En 1893, Jules Ferry fait voter la loi instituant la scolarité obligatoire et gratuite jusque 13 ans. Une dérogation est accordée aux enfants qui obtiennent leur Certificat d’Étude à 12 ans. Jusqu’à 13 ans, la durée journalière de travail est de 10 heures plus une heure de repos ; A partir de 16 ans, c’est 60 heures par semaine (dont un jour de repos). Et un certificat d’aptitude physique devient nécessaire.
Après la catastrophe des Mines de Courrières en 1906 et les grèves qui ont suivi, l’emploi des galibots n’est pris en compte dans les revendications syndicales que sur le plan salarial. C’est ainsi qu’ils obtiendrons 20% d’augmentation (moins de 2 francs par jour contre 6,80 en moyenne pour un adulte). Les mineurs ne peuvent envisagé autre chose pour leur gamin que de travailler à la mine : c’est là l’assurance d’un autre salaire dans le foyer, même s’il est misérable.
A cette période, pour «avoir le privilège» d’être embauché à 12 ans, il faut avoir le Certificat d’Études Primaires. Sinon, l’âge minimum est repoussé d’un an. Maurice Dhédin dit à propos de son père, embauché en 1925 : ‘Mon père travaillait pour la société des mines de Lens, au temps de la reconstruction. Il avait tout juste treize ans quand il a été embauché, comme « galibot », ce qui le dispensait du Certificat d’Études Primaires, comme l’indique son livret individuel, délivré par Emile Basly le 15 mai 1925.’.
Le galibot est bien entouré par les anciens. Dans son livre ‘Mineur de fond’, Auguste Viseux dit :’ On le confiait à un bon ouvrier qui le cueillait à la cage de descente et remontait avec lui à la fin du poste’.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.