Les installations de la Fosse 9/9bis font partie des 353 sites du Bassin Minier Nord-Pas de Calais, inscrits au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 2012.

 

Les bains-douches

Fosse 8/8bis ou Cornuault

 Fosse 8/8bis des Mines de Dourges

Les puits 8bis et 8 qui ne possède pas encore son chevalement définitif en 1926

Le fonçage débute en 1913 sur la commune d'Evin-Malmaison entre le canal de la Deûle et la commune de Courcelles-lez-Lens pour exploiter des charbons maigres. Mais la guerre éclate et tous les travaux sont suspendus. Le fonçage ne débute réellement qu'en 1919.

Les puits 8 et 8bis côté triage en 1930

Le 8bis est foncé en 1923 mais c'est ce puits qui sera équipé, le premier, d'un chevalement métallique. Il sera puits d'extraction, le 8 étant affecté au personnel à à l'aérage.A la nationalisation, elle est rattachée au Groupe d'Oignies, contrairement aux autres fosses de la Compagnie de Dourges, car elle exploite des maigres, comme toutes les fosses du Groupe.

Elle est reliée à la fosse 7 en 1955 mais l'extraction cesse en 1961 après la mise en route du 10 d'Oignies. De nouvelles cages sont mises en service pour la circulation du personnel et du matériel.

Les installations dans les années 70 avec le nouveau chevalement du 8

En 1968, la fosse est reliée au 9 et au 10. Le chevalement du 8 est remplacé par celui provenant du 3ter situé à Auchel ainsi que la machine d'extraction d'une puissance de 1800 Ch (poulie Koëpe). Le bâtiment du 8bis est démonté,  un système de ventilation est installé.

La fosse cesse tout service en 1973 et sert pour les travaux du 10 (eaux, schistes..) jusqu'en 1991.

Salle des machines du puits 8

Bains douches ouvriers 2009

Le chevalement du 8

Les puits sont remblayés en 1991 avec 704 m de profondeur pour le 8 et 564 m pour le 8bis. Le chevalement du 8bis est détruit en 1991. Celui du 8 est encore debout avec les bains douches et une partie des bureaux, la Salle de paye et la maison du garde.

Le chevalement du 8 fait partie des 353 sites du Bassin Minier Nord-Pas de Calais, inscrits au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 2012.

Fosse 7/7bis ou Alphonse Lecocq

 Fosse 7/7bis des Mines d'Ostricourt

La fosse en 1920

Nord Social 11/03/1923- Archive APPHIM

Le puits 7 est foncé en 1914, interrompu par la guerre et repris en 1918. L'extraction débute en 1923. Le 7 bis sera ajouté en  1921 au diamètre de 4,10 m. C'est la seule fosse de la Compagnie a être équipée de deux puits.

Le site en 1950

Le puits 7 exploite des charbons maigres sur la commune d'Ostricourt à proximité du centre du village. Quant au 7bis, il ne sera jamais équipé de chevalement, étant destiné à l'aérage. La fosse 7 comme la fosse 4 ne sera jamais concentrée sur la fosse 2. Elle sera concentrée sur la fosse 8 des Mines de Dourges (qui fait partie du Groupe d'Exploitation d'Oignies) en 1956. La fosse devient un puits de service pour le 8. La machine d'extraction de 1200 Ch est remplacée par un treuil électrique de 430 Ch installé à l'opposé de l'ancienne machine.

Vue aérienne 1949

Chevalement modifié 1960

Le chevalement sera donc modifié (nouvelles bigues et nouvelles molettes). Les ventilateurs du 7 bis sont changés grâce à ceux récupérés à la fosse  6. Les charbons remontent soit par la fosse 8 (-370 m) soit par la fosse 9 (-444 m) suivant les étages d'exploitation. Le 7 bis est ravalé en 1957. En 1965, la production remonte par le 10. La fosse arrête tout service en 1968. Le puits 7, 481 m, et le 7 bis, 414 m,  sont remblayés la même année. Le chevalement et toutes les installations sont détruits en 1970. Il ne reste rien de cette fosse.

Exutoire du puits 7 - 2016

Fosse 6 ou Charles Tilloy

 Fosse 6 des Mines d'Ostricourt

La fosse 6 en 1910

Elle est foncée en 1907, à 4,10 m de diamètre sur la commune d'Ostricourt à proximité de la ville d'Oignies et rencontre le terrain houiller à 160 m de profondeur. L'extraction débute le 2 janvier  1910 avec une machine d'extraction à vapeur "La Meuse" comme les fosses 4 & 5. La fosse communique avec la fosse 1, elle sert de retour d'air.

La fosse 6 en 1910

Détruite en 1914, reconstruite à l'identique, elle obtient un record de productivité en 1949. En 1954, elle est concentrée sur le 2.

La reconstruction, Nord-Social 11/03/1923, archive APPHIM

Le site en 1949

Le chevalement avant sa chute en 1966

Le puits de 402 m est remblayé en juin 1957, une dalle définitive est posée en 1972. Le chevalement tombe en 1966. Toutes les installations sont détruites.

Fosse 5 ou Henri Buchet

 Fosse 5 des Mines d'Ostricourt

La fosse vers 1910

La fosse est foncée en 1906 à 4,10 m de diamètre dans la ville de Libercourt.  L'extraction commence en 1908. Elle communique avec les fosses 3 et 4 et leur sert d'entrée d'air.  La machine d'extraction à vapeur "La Meuse" a une puissance de 750 Ch. Les installations détruites en 1918 sont reconstruites quasiment à l'identique.

La fosse vers 1900

La compagnie décide de la concentrer sur la fosse 2 dès 1934 mais elle n'y sera réellement qu'en 1951. La machine à vapeur est démontée puis remplacée par un treuil électrique.

Vue aérienne de 1949

Le puits sert de retour d'air au 2 jusqu'en 1968. Profond de 363 m, il est remblayé la même année. Le chevalement tombe en 1969. L'ensemble est rasé de nos jours sauf le mur d'enceinte en 2023.

Remblayage du puits en 1968

Fosse 4 ou Maurice Tilloy

 Fosse 4 des Mines d'Ostricourt

La fosse vers 1910, la verrière du chevalement a disparu

En 1897, le puits, du nom d'un administrateur de la Compagnie, est foncé sur le territoire de Carvin entre Carvin et Oignies. Les terrains houillers sont atteints à -152 m. L'extraction débute en juillet 1900.

Les installations et le terril en 1949

Foncé au diamètre de 4,80 m, elle exploite un gisement de charbons maigres et sert d'entrée d'air pour les fosses 2 & 3.  Elle possède une machine d'extraction de 600 Ch. Elle est totalement détruite en 1918. Elle est reconstruite en 1920. C'est la fosse la plus importante après le 2 d'Oignies. L'exploitation se poursuit jusqu'en 1961 date de concentration sur le 10 d'Oignies.

Le site dans les années 70, la végétation colonise le terril

La machine d'extraction "La Meuse" est démontée pour être remplacée par un treuil électrique. La fosse sert alors de retour d'air pour le 2.

1975
Histoire des Mines du NPDC Minot-Dubois

Le 7 mars 1962 un incendie se déclare à -280. Pourtant le charbon maigre est difficile à enflammer. En 1965, le puits est ravalé de -300 à -354 pour continuer l'aérage du 2. En 1975, la fosse remonte du matériel de la fosse 2 avant sa fermeture. Les installations sont détruites en 1976 notamment l'imposante cheminée de la chaufferie. Le puits (375 m) est remblayé en 1975. La grille d'entrée a été conservée. C'est l'unique vestige de la fosse avec le terril.

Démolition du chevalement 1976