En 1860, une fosse creusée sur le territoire d’Eleu-dit-Lauwette fut abandonnée à 20 mètres de profondeur.
En 1873, la Compagnie de Lens racheta celle de Douvrin pour 550 000 francs. Celle ci avait ouvert un puits peu rentable. Des travaux furent entrepris et la fosse devint exploitable. Elle porta le numéro 6.
A Wingles, en 1874, des sondages furent entrepris,on traouva de la houille à 137 mètres. Cela aboutit à l’exploitation de la fosse 7 avec deux puits distant de 10 mètres l’un de l’autre.
En 1877, la production de la Compagnie des Mines de Lens étaient de 658 000 tonnes.
En 1855, la Compagnie employait 299 ouvriers, ils étaient 1798 en 1869 et 3713 en 1875 dont 2316 qui travaillaient « au fond ».
Dans un article « Les Mines de Lens » publié par la Revue Scientifique en 1877, on trouve les renseignements suivants : La moyenne du salaires d’un mineur pendant une quinzaine (ils étaient payés deux fois par mois) était de 65 francs.
Un mineur de fond touchait 5 francs de la journée. On y trouve parmi les salaires payés par la Compagnie, celui des «Enfants» qui était de 1,50 franc par jour (la loi du 9 septembre 1848 avait fixé l’âge minimum d’embauche à 12 ans).
Les femmes au triage gagnaient 1,50 à 2 francs par jour.
Notons qu’il a fallu la publication de la loi du 2 novembre 1892 pour interdire le travail des femmes au fond. Cette même loi leur interdisait aussi, ainsi qu’aux enfants, le travail de nuit.
En 1869, la salaire moyen annuel était de 807 francs, en 1876, de 1069 francs et avec une baisse des ventes de charbon en 1878, il redescendit à 821 francs.
Pourtant , la Compagnie des Mines de Lens était riche grâce à un gisement productif. L’action, qui avait été émis à 1000 francs en 1852, en valait déjà 2000 en 1858, 3100 en 1862 et ne cessa de monter pour atteindre, à la Bourse de Lille, les sommes faramineuses de 15 000 francs en janvier 1873, 35 000 en 1875 et jusqu’à 35 300 en décembre de la même année. Ce fut son point record, elle se stabilisa ensuite entre 19 000 et 21 000. Quand même pas mal pour une valeur initiale de 1000 francs (donc seulement 300 avaient été versés, rappelons le).
Le capital de la Compagnie des Mines de Lens qui était de 900 000 francs à sa création atteignait en 1879 la somme de 31 239 000 Francs !
Elle possédait aussi un vaste réseau de chemins de fer reliant ses fosses au réseau des Chemins de Fer du Nord (voir ici: http://lelensoisnormand.unblog.fr/2010/08/06/les-chemins-de-fer-des-mines-de-lens-1/) ainsi qu’un vaste port d’embarquement le long du canal de la Deûle. En 1878, le charbon est expédié à 4,8 % par «voiture», 46% par bateau et 49 % par chemin de fer !
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