sur ce blog:VILLE LENS ,LES MINES62/59:RCL se trouve les anciennes photo de lens etant enfant de lens et les photo des fosses et travail de mon pere qui etai mineur:FIER DE CETTE VILLE ET METIER DE MON PERE,toute les photo ont étaient pris sur Google image et dark net image: j ai mis le logo RED TIGERS au quel je suis menbre pour proteger mes photo

Share this

social

vendredi 16 août 2024

pub buvard


 

pub buvard


 

buvard pub


 

pub buvard


 

pub buvard


 

pub buvard


 

pub buvard


 

lens


 

lens


 

lens


 

mercredi 14 août 2024

lens louvre

 

C'est un symbole fort pour le Nord Pas-de-Calais. Avant d'accueillir un musée, ce bout de terre lensois était un carreau de mine. Pendant presqu'un siècle...

Un terrain en triangle. De 20 hectares au coeur de la ville de Lens. Un espace symboliquement fort : devenu musée, il a longtemps été un carreau de mine. On l'appelait la fosse Théodore Barrois, plus connue sous le nom de fosse n° 9. On y a extrait du charbon pendant un peu moins d'un siècle. 

La fosse a commencé à extraire le 1er octobre 1890. Un puits d'abord profond de 304,40 mètres. Il appartenait à la Compagnie des mines de Lens. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale mais rapidement reconstruite. En voici une vue dans les années 30 : 

 

Une friche à partir des années 80


La fosse  9 cessera d'extraire du charbon en 1960. Le puits est remblayé en 1980 et le chevalement abattu en 1983. La fosse 9 devient une friche industrielle. Les ateliers et bâtiments restants ont été détruits en 2010. Autour du site, les cités ont été rénovées, et les terrils très discrets sont toujours là. Il ne subsiste presque rien des infrastructures minières comme le rappelle le blog "Mines du Nord". Seule une empreinte du puits est visible au nord du site. la nature a repris ses droits et sert désormais d'écrin de verdure au musée. 


La cité pavillonnaire no 9, l'église Saint-Théodore, l'école, le logement d'instituteur, la maison d'ingénieur et la cité pavillonnaire Jeanne d'Arc ont été inscrits le 30 juin 2012 sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

Un choix symbolique


Pour les promoteurs du projet Louvre-Lens, le choix du site a été tout sauf anodin. Le site du Louvre-Lens indique que "pour les anciens mineurs comme pour les jeunes générations, il marque la reconnaissance d'une histoire particulièrement riche et devrait donner à tous ceux qui ont participé à cette histoire ou en sont les héritiers un légitime sentiment de fierté."

Une époque que décrit parfaitement ce reportage tourné à Lens en 1946. On y entend le journaliste-commentateur féliciter les mineurs quant aux efforts consentis après la guerre. Avec également un extrait du discours de Robert Lacoste, ministre de la production, prononcé à Lens, devant une foule de mineurs.

lens

 

Lens en 1851

   Bonjour, je me présente. Je me nomme Séraphin Bouthemy, je suis né le 12 juillet 1808 à Lens. Mon père était ouvrier-tanneur et moi en cette année 1951, je suis concierge à la mairie. Je suis chargé de vous présenter ma ville.

   Lens n’est qu’un petit bourg de 2750 habitants pas très riche bien que 41 personnes soient considérées comme rentières d’après le dernier recensement. Pour beaucoup d’autres, c’est la misère, l’oisiveté.

1851 000

   La vie se concentre principalement autour de l’imposante église Saint-Léger. Autour de la place sur laquelle elle s’ouvre, on compte quelques commerçants : deux boulangeries, trois boucheries, quelques épiceries, une pharmacie, deux marchands de vin et même un vendeur de bonbons. C’est surtout l’habillement et les tissus qui font commerce : quatre marchands de laine, autant d’étoffes, cinq tailleurs, deux chapeliers et un perruquier. Ce domaine génère quelques emplois puisque la ville possède une blanchisserie, trois couturières, deux repasseuses, trois peigneurs et deux fileurs de laine, un teinturier, deux dentellières. Dans la rue de la Place, il y a aussi le magasin de Joseph Guffroy, le « marchand de nouveautés » !

1851 02

  Parmi les autres magasins, on trouve un serrurier, deux cordonniers, un horloger. Les autres artisans sont un peu plus éloignés du centre, ils sont surtout dans le Grand Faubourg : des ébénistes et tourneurs sur bois, des couvreurs, un maçon, un vitrier, un tanneur, un tonnelier, un vannier, un ramoneur, quelques menuisiers, deux fabricants de chandelles et même un bucheron. Le métal est également travaillé à Lens par un ferrailleur, deux ferblantiers et trois chaudronniers.

   Nous avons aussi deux fabriques d’huile et une autre de sel. La fabrication de bière engendre quelques emplois puisque nous possédons à Lens cinq brasseries appartenant à messieurs Crespin, Delagranville, Douchet, Durot et Saudemeont. La bière est vendue dans les 14 estaminets de la commune, on en trouve certainement aussi chez les quatre aubergistes.

   Sur la place Verte, un marché a lieu une fois par semaine dans la halle aux grains et dans la rue de la Place, en face de l’église, un marché aux victuailles et tissus a lieu les premiers samedis de chaque mois.

1851 03

   Mais la principale activité de la ville reste l’agriculture. D’ailleurs notre maire, monsieur Guislain Decrombecque, élu peu après l’arrivée de Louis Napoléon Bonaparte au pouvoir, est lui-même l’un des plus grands agriculteurs de France, il vient d’obtenir la médaille d’or à la dernière exposition nationale. Il a rendu fertile la plaine de la Gohelle si aride il y a encore quelques dizaines d’années. Il possède également une sucrerie, une fabrique de tuiles et de briques, une distillerie dans laquelle il produit du genièvre.

KODAK Digital Still Camera

   Il est également le propriétaire, à la croisée des chemins d’Arras et de Liévin, d’un relais de poste aux chevaux. La diligence publique reste le seul moyen de voyager puisque notre ville n’est pas encore desservie par le chemin de fer et que notre canal a été remblayé il y a maintenant 60 ans.

1851 05

   Il y a cinq ans, une compagnie de chemin de fer privée a bien envisagé de créer une voie de chemin de fer entre Hazebrouck et Fampoux, près d’Arras et passant par Lens mais elle a fait faillite. Peut-être qu’un jour la toute puissante Compagnie des chemins de fer du Nord décidera de relier notre bourg à son réseau.

   La ville a également vu disparaître ses remparts et son château au siècle dernier. Il ne reste que les portes vers les chemins de Lille, de Douai et d’Arras en souvenir des temps anciens.

1851 06

   La suppression du canal a eu pour conséquence la fermeture des trois moulins qu’il alimentait. Il ne reste qu’un seul meunier à Lens à l’entrée nord de la ville, sur la route de Lille, Monsieur Bonvarlet. Un de mes amis y travaille, il est « chasse manée », c’est-à-dire qu’il va chez les particuliers recueillir les manées (gerbes de blé à moudre) pour les porter au moulin.

1851 07

  Pas moins de 34 exploitations agricoles sont recensées dans la commune, de la plus petite à la plus grande. D’ailleurs, près de 20% des habitants (hommes, femmes, enfants) sont des journaliers, ces ouvriers de ferme que l’on embauche et que l’on ne paye que lorsqu’il y a du travail. Ces personnes résident pour la plus part en dehors des anciens remparts, dans des masures insalubres en campagne. Dans les rues du bourg, il n’est pas rare de rencontrer quelques mendiants.

1851 08

  L’église catholique est toujours aussi influente sur notre ville bien que le couvent des frères Recolets, fermé pendant la révolution de 1789, n’ait jamais été rouvert. Le doyen du diocèse de Saint-Léger est le Père Amé Crespin. Il est secondé par un prêtre et un vicaire. L’école communale est dirigé par le Père Pierre Buron, son adjoint qui fait fonction d’instituteur est le frère Théodore Colin. A l’hospice, six religieuses franciscaines assistent le Docteur Testu. Il y a un autre médecin, le docteur Carlier en ville ainsi qu’une sage-femme. Ils n’ont pas pu faire grand-chose il y a deux ans lorsqu’une épidémie de choléra a tué des centaines d’habitants.

1850 10

   La police est assurée par 6 gendarmes aidés dans leurs tâches par trois gardes-champêtres. Nous avons également un juge de paix et deux huissiers de justice.

   On nous dit qu’il y a des entreprises qui effectuent des sondages dans les bois du côté du Faubourg Saint-Laurent. On y aurait trouvé du charbon à 150 mètres de profondeur.

1851 10

   Des sondages, il y en a un peu partout dans la région depuis qu’à Oignies il y a 9 ans, on a trouvé de la houille dans le parc du château de Madame De Clercq. Cette année, on a commencé à exploiter à Courrières la première fosse du Pas-de-Calais.

1851 11

   Ah ! Si seulement, les veines de charbon du sous-sol lensois étaient exploitables ! On pourrait voir peut-être une société minière se créer à Lens. Cela sortirait la ville de la misère et donnerait un travail mieux rémunéré à tous ces pauvres journaliers…

dimanche 11 août 2024