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mardi 27 février 2024

Fêtes et Distractions

 

Fêtes et Distractions

La ducasse

(de dédicace, fête solennelle par laquelle on consacrait chaque année l’anniversaire du jour où l’église du lieu fut consacrée au culte – jour de la fête du saint de l’église; elle est l’homologue de la kermesse flamande).

La ducasse, à LIEVIN, se déroule le deuxième dimanche de septembre. Ce jour-là, on mange la traditionnelle tarte : « Enne ducasse sans tarte, ch’est enne fête ed’zous 1′ pleufe » (une ducasse sans tarte, c’est une fête sous la pluie, sans joie).

LIEVIN, importante cité minière, a également des fêtes ou ducasses de quartier : Marionnettes, Pasteur, Galonné, Vieux-Galonné, La Plaine, 3 de LIEVIN, Petits Bois, Haute Ville, 16 de Lens, 3 de Lens (1969).

A la fin du XIXe siècle, le lundi ou mardi de ducasse, les cabaretiers offraient un morceau de tarte à leurs clients, même aux membres de leur famille qui les accompagnaient et qui entraient chez eux boire une chope de bière pendant ces jours de fête, et cela en signe d’amitié.

La foire

Elle a lieu du 1er au 10 mai de chaque année. Sa création est relativement récente, contrairement à la ducasse qui dure depuis plusieurs siècles,

Quelques autres traditions

Les Liévinois d’ascendance polonaise fêtent avec éclat la Saint-Etienne (26 décembre) et la Saint-Sylvestre (31 décembre) alors que pour nous les grandes fêtes sont Noël (25 décembre) et le jour de l’an (1er janvier) avec leurs coutumes bien suivies : arbre de Noël, réveillon, messe de minuit et célébration des vœux sous le gui et le houx porte-bonheur. La Sainte-Catherine (25 novembre) patronne des jeunes filles et la Sainte-Cécile (22 novembre) patronne des musiciens, sont elles aussi très honorées et très fêtées à LIEVIN. On tire encore les « Rois » le jour de l’épiphanie (6 janvier) et on fait toujours sauter les crêpes ou « ratons » le jour de la Chandeleur. On bénit toujours le buis le dimanche des Rameaux. Pâques évoque les œufs naturels ou en chocolat ramassés par les enfants dans le jardin et la collecte des enfants de chœur le lundi de Pâques, appelés communément « Quête aux œufs ». Hélas, Sa Majesté Carnaval est bien morte.

LE TIR A L’ARC : La première mention d’une société d’archers à LIEVIN date de 1896. Mais il est certain qu’on tirait à l’arc bien avant cette date sur le terrain de la Perche. Cette société existe encore actuellement ; elle compte 100 à  150 membres qui rencontrent  fréquemment outre les nordistes, les sociétés belges.

LES CONCOURS DE CHIENS RATIERS : Ils ont disparu dans la région liévinoise, mais existent encore dans la région de Carvin (Bauvin, Provin…).

LE JAVELOT  : II est toujours vivace actuellement : 4 sociétés (dans le centre, le Javelot Club Municipal, les Tape Autour ;  au  16 de Lens la Plume d’Argent;   au  3  de Lens  les  Choux  Blancs).  LIEVIN  a  été  souvent  le  théâtre des championnats de France de javelot.

LE   JEU   DE   QUILLES    :   Nos   anciens   aimaient   beaucoup   ce   jeu. Il   n’existe   plus   maintenant.

LES   COMBATS   DE   COQS   :   Les   « Coq’leux »   étaient   nombreux dans notre région. Les combats donnaient lieu à d’importants paris et les combats Lens-LIEVIN,   France-Belgique  sont   renommés  à  l’époque.  Des   réunions   se   dé

roulent encore à Angres et à Lens.

LES CONCOURS DE PIGEONS : « Juer aux coulons » est toujours prisé chez  nous. L’Union Colombophile de LIEVIN,  créée  en  1950,  regroupe en 1970,  250 membres  éleveurs  et joueurs. Mais  il existe  aussi l’Espérance  de  Ca-

lonne, les secteurs Nord et Est et la Mosaïque de Galonné.

LES  COURSES A  SAC  :  Plaisir encore maintenant des  enfants  lors des  fêtes  (ducasses  de  quartier).

LE TIR A LA CIBLE : La survivance est assurée avec les Carabiniers de Galonné et le stand de tir des sous-officiers de réserve de LIEVIN, situé rue Thiers.

LA PECHE : Elle était la distraction favorite de quelques isolés avant 19H. En 1970, le Percot Liévinois compte 2811 membres qui bénéficient des étangs de la Centrale de LIEVIN et de ceux de Vaire-sous-Corbie dans la Somme.

JEUX DE CARTES : (Zanzi. Carabin, Piquet, Pot, Belote, Manille…).

LA  MUSIQUE   :   Le  Liévinois   et  le  mineur  en  particulier  aiment  la musique. De tout temps il existait une saine émulation entre l’Harmonie Municipale (alors  Fanfare  Municipale)   et  l’Harmonie  des  Mines  de LIEVIN.

L’Harmonie Municipale a connu des succès à Routot (Seine-Maritime), Calais, Merlimont. Bien soutenue par la Municipalité et bien dirigée par les défunts Joseph DENOYELLE, Jules LEROY entre autres, par Georges THO-BOIS et maintenant par M. GAIGNEUR, elle donne des concerts chaque année, elle défile précédée par sa clique commandée par Eugène DILLY. Son homologue, celle des Mines, toujours encouragée par les dirigeants de la Société Houillère et de l’actuel groupe de Lens, a fait citer le nom de LIEVIN à Rome, sur les Champs Elysées, à Florence, en Angleterre, Salle Gaveau.

Centenaire alerte (née en 1863) possédant sa salle propre le « Tabarin », à la renommée prestigieuse, car elle se classe en tête de la division nationale, elle vole de concert en concert, de défilé en défilé, de succès en succès sous la houlette de Norbert BERTHELEMY, de Honneste CITRAS et sous l’active présidence de M. Paul MORIN.

Tous les Liévinois se souviennent d’ailleurs avec émotion du Couronnement de la « Muse du Peuple », spectacle fastueux où cinq-cents musiciens firent ce jour-là de LIEVIN la capitale musicale du Nord de la France (23 juin 1963).

A ce spectacle était associée la Société Chorale de LIEVIN qui vit à un rythme accéléré depuis soixante-quinze ans.

La Philharmonie de l’Amicale Laïque continue également sa carrière avec bonheur et sagesse.

La musique se pratique également dans les cités, par exemple Galonné avec l’ancienne Espérance devenue la Fanfare Ouvrière si chère au regretté Paul BARAS, aussi celle du 3 de Lens avec la Fanfare Saint-Ame, dissoute en 1962.

Musique classique certes, mais le piano du pauvre s’est taillé une part importante dans la hiérarchie musicale liévinoise.

A la Symphonie des Accordéonistes Liévinois se joint le Club des Accordéonistes et les Canaris Liévinois.

Ces trois sociétés bien vivantes apportent, elles aussi, au renom de LIEVIN…

LES   GILLES   DE  LIEVIN   :   Les   Bigophones   devenus   les   Gilles   de LIEVIN   font  connaître  le  nom  de LIEVIN  de  la  Belgique  à Vichy…  Ils  sont une  cinquantaine   de  personnage  de  tous   âges,   portent  un  costume  bariolé  avec

à la taille et au bas du pantalon des clochettes, un bonnet surmonté d’un chapeau d’apparat avec de longues plumes d’autruche et sont chaussés de sabots. Ils dansent au son d’une fanfare et distribuent des oranges. Le soir de la ducasse ils brûlent un  « gilles »  de paille et de chiffons, place Gambetta.  On connaît l’existence des Gilles depuis 1959 à LIEVIN, depuis CHARLES QUINT en Belgique.

LES MAJORETTES DE LIEVIN DU 3 ET  16 DE LENS  : Elles ont   été   créées  par   l’Union   Amicale   des   Familles   Nombreuses   du   3   et   16   de Lens en  1968.

LES SPORTS : Dès 1910, le football se joue sur le terrain de la Perche avec l’Union Sportive Liévinoise. La fusion en 1945 du Patronage Saint-Ame et de l’U.S. LIEVIN a donné naissance à un grand club omnisports, l’Union des Sports Athlétiques de LIEVIN  (U.S.A. LIEVIN)   avec des sections de  football, basket-bail, athlétisme,  cross-country, tennis de table, préparation militaire, parachutisme. La section de cross-country évolue depuis 1946 dans chaque finale au championnat

de France par équipes. Il y a aussi l’Espérance de Calonne-Liévin, créée en 1941 par la fusion de l’Etoile et de la Wartha, le Club Diana du 3 de LIEVIN, fondé en 1926. L’Espoir a été dissous en 1964.

Comme autres sports, citons, en cyclisme, le Vélo-Club Liévinois, héritier du Grelot Liévinois avant 1939, Les Cyclo-Randonneurs, les boules lyonnaises où l’Entente Bouliste rassemble les Mordus de la Boule (3 de LIEVIN), la Plaine en Boules (La Plaine), les Cracks de Galonné (Galonné), l’Amicale des Petits Bois (Petits Bois), la Boule Gauloise (3 de Lens), les Boules Ferrées (16 de Lens), l’ABCD LIEVIN (centre). On a pu dire que LIEVIN était la capitale artésienne du boulisme.

A remarquer également l’essor du Judo (Judo-Club), du Tennis (aux Equipages) et du Tennis de table avec, outre la section de l’U.S.A. LIEVIN, née de la fusion de deux nationaux prestigieux, l’U.S.A. LIEVIN et l’A.A.E. LIEVIN, celles de la Plaine, de Galonné, de Jean-Jaurès (3 de LIEVIN), des Petits Bois, de Léo-Lagrange (3 de Lens).

En  gymnastique,   l’Avenir,  société  créée  en   1908  évoluait  avant   1914  salle Sénécot. Elle compte en  1970 250 membres.

Les Dauphins Liévinois connaissent un vigoureux développement depuis l’ouverture de la magnifique piscine olympique.

N’oublions pas que le célèbre champion de boxe Georges CARPENTIER est né à LIEVIN dans la cité du 3 de LIEVIN, le 12 janvier 1894 avant d’habiter Lens. Son père était ouvrier aux Mines et éleva quatre enfants. Georges a écrit un livre « Mon match avec la vie » où il a relaté sa vie de grand champion.

Quelques figures artistiques locales

Paul   BARAS   (1885-1969),   ancien   agent   de   maîtrise   aux   Mines   de

LIEVIN,  médaillé  d’or  du  travail,  créateur  de la  Fanfare Ouvrière de Galonné,

poète   patoisant,   est   l’auteur   avec   son   ami   Fernand   DUPUREUR   de   « Tintin

POURETTE quitte s’ villache», opérette créée vers 1938 à LIEVIN et où notre

héros devient pour peu de temps parisien. Et c’est ainsi que, comme TARADERUZE

à Lens, le géant Tintin POURETTE devint le héros d’un carnaval (vers 1954). Il

a été offert à la ville de LIEVIN par un grand quotidien régional et une manu

facture de vêtements.

M. Gaston LEFEBVRE a composé en 1969 un pas redoublé en l’honneur de Tintin POURETTE, symbole de l’attachement du mineur à son terroir. Tintin POURETTE, géant à la face rougeaude habillé comme le mineur d’avant-guerre, en bleus de travail, barette, rivelaine, ressortira à l’occasion de la ducasse du quartier de Galonné, en 1970 à la Pentecôte

M.  Robert BOYAVAL  « le  chantre des  pays  miniers »,  lauréat  entre autres de l’Académie d’Arras et de la Société Littéraire de Nantes, excelle quant à lui, aussi bien en patois qu’en poésies pour adultes ou contes pour enfants et en

Peinture.

PEVEL,  ancien Inspecteur de l’Education Nationale à LIEVIN  a publié  quant à lui,  un recueil intitulé  « Le balayeur promu »  et  « On a crevé le paravent »,  qui  a  reçu  un  accueil  chaleureux.

M. BULTEL, peintre classique et minier s’est fait connaître grâce aux expositions de ses œuvres à LIEVIN.  Il a maintenant quitté notre région.

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