Les Houillères de Cruéjouls
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Hors des grands bassins miniers tels ceux du Nord, de Lorraine, de Decazeville ou de Gardanne, on trouvait en France des mines de charbon de dimensions plus modestes et dont l'exploitation se faisait de façon plus ou moins artisanale comme les 'mines paysannes' du briançonnais et des mines du bassin de Cruéjouls, dans le nord de l'Aveyron.
La concession des mines de houille de Cruéjouls, instituée par décret du 3 aoùt 1913 est le résultat de la fusion des anciennes concessions de la Draille et du Pouget instituées respectivement par ordonnance du 5 février 1823 et par décret du 25 juin 1862. L'exploitation, réouverte en 1935 par monsieur Burguière, après un bref arrêt depuis avril 1934, est assurée à la mort de ce dernier, par la 'Société en nom collectif Burguière Verdeille & Cie' dite des 'Houillères de Cruéjouls' au capital social de 320 000 Francs, fondée par ses héritiers. Elle sera exceptée de la nationalisation de 1946 avec 240 autres petites mines et restera, pendant 16 ans, la seule mine de charbon privée de France.
Dans son dernier état d'exploitation, la mine comportait 3 puits. Le plus profond, le puits Sainte Barbe, était aussi le principal puisque le seul équipé d'un treuil d'extraction et servait à la circulation du personnel, du matériel et à la remontée des produits, ainsi que d'entrée d'air. Le gisement exploité comporte 3 couches de charbon, seule la couche n°2 a été travaillée dans la mine moderne. Il a une allure assez régulière avec une direction générale sud-ouest - nord-est et un pendage de 10 à 12° vers le nord-ouest. La couche, d'une puissance de 0,60 m à 1,30 m est exploitée dans des tailles chassantes ou rabattantes, traitées par havage, tir et foudroyage sur étançons. La mine était particulièrement bien équipée avec des haveuses électriques à bras de havage, des convoyeurs à raclettes et des treuils électriques dans les 2 plans de 800 mètres de long. Dans les travers bancs, 2 ânes amenaient les berlines au fond du puits.
Les conditions d'exploitation étaient exceptionnellement favorables ; pas de grisou, pas de feu, terrain tenant très bien et se foudroyant bien, aérage excellent, gisement très régulier et très peu d'eau. Au maximum de leur activité, les Houillères de Cruéjouls ont produit 20 000 tonnes annuelles avec un rendement fond qui a par moments dépassé 4 tonnes par homme et par jour. La mine de Cruéjouls a arrêté son exploitation du charbon fin septembre 1988.
Source : Le carnet du CFC
Aujourd'hui le site du puits Sainte Barbe situé au Pouget a été intégralement préservé par ses propriétaires, le temps semble s'y être arrêté... Toutes les installations sont encore en place dans un excellent état (chevalement, recette jour avec culbuteurs, treuil d'extraction, atelier de préparation du charbon...). De nombreuses berlines sont aussi visibles. A mes yeux un des sites majeurs du patrimoine minier en France. Je remercie la personne présente sur place pour l'autorisation de prendre des photos.
Hors des grands bassins miniers tels ceux du Nord, de Lorraine, de Decazeville ou de Gardanne, on trouvait en France des mines de charbon de dimensions plus modestes et dont l'exploitation se faisait de façon plus ou moins artisanale comme les 'mines paysannes' du briançonnais et des mines du bassin de Cruéjouls, dans le nord de l'Aveyron.
La concession des mines de houille de Cruéjouls, instituée par décret du 3 aoùt 1913 est le résultat de la fusion des anciennes concessions de la Draille et du Pouget instituées respectivement par ordonnance du 5 février 1823 et par décret du 25 juin 1862. L'exploitation, réouverte en 1935 par monsieur Burguière, après un bref arrêt depuis avril 1934, est assurée à la mort de ce dernier, par la 'Société en nom collectif Burguière Verdeille & Cie' dite des 'Houillères de Cruéjouls' au capital social de 320 000 Francs, fondée par ses héritiers. Elle sera exceptée de la nationalisation de 1946 avec 240 autres petites mines et restera, pendant 16 ans, la seule mine de charbon privée de France.
Dans son dernier état d'exploitation, la mine comportait 3 puits. Le plus profond, le puits Sainte Barbe, était aussi le principal puisque le seul équipé d'un treuil d'extraction et servait à la circulation du personnel, du matériel et à la remontée des produits, ainsi que d'entrée d'air. Le gisement exploité comporte 3 couches de charbon, seule la couche n°2 a été travaillée dans la mine moderne. Il a une allure assez régulière avec une direction générale sud-ouest - nord-est et un pendage de 10 à 12° vers le nord-ouest. La couche, d'une puissance de 0,60 m à 1,30 m est exploitée dans des tailles chassantes ou rabattantes, traitées par havage, tir et foudroyage sur étançons. La mine était particulièrement bien équipée avec des haveuses électriques à bras de havage, des convoyeurs à raclettes et des treuils électriques dans les 2 plans de 800 mètres de long. Dans les travers bancs, 2 ânes amenaient les berlines au fond du puits.
Les conditions d'exploitation étaient exceptionnellement favorables ; pas de grisou, pas de feu, terrain tenant très bien et se foudroyant bien, aérage excellent, gisement très régulier et très peu d'eau. Au maximum de leur activité, les Houillères de Cruéjouls ont produit 20 000 tonnes annuelles avec un rendement fond qui a par moments dépassé 4 tonnes par homme et par jour. La mine de Cruéjouls a arrêté son exploitation du charbon fin septembre 1988.
Source : Le carnet du CFC
Aujourd'hui le site du puits Sainte Barbe situé au Pouget a été intégralement préservé par ses propriétaires, le temps semble s'y être arrêté... Toutes les installations sont encore en place dans un excellent état (chevalement, recette jour avec culbuteurs, treuil d'extraction, atelier de préparation du charbon...). De nombreuses berlines sont aussi visibles. A mes yeux un des sites majeurs du patrimoine minier en France. Je remercie la personne présente sur place pour l'autorisation de prendre des photos.
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