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dimanche 18 août 2024

La Centrale de Vendin-le-Vieil

 


            Cette fois c’est mon beau-frère Jean-Marc de Wingles que je remercie pour les précieux renseignements et explications qu’il m’a donné ainsi que pour la balade qu’il m’a offerte sur le site de la Centrale de Vendin. Cet article sur la Centrale de Vendin est dédié à mon père qui y a travaillé une grande partie de sa carrière. 

            Certains renseignements ont aussi été tirés du blog de Chefcruchot consacré à la commune de Vendin-le-Vieil et à voir ici : http://chefcruchot.vip-blog.com/

           Les Mines de Lens possédaient à Vendin-Le-Vieil deux  sièges d’extraction, les fosses 8 et 10 et d’importantes usines de traitement du charbon : une cokerie, une usine à briquettes, un lavoir central, une centrale électrique et d’importants parcs à stocks. Vendin possédait de nombreux moyens de communication dont un rivage sur le canal de la Deûle pour l’expédition du charbon en péniche, un réseau de voies ferrées relié aux lignes de la SNCF et une station pour l’entretien des locomotives. 

       La centrale thermique sert à fabriquer  de l’électricité à partir de la combustion du charbon. Pour les compagnies minières, la centrale thermique est une nécessité. Très vite à la fin du XIX et début du XXème siècle, les puits des mines ont été électrifiés : d’abord les bâtiments puis les machines et le fond. La demande électrique est devenue croissante. Très vite, la fabrication d’électricité est devenue indispensable, puis rentable voire lucrative.

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     En 1909, la Centrale de Vendin est construite. Seules deux cheminées existent à l’époque. Elle comprend plusieurs groupes. Un groupe basse pression de 32MW, un autre de moyenne pression de 46 MW (Un autre groupe de 40MW  haute pression sera installé en 1947).On remarque qu’alors les six réfrigérants sont en bois. Le courant électrique de la centrale de Vendin alimenta dès le début du siècle, par l’intermédiaire de la Compagnie Electrique du Nord, filiale de la Compagnie des Mines de Lens, un réseau de distribution de plus en plus étendu. 

 

    Déjà à cette époque, la centrale est pourvue d’une piscine. C’est plutôt un bac de rétention d’eau mais il permet aux enfants des ouvriers des Mines de s’ébattre joyeusement. Des courses de natation, des joutes et autres jeux sur eau y avaient souvent lieu. A l’arrière-plan, les cabines de déshabillage jouxtent les réfrigérants en bois. 

 

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         La Centrale, comme toutes les installations de Vendin eut à souffrir de la première guerre mondiale. Mais les dégâts ne furent pas si importants qu’à Lens.

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        Aussitôt la fin de la guerre, la priorité fut de remettre en service la fosse 10 afin d’alimenter la Centrale en charbon. L’énergie produite par la Centrale était absolument  nécessaire à la reconstruction. 

       Dès la fin du conflit, la fosse 10 est remise en service afin d’alimenter la Centrale en charbon afin de fournir l’énergie électrique nécessaire à la reconstruction.

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En 1925, une troisième cheminée est construite

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La centrale est modernisée : ci-dessous la salle de commande et celle des turbines

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Un nouveau groupe de batteries est construit en 1927

 

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Vers 1930 apparaît le premier réfrigérant en béton appelé à remplacer ceux en bois.

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En 1936, construction de la quatrième cheminée :

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La centrale possédait aussi son château d’eau :

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    Puis arrive la seconde guerre mondiale. Dès le début de l’invasion allemande, la Centrale est visée par les bombardements alliés. Voici des extraits de ce que raconte le Brigadier de Police de Vendin dans un rapport à son supérieur : « Le 30 juin 1941, vers 18h30, un groupe de 30 avions britanniques … a lancé 27 bombes de différents calibres sur la centrale à vapeur de la Société des Mines de Lens. Un incendie s’est déclaré dans le magasin à huile… Les installations de la centrale ont été fortement endommagées et il est impossible à l’heure actuelle, d’évaluer les dégâts… La Compagnie a eu ses lignes sectionnées… Deux de ces engins ont détruits des immeubles, il y a eu 3 blessés ». 

     Vendin sera au total 21 fois bombardé pendant cette guerre (dont une seule fois par les Allemands) causant la mort de 29 civils. 

     Le dernier bombardement sera la plus cruel en juin 44 avec 11 victimes.

     Cependant, la centrale n’est finalement pas très abimée.

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       1945 : la Guerre est finie, il faut à nouveau reconstruire et produire au maximum. La Centrale de Vendin participe à sa manière à la bataille du charbon. C’est la nationalisation, la Centrale devient propriété des HBNPC, groupe des Mines de Lens. 

    Elle connaît ses heures de gloire. De loin, ses trois immenses réfrigérants surplombent la commune de Vendin le Vieil. 

 

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     La centrale est très proche de la ville. On y emploie de nombreux ouvriers venus de la mine ou d’ailleurs.

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Départ en retraite d’un ouvrier de la centrale de Vendin dans les années 60 :

 

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         Mais ce qui reste le plus dans les souvenirs des Vendinois (et des autres), c’est certainement la piscine. Composée de 3 bassins et située en plein cœur de la centrale, au pied des réfrigérants, chauffée par l’énergie produite, elle était dans les années 50/60 l’une des rares piscines découvertes de la région.  L’entrée de la piscine se trouvait rue Bucquet.  

        La piscine était. Son activité déclina suite à l’ouverture en 1966 de la piscine de LENS et la cessation d’activité de la Centrale. Elle fut détruite en 1985 (voir photos plus loin) 

 

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      Puis arrivèrent les années 60 et la fin programmée des houillères. Les puits fermèrent à tour de rôle. La Centrale ne survécue pas à ce raz-de-marée.        Elle fermera définitivement en 1972, 

les réfrigérants ne fumeront plus : 

 

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Les installations se dégradent :

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        Pendant 13 ans, la centrale est laissée à l’abandon. Il a fallu attendre 1985 pour voir les premiers travaux de destruction : 

Les cheminées tombent à tour de rôle : 

 

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La piscine est détruite :

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      Aujourd’hui, il ne reste plus aucune trace de la Centrale comme le montrent ces deux photos aériennes prises du même endroit : 

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      Le terrain où elle se trouvait est devenu un espace vert qui sert à l’occasion de lieu de promenade.

 

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J’ai retrouvé une autre photo de la Cité des Cheminots. Il s’agit de l’école des garçons qui se trouvait rue Théo Salingue. Je l’ai comparée avec une photo d’aujourd’hui. Le commerce semble être le dernier bâtiment d’époque à avoir survécu dans ce quartier (le cabinet médical qui se trouvait derrière rue Alexandre Gressier a lui aussi été rasé). A l’époque il proposait le tabac et la presse comme aujourd’hui mais aussi des jouets et la possibilité de téléphoner.

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Aujourd’hui, l’école des garçons a été remplacée par le grand édifice de l’école élémentaire Joliot Curie.

 A signaler qu’aucun « estaminet » n’existait dans la cité des cheminots, c’était le souhait de Dautry, le concepteur. Le seul endroit où les cheminots pouvaient se désaltérer était le bar de la salle des Fêtes.

 


      intervention auprès de la mairie d’Avion. Gilbert est « mondialement » connu dans la cité des Cheminots pour avoir été pendant quelques années le gérant de la Salle des Fêtes mais aussi pendant plusieurs décennies vendeur à l’économat avant de finir sa carrière de Cheminot à la Section Equipement de Lens puis d’Arras.

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Gilbert et Geneviève à l’époque où ils s’installèrent à la Salle des Fêtes   

     Bien qu’elle ne soit pas sur le territoire de Lens, la cité des Cheminots fait partie intégrante de la ville. De tout temps, de nombreux cheminots habitant cette cité travaillaient à la gare de Lens ou dans les environs. C’est certainement son implantation première, le long de la côte de la cité Mongré, rue d’Avion qui a donné à cette cité le nom de « Cité des Cheminots de Lens ». 

     Lorsque vous arrivez à Avion en provenance de Lens, vous passez sous la voute piétonne du pont Bourel et vous tournez à gauche. Là, vous rencontrerez quelques commerces sur votre droite puis, un peu plus loin, une chapelle sur votre gauche. Vous êtes arrivé en plein cœur de la Cité des Cheminots. 

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 Le Pont Bourel hier et aujourd’hui    

     HISTORIQUE :

    A la fin du XIXème siècle avec les mines et les chemins de fer, Avion s’agrandit vite. Des coopératives ouvrières voient le jour. Les corons miniers côtoient les cités des cheminots. Pour loger les premiers cheminots de cette fin de siècle, la Compagnie du Nord fait construire un lotissement de plus d’une centaine de maisons à proximité du dépôt de locomotives en 1884  à l’emplacement de l’actuelle cité Montgré. Cette cité est alors considérée comme à la pointe du progrès. 

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     Comme la plus part des communes de la région, elle sera intégralement rasée par les bombardements de la Première Guerre Mondiale. 

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    Après la libération, le fonçage des puits de la fosse 7 d’Avion commence en 1920 et le siège redémarre son exploitation en 1924. Parallèlement la compagnie de chemins de fer du Nord intensifie son trafic. Le triage de la gare de Lens se développe, on en reconstruit le dépôt sur le territoire d’Avion. La reconstruction des habitations de la cité des cheminots a débuté en 1922 et regroupait 700 à 800 logements à cheval sur deux communes (Avion et Méricourt). 

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     Les logements sont construits avec les moyens du bord et ont un « look » particulier, bien différent des Cités minières. L’idée vient de Raoul Dautry, ingénieur en chef de l’entretien du réseau du Nord et administrateur de la Société d’études générales, urbaines et sociales. (A la Libération, il sera nommé ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme dans le Gouvernement provisoire du général de Gaulle). Il est l’initiateur de nombreuses cités ouvrières pour les cheminots. 

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     Les Cités sont bâties pour fonctionner seules et de manière autonome avec leurs propres infrastructures.  La photo aérienne ci-dessous montre la forme ovale de la Cité d’Avion : insérée entre les lignes de chemin de fer, à proximié immédiate du dépôt, il semble que la cité veuille se démarquer du reste du paysage local.

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     Les cheminots vivaient un peu en autarcie dans la cité et faisait leurs courses a l’économat. Il y a en effet un sentiment d’appartenir à une famille. D’ailleurs on se dit tous bonjour, on se tutoie, on a le même outil de travail, chacun s’en occupe selon ses capacités, mais sans l’un l’autre ne peut plus travailler. 

    La cité possède ses écoles élémentaires : 

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Sa salle des fêtes qui servait aussi de cinéma : 

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      Voir l’article sur la Salle des Fêtes sur le blog d’Olivier Joos consacrés aux cinémas du Nord-Pas de Calais ici : http://cinemasdunord.blogspot.com/2010/01/le-cinema-de-la-cite-des-cheminots.html

Son école ménagère : 

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Et même sa propre place des sports : 

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LA CITE SFCI            

    A la fin des années 50, pour répondre à la demande de logements locatifs de plus en plus nombreux, a été créée la cité SFCI entre le stade Javary et le dépôt sur un terrain appartenant à la SNCF. Ce lotissement était habité par des familles de jeunes cheminots et comprenait une centaine de logements réparties en 4 blocs.  Au centre des immeubles se trouvait une aire de jeux.

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Une famille pose devant les logements de la cité SFCI 

LA SECONDE GUERRE MONDIALE : 

     La cité des Cheminots a souffert de ce conflit. Alfred Buquet raconte dans son journal « Lens et la Seconde Guerre Mondiale » dans les dossiers de Gauhéria (n°38 de septembre1997): Nuit du 20 au 21 Avril 1944 

     « Entre la cité des cheminots à Avion et la fosse 4 de Liévin, le sol est bouleversé, des bombes à retardement éclatent encore le soir du 21. 1500 bombes larguées par les Britanniques sur le dépôt, la Cité des Cheminots fut gravement endommagée et beaucoup d’habitants périrent dans leur sommeil, ensevelis sous les décombres. Le spectacle est terrifiant : maisons écroulées, rues et jardins creusés d’immenses cratères, débris de toutes sortes, chaos indescriptible. Le soir, on compte 110 morts et les recherches sont loin d’être terminées.  Le 26 avril, se seront 236 victimes qui seront inhumées ». 

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Photo issue de la revue Gauhéria n°38 « Lens et la seconde guerre mondiale » 

     Voici un extrait du récit d’un témoin qui avait 18 ans à l’époque du bombardement d’AVION, dans la nuit du 20 au 21 avril 1944 : 

      « A 23 h 30,  on entend les avions. Ceux ci lancent des fusées qui éclairent comme en plein jour. Pendant 30 minutes. Nous étions dans l’enfer. Enfin, les bombes cessèrent de tomber et les avions s’éloignèrent. Une fois dans la rue, nous apercevons une grande lueur du côté du dépôt et une autre vers la cité du 4. Deux jeunes hommes viennent de la cité des cheminots et disent qu’il y a de nombreux morts et que la plupart des maisons sont détruites. 

      Le lendemain, avec deux copains, je vais voir les dégâts à la cité des cheminots. On ne voit partout que des maisons abattues, des trous de bombes, les habitants évacuent. Des arbres sont déracinés. Sur la route qui mène à l’économat, on ne voit que des maisons démolies. La rue est trouée de trous de bombes». La cité sera de nouveau bombardée le 11 mai. 

LA RESISTANCE : 

     Les cités cheminotes, les centres de voies ferrées, les dépôts, les triages, les ateliers et les gares sont un véritable maquis et quelqu’un qui ne connait pas le terrain a du mal à se repérer; c’était le cas pour la sinistre Gestapo et ses agents. Toutes les catégories de cheminots ont participé aux actes de résistance, à Avion comma ailleurs. Les premiers actes de sabotage ont eu lieu très tôt, dès l’hiver 1940-1941.

     Les cheminots ont également été victimes de la répression. Elle s’organise en deux périodes : jusqu’à la fin de 1941, la répression s’intéresse surtout aux militants communistes. Ils sont pourchassés soit sur dénonciation, soit sur liste, soit pour des activités militantes. À partir de 1942-1943, la répression frappe tous les mouvements de résistance. 

Le Monument aux cheminots résistants 

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     Au cœur de la cité des Cheminots, sur la Place des Martyrs de la Résistance, se dresse le monument en l’honneur des cheminots résistants de la guerre 39-45 inauguré le 7 mai 1972. Les plans du monument ont été dressés par un cheminot : Jean ANTONIAZI. 

   Une voie ferrée monte au milieu d’un massif fleuri, elle se termine par des rails tordus en forme de flamme enchevêtrés de traverses. Cette mise en scène simule un sabotage de voie.

L’ECONOMAT : 

    Après la première guerre, lors de la construction de la cité à Avion, une coopérative et une boucherie furent installées près de la salle des Fêtes (rue Alexandre Gressier, où se trouve aujourd’hui la salle Roger Blezel).

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On distingue la coopérative sur la gauche de la salle des Fêtes.

    Après la bombardement de 1944 qui a détruit la bâtiment, c’est l’économat de la cité qui reprit les ventes de la coopérative. Il se situait rue Marcel François, près de la ligne de chemin de fer. On y trouvait de tout à l’économat : de l’alimentation, des vêtements, des ustensiles de cuisine, des outils, de la mercerie, des produits de jardinage, de l’électroménager et même du charbon qu’on faisait livrer à domicile…Toujours des prix imbattables… Les économats étaient gérés par des commissions paritaires constituées de représentants de la direction et d’élus des salariés. Les dépenses des cheminots pouvaient être prélevées directement sur leur salaire.

   Le premier économat d’Avion était constitué d’un bâtiment en dur pour la boucherie et de deux autres en bois pour les autres commerces et la réserve. Les marchandises arrivaient par wagon sur une voie férrée longeant l’économat.

   Vers 1966-67, devant la vétusté des bâtiments, la SNCF décida de construire un nouvel économat sur un terrain de 590 m2 lui appartenant près des anciens bâtiments.

    Avec l’arrivée des grandes surfaces, les économats sont devenus moins intéressants pour les cheminots. Celui d’Avion a été fermé au printemps 1980. Aujourd’hui, il ne reste plus rien des bâtiments de l’économat : un nouveau lotissement a été construit à la place.

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LE TRAMWAY : 

    Un petit chemin de fer à voie de 60 cm a été créé en 1923 par le conseil d’administration de la cité des cheminots de Lens pour désenclaver les habitants : le petit train, surnommé le tramway, les conduisait jusqu’à la gare de Lens où il avait son terminus avec quai à l’intérieur de la gare du réseau Nord et comportait 4 stations dont sur la photo celle des écoles. 

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    La loco provenait des mines de Courrières.  Il y avait 3 voitures à bogies construites par les cheminots de l’atelier de Lens. Ce train permettait aux cheminots de la gare de Lens de se déplacer entre leur logement et leur lieu de travail : c’était l’ancêtre des navettes automobiles qui relient toujours aujourd’hui la gare de Lens à la Cité pour principalement les conducteurs qui sont en repos loin de chez eux au foyer des roulants de la cité.

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Le foyer

LES SPORTS : 

   L’US Cheminot, club de football, a été constitué après la première guerre mondiale en 1921 et était composé uniquement d’employés de la SNCF. Il avait été créé par le district SNCF du dépôt de Lens. Un baraquement en bois, tout proche de l’économat, servait de bureau et de vestiaires. Pour rejoindre le nouveau terrain de foot du stade Javary il fallait emprunter le tunnel réservé aux piétons et qui existe encore. Il passe sous les voies ferrées du dépôt de locomotives de Lens. 

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Ci-dessous, l’une des premières équipes de l’USC (photo La Voix du Nord) : 

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   Tout près du stade Javary, une piscine avait également été construite. 

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LE DEPOT :     

      D’après les archives du réseau du Nord, on peut considérer que le premier dépôt fut édifié en 1884 dans un triangle formé par les voies principales Arras-Dunkerque, Lens – Don-Sainghin et Hénin Liétard qu’on nomme le raccordement d’Avion. En 1918, à la fin de la Première guerre mondiale, le Dépôt est entièrement détruit. 

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    C’est en 1921  qu’est édifié un nouveau dépôt  à cheval sur les communes d’Avion, de Sallaumines et de Méricourt : deux bâtiments sont construits. 

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    Dans la nuit du 20 au 21 avril 1944, des avions britanniques bombardent le dépôt. Les remises et le matériel subirent de nombreux dégâts. Le 11 mai, nouveau bombardement du dépôt mais seulement deux bombes atteignent leu cible et occasionnent peu de dégâts. 

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Photo issue de la revue Gauhéria n°38 « Lens et la seconde guerre mondiale »

     Il est électrifié le 22 Octobre 1957 et l’arrivée des premières locomotives électriques signe la fin prochaine de la vapeur. Les installations du dépôt sont modernisées pour recevoir ces nouveaux engins. 

Une vue aérienne du dépôt dans les années 60 : 

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    1963 voit la dernière des locomotives à vapeur quitter le dépôt et  l’arrivée des locomotives diesel de la série BB 63000 et électriques de la série des 17000. 

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     C’est en 1973 qu’une des trois voûtes de la remise est démolie. En 1994 l’établissement de maintenance du matériel de Lens (EMM de Lens) se transforme pour accueillir de nouveaux engins. Au dépôt est annexée l’Antenne du Pôle Régional de Formation qui reçoit en permanence des groupes d’élèves, apprentis conducteurs ou confirmés en recyclage. 

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La chapelle Saint Eloi  

     Jamais deux sans trois ? Qui ne connaît l’histoire de cette chapelle, fierté des habitants de la cité des cheminots d’Avion, détruite à deux reprises par incendies d’origine criminelle : la première chapelle, toute en bois, incendiée dans la nuit du 21 au 22 septembre 1970, la seconde, bien que construite en dur, dans la nuit du 29 au 30 mai 2004. 

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Les deux premières chapelles

  C’est le mardi 16 janvier 2007 à Arras en présence de Mme Darras, au nom du service immobilier diocésain et de M. Montaigne, architecte que la décision est prise de reconstruite une troisième fois la chapelle.

    Le chantier démarre le 6 février 2007 après la signature des marchés de travaux le 30 janvier. La nouvelle chapelle a été bénie par Monseigneur Jean-Paul Jaeger et mise en service le 18 mai 2008.

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LA CITE AUJOURD’HUI VUE PAR UN ANCIEN CHEMINOT 

     La Cité a beaucoup changé…Ce n’est plus la même ambiance, les Cheminots ont pratiquement « disparu », il n’y a plus beaucoup de jeunes. Maintenant il y a beaucoup de personnes « étrangères » à la SNCF. On a vu arriver d’autres professions. Avant on vivait entre Cheminots, on avait nos problèmes de Cheminots, on se comprenait, on était tous dans le même bain, on était réellement soudé. Mais la Cité évolue. 

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La rue du Bonnier hier et aujourd’hui


Suite à ton commentaire sur le canal de Lens dont le nom officiel est bien « Canal de la Souchez, c’est effectivement à Courrières qu’il rejoint la Deûle canalisée , l’une des plus anciennes voies d’eau navigable du Nord et qui relie elle-même la Scarpe à la Lys.

Voici une photo aérienne de cette jonction :

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Ainsi qu’une image ancienne du canal de la Souchez à Courrières :

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greve lens

 


14 mars 1906 :

La grève est déclarée aussi dans la Compagnie de Dourges. Les mineurs refusent de redescendre au fond. Les syndicats appellent à une grève générale qui s’étend rapidement aux puits environnants. On compte déjà 25 000 grévistes 

14 mars 1906, 21h00, Lens :

Les adhérents du jeune Syndicat sont réunis à « La Maison du Peuple » rue de Paris, à Lens. Il sont environ 1200. Broutchoux annonce que les mineurs de Liévin ont re­poussé le programme des revendications élaboré par le syndicat « Basly ». Il les critique, puis présente celles de la Fédé­ration dont la principale : 8 heures de travail, 8 francs de salaire !

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14 mars 1906, Paris

Entrée en fonctions du cabinet Sarrien, Georges Clemenceau est nommé ministre de l’Intérieur.

16 mars 1906

Tous les puits sont maintenant en grève, la dernière à rejoindre le mouvement est la fosse 5 de LENS.

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 La grève s’organise, comme toujours chez les  » gueules noires « , autour d’un certain nombre d’activités, dans lesquelles les femmes jouent un rôle important : manifestations quotidiennes, réunions, collectes et distribution de vivres qui témoignent de l’élan de solidarité dont bénéficie la corporation. 17 mars 1906, 12h00, Lens 

Clémenceau, tout nouveau ministre de l’Intérieur,  arrive en automobile à Lens. Il est accompagné du préfet et d’un ingénieur des mines à Paris.  Il rencontre à la mairie les représentants du vieux syndicat et leur fait part de son intention d’envoyer des troupes pour protéger les fosses d’agitateurs susceptibles de se livrer à des actes regrettables. Les délégués Evrard et Beugnet protestent. Le ministre lance un appel au calme, affirmant que le Gouvernement fera son possible pour éviter les heurts entre grévistes et forces de l’ordre. Un accord est conclu de faire garder les puits de mine par l’armée. 

Peu avant 13 heures Clemenceau se rend à pied à la Maison du Peuple. 

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Benoit Broutchoux est absent. Le ministre de l’intérieur négocie alors avec son adjoint, Plouvier qui accepte la proposition de Clémenceau mais demande au ministre de parler aux grévistes. 

Ils sont deux mille environ à l’accueillir dans la salle de bal au cri de: Vive la grève !

Imperturbable, Clémenceau déclare : « Il ne m’appartient pas de discuter vos revendications. Je viens vous dire seulement que le Gouvernement de la République entend faire respecter la légalité par tous. La grève constitue pour vous un droit absolu, qui ne saurait vous être contesté. Mais la loi est la loi ; sous un gouvernement démocratique, tout le monde doit s’incliner devant elle et lui obéir ». 

Pour Clémenceau, la première partie est gagnée, la présence de troupes militaires permettra de sauver l’outil de production indispensable à l’économie nationale. 

Cependant, en même temps, Clemenceau fait saisir le registre sur lequel les délégués inscrivent leurs observations dans le but d’officialiser la thèse de l’accident et les ingénieurs, afin de faire reprendre l’extraction au plus vite décident de mettre un terme aux opérations de sauvetage.

17 mars dans l’après midi, LensLe congrès du Vieux Syndicat a lieu à la mairie de Lens. Emile Basly rend compte des revendications établies dont : 

- Augmentation des salaires pour les mineurs et les galibots 

- Versement d’une pension après 25 ans de service  - Descente des ouvriers à 6h du matin dans toutes les compagnies et remonte à 2 h - Arrêt des discriminations syndicales, politiques et religieuses 

Le Congrès désigne ensuite 27 délégués appelés à participer à la réunion de Paris. Une fois la réunion terminée, Basly prend aussitôt le train pour Paris.

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Pendant tout le Congrès, sur la Grand-Place face à la mairie, une foule immense. Des cris : « Vive la grève ! » « Huit heures ! Huit francs ! ». Mais aucun incident. Le jeune syndicat de Broutchoux, plus favorable à une grève dure et violente, semble prendre le dessus sur celui de Basly. 

 

Cependant, le maire d’Avion, Octave DELCOURT déclare: « Aujourd’hui qui peut conduire la grève ? Evidemment seul le Vieux Syndicat. C’est lui, et non le Jeune Syndicat qui doit être l’éclaireur de la route. Il est écœurant de voir des camarades s’insulter comme ils le font. Donnons, nous au Vieux Syndicat, le bon exemple ; disons au Jeune Syndicat de venir avec nous ».

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