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samedi 17 août 2024

lens

 


  Réaction quasi immédiate de notre grand collectionneur de cartes postales qu’est Maurice Dhédin suite à l’article sur la place de la Gare. Cette image qu’il nous envoie date de quelques années avant la première guerre mondiale. Elle représente l’angle de la place de la Gare (donc Cour des Voyageurs à l’époque) et de la rue de la Gare. Sur la droite, on voit bien la terrasse de l’hôtel de Flandre.

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  Sur la gauche, un chariot fermé fait de la réclame pour le savon « SUNLICHT » (prononcez comme on le disait chez nous : ‘SIN LICHE’ ) et sur l’angle de la maison, un grand panneau avec une autre réclame pour le LOUVRE.

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  Devin le lensois ? Non, il s’agissait là d’un magasin de la place de la République qui s’appelait ainsi.

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    C’est un ami, Christian de Liévin qui m’a fait parvenir une photo-montage parue dans «Lens Info Métropole» montrant ce que sera le quartier des gares dans quelque temps. Il m’est alors venu à l’idée de raconter l’histoire de la place que nous appelions «Place de la Gare» encore bien après que la municipalité lui ai donné le nom de Place du Général De Gaule en 1972. Cet article ne concerne pas la gare elle-même sur laquelle de nombreux documents existent mais les immeubles et commerces situés face à elle.

   Très peu de documents montrent et parlent de la Place de la Gare avant 1914. Cette première photo a été prise à la fin des années 1800 (la gare fut mise en servie en 1860). Orientée vers de la Rue de la Gare, on y voit une partie de l’hôtel «Danez-Logier dit Dartois» mitoyen avec le café-restaurant du Chemin de Fer du Nord. De l’autre côté de la rue, un autre hôtel qui s’appelait déjà «Hôtel de Flandre».

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   Du même endroit est prise cette vue mais dans un autre angle. En plus des commerces déjà cités, on y voit le grand bâtiment qu’était l’Hôtel du Commerce. Sur la gauche, la voie ferrée par laquelle le tortillard Lens-Frévent revient à son point de départ, la gare des Chemins de Fer du Nord, par la rue Thiers.

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   Cette autre vue doit datée de peu de temps avant la première guerre mondiale : quelques taxis attendent les voyageurs alors que l’Hôtel-Restaurant Guéant-Tabary pris la place de celui des Chemins de Fer.

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   A cette époque, la place de la Gare était beaucoup moins large qu’aujourd’hui comme le montre ces deux plans. Avant 1914, on lui donnait même le nom de Cour des Voyageurs.

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   Lors de la reconstruction de la ville, la rue Thiers (Jean Létienne aujourd’hui) ne commençait qu’à la hauteur de la rue de la Paix. La place de la gare avait donc pratiquement triplé sa surface.

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   Comme l’ensemble de la ville, la place de la gare a été entièrement détruite pendant la première guerre mondiale. Ce n’était qu’un amas de ruines.

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   Dès leur retour dans leur ville, les lensois se mirent au travail pour la reconstruire. Ce fut d’abord des constructions provisoires qui sortirent de terre face à la gare elle aussi provisoire.

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  Puis de grandes bâtisses apparurent. On y construisit essentiellement de quoi nourrir, abreuver et loger les voyageurs. Sur cette vue des années 20, les superbes hôtels de style flamand ont vu le jour mais la Place n’est pas encore pavée. On y voit les cinq grands hôtels : (de droite à gauche) , Le Grand Hôtel et son restaurant, l’Hôtel de la Gare, l’Hôtel de la Paix, l’Hôtel Caron et l’Hôtel Central.

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   La vue suivante est prise sous un autre angle : la place est maintenant pavée mais le Cinéma Apollo n’est pas encore sorti de terre.

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   Sur la photo suivante (vers 1927), le Grand Hôtel semble fermé. De l’autre côté de la rue, l’hôtel de Flandre appartenant toujours à M. Bexant, est en travaux.

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   Peu de temps après, le Grand Hôtel est devenu le Royal Hôtel, des travaux d’électrification de la place sont en cours comme le montrent ces poteaux sur la droite.

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   Autre vue dans un nouvel angle : on peut admirer la superbe architecture des bâtiments de l’époque.

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   La photo suivant a été prise un peu plus tard : à l’angle de la rue de la Gare, l’hôtel de France a remplacé le Royal Hôtel et les travaux de l’hôtel des Flandres sont terminés.

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   L’Apollo aussi a été construit (1935). Son style ‘art-déco’, bien que différent du reste, voisine bien les immeubles et leur style flamand. A sa droite, la pâtisserie Gallet existe déjà. Les premiers bus sont arrivés sur la place et l’automoteur du tortillard est prêt à partir en direction de Liévin.

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    Au milieu de la place, entre l’hôtel Caron et l’Apollo se trouvait dans les années 30 l’Hôtel «Au Central» de Monsieur Delobel et une ouverture dans le bâtiment permettait d’accéder au Garage des Sports de Monsieur Desprest.

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   1939 : C’est de nouveau la guerre. Lens sera de nouveau bombardé. La gare est visée et les hôtels qui lui font face ont souffert mais en moindre importance que d’autres quartiers de la ville. Le Caron et le Central n’ont plus de toiture. La kommandantour s’est installée à l’Hôtel de la Gare.

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   Lors de travaux de reconstruction, il fallait aller vite. Fini l’art flamand, on le remplace par des cubes et du béton. A noter, tout à gauche de la place, à l’angle de la rue de la Paix, le Café de Monsieur Jongheryck, ‘Le Rendez-vous des Cheminots’ est mitoyen avec la ‘Librairie de la Gare’ de M. Roussel qui elle-même se trouve au rez-de-chaussée de l’hôtel du même nom. On distingue aussi l’énorme bâtiment qui abrite la salle de cinéma de l’Apollo.

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   Autre photo des années 50/60 : la circulation a bien augmentée, devant l’entrée de garage de l’hôtel de la Paix se trouve un panneau ‘judo’ : un club se serait installé à cet endroit ?

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   Un peu plus tard, la pharmacie de la gare est ouverte près de l’hôtel Caron et la café-hôtel ‘Le Condé’ de Monsieur Wardavoir a remplacé l’hôtel de la Paix.

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   Les deux vues suivantes montrent la Place de la Gare photographiée du même endroit, certainement d’une des fenêtres de l’hôtel de Flandre. Les bus des nombreuses compagnies attendent les voyageurs sur la place. L’hôtel de la Gare a changé d’enseigne et s’appelle ‘Chez Yolande’. Il voisine ‘Le Condé’ qui a remplacé l’hôtel de la Paix. Devant l’Apollo, la foule est nombreuse. Est ce l’heure de la séance de ‘matinée’ ?

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   En janvier 1973, les bus quittent la place pour la gare routière qui vient d’être inaugurée, la place se transforme en parking.

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   Petit à petit, les commerces changent de nom ou de destination. Au début des années 2000, dans les locaux de l’ancien hôtel de la gare, l’enseigne ‘Chez Yolande’ a été remplacée par ‘Le Chanzy’. ‘Lens-Frites’ a pris la place du Condé, le café ‘Au Bureau’ a replacé l’hôtel Central. Le plus que centenaire Hôtel de Flandre est devenu le ‘café-hôtel La Galerie’ et ne fait plus restaurant mais de la vente à emporter.

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   Plus à l’ouest, le Rendez-Vous des Cheminots est devenu une brasserie. Signe des temps : le remplaçant de la pâtisserie Gallet fait de la restauration rapide et un Kebab s’est installé dans le hall de l’Apollo.

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   A l’aube du 21ème siècle, la place est pratiquement redevenue ce qu’elle était 100 ans auparavant : un espace piétonnier. La municipalité veut moderniser ce lieu et en faire un pool immobilier et commercial important en vue de l’arrivée du Louvre-Lens. Mais un architecte des bâtiments de France met des bâtons dans les roues et suscite la colère de Monsieur Delcourt.

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   Finalement, un accord est trouvé : seule la façade de l’ancien cinéma sera conservée. Derrière : l’immense espace vide laissé par le bâtiment. La place se vide peu à peu de ses commerçants. Le ‘Caron’, vieux de près de 100 ans est aussi fermé. Un panneau publicitaire en cache la façade.

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   C’est dans le bulletin ‘Lens-Info Métropole’ que l’on découvre ce que sera la Place du Général de Gaule en 2013. C’est le groupe Nacarat (issu en 2009 de l’association entre le groupe Rabot-Dutilleul et le Crédit Agricole Nord) qui a été désigné pour construire cet ouvrage.



  Rencontrée virtuellement grâce à Internet, c’est Sandrine qui nous a prévenu de « La Fête des Voisins  » des rues Delots et du 19 mars 1962 (ancienne rue du Marais).

  Notre « rencontre » s’est faite suite aux articles du blog sur les TCL (Transports en Commun Lensois) car c’est dans ce quartier que se garaient les bus, dans la cour de l’ancienne fabrique de chicorée de M. Bauvin, père du propriétaire des TCL de 1935 à 1989.

  Un bulletin retraçant cette soirée festive a été édité. En voici quelques extraits qui relatent bien l’ambiance.

  « Le challenge était de taille pour cette deuxième édition de la fête des voisins. L’objectif était de doubler les effectifs (16 participants en 2010). Et nous étions une bonne trentaine à nous retrouver pour cette seconde édition ! Seule l’averse tardive nous a fait craindre le pire mais après la pluie vient le beau temps et c’est sous un ciel sans nuage que nous avons pu profiter de ce bon moment. »

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    » La mairie nous a prêté des tables et des chaises. Nous avons reçu un kit spécial pour cette soirée : ballons, T.Shirt, gobelets , tabliers, banderoles etc… il faut reconnaître que nos cuistots avaient fière allure avec leur tabliers !!!  Très vite, la rue du 19 mars devient le point de ralliement. Ceux de la première édition ont déjà leur marque et accueillent volontiers nos nouvelles recrues … et tout ce petit monde se découvre au fil de la soirée.

  « Les Tabliers et les Tshirt trouvent preneurs : qu’on est beau cette année ! »

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  « Celui qui avait encore faim en sortant de table c’est vraiment qu’il l’a bien voulu ! On a vu trop grand ! »

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   « Tout le monde a participé au quizz sur Lens : 15 questions pour tester nos connaissances sur notre ville. Ça a planché sérieusement ! On aurait dit une classe d’ado en interro surprise : et vas-y que je demande les réponses, et que je copie sur mon voisin : c’est du beau ! Les meilleurs d’entre nous ont fait un score de 9 points : félicitations ! »

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    » Les grilles du barbecue ont une nouvelle fois fait place aux buches et tout le monde était bien content de se caler près du feu. »

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   » On ne sait pas comment on en est arrivé là : qui a lancé la farandole ? Il n’y avait même plus de musique ??? On a du lourd ! Quelques images insolites : photos non retouchées…

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  Qui osera encore dire que les Lensois ne savent plus s’amuser ? Merci à Sandrine pour ce reportage, et aussi pour la pub faite pour le ‘Lensois Normand’ sur le bulletin.



 Lors de la catastrophe des Mines de Courrières en 1906, il est apparu que les Compagnies du bassin Minier n’étaient pas équipées pour répondre à un tel événement : pas de Centre de Secours, pas d’équipement (on ne découvrit les premiers masques à gaz que lors de l’arrivée des sauveteurs allemands) et surtout pas de sauveteurs (ce sont de simples mineurs qui sont descendus les premiers pour porter secours à leurs collègues).

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Les sauveteurs français : les mains sont vides

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Les sauveteurs allemands : déjà mieux équipés

L’organisation laisse aussi à désirer : le règlement prévoit que ce sont les ingénieurs qui doivent prendre en cherche les opérations de sauvetage : il ne sont pas aguerris à cela. Un manque de coordination apparaît aussitôt car le même règlement ordonne à ces ingénieurs de rester à proximité de leur puits respectif et de s’occuper en priorité du sauvetage des installations.

Dès la nuit suivant la catastrophe, une «équipe d’ingénieurs de l’Etat» arrive et prend «en main» l’organisation des secours. Estimant que les conditions minimales de sécurité n’étaient pas remplies, ils ordonnèrent l’arrêt immédiat des descentes de sauveteurs.

Le lendemain, alors que ces messieurs de Paris voulurent organiser une table ronde pour faire le point de la situation, les ingénieurs et les mineurs locaux refusèrent et préférèrent continuer les secours plutôt que de palabrer. Cette opposition eut sa part de responsabilité dans l’ampleur des pertes humaines car les ingénieurs envoyés par l’État, piqués dans leur orgueil, adoptèrent des mesures qui furent parfois aberrantes comme fermer l’un des puits alors qu’ils ne pouvaient savoir s’il y restait des survivants !

On connait les conséquences de ce manque d’organisation et de matériel : 1100 morts et des centaines de blessés !

En conséquence de tout cela, les compagnies se regroupent pour fonder dès 1908 un poste central de secours basé près de la fosse 3 des Mines de Liévin dans le but d’assurer l’organisation de sauvetages en cas d’accident ou de catastrophe. On y forme aussi des équipes spécialisées de sauveteurs et on y étudie les risques dus au grisou et aux poussières.

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La fosse 3 des Mines de Liévin en 1912

Comble de malheurs : le 28 janvier 1907, alors qu’ils sont descendus dans une veine non exploitée à la fosse 3 de Liévin afin de chercher du gaz pour le futur poste central, trois agents de maîtrise sont victimes d’un coup de grisou et décèdent sur place. Ils avaient pour nom : Léopold Vaissière, Gabriel Pelvay et Pierre-Joseph Laurent.

Le 3 septembre 1912, les sauveteurs de Liévin interviennent à La Clarence où une explosion s’est produite au fond. Il y aura des dizaines de morts parmi lesquelles un sauveteur du poste central de Liévin : Abraham VITAL.

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Les sauveteurs de Liévin à Clarence

Détruit pendant la première guerre mondiale, Le poste de secours est reconstruit sur décision d’Ernest Cuvelette à Lens, rue du Bois (qui deviendra la rue Notre Dame de Lorette). Il n’a rien à voir avec la compagnie des pompiers des mines de Lens qui se situait dans l’ancienne ferme des mines, rue de la Perche (face à l’entrée des Grands Bureaux de la rue du Pôle Nord, aujourd’hui rue Souvraz).

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La rue Notre Dame de Lorette s’appelait alors rue du Bois

Plus exactement, il se situe sue la commune d’Eleu-Dit-Lauwette, mais juste en face de la résidence Sellier et à proximité de ce qui aurait dû être la fosse 3 de Lens dont le percement avait été arrêté vers 1860 suite à la découvertes de vestiges archéologiques.

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Plan de 1957 : le poste est juste en face de la ‘cité Chouard’ qui sera remplacée par la résidence Sellier

Le nouveau poste de secours est mis en chantier en 1919. On y amène de Liévin ce qui a pu être sauvé comme le banc d’essai qui sert à tester la résistance des câbles d’extraction.

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Le Poste de Secours

Le poste de secours est dirigé jusqu’en 1928 par Jacques Taffanel (l’inventeur des les arrêts-barrages contre les poussières qui furent d’ailleurs dénommés des taffanels) puis par Emmanuel Bertieaux jusqu’en 1962.

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MM. Taffanel et Bertieaux

Le Livre d’Alfred Bucquet, ‘Lens, son passé, ses houillères’ nous renseigne sur le poste de secours d’entre les deux guerres. En 1928 est créé un service spécial de surveillance des câbles…

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et en 1935 est installée une galerie de démonstration. Celle ci est formée d’un gros tube en acier de vingt mètres de long dans lequel on effectue des exercices afin de sensibiliser les surveillants et les boutefeux sur les dangers de la négligence.

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Dans de grandes salles sont rassemblés les sauveteurs pendant leur service. Ils entretiennent le matériel qui comprend :

  • 20 appareils respiratoires portatifs

  • 20 appareils protecteurs contre l’oxyde de carbone

  • d’autres appareils pour assurer la respiration artificielle

  • des masques à inhalation d’oxygène

  • 2 détecteurs d’oxyde de carbone

Pour la formation des sauveteurs, il existe une chambre à fumée où sont reproduites toutes les difficultés de circulation dans une veine sinistrée. Les ingénieurs instructeurs disposent de vitres pour suivre et conseillers les stagiaires.

Au nombre de 50, ces jeunes sauveteurs sont des mineurs volontaires, âgés de 25 à 50 ans et admis après une visite médicale. Pour faciliter la rapidité des secours, ils sont recrutés parmi les mineurs de la fosse 4 et habitent tous la cité. Sept hommes surveillent en permanence, nuit et jour, de petites lampes rouges reliées chacune à un puits.

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Une organisation stricte est mise en place :

  • si un accident est considéré «peu grave», les sauveteurs de la fosse concernée interviennent et le poste de secours fournit le matériel

  • si un accident est classé «grave», l’intervention du Poste de Secours est réclamée. Une sirène appelle les chauffeurs, mécaniciens d’appareils et sauveteurs à leur domicile. Cinq minutes plus tard, les voitures démarrent dans cet ordre :

    • 1°) Voiture de reconnaissance avec un mécanicien et le Directeur du Poste de secours

    • 2°) Voiture n° 1 : un mécanicien, l’Ingénieur d’astreinte et cinq sauveteurs

    • 3°) Voiture n° 2 : un chauffeur et douze sauveteurs. Cette voiture fera des aller-retours pour transporter autant de sauveteur qu’il en faudra.

A l’arrivé sur les lieux du sinistre, le Directeur évalue les besoins et le mécanicien prépare les cantonnements des sauveteurs qui resteront sur le carreau pendant toute la durée de l’opération.

Les sauveteurs du poste de secours de Lens sont intervenus souvent, notamment lors des catastrophes de Divion La Clarence en 1954 (10 décès), à Avion en 1965 (21 morts), la fosse 6 de Fouquières en 1966 (16 morts).

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L’une de leurs dernières intervention eut lieu à Liévin, à la Fosse 3 des Mines de Lens, cité Saint Amé où l’ont dénombra 42 victimes en décembre1974.

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Des sauveteurs à Liévin en 1974 (Photo La Voix du Nord)

Du poste de secours, de ce lieu d’où sont partis de nombreux sauveteurs porter secours à leurs collègues au péril de leur vie, il ne reste que les murs d’enceinte derrière lequel ont été bâtis des immeubles.

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Photos Google Earth

Et de la présence en ces lieux du poste de secours des mines du Pas-de-Calais, il ne reste que le Café des Sauveteurs et quelques souvenirs….

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