Le dimanche 30 mars, la liste menée par Sylvain Robert, Maire sortant de Lens a été élue lors du deuxième tour des élections municipales. Cette liste a recueilli 42,02 % des suffrages exprimés. Elle devance celles d’Arnaud Sanchez à la tête d’une coalition ‘dissidents socialistes-UMP’ (33,94 %) et d’Hugues Sion (FN, 24,05 %).
Pour rappel, la liste des Maires de Lens depuis 1900 :
Émile Basly | Alfred Maës | Marcel Hanotel |
6 mai 1900 – 11 février 1928
| 1er avril 1928 – 17 août 1941
| 22 décembre1941 – 2 septembre1944
|
Paul Sion | Auguste Lecœur | Ernest Schaffner |
3 septembre 1944 – 13 mai1945 | 13 mai 1945 – 26 octobre1947
| 26 octobre 1947 – 23 septembre1966
|
André Delelis | Guy Delcourt | Sylvain Robert |
4 décembre 1966 – 14 octobre 1998
| 14 octobre 1998 – 16 juin 2013 | 16 juin 2013- en cours |
nnnVous pouvez retrouver l’histoire des Maires de Lens du vingtième siècle (ainsi que celles d’autres lensois célèbres)
Après de nombreuses incertitudes, la décision est enfin tombée hier jeudi dans la soirée : le préfet de Moselle a pris des mesures exemplaires contre les supporters du RC Lens.
Pourtant, on est toujours bien reçu d’habitude à Metz (photo L’Est Républicain)
Les abords du stade seront interdits à toute personne se prévalant d’être lensois, le nombre de supporters Sang et Or sera limité à 400 dans le stade au lieu de 1100 lorsque les grenats reçoivent d’autres équipes.
Tout ça parce que lors du match aller au Stade Bollaert-Delelis, quelques ivrognes lorrains aux neurones anémiées et à la vessie houblonnée n’ont pas bien digéré les excès de notre excellente Bière du Chti ayant pour conséquences quelques ‘déboires’ avec la marée-chaussée.
Alors, Monsieur le Préfet de Moselle a pris les décisions qui le feront entrer dans la légende. En effet, peut être a-t-il là évité une troisième guerre mondiale ! Sa décision est justifiée : ″considérant la forte mobilisation des Ultras à risques de Lens pour la prochaine rencontre opposant Metz à Lens et pour laquelle ils recevront le soutien de supporters d’Anderlecht, Rennes et Guingamp″.
Imaginez cette armée de brutes lensoises envahissant la Lorraine, baïonnette au canon et sabre au clair, ces hommes aux uniformes rouges de sang et jaunes d’or investir la cité de Paul Verlaine renforcés des hordes bretonnes et flamandes. Que serait il resté du patrimoine de nos cousins ex-germains ? Le Centre Pompidou rasé, la belle gare exposée, la cathédrale ruinée, les commerces pillés, les caniveaux des belles rues piétonnes ruisselants du sang des autochtones que les pluies abondantes ne parviennent pas à diluer !
Car se sont de vrais sauvages ces supporters lensois. De peur d’importantes représailles, les médias et les autorités du football sont obligés de leur attribuer le titre de meilleur public de France toutes divisions confondues !
Quelques uns des hooligans lensois interdit s à Metz. C’est vrai qu’ils font peur !
Imaginez les en train d’arpenter les rues de Metz en hurlant leur hymne de guerre ‘Les Corons’. Ce chant partisan qui partout ailleurs est connu pour ses paroles sanguinaires. Ce chant, véritable appel à la violence, qu’ils hurlent partout pendant les trêves entre chaque combat obligeant comme à Dijon, les gens du coin à les ovationner !
Regardez comment ils ont laissé les champs de bataille après leur passage dans les villes au cours de leur dernière campagne : Dijon, on l’a dit mais aussi Laval, Le Havre, Tours, Arles, Clermont-Ferrand, Niort, Nancy, Angers, Brest, Auxerre, Troyes, Créteil ne sont plus que ruines et désolation.
Alors, Monsieur le Préfet, vous avez pris la bonne décision. La ville de Metz, la Lorraine, La France et même le monde entier sauront reconnaître votre volonté d’éviter un nouveau drame humanitaire mais aussi votre capacité de discernement. Car vous auriez même pu aller plus loin : faire intervenir la DST, demander l’intervention de l’armée, du GIGN et du RAID et pourquoi pas, reconstruire la ligne Maginot.
Et vous avez gagné la guerre ! Grâce à vous, les armées lensoises ont pris peur et renoncent à leur projet d’investir votre ville. Aucun régiment n’organisera de déplacement de troupes. A vous seul, vous avez mis toute une armée en déroute. Votre nom restera dans l’histoire pour avoir été à l’origine de ‘la retraite de Lorraine’.
Si vous êtes est encore en place lors de la prochaine saison et si l’équipe de Metz monte en première division, vous allez en avoir du boulot, monsieur le Préfet de Moselle. Il va falloir l’utiliser votre beau stylo à plume pour en signer des arrêtés : il parait qu’il y a encore plus féroces que les lensois parmi les supporters en ligue un. Nice, Marseille, Saint Etienne, Paris…. Vous connaissez ?
Le football est et doit parait-il rester un sport populaire. Ce n’est pas avec le genre de décision comme la votre qu’on évitera les débordements. J’entends déjà quelques artésiens annoncer une reprise des hostilités dès la prochaine saison.
Mais pour la plus part des lensois, les supporters messins, les vrais, seront reçus comme seuls les chtis savent le faire l’an prochain quelque soit le stade où joueront les Sang et Or.
Allez Metz et surtout ALLEZ LENS et que le meilleur gagne !
Quant à vous monsieur le préfet, ce serait marrant de vous voir muté…. dans le Pas-de-Calais !
Septembre 1962, c’est le jour de la rentrée des classes. Aujourd’hui, j’entre chez ‘les grands’.
Le petit gamin des corons a dit ‘Adieu’ à son école de la cité du 12 au début du mois de juillet. Ce matin, il a pris l’autobus des ‘Transports en Commun’ qu’il a attendu à l’arrêt devant la porte de la propriété de l’Ingénieur sur la Route de La Bassée.
L’école des garçons du 12, près de l’église Saint Edouard, c’est fini !
Il est arrivé là, la ‘carnasse’ à la main, encore vide des bouquins qu’il va ramener ce soir et qu’il faudra recouvrir. Les ‘grands’ l’ont regardé, l’ont testé. Comment sera-t-il accepté parmi tous ceux de l’arrêt de bus ? On le saura dans quelques jours …..
Le vieux bus jaune, bondé et asthmatique le dépose sur la place de la Gare. A pied, il se rend à l’entrée principale du CEG Michelet sur le Boulevard Basly. Il n’a pas le temps d’admirer les vitrines des Nouvelles Galeries.
Les bus des ‘Transports en Commun’ mous conduisait au collège
Le voici dans la cour du collège. Le monde ! Il se sent perdu. Ca crie, ça marche, ça court dans tous les sens. Heureusement, il rencontre un copain du 12. A deux, on se sent plus fort.
Des hommes qu’il ne connait pas tentent de canaliser les enfants. Rien que des garçons, bien sur. Les filles, elles, sont de l’autre côté du mur, à Campan. Ce n’est pas encore le temps de la mixité dans les écoles.
La cour de Michelet
‘‘Les sixièmes, en rang par là !’’. L’ordre tant craint est venu ! On se range par deux, en silence ; la colonne face à une porte d’entrée d’un bâtiment.
Un homme vient se placer en tête du groupe, une sacoche à la main. ‘’C’est lui’’ entend-on chuchoter. Il donne l’ordre de mise en marche. On entre, on monte des escaliers, on arpente des couloirs. Que c’est grand !
On pénètre dans une salle de classe qui sent la peinture verte et neuve de ses murs : un grand tableau noir, d’immenses fenêtres, trois rangées de bureaux à deux places et celui de l’homme qu’on n’appelle pas encore ‘le prof’ sur une estrade, comme pour affirmer qu’il peut tous nous surveiller d’un seul regard.
L’homme s’assoit, il se présente: ‘’Bonjour, je suis Christian Daubresse, votre Professeur Principal, ma matière est le Français’’. L’homme a l’air sympathique : grand brun avec un sourire qui semble nous inviter à nous décontracter.
Monsieur Daubresse
Mais pas facile pour ces enfants qui ne sont pratiquement jamais sortis de leur coron. Le silence est total, l’anxiété à son comble !
Tout à coup, l’homme se lève. Il ouvre les boites de craies qui se trouvent sur son bureau, prend un bâton dans chaque et se dirige vers le tableau noir. Il place une à une les craies de couleur dans la petite boite qui se trouve sous le tableau, près de l’éponge.
Et là, au fur et à mesure qu’il en pose, il dit d’une voix de comédien : ’’Une blanche… une bleue… une rouge… une verte et ….. une marrone !’’.
Quand on sait ce que veut dire ‘marrone’ en patois de chez nous, on comprend que cette sortie a fait éclater de rire toute la classe. La soupape a explosé, la pression s’est échappée sur un simple mot, un mot d’humour dont on se souviendra toute sa vie !
Notre carrière de collégien peut commencer. Merci Monsieur Daubresse.
C’était en septembre 1962, au Collège Michelet de Lens…