Le Bassin Houiller des Cévennes
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19/04/2020
Le Bassin Houiller des Cévennes a la forme d'un triangle au nord d'Alès d'environ 200 km² autour du massif gneissique du Rouvergue. Il comprend trois bassins principaux : à l'Ouest la Grand'Combe (charbons maigres et anthraciteux), à l'est Bessèges (charbons gras) et au sud Rochebelle (charbons gras).
Le charbon est extrait au moins depuis le milieu du XIIIe siècle ; L'exploitation artisanale se développe jusqu'au XVIIIe siècle. Mais c'est au XIXe siècle que prirent forme les quatre principales compagnies minières : la Compagnie des Mines de la Grand'Combe, la Compagnie Houillère de Bessèges, la Compagnie des Mines de Rochebelle et la Compagnie des Mines de Portes et Sénéchas. Le décret du 28 juin 1946 et les lois de nationalisation qui instituant les Houillères de Bassin des Cévennes (HBC) organisent le transfert des biens des sociétés à l'État. Le 16 avril 1968, les HBC sont intégrées dans les Houillères de Bassin du Centre-Midi et deviennent "Unité d'Exploitation (U.E.) du Gard". Plus tard l'exploitation est concentrée dans le secteur Sud du Bassin des Cévennes (puits des Oules, puits Destival) jusqu'à la fermeture en 1985. La production se poursuivit dans des mines à ciel ouvert qui fermèrent progressivement pour cesser toute exploitation en 2001.
Sur le carreau du siège Destival (concession de Rochebelle), il ne subsiste aujourd'hui que le chevalement métallique du puits Fontanes (profond de 411 mètres et utilisé pour l'aérage) et la salle des machines. La tour d'extraction en béton haute de 67 mètres surplombant les 822 mètres du puits Destival a été détruite en 2002. Le carreau du puits des Oules a été entièrement rasé, malgré la présence d'un chevalement unique à deux paires de poussards placées perpendiculairement (double compartiment d'extraction).
Au puits Ricard (fermé en 1978) situé à la Grand'Combe, un musée a été créé (La Maison du Mineur) et l'ensemble des installations a été classé Monument Historique en 2008. On peut y voir l'impressionnant chevalement métallique renforcé de béton, le bâtiment de culbutage des berlines, la salle des machines d'extraction et le bâtiment des lavabos. A noter aussi l'existence du musée de la mine à Alès avec un parcours dans les galeries de l'ancienne mine-école. Malheureusement, depuis 2014 et suite à un épisode pluvieux de forte amplitude, la visite de ce site n'est plus possible.
Il subsiste aussi 2 chevalements en maçonnerie (puits Saint-Germain datant de 1870 à Saint-Jean-du-Pin et puits de la Trouche datant d'environ 1850 à La Levade). Ce type de chevalement en maçonnerie traditionnelle fut très utilisé dans le bassin des Cévennes. Outre ces vestiges importants, le bassin est aussi parsemés d'anciens bâtiments miniers (souvent le bâtiment abritant la machine d'extraction), ainsi que de nombreuses entrées de galeries à flanc de coteau, plus ou moins visibles.
19/04/2020
Le Bassin Houiller des Cévennes a la forme d'un triangle au nord d'Alès d'environ 200 km² autour du massif gneissique du Rouvergue. Il comprend trois bassins principaux : à l'Ouest la Grand'Combe (charbons maigres et anthraciteux), à l'est Bessèges (charbons gras) et au sud Rochebelle (charbons gras).
Le charbon est extrait au moins depuis le milieu du XIIIe siècle ; L'exploitation artisanale se développe jusqu'au XVIIIe siècle. Mais c'est au XIXe siècle que prirent forme les quatre principales compagnies minières : la Compagnie des Mines de la Grand'Combe, la Compagnie Houillère de Bessèges, la Compagnie des Mines de Rochebelle et la Compagnie des Mines de Portes et Sénéchas. Le décret du 28 juin 1946 et les lois de nationalisation qui instituant les Houillères de Bassin des Cévennes (HBC) organisent le transfert des biens des sociétés à l'État. Le 16 avril 1968, les HBC sont intégrées dans les Houillères de Bassin du Centre-Midi et deviennent "Unité d'Exploitation (U.E.) du Gard". Plus tard l'exploitation est concentrée dans le secteur Sud du Bassin des Cévennes (puits des Oules, puits Destival) jusqu'à la fermeture en 1985. La production se poursuivit dans des mines à ciel ouvert qui fermèrent progressivement pour cesser toute exploitation en 2001.
Sur le carreau du siège Destival (concession de Rochebelle), il ne subsiste aujourd'hui que le chevalement métallique du puits Fontanes (profond de 411 mètres et utilisé pour l'aérage) et la salle des machines. La tour d'extraction en béton haute de 67 mètres surplombant les 822 mètres du puits Destival a été détruite en 2002. Le carreau du puits des Oules a été entièrement rasé, malgré la présence d'un chevalement unique à deux paires de poussards placées perpendiculairement (double compartiment d'extraction).
Au puits Ricard (fermé en 1978) situé à la Grand'Combe, un musée a été créé (La Maison du Mineur) et l'ensemble des installations a été classé Monument Historique en 2008. On peut y voir l'impressionnant chevalement métallique renforcé de béton, le bâtiment de culbutage des berlines, la salle des machines d'extraction et le bâtiment des lavabos. A noter aussi l'existence du musée de la mine à Alès avec un parcours dans les galeries de l'ancienne mine-école. Malheureusement, depuis 2014 et suite à un épisode pluvieux de forte amplitude, la visite de ce site n'est plus possible.
Il subsiste aussi 2 chevalements en maçonnerie (puits Saint-Germain datant de 1870 à Saint-Jean-du-Pin et puits de la Trouche datant d'environ 1850 à La Levade). Ce type de chevalement en maçonnerie traditionnelle fut très utilisé dans le bassin des Cévennes. Outre ces vestiges importants, le bassin est aussi parsemés d'anciens bâtiments miniers (souvent le bâtiment abritant la machine d'extraction), ainsi que de nombreuses entrées de galeries à flanc de coteau, plus ou moins visibles.
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