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samedi 16 décembre 2023

 

L’ŒUVRE DE G.DECROMBECQUE

Le XIXè siècle fut d’abord marqué par l’œuvre de Guislain DECROMBECQUE (1797-1870).

 Grand cultivateur, il entreprit d’assécher les marais autour de Lens.

Par des méthodes nouvelles et audacieuses pour l’époque, il transforma la 

“ Plaine de Lens ” en terres fertiles. Il fut maire de sa ville natale pendant dix-neuf ans,

 de 1846 à 1865.

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LA DÉCOUVERTE DU CHARBON

Le véritable destin de la ville se joua cependant avec la découverte du charbon à Oignies

, en 1841. Des sondages furent ensuite effectués en 1849 à Annay, Courrières et 

Loos-en-Gohelle. Cette découverte eut une grande portée et donna naissance au

 bassin houiller du Pas-de-Calais, dont Lens devint rapidement la capitale.

 La Compagnie des Mines de Lens, créée en 1852, eut un essor considérable. Avec la mine

, la ville connut une forte croissance démographique. Le paysage fut modifié

 : des chevalets se dressèrent avec autour d’importantes cités.

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LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE

La Première Guerre mondiale affecta profondément la ville et sa région. Occupée de 1914

 à 1918, elle subit l’une des plus grandes destructions de tout le front français

 A la fin de la guerre, sa population (18 000 habitants) était réduite de 50%.

 Une citation comportant l’attribution de la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur

 et de la Croix de Guerre avec palme lui fut attribuée. En 1918, Lens était rasée

 de fond en comble ; tout était à rebâtir.

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LA RECONSTRUCTION

La période de l’Entre-Deux-Guerres a été marquée par la reconstruction de la Ville

. L’Etat apporta son aide sous la forme de “ dommages de guerre ”.

 La municipalité élabora un plan d’alignement, d’aménagement et d’extension.

 Les idées essentielles en sont : redressement et élargissement des rues, disparition

 des passages à niveau, hygiène et embellissement de la ville.

Les marais asséchés et comblés sont intégrés dans le plan d’extension de la ville.

 L’église Saint-Léger, l’hôtel de ville, les Grands Bureaux de la Compagnie des Mines

 (aujourd’hui occupés par l’Université d’Artois) ornés d’un magnifique parc à la française

, la gare ont été construits ou reconstruits durant cette période.

Ce dernier bâtiment est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
Pour les édifices privés, les propriétaires d’immeubles les ont rebâtis en se groupant

dans une coopérative de reconstruction “ l’Union des propriétaires sinistrés de Lens ”,

 qui fonctionna du 5 août 1921 au 6 juillet 1932. Aucun style n’était imposé.

 La variété des conceptions a fait des principales artères, un ensemble harmonieux.

 Le style “ hispano-flamand ” a inspiré quelques belles constructions du centre-ville.

 Les matériaux employés sont essentiellement la brique, le béton armé et la tuile.

 Par ailleurs, les cités minières se sont étendues.

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Façades-du-centre-ville-de-Lens.jpegLE SYNDICALISME

L’Entre-Deux-Guerres lensoise a aussi été une période d’intense activité syndicale

. Le syndicalisme dans les mines du Pas-de-Calais datait de 1884.

 L’administration centrale du Syndicat des Mineurs du Pas-de-Calais se trouvait à Lens,

 à la Maison Syndicale des Mineurs (construite en 1911 et reconstruite en 1922).

 Une figure locale a marqué l’histoire du syndicalisme minier :

 Emile BASLY (maire de Lens de 1900 à 1928). En 1891, Emile BASLY a été nommé

 président du Syndicat des Mineurs du Pas-de-Calais. Il devint député en 1891.

 Avec l’autre “ député mineur ”, Arthur LAMENDIN, il fait voter quelques lois importantes

, sur les caisses de secours (26 juin 1894), sur les caisses de retraite (29 juin 1894),

 sur les accidents du travail (1898). Au sein du syndicat, l’Entre-Deux-guerres a été

 marquée par les polémiques entre “ unitaires ” et “ réformistes ”. En 1921, au congrès

 de Lille, ils se sont séparés. Mais, réformistes et unitaires ont fait de nouveau l’union

 en 1935, pour assurer le triomphe du Front Populaire aux élections législatives de 1936.

 Eurent alors lieu les grèves avec occupation des fosses et usines qui se termineront par

 les accords de Matignon.

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Emile-Basly-devant-la-Maison-syndicale.jpg

LA SECONDE GUERRE MONDIALE

La Deuxième Guerre mondiale toucha durement la ville puisqu’au cours de l’offensive

 alliée de 1944, de violents bombardements aériens détruisirent totalement un millier

d’immeubles, faisant plus de 500 victimes. De nouveau, la Ville dut se reconstruire.

 Cette reconstruction a moins modifié l’aspect de la Ville que la précédente.

 Des logements provisoires furent installés par la Ville et les Mines. Une cité commerciale

 provisoire occupa également la place de la République. En 1944, furent prises les 

ordonnances de nationalisation des Houillères (décret du 26 septembre 1944 

nationalisant la Société des Mines de Lens). Les écoles des Houillères devinrent

 propriétés communales.

La-rue-de-la-Paix-après-les-bombardements-de-1944.jpg
La rue de la Paix après les bombardements de 1944

LES MUTATIONS

Depuis 1945, de nombreux équipements ont été construits : le nouvel hôtel de ville 

(en 1965, à l’emplacement de l’ancien détruit pendant la Guerre), la piscine,

 le lycée Condorcet, des installations sportives (stades, salles de sports…), 

culturelles (médiathèque, salles de spectacles…). Le centre hospitalier Ernest SCHAFFNER

, dont les premiers bâtiments ont été construits en 1932, a été agrandi et modernisé

 Des services publics ont été installés : sous-préfecture, tribunal d’instance

, chambre de commerce et d’industrie, antenne du conseil général…

La Grande Résidence, la Résidence Sellier ont été construites, ainsi que la rocade minière 

(dans les années 1960 et 1970).

Les transformations ont été également économiques. Dès l’annonce de la réduction de

 l’exploitation charbonnière, puis de son arrêt en 1986, la ville s’est engagée dans une

 politique de reconversion. Elle a favorisé l’accueil d’entreprises par la création de 7 parcs 

d’activités (entreprises aux activités très diverses, notamment liées à : l’agro-alimentaire, 

la distribution, les transports, le bâtiment, les hautes technologies…) et de deux centres

 d’affaires.
L’évolution de Lens a aussi été symbolisée par l’installation du pôle scientifique

 (faculté Jean Perrin) de l’Université d’Artois dans les Grands Bureaux, ancien siège de la

 Compagnie des Mines de Lens, en 1992, la création de l’Institut Universitaire de

 Technologie et d’une école d’ingénieurs.

Cette modernisation est le fruit de l’action menée par la municipalité lensoise sous l’égide

 des maires (socialistes) : le Docteur Ernest SCHAFFNER (1947-1966) et André DELELIS

 (1966-1998) qui succédèrent à Auguste LECOEUR, maire communiste de Lens pendant

 deux ans (1945-1947).

Ernest SCHAFFNER (1901-1966) né en 1901 à Strasbourg, Docteur en médecine en 1924,

 a d’abord exercé dans des sanatoria. En 1928, il fut nommé médecin-chef des dispensaires

 d’hygiène sociale de la région de Lens puis en 1929, médecin-chef de l’hôpital de Lens. 

Il œuvra à la modernisation et au rayonnement de l’hôpital de Lens qui porte maintenant

 son nom. Il fut aussi un des premiers à étudier les méfaits de la silicose sur la santé des 

mineurs.

André DELELIS (né en 1924) a été ministre du commerce et de l’artisanat du gouvernement

 Mauroy (1981-1984) pendant le premier septennat de François MITTERRAND. 

Sous sa mandature, de nouveaux équipements ont été réalisés, dans les domaines sportifs,

 culturels, scolaires et de la santé. Démissionnaire de son mandat de maire en octobre 

1998, il a été remplacé par un de ses adjoints, Guy DELCOURT, réélu le 11 mars 2001

. Depuis juin 2013, Sylvain ROBERT est premier magistrat de la ville.

Depuis le début des années 2000, des grands travaux de rénovation des quartiers lensois

 ont été mis en œuvre

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