Dans un petit village du Cher appelé Grossouvre à 460 kilomètres de Lens, « entre Nevers et Bourges, et pas loin de Vierzon » comme le disait la chanson des colons, se trouvait un château appartenant à la ville de Lens. A partir de 1949, cette propriété devint une colonie de vacances pour des milliers de jeunes lensois et lensoises.
Le Château :
Situé dans un domaine de 28 hectares et ancienne dépendance des Bourbons, il fut bâti du XIIème au XVème siècle en pierre de taille et meulières. La tour conique date du début de la construction, le reste du château comprend trois corps disposés en quadrilatère autour d’une cour centrale. Le domaine est entouré des forêts d’Apremont, de Neuvy et de Grossouvre.
L’immense domaine de 28 hectares
Le château fut cédé au Chevalier GRIVEL par Louis le Bon en 1365. On retrouve trace ensuite de l’histoire du château en 1785 quand une mauvaise gestion obligea le Marquis d’OUROUER à vendre son château à François DURAND, Maître de forges. Puis ce fut le Comte AGUADO qui en devint le propriétaire vers 1800 avant qu’il ne passe entre les mains du Marquis de BASTARD dans le courant du XIXème siècle.
Nouveau changement de propriétaire en 1934 puisque Messieurs Paul CANART et FOURNIER achetèrent le domaine. Ce sont eux qui le revendirent à la Ville de Lens en 1948.
La propriété de la Ville de Lens :
C’est sur proposition de Monsieur le Maire (Ernest Schaffner), au cours de la réunion du Conseil Municipal du 20 septembre 1948 que la décision d’acheter ce château est prise : « estimant que la campagne est préférable à la mer pour les séjours d’enfants et que le changement complet de climat garanti par l’éloignement ne peut être que profitable à nos petits … ».
A l’époque, le château comprend 14 pièces au rez-de-chaussée, de nombreuses chambres dans les deux étages, une chapelle, deux salles de bain et quatre lavabos « à eau courante » précise le descriptif.
Dès 1950, considérant que le château seul ne pouvait accueillir les nombreux colons attendus, la municipalité décida de construire des dortoirs modernes et de transformer les communs pour y installer les services généraux. Ce projet fut accepté lors du Conseil Municipal du 30 mars 1950 et approuvé par le ministre de l’Education Nationale le 5 février 1951 qui alloua une subvention de 11 millions et demi.
La colonie :
Dès 1949, 262 enfants lensois partirent en vacances au château de Grossouvre pour un séjour de 3 semaines. Pendant les 32 années suivantes, de nombreux autres lensois y passèrent d’agréables vacances au rythme de 450 à 500 par an.
La propriété fut aménagée d’année en année avec la création d’un grand parc de jeux avec terrain de football, la construction de quatre bâtiments servant de dortoirs pour les colons, d’un édifice regroupant administration, douches, cantines et infirmerie puis un peu plus tard d’une piscine en plein air.
Un journaliste rapporte en 1959 : « C’est au château de Grossouvre que chaque année, 500 à 550 jeunes lensois vont s’ébattre trois semaines durant dans un site merveilleux de verdure.
A l’orée du bois, une pancarte indique : »Colonie de vacances de la ville de Lens ». Une allée nous conduit au château. A ce moment des groupes de jeunes colons qui rentrent de promenade avec leur moniteur nous narguent en chantant : « 500 kilomètres à pied, ça use, ça use…. ». Bientôt tous les petits lensois se trouvent réunis en rangs pour nous souhaiter la bienvenue par des chants. Nous admirons leur bel ensemble : short bleu, chemisette jaune. » (NB : Ce sont les couleurs de la Ville de Lens).
Dans les années 60, un autre journaliste nordiste se rend à Grossouvre. Voici quelques extraits de son article :
« Pendant leur séjour à la colonie, les enfants … habitent dans quatre bâtiments neufs contenant les dortoirs. Les chambres, bien disposées et largement aérées sont séparées des installations sanitaires par un couloir discrètement éclairé la nuit. Ces dortoirs offrent aux enfants un réel bien-être dont beaucoup d’entre-eux, malheureusement, ne disposent pas chez eux. A l’entrée du domaine, les communs servent surtout à l’élevage des bêtes. Celles ci constituent une bonne réserve et ont l’avantage de consommer les déchets de cuisine.
Le Directeur de la colonie est responsable de la bonne marche de l’établissement. Il est tout à la fois économe, surveillent général, professeur d’éducation physique et de natation. Il est secondé par deux sous-directeurs chargés l’un de la discipline, l’autre de l’éducation physique.
Chaque journée se passe avec le dérouillage matinal suivi du petit déjeuner, la toilette, les chants et les sports. Le déjeuner est suivi d’une sieste obligatoire. Les activités de plein air tiennent la plus grande part dans l’emploi du temps. L’après midi est consacrée aux activités principales laissées à l’initiative des moniteurs ou monitrices (jeux d’initiation sportive, jeu de piste, natation, pêche, promenade en groupe). En cas de pluie, les enfants peuvent se livrer à des travaux manuels. Le soir, la veillée est constituée de séances de cinéma ou récréatives avec chants et danses folkloriques.
A 21 heures, tout le petit monde rejoint les dortoirs …
Le Berry est une région propice aux séjours de vacances : l’air y est pur et le soleil plus chaud que chez nous. Quel est le petit colon qui n’est pas rentré grossi ? Il est vrai que la nourriture y est saine et abondante. La gymnastique et les sports contribuent à développer physiquement les enfants. L’esprit de camaraderie se développe… Même la discipline est source de profit… Le moniteur est à la fois éducateur et animateur. De ce fait, les sanctions corporelles sont interdites.
La colonie de Grossouvre est une remarquable entreprise : son importance est appelée à croître chaque année.
La fête de clôture a lieu chaque année à la fin des vacances en la salle de l’Apollo à Lens. »
Mes souvenirs :
à Grossouvre de 1958 à 1964 environ. Je ne me souviens plus des « uniformes jaunes et bleus ». Peut être que cette tenue n’était utilisées que pour les grandes occasions ? Les groupes étaient composés d’une dizaine d’enfants classés par âge. A mon époque, ils étaient appelés simplement par une lettre et un chiffre, par exemple les A1 pour les plus âgés.
Pour le sport, nous disposions d’une aire de jeux, d’un terrain de football qu’il fallait rejoindre en traversant la forêt et d’une piscine en plein air devant les dortoirs.
Dans le programme de la journée relaté par le journaliste ci-dessus, il faut ajouter au moins une fois par semaine le courrier obligatoire aux parents. Les moniteurs étant chargés de vérifier ce qui était écrit, pas seulement pour corriger les fautes d’orthographe, je présume.
Il y avait aussi la traditionnelle sortie à l’église de Grossouvre le dimanche pour ceux dont les parents avaient inscrits leurs enfants à la messe et la visite le dernier jour dans l’un des rares magasins du village pour ramener un précieux souvenir de notre séjour. Le commerçant été réglé par notre moniteur à qui nous remettions notre cagnotte au début de la session.
Un groupe au début des années 60. Cherchez bien sous les casquettes si vous reconnaissez quelqu’un
Les chants :
A mon époque, le chant, c’était en fin d’après midi, juste avant le repas du soir. Plusieurs groupes du même age se retrouvaient assis sur les marches devant le château, face au petit bassin rond.
Et là, on apprenait des chansons traditionnelles (Dans la forêt lointaine, Dedans ma chaumière, Nous marchons dans la nuit profonde..). Souvent il fallait chanter « en canon », c’est à dire qu’une partie chantait un couplet en même temps que l’autre chantait le refrain.
Il y avait aussi les chansons « Spéciales Grossouvre ». J’ai fait travailler la mémoire de ma grande soeur Claudine pour en retrouver les textes, Elle n’en a pas dormi de la nuit, la pauvre mais elle en a retrouvé la plus grande partie.
La Colonie :
En colonie de vacances,les petits lensois
Partent plein d’espérance
On comprend pourquoi
C’est le château de Grossouvre
Qui les a conquis
Refrain :
Le coeur plein d’espoir et la chanson toujours aux lèvres
Ils s’en vont joyeux vers le beau pays du Berry
2ème couplet :
A l’arrivée quel délire, quel débordement
Ce ne sont que cris,
que rires, moments affolants
C’est le château de Grossouvre
qui les a conquis
La natation :
1 et 2, 3, 4
1 et 2, 3, 4
Nous aimons bien la natation
C’est un sport idéal pour colons
Nous voulons savoir nager
Brasser, Crawler et plonger
Et nous y réussirons
Avant la fin de la saison
Nous revenons d’Grossouvre
Nous revenons d’Grossouvre,
Village bérrichon
Entre Nevers et Bourges
Et pas loin de Vierzon
Et nous rapportons
Dans nos pays miniers
Un peu du vieil accent
Du pays nivernois
Nous avons pendant 20 jours
Joué à l’ombre des tours
Et nous sommes revenus ravis
De la colonie du Berry
Et si vous nous enviez
Nos belles pommettes rouges
Faites donc comme nous
Venez tous à Grossouvre
Vous y verrez mêler
Dans un cadre charmant
L’ombre des chevaliers
Aux rires des enfants
Pour ma part, je me souviens de celle-ci, un peu partisane tout de même :
On est heureux comme des poissons dans l’eau
Au château de Grossouvre
Château construit en plein coeur du Berry
Le château de Grossouve
Vive monsieur l’Maire
Ses conseillers,
D’avoir pensé à nous y envoyer …
Claudine m’a dit que beaucoup de ces chansons ont été écrites par Monsieur Saintober, qui devait être aussi le Directeur de la colonie à une certaine époque. Si ce nom vous dit quelque chose, n’hésitez pas à écrire vos commentaires.
La fin :
En 1982, la Ville de Lens quittait le château de Grossouvre et choisit la montagne savoyarde pour les enfants.
Le domaine resta en vente 6 ans : le coût de la réhabilitation du château freinait les éventuels acquéreurs. Enfin, le 4 juillet 1988, M. et Mme BASQUES achetèrent le domaine, non pas pour le château mais pour les installations avec le projet d’en faire un site touristique.
Aujourd’hui :
Le château est maintenant la propriété de Mr Chevaux et de Mme Lesches. Contrairement aux anciens propriétaires qui considéraient le château comme une verrue à l’intérieur d’un projet de centre de loisirs, ils ont magnifiquement rénové le chateau et ses alentours.
Les anciens dortoirs ont été vendus et sont devenus des résidences privées et de nombreux travaux ont été réalisés à l’intérieur du domaine a été créé un gite.
Si vous voulez passer quelques jours dans ce domaine plein de souvenirs pour les jeunes lensois, vous pouvez appeler les propriétaires au 02 48 74 09 32.
Je remercie aussi les charmantes personnes qui m’ont aidé à rédiger cet article à la Mairie et au château de Grossouvre ainsi que le service Archives et Documentation de la Ville de Lens.
PHOTO RC LENS. FR
Samedi soir, le rideau est tombé à Bollaert sur cette saison 2009-2010. Une saison un peu bizarre. D’abord avec les règles fixées par la DNCG. J’ai du mal à comprendre pourquoi on « encadre » la masse salariale du Racing pour un soit-disant déficit de 8 millions alors qu’on ne fait rien vis à vis du PSG dont chacun sait qu’il perd 40 millions par an depuis 3 ans !
Puis les résultats et les performances de cette équipe, capable de se sublimer à certains moment (Contre Marseille, Bordeaux ou Saint Etienne en coupe à Bollaert mais aussi de matches minables comme au Mans, à Lorient et à Nancy ou contre Grenoble à Lens).
Puis ce parcours en Coupe. On pensait enfin y arriver à la ramener en Artois cette coupe qui depuis plus de 100 ans fuit la région minière ! Mais il a fallu un match à Monaco que le RCL a dominé mais de nouveau « victime » de ses insuffisances devant le but ou individuelles en défense. Là aussi, sans vouloir toujours dénigrer l’équipe de la capitale, il faut dire que M. Escalette, Président de la FFF avait déclaré avant les demi-finales qu’il ne souhaitait pas un match Lens-PSG en finale au Stade de France. Même si ces dires n’ont en aucun cas joué au cours du match sur le Rocher, ils créent une mauvaise ambiance au sein du football professionnel en France.
Même si je ne suis pas « spécialiste » (vaut mieux ne pas l’être quand on voit les « conneries » que disent ceux qui se disent l’être sur Canal +), je vous livre mon analyse personnelle sur les joueurs de cette saison :
RUNJE : Toujours égal à lui-même. Une folle rage de gagner tout mais aussi quelques erreurs importantes comme à Monaco ou à Nancy.
KASRAOUI : Sera le successeur du précédent et a montré d’excellentes qualité qu’il exploitera au mieux lorsqu’il sera plus »gueulard » dasn sa défense.
DEMONT : Docteur Jekyll et Mister Hide capable du meilleur (au moins 6 passes décisives) comme du pire (plus de 70% de passes à l’adversaire à Nancy). Mais on ne peut lui reprocher sa hargne de gagner gâchée parfois par certaines insuffisances techniques et des placement hasardeux en défense.
AURIER : quelques matches ont suffit pour découvrir ce jeune joueur formé à la Gaillette. Très fort physiquement, il sera l’un des piliers du Lens de demain si les « petits euros » des clubs étrangers ne viennent pas nous le voler !
YAHIA : Certainement l’une des grandes satisfactions de cette saison : Souvent pompier de service lorsqu’il y avait le feu et l’un des meilleurs joueurs de la tête du championnat. Un grand et bon joueur !
CHELLE : L’une des déceptions de cette saison. Le capitaine n’a pas eu le rendement qu’on attendait de lui. Même son envie de vaincre n’a pas empêcher ses nombreuses erreurs aussi bien en relance qu’en défense qui ont coûter de nombreux buts. Merci M. Chelle d’avoir rempli votre contrat au RCL en bon vent … ailleurs.
RAMOS : Son manque de technique ne l’a pas empêché d’être toujours présent lorsqu’on a eu besoin de lui. Sachant se limiter à défendre lorsqu’il se sentait un peu juste, il n’hésitait pas à attaquer lorsqu’il le pouvait. Auteur d’un but foireux mais décisif en Coupe contre Brest qui a qualifié les lensois.
BEDIMO : Arrivé cet hiver, celui qu’on annonçait comme le messie (pas celui du Barca) a prouvé depuis qu’il sera bon lorsqu’il saura mettre sa puissance physique au service de l’équipe.
SOW : L’une des satisfactions et un pur produit de la Gaillette. Ne pourra que s’améliorer au fil des saisons lorsqu’il saura jouer plus simple et participer ainsi plus au jeu offensif et collectif.
HERMACH : Un excellent milieu défensif qui a presque fait oublier KOVA. Fort sur l’homme, il ne lui reste qu’à soigner sa relance.
KOVACEVIC : N’a pas été le grand Kova des saisons passées. Souvent blessé, sa « conservation » du ballon a coûté quelques buts cette saison. S’il part, il sera beaucoup moins regretté que les saisons précédentes.
ROUDET : Baladé à plusieurs postes selon le besoin de l’équipe, il a finalement trouvé sa place comme n°10. Celui qui faisait parti du loft en début de saison a finalement certainement été l’une des « meilleurs recrues » de Wallemme.
MILOVANOVIC : N’a jamais pu d’adapter au club. Ses rares apparitions ne l’ont jamais mis en valeur. Même sur les coups de pied arrêtés, il ne semblait plus avoir le moral. A toi, aussi Milo, bon vent … ailleurs !
BOUKARI : D’énormes qualités techniques et physiques qui ne sont pas toujours mises au service du collectif. Trop souvent blessé aussi pour avoir un jugement définitif.
EDOUARDO : Déception pour celui qu’on annonçait comme l’avant centre n° 1. Un excellent début de saison puis il s’est petit à petit éteint pour finalement ne plus Paraître en fin de saison à cause d’une blessure.
MONNET-PAQUET : Incompréhensible ce joueur ! Bourré de qualités, il n’a été que déceptions à cause d’une certaine nonchalance, voire fainéantise qui l’ont fait devenir la cible des huées de Bollaert.
MAOULIDA : Souvent écarté une bonne partie de la saison par Wallemme, il a su se rendre indispensable et est redevenu la coqueluche de Bollaert. 10 buts en si peu de temps de jeu, c’est, de loin, le meilleur ratio du championnat. Il serait dommage du Toif et ses bandelettes quittent le Racing mais nous ne sommes pas dans le secret des finances.
SARTRE : Un très bon esprit chez ce joueur qui a su répondre présent lorsque Wallemme a eu besoin de lui. Mais son niveau de jeu ne pourra en faire le remplaçant de Chelle si ce dernier s’en va. Auteur de 2 buts à Montpellier en Coupe de la Ligue qui avaient qualifié le club.
WALLEMME : Souvent critiqué ces derniers temps, JGW a su remplir les deux objectifs que lui avait assignés G. Martel : remonter en Ligue 1 et y rester. Comme toujours, il y a les pros et les antis Wallemme comme il y a 60 millions de sélectionneurs en France. De nombreuses rumeurs ont circuler sur son compte et surtout ses relations professionnelles (Cuperly, Maoulida..) mais le résultat est là : Wallemme, avec ses nombreuses qualités et ses défauts, sera encore l’entraîneur du RCL l’an prochain et aura besoin du soutien de tous les supporters.
Bon, et puis on finit bien puisqu’on est lassé DEVANT LE PSG !!!
ALLEZ LENS