Enfin ! Cette saison de foot se termine. Le Racing jouera en 2ème division et je dirai presque : ‘C’est tant mieux !’. Il était temps de voir tous ces branquignoles quitter le club. Comme le dit Martel : »Passons à autre chose ».
Qu’elles ont été pénibles ces quatre dernières saisons pour les supporters du RCL, depuis qu’un match à Troyes a privé le club de Ligue des Champions. Depuis, que des conneries : bagarres entre joueurs, insultes envers les supporters, valse des entraîneurs, arrivée de renforts pour faire banquette et surtout l’éternelle langue de bois de Martel et des dirigeants.
« Vous n’êtes là que pour le pognon » scandaient les fidèles supporters dans les tribunes de Bollaert. C’est vrai quand on entend la dernière déclaration de Maoulida : « Je pars car le club ne pourra pas payer mon salaire ». Incroyable : il ne se remet pas en cause, ne pense pas qu’il ne mérite qu’un salaire de joueur de championnat de National (sans faire injure à ceux-ci), il estime certainement qu’un avant centre de Ligue 1 qui inscrit 2 buts en 38 matches est une star !
Et même Hermach, le Capitaine qui disait il y peu être « triste pour ce club qui lui a tout donné et qu’il donnerai son cœur pour le sauver ». Aujourd’hui, il ne cache pas être attiré par le pétrodollars du Qatar, c’est mieux que la Ligue 2.
Là où il a certainement raison dans ses déclarations, c’est que le maintien a été aussi perdu dans les vestiaires et autour du terrain avec ces nombreuses échaufourées entre joueurs. Des méchants gamins, des sales morpions comme on dit à qui on donne trop de fric et qui se prennent pour des stars ! La liste est longue : Runje, Jemma, Akalé, Ramos, Kovacevic, Sertic … et surtout Démont, l’heureux lauréat du Joueur de Plomb 2010 de la presse sportive.
Ces branquignoles n’ont même pas d’honneur : ils ont quasiment tous des « arrêts de maladie » pour ne pas jouer les deux derniers matches, laissant aux jeunes du club le »plaisir » de se faire huer lors de la dernière défaite humiliante à Bollaert face au dernier qui n’avait jusqu’alors pas gagné un seul match à l’extérieur.
OUF, ces quatre années de galère sont enfin finies ! Le Racing se relèvera, j’en suis sur. En 1968, les Houillères quittent un RCL moribond, il a su ressurgir grâce à la Ville et à André Delelis. Aujourd’hui, époque oblige, c’est le Crédit Agricole qui reprend le club en main. Gervais Martel reste Président mais certainement avec obligations de résultats. Il est à espérer qu’il arrête enfin d’enrôler des cloches, aussi bien sur le terrain que dans son entourage.
Mais quand on voir le Racing et Ligue 2 et Evian, Dijon et Ajaccio en Ligue 1, c’est à se poser des questions sur le niveau du foot français et ça rend triste les fans des Sang et Or.
Au fait, j’espère qu’ils étaient devant leur écran de télé hier soir, tous ces guignols. Il y avait du football, du vrai avec la finale Barcelone-Manchester. Pour eux, ils faudrait rediffuser une ancienne émission de Canal+ qui s’appelait simplement : »Les Nuls ».
ALLEZ LENS !!!!!
Il y a trente ans aujourd’hui qu’à 20 heures sur ‘Antenne 2′, Elkabach dévoilait sans grand enthousiasme le portrait du nouveau Président de la République ( A voir ici ).
Aussitôt, des foules en liesse se regroupaient dans les rues partout en France. Ce devait être la même chose à Lens. Un grand espoir naissait dans le pays : c’était la victoire de la gauche et de son programme commun, du peuple ouvrier contre le monde capitaliste, du travail contre le profit. Qu’en reste il aujourd’hui ?
François Miterrand est venu plusieurs fois à Lens. Je l’ai découvert à l’Apollo lors d’une conférente prélude à sa campagne électoral de 1974.
Il y est revenu plusieurs fois comme en 1983 lorsqu’il y a annoncé des mesures pour venir en aide au pays minier sinistré. Dans son discourt à la mairie, il annonce le plan du gouvernement dont le Fond d’Industrialisation du Bassin Minier et de la FINORA (aide aux créateurs d’emplois dans la région). De 1984 à 1989, plus de 200 millions de francs sont débloqués chaque année par l’Etat pour aider les anciens mineurs à se reconvertir.
François Mitterand reviendra à Lens en 1988 pour inaugurer l’IUT.
André Delelis, Député Maire de Lens, a été le Ministre du Commerce et de l’Artisanat du premier gouvernement de Pierre Mauroy dès la première élection de François Mitterand de 1981 à 1983.
Même si certains ont voulu salir son image après sa mort, François Mitterand restera toujours pour beaucoup de gens de mon époque le plus grand Président de la République que la France ai connu. Très très loin devant ce qu’on voit aujourd’hui !
Après l’article de Christian Daubresse sur le collège Michelet, j’ai eu l’idée d’en faire un sur ce que ses bâtiments abritaient avant, c’est à dire le collège Condorcet. Qui était le mieux placé pour moi pour relater cette époque que mon « grand frère » Roland qui y suivit une bonne partie de sa scolarité ? Voici donc ses souvenirs.
L’examen de ces quatre photos (de classe) me renvoie plus de 60 ans en arrière.
Suivent quelques souvenirs personnels qui mériteraient d’être confrontés à d’autres témoignages pour s’approcher de la vérité et mériter de rivaliser avec l’excellence de l’article de Christian Daubresse sur l’histoire du Collège Michelet.
Il convient de signaler que nous sommes à peine au sortir de la guerre, que la France s’en relève difficilement et que les privations sont au rendez-vous pour la plupart d’entre nous.
Il apparaît que la mixité n’est effective qu’à partir de la classe de seconde quoiqu’une timide expérience ait été tentée dans les classes préalables avec la présence dans les rangs des garçons de Jeannie Lecerf, fille d’un professeur de math (et, je crois surveillant général) et d’Armande Danel , fille du « principal » (Présent avec la classe de 4ème auprès de Mr « Béraud », professeur d’anglais).
La classe de 4ème en 1945/1946
Le Collège Condorcet « ratisse » large. Les élèves viennent de Lens évidemment,ceux des cités périphériques faisaient la route à pied ou à bicyclette. On venait de loin, j’ai le souvenir des Winglois qui empruntaient le chemin de fer des mines et qui débarquaient chaque matin à la gare Sainte Elisabeth.
Il n’y avait pas de ramassage scolaire sauf pour deux habitantes de Courrières qu’un camion plus ou moins bien aménagé conduisait, ainsi que d’autres élèves, à Billy Montigny où elles prenaient un autre véhicule qui déposait son « chargement » à Condorcet, à Saint Paul ou à Sainte Ide. Ceci à l’initiative du service des Houillères.
Les conditions d’enseignement étaient précaires. Je pense en particulier à l’éducation physique. Les profs étaient confinés entre les cours dans un couloir que l’on avait aménagé pour les recevoir mais aussi pour y entasser leur peu de matériel pédagogique. J’ai une pensée pour Mr Deneux (?) qui nous conduisait au stade Raoul Briquet, au stade Bollaert ou opérait quelquefois dans un étroit espace cerné par les hauts murs de Condorcet, d’un côté et ceux de Campan, de l’autre.
Le Stade Bollaert avec au premier plan, le terrain des scolaires avec le mat
1946: ma mère meurt, J’ai 15 ans. Un cataclysme ! C’est l’année du brevet. Dans sa préparation je mets toute l’énergie possible pour honorer sa mémoire: elle aurait été si contente de mon succès.
La classe de 3ème
Comment en suis-je venu à prolonger ma scolarité vers le bac? Je n’ai pas le souvenir de réticences de la part de mon père. Quelques copains avaient choisi de le faire, j’ai « sauté dans leur roue ». La tendance dans la famille c’était d’essayer de sortir un peu de notre condition.
Mes sœurs avaient suivi une formation professionnelle (couture et mode). Ma mère, orpheline à 11ans, avait été recueillie par des oncles qui n’avaient pas tardé à la mettre au service de bourgeois. « Mes filles n’iront jamais « devant le monde » disait-elle. Au point de vue matériel, j’avais une bourse nationale et une bourse des mines assez conséquente. L’été, j’étais moniteur de colonie de vacances. Je n’ai jamais eu l’impression ni d’avoir été mal considéré du fait de ma modeste condition ni d’avoir été abusivement à la charge de la famille.
Roland à Grossouvre en 1949
Mes études ont été un peu chaotiques. L’année du premier bac a été perturbée par une opération de l’appendicite (un mois à l’hôpital) au cours du premier trimestre.
La classe de seconde, c’est le début de la mixité
En terminale, j’ai essayé de « faire » math élémentaires. J’y ai renoncé à la fin du premier trimestre pour « aller » en sciences expérimentales. Condamné à repasser l’oral et à être reçu pour pouvoir profiter du concours qui me permettrait d’entrer à l’école normale pour une formation professionnelle de deux ans (rémunérée)
La classe « Sciences Expérimentales », Roland, au 3ème rang à gauche, sa future épouse Madeleine au second rang,
2ème à partir de la droite et au premier rang, 2ème à partir de la droite, la future madame Daubresse.
On va fermer la parenthèse sur un peu de nostalgie: il y a sur ces photos des personnes avec lesquelles nous avons partagé une partie de notre vie, sept années qui ont été déterminantes pour notre avenir et qui restent chargées de réelles amitiés.
Michel Turpin, Druelle, Gilbert Besson, Paul Rodier, Raymond Carpentier, Yvette Verboven, Andrée Flanquart, Yvette Sauvet, Léonide Dziemba, Marie Madeleine Blondel, Jeanne Thévenot, Triquet, Culot, Claude Dépret, Drelon, Duforêt, Henri Lefebvre, Claudette Sarrazin, Julien Safran, Gorlas, Robert Manier, Poli, Serge Rigaut, Dieu.
Sans oublier quelques profs: Lecerf, Corbières, Tallemant, Melle Duhin, Remarck, Couplet (avec la classe de sciences expérimentales), Dutrez, Robillard, Kennis, Hulot, Wilhem, Dupire, les frères Billet. Pardon pour les autres.
ROLAND DUHOUX.
Hé oui, le lensois normand vient de fêter son anniversaire. Alors, Il s’est payé un beau cadeau : « LENS, son passé, ses houillères », le livre d’Alfred Buquet paru en 1950 et qui sert souvent de référence aux écrits sur Lens comme par exemple dans les dossiers de Gauhéria.
Cette édition, trouvée sur le site de vente aux enchères de collections « Delcampe » a été tiré à 100 exemplaires seulement et est quasiment introuvable, il porte le numéro 34 et est très bien conservé.
Deux autres documents sur la ville pour les collectionneurs de buvards d’époque. Deux concessionnaires automobile des années 50/60. Le garage BURIDANT (Boulevard Basly) :
Et un autre qui avait pour nom tout simplement LENS-AUTO (Routes de Béthune et Avenue Alfred Maës) :