Au fond de la mine, les mineurs n’ont que 20 minutes pour manger le
briquet (casse-croûte et café sucré) que leurs épouses leur ont préparé.
Il est interdit d’emmener des bouteilles de verre pour éviter de se couper..
Ils sont là tous groupés
Assis sur de vieux bois
A mordre dans leur « briquet »
En parlant leur patois
Ils boivent à leur bidon
Leur café rallongé
A 600 mètres de fond
La pause est méritée
Le moment salutaire
Dans les heures de travail
Cette tâche solitaire
Dans le fond de la « taille »
Ils laissent dans leur musette
Avec les mains noircies
Le bon pain d’alouette
Régal des petits
Souvent leurs pensées montent
Là haut dans le ciel clair
Ils pensent à la remonte
La besogne reste à faire
Ils reprennent courage
Repartent à l’abattage
min briquet. martial ansart par centriris
MIN BRIQUET
Avec einne nialette pour assiette
Mes dos pour fourchette,
L’daine ponr m’assir
L’mézière pour dos d’cayelle,
Ech mingeot avec plaisir.
Mes tartines y étotent si belles
Avec et bonne graisse d’sus pain
Einne bonne pomme toute jaune
Arrosé ed café ch’étot einne mervelle.
Mi ch’étot min festin
J’I’éros pas cangé pour des pronnes.
Ch’n’étot pas long,
Mais ch’étot si bou
Qu’avec el plaisir
I n’fallot pas s’lécher ingourdir.
Déjà el momint y étot y’nu
Ed racrocher s’musette.
Bien vite y fallot sar mette in train
Pour gagner sin pain du leud’main.
Mai 1987
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