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dimanche 18 août 2024

ILS SONT LENSOIS ET LENSOISES

 


             Dans cet article, nous vous présentons plus de trente lensois et lensoises qui, dans des disciplines différentes, se sont fait remarquer au niveau national ou même mondial. Alors, allons à la rencontre de ceux qui peuvent n'être encore pour certains que d'illustres inconnus !

 

Anne Andrieux

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    Anne Andrieux est une joueuse de volley-ball née le 21 avril 1979 à Lens. Elle débute sa carrière à Liévin en 1992 puis au Volley Club de Harnes un an plus tard. En 1996, elle signe son premier contrat professionnel avec le club de Clamart où elle reste licenciée pendant trois ans.

   Après dix saisons passées dans le club d'Albi avec lequel elle dispute 39 matches de Coupe d’Europe, elle décide de mettre un terme à sa carrière en mai 2009.

    Elle compte quatre-vingts sélections en équipe de France dont elle fut à plusieurs reprises la capitaine.

 

Dominique Bailly

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            Né à Lens le 2 janvier 1960, Dominique Bailly est fonctionnaire des impôts. Membre du Parti socialiste, il obtient son premier mandat en 1998 en étant élu Conseiller Général du Nord-Pas-de-Calais. Réélu en 2004, il prend la tête du groupe socialiste.

            Il se présente quatre fois (1993, 1997, 2002 et 2007) aux élections législatives dans la sixième circonscription du Nord sans jamais être élu.

            En 2001, il devient adjoint au maire d'Orchies et président de la communauté de communes d'Orchies-Beuvry-la-Forêt. Il est élu maire d'Orchies en novembre 2005 (et réélu en 2008 et 2014) puis sénateur le 25 septembre 2011. Au Sénat, il est élu questeur en 2014.

 

José Beyaert

BEYAERT Jose

            José Beyaert est né à Lens le 1er octobre 1925 (dans la cité de la fosse 4). Il a été coureur cycliste professionnel de 1949 à 1953 après avoir débuté le métier de cordonnier. Son père, d’origine flamande, est venu dans le Pas-de-Calais pour y trouver un emploi de mineur.

            En 1948, Beyaert est sélectionné en équipe de France pour les Jeux Olympiques de Londres. Il apporte à la France une médaille d’or à l’issue des 194,6 kilomètres de la ‘poursuite individuelle’ (course de route aujourd’hui). Alors qu’il reste moins d’un kilomètre à courir, José Beyaert saisit sa chance et attaque sur une toute petite bosse. Ses adversaires ne le rattraperont pas. Le lensois d’à peine 23 ans est sacré champion olympique avec trois secondes d’avance.

            Sa carrière professionnelle n’est pas restée dans les mémoires : vainqueur d’un Paris-Saint Valéry en Caux et d’un Critérium de l’Echo d’Alger en 1949, du Grand Prix Helyett, des grands Prix d’Isbergues, de Boulogne et d’Avignon en 1950 mais aussi du Tour de Colombie 1952 (en remportant 5 victoires d’étape). Il participa à deux Tours de France (47ème en 1950 et éliminé lors de la 7ème étape en 1951).

            Après le Tour de Colombie 1952, il s’installe dans ce pays à la demande du gouvernement de l’époque et s’occupe de la formation de jeunes cyclistes. C’est grâce à lui que les premiers coureurs colombiens ont découvert l’Europe. En parallèle, le médaillé olympique ouvre avec sa femme Louisette, un café à Bogota.

            La suite de sa vie fut moins glorieuse. D’après Matt Rendell, auteur d’un livre consacré à ‘’Beyaert Olympic Gangster’’, lié à la mafia locale, il aurait été mêlé à du trafic de drogue et même été à l’origine de plusieurs meurtres. Il aurait été ami avec le criminel colombien Pablo Escobar.

            De nombreuses zones d’ombres planent sur sa vie de José Beyaert en Amérique du Sud. Au début des années 2000, il décide de rentrer en France pour échapper aux poursuites et peut-être à des menaces de mort. Il meurt en 2005 à La Rochelle.

            José Beyaert avait un frère plus jeune, Georges, né à Lens le 11 novembre 1927, qui fut coureur cycliste professionnel pendant trois saisons mais dont le nom ne figure dans aucun palmarès.

 

Claude Brosset

brosset

            Claude Brosset n’est pas né à Lens mais y a passé toute sa jeunesse. Né le 24 décembre 1943 à Juvisy-sur-Orge, il rejoint rapidement Lens où il est élevé par ses grands parents qui habitent rue de la Perche.

            Il est scolarisé à l’école Carnot où il se fait remarqué plus par son talent de boxeur dans la cour de récréation que par les notes que lui donnent ses instituteurs.

            Claude Brosset  se destine très tôt au métier de comédien. A 15 ans, il quitte Lens pour la capitale où, après avoir exercé plein de petits boulots, il entre au conservatoire national d'art dramatique, où il est l'élève de Fernand Ledoux. Il obtient le 1er prix de comédie classique, le 1er prix de comédie moderne et le 2e prix de tragédie.

            Passionné de football, il est un fervent supporter du RCL et joue dans l’équipe des Polymusclés (association créée en 1962 dont la raison est de venir en aide aux enfants handicapés) avec entre-autres Jean-Paul Belmondo, Claude Brasseur, Sacha Distel ou Michel Drucker.

            À 20 ans, il interprète son premier rôle dans le feuilleton ‘Les Joyeuses Commères de Windsor’ de Lazare Iglesis. Il va jouer ensuite dans plus d'une centaine de films pour le cinéma et à la télévision. Les années 1970 sont marquées par sa rencontre avec son partenaire et ami Jean-Paul Belmondo, avec qui il tournera ‘Le Corps de mon ennemi’ et ‘L’Alpagueur’ en 1976, ‘Flic ou voyou’ en 1979 ou ‘Le Marginal’ en 198.

            Sur le petit écran, on se souvient de lui dans ‘Les Rois maudits’ en 1972, ‘Graine d'ortie’ en 1973, ‘Ardéchois cœur fidèle’ en 1974, ‘Sans famille’ en 1983, ‘Félicien Grevèche’ en 1986 ou ‘La Rivière Espérance’ en 1993 et les séries policières ‘Nestor Burma’, ‘Commissaire Moulin’, ‘Navarro’, ‘Une femme d'honneur’ ou encore ‘Maigret’.

            On peut aussi le voir ensuite dans quelques comédies comme ‘Les Ripoux’, ‘Je te tiens, tu me tiens par la barbichette’ ou ‘Le Radeau de la Méduse’.

            Son dernier personnage était un rôle de ministre dans la suite de ‘Gomez VS Tavarès’ en 2006.

            Claude Brosset est décédé le 25 juin 2007 à Pontoise des suites d’un cancer. Il est enterré au cimetière du Père Lachaise à Paris.

 

Nicolas Bucher

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            Nicolas Bucher est né le 30 novembre 1975 à Lens. Il débute l’orgue à Arras puis au conservatoire à rayonnement régional de Lille. Il poursuit ensuite ses études musicales auprès de Jean Ferrard, au Conservatoire royal de Bruxelles où il obtient les premiers prix d’orgue, d’écriture et d’histoire de la musique.

            En 1997, il entre au conservatoire national supérieur de musique de Lyon et obtient le diplôme national d'études supérieures musicales en juin 2000.

            Organiste successivement à Lens, Marcq-en-Barœul et Lyon (cathédrale Saint-Jean), Nicolas Bucher a succédé, en 2002, à Michel Chapuis à la prestigieuse tribune de Saint-Séverin à Paris.

Fondateur et directeur artistique de l’ensemble « Les Résonances , il est professeur d’orgue dans plusieurs écoles de musique. Nicolas Bucher a dirigé le conservatoire à rayonnement départemental d'Arras de 2005 à 2007.

            En septembre 2007, il devient directeur des études musicales au conservatoire national supérieur de musique de Lyon.

 

André Capron

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            André Capron est né le 30 décembre 1930 à Lens. Il est docteur en médecine. Il est membre de l'Institut depuis 1988 et a été délégué aux relations internationales de l'Académie des sciences de 2003 à 2007. Il a été chef du service d'immunologie au CHU de Lille (1970-2000), professeur à l'université de Lille (1970-2000), directeur du centre d'immunologie et de biologie parasitaire à l'Institut Pasteur (1975-2001) , directeur de l'Institut Pasteur de Lille (1994-2000). Il est professeur émérite à l'université de Lille et directeur honoraire de l'Institut Pasteur de Lille.

            André Capron a été président du conseil scientifique de l'Inserm (1987-1991), président du conseil d'administration de l'ANRS (1999-2002), président du comité stratégique régional de recherche en biologie et santé (depuis 1993), membre du conseil scientifique de l'École normale supérieure (depuis 2001). Il est, depuis 2006, président du Groupe Inter-Académique pour le Développement et également directeur général honoraire de l'Institut Pasteur de Lilleet membre de l’Académie Nationale de Médecine de France.

            André Capron a consacré l'ensemble de sa carrière scientifique à l'étude de la biologie des parasites et au développement de nouvelles stratégies de prévention des grandes endémies parasitaires, notamment les bilharzioses. Parallèlement à ses activités de recherche, il a pris une part active au développement de la recherche biomédicale dans les pays en développement.

 

Claude Dubaële

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            Claude Dubaële est né le 19 janvier 1940 à Lens. Footballeur professionnel, il ne joua cependant jamais dans le club de sa ville de naissance. Il débute sa carrière dans la grande équipe du Stade de Reims, à la fin des années 1950. Il est le plus souvent remplaçant dans cette équipe où on trouve Just Fontaine, Jean Vincent, Raymond Kopa ou Roger Piantoni. Il fait cependant partie de l’effectif et compte donc à son palmarès trois titres de champion de France en 1958, 1960 et 1962.

            En 1964, il rejoint le Stade de Rennes, Dubaële s’y fait remarqué en marquant son premier but sous ses nouvelles couleurs dès la deuxième minute de son premier match. En 1965, il remporte la coupe de France.

            En 1966, il quitte Rennes pour Angers où il jouera pendant quatre années pour un nouveau titre de champion de France (deuxième division) en 1969. Il terminera sa carrière de footballeur par Lille (71 à 74) et Le Mans en 1975.

            Il sera ensuite entraîneur notamment à Rennes de 1975 à 1978.

 

Tom Duquesnoy

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           Tom Duquesnoy est né le 21 juin 1993 à Lens. Il pratique les arts martiaux mixtes (en abrégé MMA), un sport de combat pied-poings où tous les coups (ou presque) sont permis. Il débute dans la discipline à l'âge de 12 ans dans le club du Cercle de lutte Hercule à  Calonne-Ricouart où il est formé par Daniel Jacob, multiple champion de France de lutte.

            En 2011, Tom Duquesnoy décide après l'obtention de son baccalauréat littéraire de mettre ses études de côté pour se consacrer à sa vocation : le combat libre. Il est alors le numéro un français en 2013 chez les poids plume.

            À 19 ans, il s'installe définitivement à Paris pour commencer sa carrière professionnelle dans le club de ‘Kajyn’. La première année, il obtient quatre victoires pour ses quatre premiers combats et il est élu « révélation de l'année 2012 ».

            Surnommé dans son milieu ‘Tom Fire Kid’, il est champion de France de MMA en 2013 et du monde 2014, année où il est classé n°1 mondial des moins de 21 ans.

En 2011, Tom Duquesnoy décide après l'obtention de son baccalauréat littéraire de mettre ses études de côté pour se consacrer à sa vocation : le combat libre. Il est alors le numéro un français en 2013 chez les poids plume.

            À 19 ans, il s'installe définitivement à Paris pour commencer sa carrière professionnelle dans le club de ‘Kajyn’. La première année, il obtient quatre victoires pour ses quatre premiers combats et il est élu « révélation de l'année 2012 ».

            Surnommé dans son milieu ‘Tom Fire Kid’, il est champion de France de MMA en 2013 et du monde 2014, année où il est classé n°1 mondial des moins de 21 ans.

            En 2011, Tom Duquesnoy décide après l'obtention de son baccalauréat littéraire de mettre ses études de côté pour se consacrer à sa vocation : le combat libre. Il est alors le numéro un français en 2013 chez les poids plume.

            À 19 ans, il s'installe définitivement à Paris pour commencer sa carrière professionnelle dans le club de ‘Kajyn’. La première année, il obtient quatre victoires pour ses quatre premiers combats et il est élu « révélation de l'année 2012 ».

            Surnommé dans son milieu ‘Tom Fire Kid’, il est champion de France de MMA en 2013 et du monde 2014, année où il est classé n°1 mondial des moins de 21 ans.

 

Just ÉVRARD

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            Anselme, Just, Piat Evrard est né le 31 mai 1898 à Lens. Il est le fils de Florent Évrard (secrétaire du syndicat des mineurs de Lens) et le frère de Raoul Évrard (qui fut député du Pas-de-Calais),tous deux nés à Denain.

            Il adhère à la SFIO dès l’âge de 15 ans. En 1924, il est désigné comme secrétaire général adjoint des jeunesses socialistes puis, en 1939, secrétaire fédéral adjoint du Pas-de-Calais.

            Il exerce le métier de voyageur de commerce et terminera sa carrière professionnelle comme directeur commercial.

            Lorsque la seconde guerre mondiale éclate, il entre très tôt dans la Résistance dans le réseau ‘Brutus’ avec sa femme, Emilienne Moreau, ‘l'héroïne de Loos’ qu’il a épousé en 1932. Arrêté par la Gestapo, il est détenu de septembre 1941 à avril 1942 à la prison de Loos-lès-Lille.

            Il reprend ses activités dans la résistance et rejoint la  Haute-Savoie avec mission de faire passer des hommes et des fonds par la frontière franco-suisse. Plus tard, il rejoint Londres.

            Il quitte la France pour Londres puis Alger où il fait partie de l'Assemblée consultative provisoire à partir du 9 novembre 1943.

            Le 21 octobre 1945, il est élu à la première Assemblée Constituante sur la liste SFIO conduite par Guy Mollet et réélu les 2 juin  et 10 novembre 1946. Dans la nouvelle assemblée, il siège à la Commission de la défense nationale (1946 à 1951) et fait également partie de la Commission des moyens de communication (1946). Just Evrard soutient le Gouvernement Ramadier lors de la crise avec les ministres communistes (4 mai 1947), approuve le projet de loi sur le statut de l'Algérie (27 août), vote pour la nationalisation des écoles des Houillères (14 mai 1948).

            Il est également nommé juré à la Haute Cour de justice en 1947, 1948 et 1949.

            Les élections du 17 juin 1951 le portent de nouveau à l'Assemblée. Just Evrard est nommé membre de la Commission des affaires économiques (1951 à 1955) dont il est élu secrétaire en 1951. Il participe à l’élaboration du projet de loi relatif au 2e Plan, concernant le canal du Nord et les houillères du Pas-de-Calais.
            Après avoir voté l'investiture de Pierre Mendès France, il approuve les accords de Genève qui mettent fin aux hostilités en Indochine.

            Lors des élections anticipées du 2 janvier 1956, Just Evrard est réélu député. Il dépose deux propositions de loi relatives aux attributions gratuites de charbon et aux retraites ouvrières.

            En juin 1958, Just Evrard fit partie des parlementaires socialistes qui investirent le général de général de Gaulle et qui lui donnèrent les pleins pouvoirs pour mettre en œuvre la révision constitutionnelle.
            En novembre 1958, Just Evrard fait campagne dans sa 11ème circonscription du Pas de Calais, qui comprend sa ville natale de Lens, en soulignant le ralliement de Guy Mollet au général de Gaulle et en rappelant son propre engagement dans la Résistance. Il est réélu député devant la candidate communiste Jeanette Prin.

            En 1959, il réclame des mesures pour faire face au chômage qui touche le bassin minier et pour le reclassement des mineurs et demande la création d’un bureau de conversion et de développement industriel pour accompagner la fermeture des puits.

            En novembre 1962, il est battu par Jeannette Prin et perd son siège de député.
            Il participe encore à quelques réunions dans le Pas-de-Calais,se retire peu à peu de la vie politique et décède le 9 février 1972 à Lens. Il est enterré avec son épouse Emilienne au cimetière est de Lens.

            Just Evrard était Officier de la Légion d'honneur, titulaire de la Croix de guerre et de la rosette de la Résistance.

 

Élise Fagnez

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          Élise Fagnez est née le 4 mars 1995 à Lens. Après s’être essayée au volley-ball, elle débute le basket-ball au RC Lens Basket mais rejoint le club d’Arras dès la catégorie ‘minimes’. En 2012, elle part à  l'INSEP (Institut national du sport, de l'expertise et de la performance) à Paris.

        Elle signe son premier contrat professionnel à l'été 2014 dans le club de l'Entente Sportive Basket de Villeneuve d'Ascq où elle joue au poste de pivot dans l'équipe des moins de 20 ans.

           Sélectionnée à plusisuers reprises en équipe de France, elle est championne d'Europe de la catégorie des moins de 18 ans en 2012 et des moins de 20 ans en 2014. Elle remporte également la médaille d'argent aux championnats du monde des moins de 19 ans en 2013.

           Titulaire du BAC S, elle poursuit des études par correspondance pour être auxiliaire puéricultrice.

 

Charles Frémicourt

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            Charles Frémicourt est né le 27 septembre 1877 à Lens d’un père ‘marchand de fer’.

            Etudiant à la faculté de droit de Lille, c’est dans cette ville qu’il est nommé en 1902 juge suppléant puis rejoint la Cour de Justice de Douai.

            Après la première guerre mondiale, il est nommé à Paris comme substitut au tribunal de la Seine.

            Directeur de cabinet du Garde des Sceaux Barthou dans les années 20 puis Président du Tribunal de la Seine, il devient en 1936 procureur général et un an plus tard premier Président de la Cour de cassation.

           Le 16 juin 1940, il est nommé comme Garde des sceaux dans le gouvernement Philippe Pétain, le dernier de la Troisième République mais démissionne le 10 juillet lors de la promulgation de la loi constitutionnelle donnant la plein pouvoir à Pétain. Il retrouve alors son poste à la Cour de cassation.

            À la Libération, il perd son poste de premier président, arrêté et inculpé en tant que ministre pétainiste. De nombreux témoignages attestent de son appartenance à la Résistance. Il est amnistié le 8 février 1947 et réintégré par un arrêt du Conseil d’Etat du 4 juin 1947.

            C’est lors d’un séjour dans sa propriété de Béthencourt près de Cambrai qu’il décède subitement le 16 juillet 1967à l’âge de 90 ans.

 

Gérard Fussman

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            Gérard Fussman est né le 17 mai 1940 à Lens. C’est un historien, enseignant français, passionné de l’histoire du monde indien.

            En 1958, Gérard Fussman est élève à l'école normale supérieure. Il  obtient en 1962 l’agrégation de lettres classiques.

            Il part alors en Afghanistan avec  la Délégation Archéologique Française puis, en 1965, est professeur de français dans un lycée de Phnom Penh au Cambodge.

          Il revient en France en 1967. Il est alors professeur de lettres classiques puis attaché de recherches au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) jusqu’en 1972.

            Cette année là, il obtient son doctorat d'état ès lettres. De 1972 à 1984, Il enseigne alors le sanskrit (une langue indo-européenne) à l'université de Strasbourg où il est également directeur de l'Institut d'Études Sud-Asiatiques de l'université des sciences humaines avant d’obtenir en 1984  la chaire d'Histoire du monde indien du Collège de France.

            Il est auteur de nombreux ouvrages tels ‘Le Trésor monétaire de Qunduz’ en 1965 (suite à son séjour en Afghanistan) ; ‘L’atlas linguistique des parlers dardes et kafirs’ en 1972 ; ‘Naissance et déclin d’une qasba ‘ en 2003 ou encore ‘Monuments bouddhiques de la région de Caboul’ en 2008.

 

Michel Graillier          

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           Michel Graillier est né le 18 octobre 1946 à Lens. Dès l’âge de quatre ans, ses parents lui font apprendre le piano classique.

            Adolescent, il assiste à des concerts de Johnny Halliday et des Chaussettes Noires à l’Apollo de Lens. Ceci lui donne l’idée de créer en 1964 un groupe ‘yéyé, les Chaps. Dans cette formation, il joue de la batterie.
            Il suit ensuite des cours d’ingénieur à l’ISEN de Lille. Là, il fait la connaissance de Didier Levallet qui l’initie à la musique de jazz.

            En 1968, il est titulaire du diplôme d’ingénieur en électronique. Il s’installe à Paris où il se met à jouer dans des clubs comme ‘le Caméléon’. Il enregistre son premier disque en 1969 avec Steve Lacy.

            Michel Graillier est au tout début de sa carrière. En un temps record il réussit à faire l’unanimité autour de son nom. En grande partie grâce au violoniste Jean-Luc Ponty, qu’il accompagnera pendant 3 ans.
Son premier disque en tant que leader ’Agartha’ sort en 1970. Après avoir un temps arrêté la musique parce qu’il se sentait ‘trop nul’, il est contacté en 1972 par le batteur Christian Vander qui l'engage dans son groupe « Magma ».

            Pendant presque dix ans, Michel Graillier est l’accompagnateur privilégié du trompettiste américain Chet Baker. Celui qui se fait surnommé ‘Mickey’ dans le milieu, donne de nombreux concerts en duo ou en trio. Il accompagne aussi Maxime Le Forestier ou Eddy Mitchell. Il est lauréat du prix Django Reinhardt attribué par l'académie du jazz en 1978.

               Il reçoit le prix Charles-Cros en 1983, le grand prix du disque et le prix Boris Vian de l’académie du jazz en 2000.

            En octobre 2000, il enregistre avec Riccardo Del Fra son dernier album ‘Soft talk’ que la critique résuma ainsi : « Deux funambules de l'improvisation qui pratiquent le "parler doux" ("soft talk")... Conversation intime et intense : leur musique tutoie le silence. Mélodies raffinées, harmonies comme en demi-teinte, couleurs diaphanes... »

            Michel Graillier meurt le 11 février 2003 à l’âge de 57 ans après une longue maladie.

           Dans un entretien qu’il donna en 2000, il se souvient de son enfance dans notre ville : « Tout petit, j’ai vu les mineurs, avec leurs lampes et leurs casques. Ces gens étaient un peu pour moi des demi-dieux. Ils passaient toute leur journée, dans des conditions effroyables, à mille mètres sous terre pour ramener du charbon afin que les gens se chauffent l’hiver. Il y a quelque chose de beau là-dedans ».

 

André Hornez

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            André Hornez est à Lens né le 12 mai 1905.  Il se destine tout d'abord à l'architecture puis devient le secrétaire de l'auteur-compositeur Saint-Granier, alors directeur de Paramount Pictures pour la France pour qui il écrit les textes de ses revues.

            Parti chercher fortune aux USA, il a écrit des scénarios pour la firme Paramount Pictures.

           Au milieu des années 1930, plusieurs de ses chansons connaissent le succès comme ''Ça vaut mieux que d'attraper la scarlatine'' pour l'orchestre Ray Ventura et ''Tant qu'il y aura des étoiles'' pour Tino Rossi.

            Il est aussi l’auteur d’un véritable succès mondial, ''C'est si bon'' qui chanson a été chantée par la chanteuse belge Angèle Durand , Yves Montand, Eddie Constantine, Arielle Dombasle et la chanteuse québécoise Nicole Martin.

            Il est aussi l’auteur de la chanson ‘’Tralala’’ interprétée par Suzy Delair dans Quai des Orfèvres en 1947. André Claveau (Malgré tout), Lucien Jeunesse (Si la brise) et Line Renaud (Ni pourquoi, ni comment) furent aussi ses interprètes. En 1936, il faut co-scénariste du film « Les favoris ».

            On lui doit le texte et les chansons du film ''Quai des Orfèvres'' et des livrets d'opérettes ''Baratin'' et ''La Petite Chocolatière''.

            Il fut le premier à utiliser le mot ‘zazou’ dans la chanson ‘Je suis swing’ (composée en 1938 sur une  musique de Johnny Hess).

            C’est au Perreux-sur-Marne qu’André Hornez est décédé le 9 mars 1989 à l’âge de 83 ans.

 

Andrée Hyvernaud 

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            Andrée Hyvernaud , née Derome a vu le jour en décembre 1910 à Lens. Elle épouse l'écrivain Georges Hyvernaud en 1936. Professeure d'anglais en collèges puis à l’école normale d’Instituteurs d’Auteuil, elle se passionne pour la littérature et le théâtre.

           Elle écrit surtout des poésies et publie ‘Transparences’ en 1976 ; ‘Au bord des mortes eaux’ en 1999. Dans un tout autre domaine, elle est aussi l’auteure de ‘Système financier européen et réglementation prudentielle’ en 2000

            Elle est décédée le 8 mars 2005 à l’âge de 95 ans.

 

Claude Leclercq

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            Claude Leclercq  est né le 16 octobre 1914 à Lens. A sa sortie de l'École polytechnique, il est ingénieur de l'artillerie navale avant d’entrer au bureau d'études du constructeur automobile Citroën.

            Chef de cabinet d’André Morice, ministre des Transports de mars 1952 à juin 1953, il est secrétaire général du Conseil supérieur des transports de 1952 à 1956.

            Membre du Parti Radical, il est élu député de la Seine en 1956. À l'Assemblée, en 1957, il est vice-président de la Commission des moyens de communication et du tourisme et membre de la Haute-Commission de l'organisation commune des régions sahariennes en 1957.

            Il sera aussi président de la commission des affaires culturelles de la fédération radicale de Paris en 1966 et membre du comité directeur du Parti radical de 1966 à 1968.

            Claude Leclercq est décédé le 6 juillet 1978 à Paris.

 

Daniel Leclercq

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            Daniel Leclercq n’est pas né à Lens mais a fait tant partie du paysage du club de football local que l’on peut l’inclure dans cette liste. Né le 4 septembre 1949 à Trith-Saint-Léger, il signe sa première licence de footballeur à l’US Valenciennes dès l’âge de 9 ans après avoir été repéré dans un tournoi de jeunes par Léon Desmenez. Il reste à Valenciennes de 1961 à 1970 où joue son premier match professionnel le 28 avril 1968.

En 1970, il est transféré dans l’équipe de Marseille avec laquelle il est champion de France en 1971 et 1972.     Après un court passage par Angoulème, il arrive à Lens en 1974 où il termine sa carrière de joueur en 1983.

            Finaliste de la coupe de France en 1975, il fait partie des premières épopées européennes du RC Lens. Il dispute notamment le fameux match du 02 novembre 1977 contre la Lazio de Rome que l’équipe lensoise a remporté 6 buts à 0. Cette année là, il sera désigné meilleur joueur du championnat par le magasine France-Football devant les stars de l’époque qu’étaient Henri Michel, Michel Platini et Alain Giresse. Malgré cela, il ne sera jamais sélectionné pour jouer avec l’équipe de France.

            Celui qui était surnommé ‘le grand blond’ dispute son dernier match le 27 février 1983 contre Lyon. Il compte alors 357 matches de première division.

            Il entame ensuite une carrière d’entraîneur d’abord à Valenciennes. Abandonnant le monde professionnel, on le retrouve d’abord à Bavay (près d’Avesnes-sur-Helpe) puis à Guesnain, une petite commune près de Douai et enfin à Billy-Bercleau.

            En 1997, Gervais Martel l’appelle et lui confie le poste d’entraîneur du RC Lens. Celui qui est devenu ‘le druide’ mène le club à son seul titre de champion de France de première division en 1998 et à la victoire en Coupe de la Ligue l'année suivante. En 1999, suite à des problèmes relationnels avec les joueurs, il démissionne et part entraîner un club belge à la Louvière avant de revenir à Valenciennes de 2003 à 2005.

            En 2008, Martel le fait revenir au RCL en tant que directeur technique pour aider l’entraîneur Jean-Pierre Papin. Mais le club descend en division inférieure en fin de saison. Maintenu à son poste par G. Martel malgré de nombreuses oppositions, il prend sa retraite au mois de mai 2011 suite à une nouvelle descente du club.

            En 2012, à la demande d’un ami,  il devient  le directeur sportif d’un petit club : l’Olympique Senséen Arleux – Féchain et en 2013, c’est pour aider un autre ami qu’il accepte de s’occuper de l’organisation sportive  du club martiniquais ‘ASC du Real de Tartane’. Daniel Leclercq participe à son accession en division d’honneur mais, ne partageant pas les orientations sportives des dirigeants, démissionne en juin 2014.

 

Hervé Lesage

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            Hervé Lesage est né le 13 mars 1952 à Lens. Il a travaillé dans la fonction publique, jusqu’à sa mise à la retraite prématurée en 1980. C’est seulement à cette époque qu’il a commencé à écrire. Il s’est essayé également à la photographie.

            Il a été un des membres du comité de rédaction de la revue Rétro-Viseur, une revue littéraire créée par Pierre Vaast, alors professeur de lettres à Hénin-Beaumont, en avril 1982 et qui a cessé de paraître en novembre 2009, victime d’Internet. Hervé Lesage écrit à ce propos : ‘’Les revuistes ont donc matière à s'inquiéter. Non que le web serait en soi une mauvaise chose, bien au contraire, mais parce que cette mutation entraînera, à terme, un renoncement plus ou moins définitif au support papier, qui a largement fait la preuve de ses qualités’’.

            A propos de ‘l’Aveu du soir’ écrit en 1990, un critique littéraire dit : ‘’Dans ce recueil Hervé Lesage exprime de façon discrète - mais avec une rare intensité - la souffrance qui le tenaille. Chaque poème est une interrogation devant ce qu'on ne peut dire, et la poésie devient ainsi la seule amie qui puisse comprendre. Voilà pourquoi le poète met en elle toute sa confiance pour échapper au silence et à la solitude.’’

            En 1994, Hervé Lesage est victime d’un grave accident de la circulation qui a failli lui coûter la vie.

           Quelques aiutres oeuvres d'Hervé Lesage : 'A petits pas, le poème' en 1992, 'Novembre, long dimanche de pluie' en 1996, 'Trente et un degrés à l'ombre' en 2003 ou encore 'Seize histoires en coulisse' en 2006.

 

Jacques Melzer

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            Jacques Melzer est né le 18 juillet 1934 à Lens. Bercé dès sa plus tendre enfance par la musique jouée par ses parents, (son père violoniste et chef d’orchestre et, mère, pianiste et directrice adjointe de l'école de musique de Bruay-en-Artois), il est le plus jeune d'une famille de huit enfants.

            Naturellement donc attiré par les instruments, il débute par le violon. C'est à l'âge de 10 ans qu’il commence des études musicales. Ses parents le préparent au concours d'entrée du Conservatoire de Paris où il suivra trois classes : le solfège, les percussions et le saxophone.

            On le retrouve ensuite professeur de saxophone au Conservatoire de Rennes. Il crée avec ses amis élèves un quatuor baptisé Ensemble de Saxophones Français avec lequel il donne de nombreux concerts et réalise plusieurs enregistrements, dont un consacré à des œuvres de Jean-Sébastien Bach transcrites pour saxophone.

          En 1971, il rejoint Nice où il crée le Quatuor de saxophones Jacques Melzer. En 1998, il crée une école de musique à Fréjus qui portera plus tard le nom d’École de Musique Jacques Melzer. Là, il forme un Big Band dont il prend la direction et un orchestre symphonique

            Jacques Melzer adore le jazz et se produit en concerts au théâtre romain de Fréjus, comme chef d'orchestre et soliste. Pour lui, toutes les musiques sont bonnes pourvu qu'elles soient de qualité.

               Il est décédé le 8 mai 2006 à Fréjus.

Roger Philippe Menu

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            Né le 30 juin 1948, Roger-Philippe Menu bat à Lens le record de France du 100 mètres ‘brasse’ le 13 juin 1969 à l’âge de 21 ans après n’avoir débuté la compétition que deux ans auparavant.

            C’est Michel Vandamme, l’entraîneur du Stade Nautique Lensois, qui l’a amené à la compétition.

            En 1969 et 1970, il devient champion de France du 100 mètres et du 200 mètres brasse. En 1970, il est aussi second du 100 mètres brasse et du 4x100 mètres ’4 nages’ aux championnats d’Europe de Barcelone.

            Il quitta Lens pour rejoindre Amiens où il eut la possibilité de pratiquer la natation de haut niveau tout en exerçant une carrière de comptable.

            Roger Philippe Menu est décédé à Lille, le 4 février 2013, à l'âge de 64 ans.

 

Marc Meurin

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            Marc Meurin est né à Lens en 1953. À 15 ans, il entre à l'école hôtelière de Lille d’où il ressort avec un CAP en 1970. Il travaille alors pour un traiteur jusqu’en 1973. En 1974, avec son épouse Claudine, il ouvre le restaurant ‘Chez Marc’ à Laventie dans le Pas-de-Calais.

            En 1980, le couple s’installe à Béthune où il ouvre un restaurant ‘le Meurin’. En 1992, il obtient une première étoile au guide rouge (Michelin), puis une seconde en 1998.

            En 2005, Marc Meurin arrive à Busnes et ouvre un hôtel-restaurant au Château de Beaulieu. Un an plus tard, sur le même site, il en ouvre un deuxième ‘le Jardin d’Alice’ avec une offre ‘bistrot’ désigné par le Guide Michelin comme un "Bib Gourmand". Une appréciation donnée pour un retour à la cuisine traditionnelle  avec le souci de la qualité, une priorité à la fraîcheur, aux productions locales et au marché,  un respect des saisons et une redécouverte de produits et recettes oubliés.

            En 2010, il inaugure à Lille un second Bib Gourmand ‘Monsieur Jean ‘ dans la rue de Paris. Ce sera ensuite, en 2012, le tour de ‘Rose Events’. Dans une annexe du château de Beaulieu, ce site est destiné à l’organisation d’évènements familiaux ou de séminaires d’entreprises. Le château c’est aussi un centre de formation haut de gamme où viennent se former des chefs auprès d’autres chefs.

            Il saisit l’opportunité de profiter de l’ouverture du Louvre-Lens pour ouvrir le 23 mai 2013 un autre restaurant nommé « L'atelier de Marc Meurin » dans le parc du Musée, rue Paul Bert ‘’pour s'inscrire dans ce projet de renouveau de la ville" dit-il. Le restaurant dispose de 72 couverts en intérieur et d'une terrasse comprenant 40 couverts.

            À Lens comme à Lille ou à Busnes, il défend toujours les produits régionaux : betteraves, endives, poissons, volailles, pommes de terre... ‘’On a tout un tas de bonnes choses à quelques pas de chez nous, alors pourquoi aller les chercher à des milliers de kilomètres’’.

            Marc Meurin a fait paraître un livre en 2003 intitulé ‘Recettes de Chef’.

 

Nordine Oubaali

Nordine Oubaali

            Nordine Oubaali né le 4 août 1986 à Lens est un boxeur français d'origine marocaine dont il possède également la nationalité. Il est le treizième d'une famille de dix-huit enfants. Son frère Ali Oubaali, né à Courrières, a également été boxeur professionnel

            Médaillé de bronze aux championnats du monde de la catégorie des juniors en 2005, Nordine Oubbali termine troisième de la catégorie des ‘mi-mouches’ lors des championnats du monde amateurs de Chicago en 2007. En 2008, il est sélectionné dans l’équipe de France pour les Jeux olympiques de Pékin est éliminé dès les huitièmes de finale.

            Il remporte à cinq reprises le titre de champion de France ‘amateurs’ de 2006 à 2010.

            En  2010, à 23 ans, il étudie  à l’INSEP où il membre du pôle France. Il participe au championnat d'Europe de Moscou dans la catégorie poids mouches. Au cours de sa carrière chez les amateurs, il compte 92 victoires pour 19 défaites.

            Sélectionné de nouveau pour les JO de Londres en 2012, il ne franchit pas la barre des quarts de finale.

           Il participe à la première saison de la ‘World Series of Boxing’ sous les couleurs du Paris United, équipe fondée par Brahim Asloum qu’il fera condamner en octobre 2012 pour non respect de contrat et non paiement des salaires.

            En Mars 2014, il dispute son premier combat professionnel à Marrakech entraîné par son frère Ali avec qui il a créé le club ‘Top Rank’ à Bagnolet.

 

Stéphane Rotenberg

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            Stéphane Rotenberg est né le 21 septembre 1967 à Lens. A la fin de ses études, il devient journaliste en presse écrite et signe également quelques articles pour VSD ou Libération.

            Il se spécialise dans les sports mécaniques et à partir de 1991, on trouve sa signature dans des articles de Sport Auto ou Auto Journal.

            Il commence à paraître à la télévision en 1995 et devient reporter puis rédacteur en chef adjoint du magazine Turbo sur M6.

            En 1998, il rejoint France 2 comme adjoint à la direction des magazines et documentaires.

            C’est en 2000 qu’il fait sa première apparition comme présentateur sur la chaine AB Moteur. Il anime ensuite des émissions sur  M6 et Match TV.

            En 2003 il se tourne vers les émissions de téléréalité comme ‘Bachelor’ puis ‘Star Intime’. L’année suivante, dans le groupe Lagardère il prend la direction d’Angel Productions avant de créer sa propre maison de production en 2006.

            Depuis, il continue d’être présentateur des émissions populaires telles ‘Pékin Express’, ‘Le convoi de l'extrême’,’ Un diner presque parfait’ ou ‘Top Chef’ et fait souvent le une des magasines people.

 

Christophe Salengro

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            Christophe Salengro est né le 9 août 1953 à Lens. Il a fait sa scolarité au lycée Saint-Paul avant d’aller suivre des cours d’architecture à Paris.

            Dans les années 80, il se fait connaître par la publicité télévisée pour les dalles Gerflor où il pose nu et lance l’onomatopée devenue célèbre :’Hé, hop !’. Puis il rejoint la compagnie DCA de Philippe Decouflé. Il est alors danseur, acteur ou bien encore présentateur comme lors des cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques d’Albertville en 1992.

            Pour Wolinski, il a fait des apparitions dans les Hara-Kiri aux côtés d’Alain Souchon, Coluche, Eddy Mitchell, Pierre Perret.

           On le voit dans une dizaine de spectacles, une vingtaine de court-métrages et presqu’autant de films.
Mais la carrière de Christophe Salengro prend un tournant inattendu lorsqu’il devient le président de la Présipauté de Groland en 1992 sur Canal+ à la demande de Benoît Délepine et de Jules-Edouard Moustic. Cette émission satyrique est toujours diffusée aujourd’hui chaque samedi.

            A ce jour, Christophe Salengro a tourné dans près de 50 films, court-métrages ou téléfilms et s’est produit dans une douzaine de spectacles.

            Certain disent que c’est en son honneur que la place du Cantin de Lens est devenue place Salengro. Mais, bien sur, il ne s’agit pas de ce Salengro là.

 

 

Jerôme Skalski

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            Jerôme Skalski est né en 1971 à Lens. Son grand père est arrivé de Pologne dans les années 20 pour être mineur de fond. Dans les galeries, il assurait le rôle de ‘boutefeu’.

            Fils d'une mère au foyer et d'un père professeur de mathématiques ‘anarcho-syndicaliste’, frère d'un professeur agrégé de physique, il a passé sa jeunesse à Méricourt et à Avion.

            Communiste dès sa prime jeunesse, celui qui voulait être géologue suit des études de philosophie à Lille d’où il ressort avec mémoire de maitrise sur Karl Marx. Après ses études, il est ensuite surveillant dans des établissements scolaires et s'engage au sein du Secours populaire français. Puis pendant 7 ans, il est photographe-reporter au journal communiste ‘Liberté 62’ avant de rejoindre la rédaction de ‘l’Humanité’ où il travaille dans la rubrique idées et débats.

            Reporter polyvalent, rédacteur, photographe, peintre, poète et aussi dramaturge, il était Karl Marx dans un feuilleton radiophonique de Radio Campus Lille.

            Jérôme Skalski est l’auteur de la «Révolution des casseroles», un sujet sur les suites de  la crise financière internationale à l'automne 2008 en Islande. Dans son récit, les malversations économiques sont mises au grand jour partout dans le monde. Les islandais se rendent compte que leurs élites ne sont pas à la hauteur et engagent des poursuites, alors qu’aucun autre pays au monde n’osera mettre en accusation les responsables. C’est le récit d’une lutte d’un peuple contre ses décideurs, du pot de terre contre le pot de fer.

            A propos du bassin minier, il dit : ‘’Pour moi, il a une lumière, c’est la lumière de mon enfance. Je ne le vois plus tellement mais quand j’y retourne, j’ai une nostalgie. J’ai écrit des poèmes sur lui. Je pense qu’il y a certaines villes qui s’en sont mieux sorties que d’autres. J’ai vu tomber le chevalet de la fosse 7 et je me rappelle des vieux qui pleuraient. Mais il n’y a pas de fatalité à ce que le bassin minier devienne un désert. Il a beaucoup de potentialités.’’

 

Michel Trollé

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            Michel Trollé est né le 23 juin 1959 à Lens. Ancien membre de l'équipe de France de tir, il commence une carrière de pilote dans le club du Touquet par le karting et remporte plusieurs titres de champion de France.

            En 1983, il remporte le ‘Volant Elf’ sur le circuit de Magny-Cours. Grand espoir de la même génération que Jean Alesi, il est victime d’un accident le 21 août 1988 sur le circuit britannique de Brands Hatch lors d’une course de Formule 3000 et évite de peu l'amputation sur place.

            Après 6 mois d'hospitalisation, un an de chaise roulante et plus de 2 000 heures de rééducation, Michel Trollé reprend le volant et participe à de nombreuses courses d’endurance. Il est au départ des 24 Heures du Mans en 1990 sur une voiture du constructeur ‘Courage’. Il participera à six reprises à cette course.

            Après sa carrière de pilote, il a repris pendant près de dix ans l'organisation du Rallye du Touquet, pour en faire une épreuve du au Championnat de France des Rallyes de 1ère Division en 1993 et du Championnat d'Europe en 1997. Toujours dans le milieu de la course automobile, il est aussi manager de jeunes pilotes.

 

Pauline Vasseur

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            Pauline Vasseur, plus connue sous le nom d’artiste de ‘Pauline’, est née le 5 janvier 1988 à Lens. Elle est chanteuse, auteur-compositeur.

            Elle commence le piano à l'âge de cinq ans et entre au Conservatoire de Lille dès ses douze ans. À quinze ans elle décroche le diplôme d'études musicales (DEM), le plus haut diplôme musical français délivré par les conservatoires à rayonnement régional ou départemental.

            A quinze ans et demi elle signe son premier contrat avec le frère cadet d'Enrico Macias. Jean-Claude Ghrenassia, qui est directeur artistique.

            Elle est en première partie de Gad Elmaleh à l'Olympia en décembre 2007 puis le 14 juillet 2008, elle chante sur le Champ de Mars devant 600 000 personnes.

            Sa chanson ‘Allô le monde’, issue de son premier album rencontre un immense succès et devient l'un des tubes de cet été 2008 en se hissant à la huitième place du Top 5 et en se vendant à 100 000 exemplaires.
            Puis viennent ‘Tous les Jours’ et ‘Dormons Mieux’ en 2010. On la retrouve dans l’album ‘Génération Goldman 2’ dans lequel elle interprète deux duos : ‘La vie par procuration’ avec la chanteuse Leslie et ‘Juste après’ avec Emmanuel Moire.

            Son dernier album "Le meilleur de nous-mêmes" est sorti le 13 janvier 2014.

 

Augustin Viseux

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            Augustin Viseux est né le 22 novembre 1909 à Liévin. En 1913, son père est embauché à la fosse 16 et arrive à Lens, au n°9 de la rue Jeanne d’Arc (cité du 9). Fils et petit-fils de mineurs, il obtient son certificat d'études primaires en juin 1921 ; il souhaite poursuivre ses études et entre à l'école primaire supérieure, mais ses parents ont besoin qu'il apporte un salaire et il doit renoncer à poursuivre dans cette voie..

            Dès quatorze ans, il travaille à la mine ; il commence à la fosse no 5 - 5 bis de la Compagnie des mines de Béthune à Loos-en-Gohelle comme galibot. Petit à petit, il s'élève dans la hiérarchie des travailleurs de la mine et finira comme ingénieur principal. Il entre à l'École des mines de Douai et obtient le titre d'ingénieur en 1947. À partir de 1959, atteint de silicose à 100%, il ne peut plus descendre au fond ; Il est alors nommé directeur des services administratifs des travaux du fond aux HBNPC.

            Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été membre du réseau de résistance Libé-Nord. Il perd sa mère dans un bombardement allié.

            Augustin Viseux est fait chevalier de la Légion d’Honneur en 1952 puis commandeur en 1987. Il publie en 1991 sous le titre ‘Mineur de fond : fosses de Lens, soixante ans de combat et de solidarité’, un livre autobiographique sur sa vie personnelle et professionnelle dans les mines de Lens.

            Il décède en 1999 à l’âge de 90 ans.

 

Arthur Wéry

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            Arthur Wéry est né le 6 Octobre 1898 à Lens, au Grand-Condé (cité de la fosse n°2) où son père était mineur.

            Il est d’abord mineur à Avion puis travaille aux chemins de fer des mines de Drocourt. Il se marie à Noyon (Oise) en 1919. Il signera toujours ses chansons : Arthur Wéry, mineur-chansonnier. Il est dans l’armée lorsqu’il écrit sa première en 1915.

            A la fin de la guerre, il part habiter à Rouvroy-sous-Lens. Arthur participe avec succès à des radios-crochets qui lui donne une certaine célébrité. Son premier vrai succès est ‘Nénest, mèneu d'bidet’, chanson écrite juste après la guerre. Il interprète aussi quelques sketchs en patois.

            Pour vivre, il fait imprimer ses textes et les vend lors de ses tours de chants lorsqu’il sillonne le nord de la France. Il est aussi vendeur de journaux dans les corons.

            Ce ‘mineur-chansonnier’ puise toujours son inspiration dans le monde de la mine.

            En 1955, il quitte Rouvroy pour Chatenoy-les-Forges dans le Territoire de Belfort où il décède le 29 Avril 1980.

         Edmond Tanière reprit bon nombre de ses chansons dans les années 80. Parmi les œuvres d’Arthur Wéry, on peut relever : ‘Tout in haut de ch'terril’, ‘Ch'méneu d'quévau’ , ‘La Parisienne’ ou ‘La polka du Mineur’. Un de ses sketchs s’intitule ‘Le Mineur Piqué, plainte du galibot au Président de la République’, un texte comique contre la politique de Poincaré envers les mineurs.

 

Maryan Wisniewski

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            Maryan Wisniewski est né le 1 février 1937 à Calonne-Ricouart. Il a commencé le football à Auchel avant de rejoindre dès l’âge de 16 ans le RC Lens. Il est à l’époque le plus jeune joueur à être sélectionné dans l’équipe de France lors d’une rencontre face à la Suède le 3 avril 1955. Il avait dix-huit ans et deux mois.Il sera sélectionné à 33 reprises en équipe nationale.

            Il faisait partie de l’équipe nationale qui a été été demi-finaliste de la coupe du Monde 1958. Il reste également à ce jour le joueur lensois à avoir marqué le plus de but en championnat de France avec Ahmed Oudjani (93 buts).

            Après 10 saisons passées à Lens, il rejoint l’Italie et la Samptoria de Gênes puis revient en France, à Saint Etienne avant de finir sa carrière professionnelle à Sochaux puis à Grenoble en 1970.

            En 1971, il devient entraîneur d’abord à Carpentras puis au Pontet tout en étant représentant d’une grande marque d’équipements sportifs. Après s'être occupé d'une équipe suisse, il a pris sa retraite en 1996

 

Daniel Xuéreb, François Brisson, Didier Sénac

 

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            Aucun de ces trois footballeurs n’est né à Lens : Xuéreb est natif de Gardanne, Brisson de Saintes et Sénac de Saint-Denis (93) mais ils portaient les couleurs du Racing Club de Lens lorsqu’ils devinrent champions olympiques en 1984 à Los Angeles en disposant du Brésil en finale du tournoi par 2 buts à zéro. Les buts furent marqués par Brisson et Xuéreb, ce dernier terminant le meilleur buteur du tournoi.

            Didier Sénac et François Brisson intégrèrent l’encadrement du RCL après leur carrière de footballeur, l’un comme recruteur, le second comme entraîneur. Les trois joueurs eurent aussi l’honneur de porter le maillot de l’équipe de France A.

 

Omar Yagoubi

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            Omar Yagoubi est né à Lens le 24 décembre 1957 ‘’de l'union illégitime d’une jeune Polonaise pauvre et du fils d’un très riche Algérien’’ comme il l’a écrit lui-même.

            Son grand-père Djelloul Yagoubi, tirailleur algérien de l’armée française en 1914, s’installe dans le Pas de Calais où il créé une entreprise de travaux publics à Oignies.

            Plus tard, le père et l’oncle d’Omar reprennent l’entreprise paternelle. La voie semble alors donc toute tracée pour ce dernier mais sa passion pour la musique en décidera autrement.

            Encouragé par sa mère, il est admis après audition au Conservatoire de Douai  en 1970. En 1975, à l’âge de 17 ans, il donne son premier récital à Arras et débute une carrière de soliste dans laquelle il interprètera aussi bien du jazz que du classique.

            En 1980, il est repéré dans une émission de France-Musique  par Jean Darnel (celui qui a relancé les Chorégies d’Orange, le plus ancien festival d'opéra en France en 1971). Ce dernier le met en relations avec Aldo Ciccolini. Ce grand pianiste, également excellent pédagogue, devient son professeur.

Omar Yagoubi part habiter à Paris en 1980 où il rencontre entre autres Vladimir Jankélévitch, Claude Nougaro ou Pierre Prévert.

            En 1985 il compose l’indicatif de l'émission "Jazz sur le Vif"  que France Musique a toujours conservé depuis. En 1987, à 29 ans, il est nommé meilleur soliste français aux ‘Victoires de la Musique’.

En 1989, à la suite de sa transcription pour piano des hymnes des douze pays européens, François Mitterrand le reçoit à l’Élysée. Un an plus tard, ils'installe dans sa propriété du Moulin du Roy à Rémy, près de Vis-en-Artois, un domaine acheté par son grand-père en 1958.

            Il compose alors La Vie Eternelle, Le Cantique des CantiquesHadrien puis les Concertos pour percussions et pour piano, créés au Japon.

            Deux de ses grandes œuvres, le Stabat Mater pour soprano, chœur et orchestre et Poloniae Anima (marche funèbre) pour piano solo sont créées en mémoire de sa grand-mère et de sa mère décédées en 1999 et 2001.

            Omar Yagoubi travaille également pour le cinéma, créée aussi de la musique de chambre et des transcriptions pour orchestre des œuvres de Mozart et de Bach.

            En 2001, avec des paroles d’Alain Leprest, il compose l’Hymne de Wazemmes en l’honneur d’un quartier populaire de Lille puis c’est au "Val de Grâce" à Pairs qu’est créé en 2004 L’Oratorio sur Saint Augustin.

            Autre style en 2003 avec ‘’Résonance’’, pièce pour carillon et chœur d’enfants interprété dans les villes du Pas de Calais (Arras, Carvin …).

            En 2010, il compose à la demande du Conseil Régional du Nord – Pas de Calais la Valse de la Sensée qui devient le thème musical des "Chemins de mémoire’' (projet de découverte consacré à la Première Guerre Mondiale).

            En 2011, il sort Le Concerto pour accordéon et compose en 2012 une Toccata pour harpeLes Météores pour piano ainsi que Le Testament, une cantate d’après l'œuvre du poète Taras Chevchenko.

            A Rémy, il désire créer une « Maison de l’eau », un site éducatif et touristique englobant le manoir, le moulin voisin, le pigeonnier, le parc et les chutes d’eau. « La Sensée c’est chez moi, je la connais depuis l’âge de 18 mois mais aujourd’hui je suis prêt à y inviter tout le monde ».

Docteur Shaffner

 

Le martyre 

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   L’article suivant n’est pas de moi. Il est la reproduction intégrale d’un reportage paru dans le journal DETECTIVE n°465 du 30 mai 1955. Le texte est de Madame Madelaine Laure et les photos de M. Pevsmer.

   Sœur Sainte-Claire est désolée. Sœur Sainte-Claire fonce un front habituellement serein.

-     Docteur, vous n’êtes pas raisonnable. Docteur, vous me faites encore 38°5. Docteur, il ne faut plus voir personne.

-     Mais oui, ma sœur, mais oui, vous avez raison. Je vais me reposer.

   Sœur Sainte Claire sourit, tapote l’oreiller, effleure d’un doigt léger les mais mutilées qui reposent sur le drap, sort et reviens.

-     Docteur, c’est la petite Marie-Thérèse Doult. Elle porte dans ses bras un pot d’hortensia plus lourd qu’elle, mais elle ne veut le donner qu’à vous …

-     Mais voyons ! Faites la vite entrer. Elle va attraper une hernie !

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-    Docteur, vous m’aviez promis …

-    Mais voyons, ma sœur ! C’est ma filleule. Et puis elle n’a que 5 ans. Comment voulez vous expliquer à une enfant de 5 ans que je ne peux pas l’embrasser ? Vous sauriez, vous ?

Vedette involontaire

   Non, Sœur Sainte-Claire ne saurait pas, elle non plus. Elle hoche la tête en soupirant. Elle n’a jamais eu autant de soucis avec un patient. Et aussi parce qu’il est trop aimé.

   C’est comme ça tout le temps.

   La température du docteur Schaffner monte parce que les cœurs autour de lui sont trop chauds.

-        Ce matin, je l’ai rasé en quatre fois, dit M. François Pieckowjack, le coiffeur de l’hôpital. Il y avait toujours quelqu’un qui venait prendre de ses nouvelles. Et naturellement, il refusait de le faire attendre …

-        Docteur, des reporters de Détective.

-        Faites les entrer.

-        Mais docteur, vous avez eu assez de photos et d’articles comme ça. Ma parole, vous devenez comme une vedette de cinéma !

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   Le Docteur sourit. Son magnifique regard se voile d’une merveilleuse douceur. Oui, il a eu assez de photos et d’articles, et même beaucoup trop à son goût.

   Non, il ne se prend pas pour une vedette, bien que ses pauvres mains mutilées aient éclipsé dans la presse une impressionnante histoire d’amour franco-hollywoodienne. Il aimerait bien qu’on ne parlât pas tant de lui, simplement parce qu’il a fait son devoir. Il aimerait bien avoir la paix et penser, puisqu’il en a enfin le loisir, aux problèmes qui le préoccupent.

   Mais il sait bien que l’élan des cœurs envers son martyre accepté part de sources nobles. Il sait bien qu’on a besoin d’exemples comme le sien pour ouvrir les yeux des jeunes gens sur le vrai sens de la vie. Il sait aussi qu’un refus semblerait plus orgueilleux qu’une humble acceptation des servitudes de son apostolat et qu’il décevrait ceux qui l’aiment, l’admirent et veulent le voir glorifier. Et puis …

-     Ils ont été si gentils à Détective. Ils ont été les premiers à parler de notre hôpital, de notre directeur (1) et de moi-même la semaine dernière. Et puis ces reporters font leur métier, ma sœur. Peut-on empêcher quelqu’un de faire son métier ?

Dévoré vif

   Oui, nous faisons notre métier. Il nous déchire le cœur souvent et nous apaise quelques fois. Dans la chambre claire et encombré de fleurs de l’hôpital fleuri dont nous avons déjà parlé pour vanter l’exceptionnelle direction, c’est la sensation de paix qui enveloppe l’émotion douloureuse.

   L’homme qui est là vient de subir sa dix-septième opération en dix ans.

   Dès 1928, il savait qu’il serait déviré vif, lambeau de chair par lambeau de chair.

  Il venait d’être nommé médecin-chef des dispensaires d’hygiène sociale de la région de Lens. Il renonçait en même temps à son alsace natale qu’il aimait si fort et à sa propre sécurité. Il entrait en lutte avec le terrible mal qui frappe les mineurs : la silicose. Pour la combattre, il fallait la déceler à temps grâce à l’examen radioscopique. A cette époque, les appareils de radio n’étaient pas protégés. Il savait que les radiations meurtrières attaqueraient ses mains, jour après jour, sans merci. Il savit aussi que, plus dangereux encore, les rayons mous émis par les malades achèveraient l’œuvre de nécrose.

  En 1929, il fut nommé médecin-chef de l’hôpital.

  Depuis, il a opéré, à trois cents par jour, plus d’un million de radioscopies dont chacune accélérait le lent cheminement de son mal.

  Mais, grâce à lui, des milliers d’hommes vivent.

‘’Tant que j’ai des yeux…’’

   Il dormait quatre heures par nuit, mangeait à des heures impossibles, travaillait sans cesse. Mais grâce à lui des milliers d’hommes connaissent encore la douceur d’embrasser leurs femmes et leurs enfants.

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-     Docteur, deux galibots veulent vous voir …

-     Faites les entrer.

   Deux galibots (apprentis mineurs) sont là. Ils s’appellent Paul Parent et François Pieckowiack.

   Ils apportent des fleurs et une lettre de tous les galibots :

       ‘’ Monsieur le Docteur Schaffner, nous avons appris avec une émotion profonde votre hospitalisation. Nous savons avec quel dévouement, depuis de longues années, vous soignez nos papas …. ‘’

-     Travaillez bien mes petits, dit le docteur, et dites vous que la vie ne peut être belle que si on est utile.

-      Oui, Docteur. Nous n’oublierons pas.

   Ils n’oublieront jamais que l’homme qui est là a donné ses doigts, l’un après l’autre, pour sauver leurs papas.

   Il y a dix ans, on lui a fait la sympathectomie du bras gauche. C’est une opération, qui tente de stopper la névrose. Elle n’empêcha pas l’amputation de l’index, en trois fois, et du médium, en trois fois aussi. Et puis, en 1950, le petit doigt et l’annulaire ont sauté à leur tour.

   Il ne reste plus, de la main gauche, qu’une paume que ronge l’inexorable mal.

   Et puis, le lundi 16 mai, nouvelle sympathectomie, au bras droit, toujours pour tenter d’enrayer la nécrose qui menace la main droite d’amputation.

   Cela ne change rien. Comme l’autre, la main droite sera amputée, phalange après phalange, doigt après doigt.

   Le Docteur Schaffner le sait. Il ne s’en émeut pas …

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-    Tant que j’ai mes yeux pour voir une radiographie …

   Son ainé, Yves, 19 ans, étudiant en médecine, a tenté d’assister à l’opération pour obéir à la volonté de son père. Mais quand le Docteur Schaffner l’a vu blêmir son fils, quand il a senti au seuil de la défaillance, il a dit :

-     Non. La prochaine fois, tu seras plus aguerri.

   Il a trois autres enfants : Jacqueline, 17 ans, qui veut être pharmacienne ; Bernard, 12 ans, qui rêve de plaider en grande robe noire ; et Claude, dit Pinocchio (2), qui désire lui être instituteur.

-     Docteur, il y a une délégation de pompiers. Et puis 4 mineurs de la fosse 14 que vous avez soignés et guéris …

-     Faites entrer.

   Tout Lens voudrait venir au chevet de son bienfaiteur.

   Il est conseiller général, il est maire. Il est avant tout, par-dessus tout, docteur. Compréhensif, humain et de bonne volonté dans toutes ses fonctions.

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   Et on l’aime, et on le respecte, et on pleure ses doigts perdus comme si c’était ses propres doigts.

 

   Mais lui, il sourit :

-     Une vie d’où le risque est absent ne vaut pas d’être vécue. Une vie qui ne comporte pas l’amour des autres hommes est bien misérable …

   On ne saurait dire mieux, ni plus simplement.

(1) Le directeur de l'hôpital de Lens était Monsieur Pierre Morlé

(2) En réalité, le surnom de Claude était Pino. Il est décédé en juillet 2014

Florent EVRARD, l'homme du Vieux Syndicat

 


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   Florent Evrard est né dans le hameau de Bellevue à Denain le 13 mai 1851. Il est le fils de Emile Evrard, mineur et de Marie-Josèphe Evrard, née Gras, ménagère. Son grand-père paternel Antoine était également mineur.

   Le jeune Florent, ainé d’une famille de quatre garçons qui deviendront tous mineurs, n’a jamais fréquenté les bancs de l’école. L'instruction obligatoire ne sera instituée que le 28 mars 1882 avec la loi de Jules Ferry.

   A 8 ans, il est engagé par la compagnie des mines d’Anzin. Il travaille avec sa mère à manœuvrer les berlines à l’aide d’une « bricole » (la bretelle que le galibot accroche aux berlines pour les tirer). Deux ans plus tard, il descend dans les galeries où il apprend le métier de mineur de fond.

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   On le retrouve dans les galeries de la fosse Lambrecht dans le village de Wallers. Bien qu’encore adolescent, il est révolté contre la dureté du métier de mineur contre salaire de misère. A l’époque, la durée journalière de travail est de 12 heures et le salaire, dépensé uniquement à la nourriture dans les coopératives de la compagnie minière, est à peine suffisant pour nourrir la famille.

   Lorsqu’arrive la guerre de 1870, il s’engage pour la durée de la guerre au 17e bataillon de chasseurs à pied avec lequel il combattit notamment lors de la bataille de Saint Quentin.

   De retour à la compagnie des mines d’Anzin, il se fait remarquer pour la première fois lors des grèves de 1872 fortement réprimées par l’armée. A la suite de cette grève, de nombreux ouvriers seront licenciés; Florent Evrard est mis à pied pour six mois avec l’approbation d’Adolphe Thiers, Président de la République mais aussi l'un des actionnaires de la Compagnie des Mines d'Anzin.

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   Il déménage alors à Dorignies pour travailler aux mines de l’Escarpelle.

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   Il est alors logé chez les parents de Charles Goniaux, futur député de Douai et président du syndicat des mineurs du Nord.

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   Le 6 décembre 1873, il épouse à Denain à Sophie Duhem, une fille de mineur âgée alors de 15 ans. Ils auront sept enfants  dont  Raoul  et Just qui deviendront plus tard députés du Pas de Calais. Ce dernier épousera Emilienne Moreau, l’héroïne de Loos. Passionné de musique, Florent Evrard fut un temps président de la société de la Lyre Ouvrière d’Onnaing.

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   En 1878, il participe activement à une autre grève dans les mines de l’Escarpelle et est suspendu à nouveau. Il rejoint alors une autre compagnie, celle de Béthune où il milite auprès de ses collègues afin qu’ils se battent contre l’exploitation dont ils sont victimes.

   Il rentre ensuite à Denain où il ouvre un commerce « estaminet et coiffeur ». Il sympathise avec un de ses clients, Henri Lerat, qui lui apprend à lire et à écrire.

   Sa rencontre en 1882 avec Emile Basly va être un tournant dans sa vie active. Avec lui, il arpente les carreaux des fosses afin de mobiliser les mineurs et de les inciter à se regrouper pour se défendre.

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   Le 20 février 1884, dans la compagnie des mines d’Anzin, 1500 mineurs votent la grève illimitée. Rapidement et violemment réprimé se termine par une défaite des syndicats qui n’ont rien obtenu de la compagnie. Celle-ci licencie près de 150 mineurs dont les familles sont expulsées des corons.

   Le café de Florent Evrard se vide, les mineurs n’osent plus s’y afficher de peur de représailles. F. Evrard doit le vendre. Pour subvenir aux besoins de la famille, il accepte ensuite nombre de petits boulots : surveillant dans une école de dessin, manœuvre dans un atelier, terrassier … Emplois d’où il est rapidement congédié dès que son passé de syndicaliste-mineur est connu. De nouveau licencié d’un poste de courtage dans une maison de crédit de Valenciennes, il décidé alors de quitter le hameau de Bellevue pour Meurchin où son frère Louis est mineur de fond.

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   Embauché contre la promesse de « se tenir tranquille », Florent Evrard devient président de la section de Meurchin du Syndicat des Mineurs en 1889, est élu délégué en 1890 puis secrétaire général du syndicat du Pas-de-Calais en 1892.

   Florent Evrard entreprend également une carrière dans la vire publique. De 1889 à 1892, il est conseiller municipal à Bauvin (Nord). Puis, ayant rejoint la capitale du Pays Minier, il est élu en 1900 conseiller municipal à Lens puis conseiller d’arrondissement du canton de Lens-Est en 1904. A Lens est construit un « hospice pour les vieux » dont Florent Evrard est nommé administrateur en 1901.

 

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   De lui, son fils Raoul disait : « Mon père était un homme sensible et sentimental que l’injustice faisait souffrir. Il aurait remué ciel et terre pour faire plaisir à un ami. ».

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   Après les grèves qui ont fait suite à la catastrophe des mines de Courrières de 1906, il s’oppose à son ami Emile Basly. Partisan de l’union de tous les mineurs, il prône le rapprochement des deux centrales, le ‘vieux syndicat’ dirigé par Basly et le ‘jeune syndicat’, issu de la CGT de Benoit Broutchoux. Finalement, la réunification aura lieu en 1911.

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   Le 14 janvier 1907, Florent Evrard est fait chevalier de la Légion d’Honneur au titre du ministère du travail.

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   En 1912, Florent Evrard doit ralentir ses activités, son cœur est fatigué par toutes ces années de lutte. En octobre 1914 lors de l’invasion allemande, Emile Basly l’oblige à quitter Lens pour Béthune. Bien que malade, il travaille avec la sous-préfecture pour porter assistance aux réfugiés qui fuient les zones de combat. Il continue à participer aux réunions du Syndicat des Mineurs du Pas-de-Calais qui ont lieu à Bruay-en-Artois jusqu’en septembre 1916 quand le couple se réfugie chez leur fille à Paris.

   En décembre, Florent Evrard et alité, malade. Il décèdera le 20 janvier 1917 au n°7 de la rue de la Goutte d’Or.

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   Sa dépouille fut ramenée à Lens à la fin du conflit afin de la faire inhumer au cimetière Est de Lens-Sallaumines.

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   Le 5 avril 1954, le nom de Square Florent Évrard est donné au rond-point de l’avenue Van-Pelt. Il sera débaptisé lors du déplacement du monument aux morts en 1972 et la statue dédiée à Florent Evrard déplacée rue Anatole France au square Choquet….

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   Où régulièrement les lensois les autorités locales lui rendent hommage comme ici en 1986.

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