Conditions de travail au début du siècle dernier
A cette époque, les enfants pouvaient commencer à travailler à la mine à partir de 12 ans à condition qu’ils aient le certificat d’études primaires et un certificat médical constatant que l’enfant est apte au travail auquel on le destine. Les femmes et les filles, elles, n’avaient pas le droit de descendre au fond, la tâche du tri leur incombait donc.
Durée de travail
de 12 à 16 ans : 8 heures, non compris la descente, ni la montée, ni les repos.
de 16 à 18 ans : 10 heures, non compris la descente, ni la montée, ni les repos.
Travail de nuit
Interdit de 21 heures à 5 heures, mais cependant autorisé dans certaines mines de 16 heures à minuit.
Travail défendu
de 12 à 16 ans : le travail souterrain est interdit sauf les exceptions suivantes : triage, chargement de minerai, manœuvre et roulage des wagonnets, garde et manœuvre des ventilateurs à bras et autres travaux accessoires n’excédant pas leurs forces.
de 16 à 18 ans : peuvent être occupés aux travaux proprement dits de mineur à titre d’aide et d’apprentis, pour une durée maximum de 5 heures par jour.
La loi
Le 3 janvier 1813 : interdiction au fond des enfants de moins de 10 ans
En 1874 : interdiction au fond des enfants de moins de 12 ans
En 1892 : interdiction au fond des enfants de 13 ans révolus, sauf pour les enfants qui ont le certificat
d’étude
Le 14 juin 1946 : un décret interdit le travail des enfants de moins de 14 ans
Après 1946
Entre 14 et 18 ans, les jeunes apprennent par alternance (une semaine
au fond avec des mineurs expérimentés / une semaine en cours
d’instruction générale et de technique minière).
La formation est validée par le CAP de mineur.
Galibot
Nous étions tous des « tiots »
Issus du même coron
On était pas bien haut
Pour nous descendre au fond
Avec nos loques « d’fosse »
Not’ béguin, « el’barrette »
La fierté, pauvre gosse
De porter la musette
Unis comme des frères
Avec le même sort
Les brimades, la misère
La mine, le seul décor
Esclaves du charbon
Comme l’étaient nos anciens
Pas bleu notre horizon
Fallait gagner son pain
Nous avons tous connu
La peur et la souffrance
Le copain secouru
Et les jours d’espérance
De la même galère
Unis sous la terre
Un travail reste à faire
Pour que notre misère
Ne soit pas éphémère
Beaucoup y sont restés
Dur fut le métier
Galibot
noir terril limite de m’n’horizon
noir terril limite de m’n’imbition
tchiot fieu et fieu dd’ mineur
je prindrais l’ quémin du labeur
j’ai eu hier mes quatorse ans
ch’est fini les jupons de m’man
dd’main j’déquindrais au fond
comme ez’autes armonter du carbon
j’aros bin voulu ête docteur
avocat ou bin instituteur
mais les étutes cha coute
mi fallot que j’gagne m’croute
et quand min père silicosé
trop usé n’pourra pu ouvrer
cha sera min tour d’nourrir
tout l’famille et de l’chérir
ch’est un dur métier mineur
mais in est fier d’sin labeur
in armonte tout noir d’carbon
mais in marche in levant sin front
in rinte sans baisser les yux
même si ailleurs y a miux
comme min père et min taïon
contints d’aresonter du fond
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.