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dimanche 18 août 2024

photo lens


Le dimanche 24 juin dernier avait lieu la deuxième édition du carnaval des Géants à Lens. Emmenés par les géants lensois, Taraderuze, Rosalie tata et Ch’Meneu, géants, fanfares et groupe folkloriques de France et de Navarre ont animé les rues de la ville. Un carnaval digne de ceux qui se déroulaient à Lens dans les années 60 !

Alors pour tous ceux qui, comme moi, n’ont pu participer à cette manifestation voici  en quelques images, un résumé de cette grande fête. Et à l’année prochaine pour la troisième édition.

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   Il est paru, le nouveau livre du lensois normand publié en compagnie de son ami photographe Laurent Bouvier.

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   58 textes sur l’histoire : des grandes invasions du Moyen Âge aux conflits du 20e siècle, de la Révolution française aux grèves des mineurs, de l’épopée charbonnière à la difficile reconversion, de la victoire de Condé à l’ouverture du Louvre-Lens, de l’essor du protestantisme à l’influence du catholicisme.

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   Ces textes sont illustrés de superbes photographies représentant ces sites tels qu’ils sont aujourd’hui. Des grandes villes aux petits villages, des splendides édifices aux graffitis gravés dans la pierre, des magnifiques châteaux aux multiples cités ouvrières, des somptueuses églises aux modestes chapelles, des remarquables monuments aux simples stèles, des statues des puissants personnages aux stèles des illustres inconnus, des sites miniers aux espaces verts, tout est représenté avec l’amour de cette région.

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   Le livre, des 272 pages au format 20cm x 20, est en vente au prix de 22 euros sur le site de l’éditeur : les Lumières de Lille ou à commander dans toutes les bonnes librairies de la région.

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   Bonne lecture et à bientôt

 



Samedi dernier, je me suis rendu à Lens à l’occasion des journées européennes du patrimoine. Beaucoup d’animations étaient organisées dans le secteur. Il a donc fallu choisir.

Première visite de la journée dans les locaux de Pas-de-Calais Habitats qui ont abrité en leur temps le dispensaire de la Caisse de Secours des Ouvriers et Employés des Mines de Lens.

A voir l’article sur ce dispensaire ici : http://lelensoisnormandtome3.unblog.fr/2012/01/24/le-dispensaire-de-la-caisse-de-secours-des-mines-de-lens/

Sous le beau ciel bleu lensois, une façade joliment rénovée mais qui a conservé son aspect d’origine :

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Le superbe vitrail de Raphaël Lardeur magnifiquement rénové. Voir cet article : http://lelensoisnormandtome4.unblog.fr/2016/09/13/sur-les-traces-de-raphael-lardeur/

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   Dans l’ancienne salle du conseil d’administration, les bas relief évoquant le monde de la mine et les malheurs de la guerre ont été conservés :

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   Puis direction les Grands Bureaux, ou plutôt l’université Jean Perrin, pour une visite guidée de main de maître et agrémentée des sketches réalistes et historiques interprétés par la troupe des Baladins de Lille. Quand on pense que ce bâtiment était voué à la démolition par Charbonnages de France et n’a été sauvé que par la volonté d’André Delelis et de ses élus municipaux !

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  Un rapide repas sur le pouce et direction l’église Saint Théodore de la cité 9 avec une rencontre avec Claude Dryburgh devant la maquette qu’il a réalisé de la fosse 9 des mines de Lens.

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   Ensuite direction Loos-en-Gohelle pour un passage au musée Alexandre Villedieu et ses souvenirs des combattants de la Première Guerre mondiale.

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 Avec une maquette de la fosse 14 des mines de Lens, celle de la cité de ma jeunesse !

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Un passage devant la stèle en mémoire d’Émilienne Moreau, l’héroïne de Loos.

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Et enfin, découverte du nouveau mémorial canadiens de la Côte 70 et de l’arbre de la Mémoire

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   Pour beaucoup de lensois, les colonies de vacances de Grossouvre créées par le Docteur Schaffner en 1949 sont restées ancrées dans les mémoires tant ils y ont passé d’excellents moments. Pour les enfants des corons que nous étions, 3 semaines dans ce ‘village Berrichon, entre Nevers et Bourges et pas loin de Vierzon’ (comme disait la chanson qui servait d’hymne à la colo) étaient synonymes de joies, d’air pur mais aussi de vie en société. Dès 6 ans, on mangeait ensemble, on jouait ensemble, on se lavait ensemble, on dormait ensemble, on nageait ensemble, on chantait ensemble … On apprenait à respecter l’autre.

   Voici quelques photos envoyées par les lecteurs du blog. Toutes n’y sont pas …. Il faudra pour voir l’ensemble attendre l’organisation d’une exposition sur la colonie à Lens. Espérons que ce soit pour bientôt.

   Merci à tous ceux qui m’ont fait parvenir ces documents, notamment MM. Jean Pierre Lemaire, ancien directeur, Maurice Devos, Roland Duhoux, Yves Pot, Wladyslas Motyl, Fabrice Mrugala et Mmes Anne Petit et Martine Meunier.

  Si vous aussi possédez des photos ou documents sur cette colonie de la ville de Lens, vous pouvez me contacter à cette adresse : lensois.normand@sfr.fr

  Volontairement, je n’accompagne pas ces images de commentaires. Elles ne sont pas non plus classées par date. A vous de retrouver l’année et peut-être vous remémorer quelques visages.

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   Dans la cité de la fosse 11 qui ne s’appelait pas encore la cité des Provinces, il était impossible de ne pas la voir. Celle qui était surnommée la cathédrale des mines,  l’église Saint Pierre a de tout temps surplombé la cité.

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   La première église Saint Pierre, œuvre de l’architecte P. Schmit (qui était aussi chef du service des constructions de la Société des Mines de Lens), fut construite à la fin du 19ème siècle et bénie le 2 septembre 1891. Elle était imposante avec ses deux clochers identiques encadrant un porche avancé magnifique.

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   Située pratiquement sur la ligne de front lors de la Première Guerre Mondiale, l’église Saint Pierre reçut ses premiers obus dès le début du conflit car elle servait de tour d’observation pour les troupes allemandes. A la fin de la guerre, elle n’était plus que ruines.

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  Ceux sont les architectes Cordonnier et Croin qui sont désignés pour reconstruire l’édifice pratiquement à l’identique de la première. Elle fut inaugurée sous la neige le 4 décembre 1925, jour de la Sainte Barbe.

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   Dès les années 70, la récession de l’exploitation charbonnière était bien amorcée et les HBNPC qui cherchent à réduite leurs coûts en cédant à la collectivité leur patrimoine, n’avaient plus la possibilité d’entretenir leurs églises. Elles les cédèrent alors aux associations diocésaines.

  Toutes les cérémonies religieuses furent interdites dans l’église Saint Pierre à la fin des années 70. Les offices avaient lieu dans la salle d’œuvres paroissiales située à l’angle de la rue du Saint-Esprit et de la rue du Béarn (inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2009).

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   Très abimée, l’église fut alors murée et servit alors de …. garde-meubles, les Houillères y entreposant le mobilier provenant des différents services qu’elles supprimait et dont elle n’avait donc plus l’utilité.

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  Lors d’une réunion entre les HBNPC, l’association diocésaine et la ville de Lens en 1987, la décision fut prise de détruire l’église, la rénovation étant impossible en raison de son état de délabrement avancé et des affaissements miniers.

   Le lundi 2 novembre 1987, la structure de l’église Saint Pierre fut prise d’assaut pas les engins de démolition commandés par les HBNPC sous l’œil nostalgique des habitants de la cité.

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   Ces derniers ont profité d’une pose des ouvriers pour tenter de récupérer un objet dans les décombres et le conserver en souvenir.

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  Ce fut d’abord le porche et la façade qui fut abattus puis vint le tour de la toiture, de la nef et des bas-côtés. Enfin, dans l’après-midi du vendredi 6 décembre 1987, les derniers vestiges de l’église, les deux tours s’effondrèrent.

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  L’église Saint Pierre, détruite deux fois, disparait alors du paysage lensois.

  A la place de la cathédrale des mines fut un temps envisagé l’implantation d’un supermarché mais ce fut finalement le square Henri Nogueres qui prit la place de l’édifice religieux et comme il n’y avait plus d’église, la rue de l’Eglise changea de nom pour devenir la rue du Poitou.

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  A la même époque, l’église Sainte Barbe de la cité de la fosse 4 et le chevalet de la fosse 1 furent également abattus.

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Une seconde série du centre-ville, plus exactement le secteur de la rue et des carrefours Bollaert et des Grands Bureaux.

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         Guy Delcourt devient cette année là vice-président de la Communauté d’Agglomérations de Lens-Liévin qui a succédé au District l’année précédente et dont le Président est Michel Vancaille, le Maire de Bully-les-Mines.

          La CALL permet à la ville de Lens de se développer dans les domaines de sa compétence : le renouvellement de quartiers, le développement des actions de formation, ouverture de la Maison de Justice et du Droit à la Grande Résidence, modification des dessertes de bus avec la création de TADAO sur Lens-Liévin et Hénin-Carvin, aménagement du Parc des Cytises en haute qualité environnementale, etc. …

          C’est à cette époque que le Ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon envisage de décentraliser certains musées parisiens. Metz accueillera une annexe du Centre Pompidou. Le Louvre ouvrira un second musée. La Région Nord-Pas de Calais est désignée. Mais entre Amiens, Arras, Béthune, Boulogne-sur-Mer, Calais, Lens et Valenciennes, la compétition est difficile. Le 29 novembre 2004, Jean Pierre Raffarin en visite à Lens annonce que la ville accueillerait l'antenne du Louvre.

          Le site est tout trouvé : l’ancien carreau de la fosse 9 à la limite de Liévin où de larges terrains vagues en friche ont remplacé l’activité minière disparue depuis les années 70.

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          Guy Delcourt, qui vient d’être élu Vice-Président du Conseil Général du Pas de Calais, annonce que la ville et l’agglomération vont devoir accompagner l’arrivée du Louvre. La mutation de Lens, la ville au 20% de chômeur, encore réputée pour être un désert industriel, va s’accélérer.

          A titre personnel, Guy Delcourt renonce à son poste de vice-président du Département pour suivre au plus près le dossier de l’implantation du Louvre et assurer la charge de responsable national du Parti Socialiste auprès de Daniel Vaillant.

          En 2006, la ville participe aux fêtes du centenaire du RC Lens. Depuis 2002, les rapports entre la ville et le club ont été clarifiées. La gestion du Stade Bollaert a été confiée au RC Lens par la signature d'un bail emphytéotique pour une durée de 50 ans. Contrairement à son prédécesseur, Guy Delcourt ne veut pas s’immiscer dans les affaires du club. ''Je suis fier de l’étendard Sang et Or, dit il, mais un élu qui représente des milliers de gens ne doit pas avoir de passion personnelle. J'estime depuis toujours que le RC Lens est une entreprise à part entière et que ce n'est pas le rôle d'un maire de s'immiscer dans ses affaires. Je ne m'éclate pas au foot.  Je ne vais quand même pas dire le contraire pour des raisons électoralistes !’’. Lorsqu'en 2012 celui-ci fait face à de graves problèmes financiers frôlant la faillite, il appuie cependant la reprise du club par le Crédit Agricole et le plan de sauvetage mis en place par les dirigeants de la banque.

          L’homme apprécie pourtant le sport, l’hippisme en particulier (’’Ce n’est pas pour cela que je vais construire un hippodrome à Lens’’ dira t-il). Mais c’est le rugby à quinze que la ville de Lens met en avant en septembre 2007 en participant à l'organisation de la sixième Coupe du Monde. Après avoir déjà accueilli le match amical entre l’Irlande et l’Argentine en 1999, ce sont cette fois trois rencontres (Angleterre – Etats-Unis le 8 septembre ; Afrique du sud – Tonga le 22 et  Géorgie – Namibie le 26) qui se déroulent au stade Félix Bollaert.

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       Sous l’impulsion de Guy Delcourt, Lens se transforme, se métamorphose, se modernise. ’’Nous n’avions pas le choix, dira t-il. Soit nous accompagnions la ville dans son déclin sans bouger et Lens deviendrait une cité fantôme comme certaines communes de l’est de la France, soit nous agissions pour qu’elle ne meurt pas. Même avant le Louvre, nous avions décidé de prendre le taureau par les cornes. C’était indispensable’’.

          Les lensois, qu’ils habitent au centre ville ou dans les cités, voient leur ville se transformer.  La richesse du patrimoine lensois reposant notamment sur les cités minières, nombre d’entre elles bénéficient de rénovations. Les remises en état des habitations sont réalisés par 'Maisons et Cités' (anciennement SOGINORPA). La ville a en charge l'entretien des 55 kilomètres de voiries dans la cadre des crédits du GIRZOM créé au début des années 70 à la demande de l'Association des Communes Minières présidée par André Delelis. Entre 2001 et 2012, plus de huit millions d’euros sont consacrés à ces rénovations dans plus d’une trentaine de rues.

 

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        De nouveaux logements sont créés dans les Résidences Georges Sand et Simone de Beauvoir de la cité 14. Sept cents habitations sont attribuées par an. La ville recense 62% de logements sociaux en 2002.

       D'autres transformations sont réalisées sur le Boulevard Basly, la rue Casimir Beugnet et dans les cités autour de la ville : début de la transformation de la Grande Résidence, de la résidence Sellier et de la cité Mongré. Dans le même temps, ce sont plus de cinquante espaces verts qui sont aménagés.

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          En ville, le quartier des gares subit d'importantes modifications : la gare routière a changé de place, la place du Général De Gaulle est entièrement piétonnière.

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         Dans le cadre de ces aménagements, Guy Delcourt s'est opposé aux architectes des Bâtiments de France au sujet des travaux à réaliser sur le site de l'ancien cinéma 'Apollo'. Finalement un accord est trouvé : la façade sera conservée et rénovée et le site transformé en un grand pôle hôtelier et commercial.

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          Lens se veut aussi être reconnue ville culturelle en attendant le 'Louvre-Lens'. Chaque année, de nombreux peintres, chanteurs, comédiens, musiciens ou acrobates se croisent dans les rues du centre ville, mettant ainsi l'art à la disposition de tous. Les artères de Lens reçoivent également de nombreux visiteurs lors des carnavals, des marchés du terroir, de Noël ou de la braderie.

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          Le 17 mars 2007, Lionel Jospin tient à Lens une réunion publique devant 350 personnes pour soutenir le candidat Delcourt, désigné par le PS pour succéder à Jean Claude Bois lors des prochaines élections législatives.

          Le 17 juin 2007, Guy Delcourt est élu Député de la treizième circonscription où se présentent 13 candidats. Il est arrivé en tête lors du premier tour avec 34,93 % des suffrages exprimés devant Béatrice Permuy (UMP) 22,34 % ; Bruno Troni (PC) 13,18 % et Freddy Baudrin (FN) 11,63 %. Il emporte le siège au second tour face à la candidate de l'UMP avec 64,22 % (23 514 voix contre 13 137).

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          En 2008, lors des élections municipales, la liste du PS n'obtient pas la majorité absolue dès le premier tour, ce qui n'était jamais arrivé à Lens, place forte du socialisme depuis 1900 et l'élection d'Emile Basly (à part l’intermède communiste de 1947 avec Auguste Lecœur). Avec 47,22 % des voix exprimées (moins de 50 % des inscrits ont pris part au vote), elle arrive cependant largement en tête. Cinq listes sont toujours présentes au deuxième tour. Avec 48,37 % et 5780 voix, la liste de Guy Delcourt emporte 30 sièges au Conseil Municipal (4 à l'UMP de Béatrice Permuy (18,88%), 2 aux Divers Gauche de Annie Saint Arnould (11,97%), 2 aux verts de Naceira Vincent (11,66%) et 1 au PC de Jean Michel Humez (9,12%).

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         Cette élection envenime les relations entre Guy Delcourt et André Delelis. Ce dernier intervient vigoureusement lors d'une réunion de la section locale du PS en clamant que ne pas être élu au premier tour, équivaut pour un socialiste lensois à une défaite. A. Delelis n'apprécie pas la manière avec laquelle Guy Delcourt conduit la ville et dira à qui veut bien l'entendre que dans sa carrière, il a fait peu d'erreurs mais que celle du choix de son successeur est la plus importante. Guy Delcourt se prononcera plus tard sur l'attitude de son prédécesseur : 'Un homme politique de cette grandeur ne doit pas donner de leçons. Son rôle est d'échanger et de donner des conseils aux jeunes générations. C'est quelque chose sur quoi je ne veux pas m'exprimer mais je ne peux pas oublier car cela m'a fait très mal à titre personnel et pour ma famille' (La Voix du Nord du 5 septembre 2012).

          Fin 2009, le Centre Albert Camus, ouvert le 28 février 1971 à l'initiative de Jean Claude Bois ferme ses portes. Ses locaux abritent désormais la Maison du Projet du Louvre-Lens. S'y trouvent une équipe chargée du pilotage du projet, la région Nord-Pas de Calais et Euralens. Les lensois peuvent y trouver tous les renseignements sur le futur Louvre et l'avancement des travaux.

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          Conjointement, les travaux se poursuivent en ville. La rue Jean Letienne est totalement transformée, ses immeubles rasés malgré l’opposition de quelques irréductibles propriétaires. Entre la gare routière et le carrefour Bollaert, un espace entièrement réservé aux piétons est aménagé. Les lensois voient disparaître des sites qui appartenaient à l’histoire de la ville comme le garage Lallain au carrefour Bollaert ou le stade vélodrome Maurice Garin laissant ainsi de l'espace à des investisseurs immobiliers dans le cadre des aménagements des abords du Louvre-Lens.

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          L’antique Pont Césarine construit après la première guerre mondiale subit un lifting : élargissement des trottoirs, barrières de protection des piétons, surveillance vidéo. Dans le secteur de l’ancienne fosse 9, les transformations sont spectaculaires. Des passerelles piétonnes franchissent les rues Paul Bert et Bernanos. L’ancien cavalier du chemin de fer des mines est transformé en sentier pour piétons. Ainsi, à terme, un itinéraire entièrement piétonnier permettra de rejoindre le site du Louvre-Lens depuis les quartiers des gares en une vingtaine de minutes.

            Du côté de l’avenue Alfred Maës, c’est le stade vélodrome Maurice Garin, inauguré en 1933, qui disparaît sous les assauts des pelleteuses. Cette destruction et celle de l’ancienne usine Zins libèrent une surface de trois hectares et laissera place à une esplanade agrémentée de programmes immobiliers hauts de gamme comprenant un hôtel ‘quatre étoiles’ de quatre-vingt sept chambres.

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           Il n’y en n’a pas que pour le Louvre. En 2011 est lancé le grand projet de rénovations urbaines. Lens devient ‘la ville aux dix-neuf grands chantiers’. Sont concernés outre le secteur du Louvre : celui de la Grande Résidence, le quartier des gares, la cité Mongré, la résidence Sellier, le secteur de la place de la République, le quartier Van Pelt, celui des Tréfileries (plus connu des lensois sous le nom des Laminoirs), les établissements scolaires et universitaires et le stade Bollaert. 

          Des écoles rénovées ou reconstruites ouvrent leurs portes lors des rentrées scolaires de septembre 2009 (Ecole Alfred Maës) et 2011 (Jules Vernes et Lapierre).

          Le site de l’usine Nexans, rue de Londres dans le quartier des Tréfileries, va donc être restructuré avec la construction de 381 logements et d’une surface commerciale.

          Le plus grand chantier de rénovation se trouve sans aucun doute à la Grande Résidence. De nombreuses tours datant des années soixante sont abattues et remplacées par des logements modernes dont certains en accession à la propriété. Des espaces publics, des commerces, des écoles sont créés.

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          L'aspect sportif n'est pas oublié avec la rénovation du Stade Léo Lagrange qui devient un fleuron pour l’athlétisme international (installation d'une piste d'athlétisme de huit couloirs et rénovation de la tribune) et d'importants travaux à la halle Coubertin et au gymnase Jean Jaurès. La piscine olympique sera également rénovée (par un partenariat public-privé) et équipée d'un grand bassin de balnéothérapie.

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          Ces rénovations ne se font pas sans heurts. Certains regrettent l'état d'abandon de certaines maisons de mineurs qui finiront par être rasées et non réhabilitées pour laisser place à des constructions neuves. Le Maire de Lens se trouve de nouveau opposé aussi aux Bâtiments de France au sujet de la maison du directeur de l'école Jean Macé de la cité 12. Jugeant que cette habitation est dangereuse pour la population Guy Delcourt n'hésite pas à se mettre hors la loi et commande une pelleteuse pour la démolir. Le secteur de la cité 12 comprenant l'église, les groupes scolaires et leurs alentours est classé aux Monuments Historiques et l'ordre de démolition stoppé par décision du préfet. Finalement, la maison sera remplacée par des logements pour étudiants. Dans le même secteur, un béguinage va voir le jour avec en contrepartie la réhabilitation de quatre maisons minières de la rue Brazza initialement vouées à la démolition. D'autres destructions laisseront la place à des logements pour personnes âgées.

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           Le 4 décembre 2009, jour de la Sainte Barbe, patronne des mineurs, est posée la première pierre de ce qui restera la plus grande des réalisations de la magistrature de Guy Delcourt. Cette symbolique cérémonie a lieu en présence de nombreuses personnalités politiques comme Daniel Percheron, Frédérique Mitterrand ou Martine Aubry, des architectes de l'agence japonaise SANAA mais aussi avec la participation de groupes d’anciens mineurs de la fosse 9, site sur lequel sera construit le musée du Louvre-Lens.

          Souvent provocateur pour faire avancer les choses, Guy Delcourt est critiqué pour ses positions dans plusieurs dossiers : sa façon de gérer l'hôpital Schaffner, sa proposition de privatiser la rocade minière, son idée de contrat ‘public-privé’ pour la gestion de la piscine municipale, sa décision de faire payer les places de parking en ville …

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            Il connaît aussi quelques problèmes avec certains membres de sa propre famille politique. En novembre 2008, il se présente à la présidence de la fédération Socialiste du Pas de Calais pour uniquement ’’casser le monopole Percheron’’. Sans réelle campagne, il est battu par l'arrageoise Catherine Genisson. Quelques mois plus tard, en juillet 2009, le maire de Lens décide de s'auto-exclure de la fédération du PS du Pas-de-Calais pour protester contre l'exclusion par la même Catherine Génisson de Pierre Ferrari (qui a été l’un des premiers à dénoncer le ‘système Dagongeville’ à Hénin-Beaumont)

          En avril 2010, en raison de divergences avec Michel Vancaille, le président PS de la CommunAupôle de Lens-Liévin (CALL), Guy Delcourt présente  sa démission de la présidence du groupe Socialiste, Vert et apparenté. Cette crise entraînera la démission de M. Vancaille et l'élection de Jean Pierre Kucheida.

          Puis c'est avec Arnaud Sanchez, son ancien attaché parlementaire, qui en novembre 2012 a battu Frédérique Masson soutenue par Guy Delcourt lors de l'élection du secrétaire de section de Lens du Parti Socialiste. De lui, le maire de Lens dira qu’il n’a ''plus rien à dire sur M. Sanchez. Il n’en vaut pas le coup''. (La Voix du Nord 25 Mai 2013).

           Cela ne l'empêche pas en juin 2012, lors de ces élections législatives qui suivent l'élection de François Hollande à la Présidence de la République, d'être élu Député de la troisième circonscription du Pas de Calais au deuxième tour avec 59,53 % des suffrages exprimés (25 286 voix) contre 40,47 % à son adversaire Freddy Baudrin. C'est la première fois à Lens qu'un candidat du Front National est qualifié pour le deuxième tour d'une élection.

          Deux semaines auparavant, Guy Delcourt était arrivé en tête du premier tour avec 33,80% devant Freddy Baudrin (24,68%), Bruno Troni (Front de gauche : 16,97%), Sophie Gauthy (UMP : 11,69%) et 7 autres candidats.

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          Avec lui, la ville de Lens continue d'évoluer au sein d'Euralens. Lens est maintenant le centre d'une métropole qui a pour but de définir et de mettre en œuvre un grand projet de mutation urbaine et paysagère du territoire dans le respect de l’histoire du Bassin Minier, ce Bassin Minier qui est depuis le 30 juin 2012 inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Euralens est composé des villes de Lens, Liévin, Loos-en-Gohelle et des autres communes de la Communaupole.

          Le mardi 4 décembre 2012, le grand projet qui restera marqué à vie dans la carrière municipale de Guy Delcourt est réalisé : François Hollande inaugure, le jour de la Sainte Barbe, le musée du Louvre-Lens implanté sur l'ancien carreau de la fosse 9 des mines de Lens.

          Lens, renommée pour être une ville de labeur, de misère, de chômage va devenir aux yeux du monde entier une ville culturelle et touristique. Le maire de Lens déclare : ''Nous avons sorti Lens de son vieillissement naturel, nous l'avons empêché de mourir grâce à une mobilisation générale autour du musée du Louvre''.

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          Guy Delcourt a atteint son but. Cependant, il crée la surprise lorsqu'il annonce à son bureau municipal le jeudi 24 janvier qu'il démissionnera de son poste de maire en juin 2013. Pourtant, en juillet 2009, il déclarait dans une interview : ''Il n'a jamais été question que je quitte la mairie avant la fin de mon mandat. J'avais simplement dit que je ne me représenterai pas pour laisser la place aux jeunes.''  

           De ces quinze années passée à la mairie de Lens, Guy Delcourt en dira : ''Une phrase revient chez les gens qui reviennent à Lens : la ville s’est métamorphosée, on ne la reconnaît plus''.  Il ajoute : ''L'objectif de faire prendre en considération ce territoire à l'échelle nationale est atteint et symbolisé par le Louvre-Lens. Certains détracteurs disaient que cela était trop beau pour Lens. Aujourd'hui je leur envoie une carte postale avec une pyramide et un terril. Et cela ne fait que commencer : c'est le renouveau d'une ville qui va être capitale d'une nouvelle métropole".

          Quelques jours plus tard, il démissionne également de ses fonctions de vice-président de la Communaupole. Il est toujours à ce jour Député de la troisième circonscription du Pas de Calais.

          Lors de la séance du Conseil Municipal du 16 juin 2013, c'est son premier adjoint Sylvain Robert qui, à quarante ans, est élu et devient le nouveau Maire de Lens.

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          Cette date marquera donc la fin de la saga des 'Maires de Lens du vingtième siècle' commencé 113 ans plus tôt par un certain Eugène Courtin.