Immigration Belge
L’IMMIGRATION DES MINEURS BELGES DANS LE NORD/PAS-DE-CALAIS
Pendant près de trois siècles, le Bassin Minier a connu plusieurs grandes vagues d’immigration d’hommes venant du monde entier ; on a dénombré environ 30 nationalités différentes. Celles qui furent les plus importantes concernent les Belges et les Algériens (français jusqu’en 1962) avant la première Guerre Mondiale, les Polonais dans l’entre-deux guerres, les Italiens à la Libération et les Marocains jusqu’à la fin de l’exploitation. Tous ces immigrés se sont installés dans le Nord/Pas-de-Calais pour répondre aux besoins incessants de main d’œuvre pour l’exploitation du charbon. Pour beaucoup de ces ouvriers étrangers généralement issus des milieux ruraux, la région a représenté l’espoir d’une vie meilleure et pour les autres, une terre d’asile car, persécutés ou chassés, ils ont dû fuir leur pays d’origine. En ce qui concerne les travailleurs belges, le trajet de l’exode n’était pas bien long, ils n’ont fait que traverser la frontière pour venir dans les usines textiles de la Métropole lilloise (LILLE-ROUBAIX-TOURCOING-ARMENTIÈRES) ou dans les fosses du Bassin Minier.
Rappel historique : la naissance de la Belgique (1830)
Jusqu’en 1609, les Pays Bas constituent un ensemble de 17 provinces qui englobent la Hollande, la Belgique et le Luxembourg actuels mais aussi le futur département du Nord et une partie du Pas-de-Calais. Les territoires appartiennent au Grand-Duc de Bourgogne qui est aussi Roi d’Espagne et Empereur du St Empire Romain Germanique (une grande partie de l’actuelle Allemagne), voici la situation au temps de Charles Quint (1500-1558). Fatigué après une vie épuisante parsemée de combats contre la France, de luttes religieuses contre les Luthériens, de révoltes un peu partout dans l’Empire et de conflits familiaux, celui-ci abdique le 25 octobre 1555 et cède à son frère Ferdinand les duchés autrichiens du St Empire et à son fils Philippe la Bourgogne et les Pays-Bas.
Au cours du XVIIème siècle, les guerres franco-espagnoles incessantes et les différentes paix signées bouleversent les frontières : le Traité de Westphalie en 1648 met fin à la Guerre de Trente Ans qui a mis toute l’Europe à feu et à sang ; lors du Traité des Pyrénées en 1659, la France récupère l’Artois et quelques places-fortes des Flandres. Néanmoins, jusqu’en 1713, les Pays Bas restent espagnols. Pendant cette période, on appelle Belgica Foederata les sept provinces fédérées du Nord et Belgica Regia les dix provinces du Sud (actuelle Belgique amputée de la Principauté de LIÈGE autonome depuis 985).
La Guerre de Succession pour le trône d’Espagne (Charles II n’a pas d’enfants) qui a débuté en 1701 se traduit par un conflit entre la France de Louis XIV contre le reste de l’Europe. La victoire française in extremis à DENAIN en 1712 à la suite d’une série de défaites permet à la France de négocier un bon Traité d’UTRECHT en 1713. L’Espagne a un nouveau roi, Philippe V (petit-fils de Louis XIV). La France sauve la face, elle maintient ses conquêtes et ses colonies mais elle perd une partie des Pays-Bas du Sud (COURTRAI, BINCHE, CHARLEROI et les Mines de charbon du Hainaut belge) qui passent en totalité des Habsbourg espagnols aux Habsbourg autrichiens.
Pertes des territoires du Sud par la France en 1713. Centre Historique Minier Lewarde |
La Révolution Française en 1789 va de nouveau bouleverser la région. Les guerres de la 1ère République avec les Autrichiens de Joseph II ainsi que la révolte brabançonne contre ces derniers et celle de la Principauté de Liège contre son souverain vont provoquer une invasion des Français qui se traduira par un rattachement de toutes les Provinces du Sud à la France puis à l’Empire de Napoléon 1er. En 1815, à la suite de la défaite de celui-ci à WATERLOO et après le Congrès de VIENNE, elles repassent sous la coupe du Royaume Uni des Pays-Bas (Guillaume 1er d’Orange).
La frontière avec la France est définie par le Traité des Limites signé le 28 mars 1820 à COURTRAI entre Louis XVIII et Guillaume 1er : celui-ci stipule que ̎dans l'intérêt des deux pays, aucune construction ne pourra être élevée à l’avenir ni aucune clôture être établie à moins de dix mètres de la ligne frontière ou de cinq mètres d'un chemin lorsque ce chemin est mitoyen et que son axe forme limite. ̎ Pour les autorités douanières françaises, ̎ Le maintien de cette bande de dix mètres trouve sa justification pour le fonctionnement de la police des frontières".
En 1830, les Provinces du Sud du Royaume des Pays Bas se révoltent contre Guillaume Ier qui souhaite régner en despote éclairé (monarque de droit divin qui s’inspire des doctrines philosophiques de l’époque pour gouverner sans se préoccuper des problèmes financiers, politiques ou culturels). En fait, le roi est le seul maître à bord, ses Ministres ne sont que des sous-fifres qui n’ont de comptes à rendre qu’à lui seul, pas au peuple. Les causes de ces révoltes sont nombreuses :
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la sous-représentation des Belges (62% de la population) dans les Etats Généraux et les Ministères ;
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les conflits incessants entre les deux religions d’État : les Hollandais et le Roi sont protestants, les Belges sont catholiques ; Guillaume 1er veut la mainmise sur les nominations du clergé catholique (opposition au Pape Léon XII) ;
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la liberté de la presse,
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la prédominance de la langue néerlandaise dans tout le pays donc dans les Provinces du Sud dont plus de la moitié des habitants sont francophones (à partir de 1829, beaucoup de documents rédigés en français sont déclarés caducs) ;
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le favoritisme à l’égard des Provinces du Nord pour les échanges commerciaux avec l’étranger.
L’implication des nations voisines et notamment de la France qui vient de faire sa propre révolution pour chasser Charles X et le remplacer par le roi bourgeois Louis-Philippe renforce l’ardeur des agitateurs nationalistes dans les Provinces du Sud qui chantent la Marseillaise et hissent le drapeau bleu, blanc, rouge quand ils chargent les troupes hollandaises mais ce n’est que de la provocation car on veut créer un état belge. Conscient que ses armées ne pourront à venir à bout des barricades dressées par les révolutionnaires du Sud, le Roi est obligé de lâcher du lest et il ne peut empêcher la scission du Royaume en deux États. Le 24 septembre 1830, l’indépendance de la Belgique est proclamée par le Gouvernement provisoire mais un certain nombre de grands bourgeois restent fidèles au Roi Guillaume 1er (les Orangistes).
Le jeune État est cependant fragile et ses puissants voisins ne sont pas prêts à le laisser vivre en paix, souhaitant même le ̎dépecer ̎. TALLEYRAND, Ambassadeur français à LONDRES, propose un découpage en trois secteurs : la Wallonie et un morceau de la Flandre jusqu’à l’Escaut pour la France, l’ouest jusqu’à la Mer du Nord pour l’Angleterre et la Province de LIÈGE aux Prussiens. Des menaces d’insurrection générale sont annoncées un peu partout en cas d’invasions par les armées des trois puissances et finalement, celles-ci reconnaissent le tout jeune État belge le 20 janvier 1831 à la condition que celui-ci devienne un royaume et non une république. Le 21 juillet 1831, la Belgique a un Roi, Léopold 1er , c’est le prince allemand Léopold de Saxe (oncle de la future Reine Victoria), et elle inaugure un nouvel hymne national : la Brabançonne.
Les trois zones belges aujourd’hui. Image Atlas EDI3. Annotations GT. |
L’évolution de la situation économique de la Belgique au cours du XIXème siècle
Avant la création de l’État belge, la Wallonie était déjà depuis longtemps une grande région industrielle (charbon, acier, textiles) alors que la Flandre était surtout agricole. La première Révolution industrielle commencée en Angleterre, celle du charbon comme source d’énergie, de la vapeur comme source de mouvement et du télégraphe comme vecteur des informations, se caractérise par le passage d’une société à dominante agricole et artisanale à une société industrielle et commerciale. Cette transformation radicale a été provoquée par la science qui est devenue plus que jamais technique.
L’avènement de la machine à vapeur vers 1840 a créé un ̎boom ̎ phénoménal dans tous les domaines : industriel, agricole, sociétal, politique et environnemental. Les Houillères servent de base à la constitution d'empires bancaires, miniers ou industriels. De puissantes entreprises se sont développées comme SA Cockerill à SERAING (à côté de LIÈGE) avec ses cinq divisions (mines de charbon, mines de fer, fonderies, aciéries, ateliers de construction). Au milieu du XIXème siècle, la jeune Belgique est la deuxième puissance industrielle mondiale après l’Angleterre grâce à son charbon, son acier et à son réseau de voies ferrées. Grâce à ce dernier et aux faibles tarifs des transports ferroviaires, de nombreux Flamands (plus de 100000/jour) viennent travailler dans les mines et dans les usines de Wallonie.
Les régions charbonnières belges sont au nombre de cinq, les voici avec les pourcentages de la production nationale après la 1ère Guerre mondiale :
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le Bassin du Borinage (autour de MONS) environ 14 %,
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le Bassin du Centre (autour de LA LOUVIERE), environ 12 %,
-
le Bassin de CHARLEROI-NAMUR : environ 24%,
-
le Bassin de LIEGE : environ 15%,
-
le Bassin de la Campine (autour de GENK) : environ 35%.
Année |
Belgique (millions de t) |
NPdC (millions de t) |
France (millions de t) |
1860 |
9,6 |
2,2 |
8,3 |
1870 |
13,6 |
6,2 |
13,3 |
1880 |
16,8 |
8,5 |
19,4 |
1890 |
20,3 |
14,2 |
26,1 |
1900 |
23,4 |
19,9 |
33,4 |
1913 |
22,8 |
27,4 |
40,8 |
Les régions charbonnières belges. Image Atlas EDI3. Annotations GT |
Le charbon est la source d’énergie des industries locales mais il approvisionne également la France. Vers 1860, il sera concurrencé par les charbons anglais puis par les charbons allemands et les ventes vers l’Hexagone vont diminuer. La production est néanmoins en augmentation constante grâce à la modernisation des équipements mais la découverte de la houille dans le Pas-de-Calais et l’ouverture de nouveaux puits monopolise les capitaux français qui n’arrivent donc plus en Belgique. En 1870, la production du Nord/Pas-de-Calais égale celle de la Belgique avec 13 millions de t mais elle la dépasse en 1913, année au cours de laquelle les 130 000 mineurs nordistes produisent 27,4 millions de t alors que les 145000 Belges n’extraient que 22,8 millions de t.
La concurrence effrénée dans toute l’Europe de l’Ouest entre les compagnies charbonnières et entre les sociétés qui fabriquent de l’acier fait qu’il faut toujours produire davantage et moderniser sans cesse. Les patrons belges confrontés à une crise économique sévère ne font pas toujours les bons choix d’investissements pour acquérir des appareillages très onéreux et les industries lourdes de Wallonie bien qu’encore très puissantes sont en récession au profit de concurrents flamands qui profitent de la montée en puissance du port d’ANVERS pour les échanges internationaux maritimes.
De l’autre côté de la frontière, dans le Nord/Pas-de-Calais, la Révolution industrielle est aussi des plus intenses tant dans le Pôle LILLE-ROUBAIX-TOURCOING et le long de la frontière jusqu’aux Ardennes pour le textile (dans cette zone, se concentrent 100 % de la production nationale de lin, 100 % du jute, 100 % du chanvre, 75% de la laine et 50% du coton) que dans le Bassin Minier où la découverte du gisement houiller du Pas-de-Calais multiplie par 5 la production de charbon entre 1860 et 1900, ce qui engendre un essor considérable de la sidérurgie.
A partir du début des années 1870, les anciens clients que sont la France et la Prusse rejoignent le cercle des pays industrialisés, leurs produits inondent un marché international saturé et les prix chutent. Les sociétés belges, notamment les Charbonnages et les usines sidérurgiques, subissent la crise de plein fouet, ce qui n’est pas le cas de leurs nouveaux concurrents français qui s’enrichissent. Les surproductions industrielles mais aussi agricoles contraignent les entreprises à ralentir leur activité, ce qui crée du chômage et donc une ̎surpopulation ̎. Cette récession économique mais aussi la crise frumentaire de 1846 à 1851 (le prix du blé flambe puis s’effondre) ainsi que la maladie de la pomme de terre (mildiou) qui a causé la mort de faim de près de 50000 belges à partir de 1846 (contre 10000 en France) ne sont sans doute pas étrangères à l’exode massif des classes défavorisées belges vers la France.
Le Nord/Pas-de-Calais est, lui, en pleine expansion et il a besoin de bras alors que la Belgique est en récession et ne parvient pas à nourrir tous ses travailleurs. C’est le ̎̎système push-pull ̎ qu’on retrouve à chaque exode vers l’étranger : le pays en difficulté pousse dehors ses ̎indésirables ̎et le pays en besoin les attire. Pour Judith RAINHORN, ‘’Ce différentiel important entre les situations démographique et économique de part et d’autre de la frontière explique une grande part des migrations frontalières. ̎
Les mouvements migratoires des ouvriers belges vers le Bassin Minier au XIXème siècle
Même avant les nombreuses guerres qui ont eu lieu sur le territoire du nouvel État belge, il y a toujours eu des petits exodes frontaliers dans les deux sens auxquels le tracé désormais définitif des frontières en 1831 n’a pas mis fin. Ce sont d’ailleurs des mineurs belges expérimentés du Hainaut perdu par la France en 1713 qui viennent vers 1720 démarrer les fosses du côté de FRESNES-SUR-ESCAUT. Ils s’installent sur place et apportent leur savoir-faire, ils deviendront les premiers cadres de la Compagnie d’ANZIN qui restera longtemps l’une des plus importantes de l’Hexagone. Les patrons des fosses apprécient beaucoup cette main d’œuvre courageuse, peu exigeante et qui n’est pas déracinée car elle n’a parcouru que quelques dizaines de km pour venir et surtout qui parle la même langue. Cette première immigration faiblira un peu dès que les mineurs français auront acquis suffisamment d’expérience pour qu’il soit devenu inutile de faire appel à des travailleurs étrangers.
La découverte du charbon dans le Pas-de-Calais et la crise belge dans les années 1850 vont donner un second souffle à une immigration belge de type ̎pendulaire ̎car ce sont des Mineurs frontaliers du Borinage résidant en Belgique qui vont venir travailler en train dans les fosses d’ANZIN mais qui repartent chez eux après leur poste. On assiste au même phénomène dans le textile où ce sont des paysans du Hainaut qui traversent la frontière. On ne peut donc pas qualifier ̎d’immigrants ̎ au sens propre du terme ces hommes qui viennent travailler en France pour la journée sans leurs familles.
Si les Wallons choisissent en priorité le Nord, les Flamands, eux, s’installent dans le Pas-de-Calais (DROCOURT, LENS, LIÉVIN, NŒUX voire BRUAY-EN-ARTOIS). Ces villes voient leur population croître de façon exponentielle grâce aux Belges sédentarisés. Tous ces ouvriers qui ne sont plus attendus comme les messies de la première génération ne sont pas toujours respectés par leurs collègues français et ils doivent accepter les tâches les plus pénibles pour des salaires peu motivants. En 1884, lors de la grande grève dans la Compagnie d’ANZIN, la Direction embauche des Mineurs belges pour suppléer les grévistes. Les ouvriers français les accueillent aux cris de ̎À mort les étrangers, à mort les Borains ! Nous voulons être les maîtres chez nous! ̎ , ZOLA en parle dans Germinal. Les cas de xénophobie envers les Belges sont alors fréquents, ce que de nombreux documents des Archives Nationales confirment ( ̎Xénophobie, racisme et attitudes envers les immigrants en France au XIXème siècle – Série BB 18 Correspondance – du n° 1822 au n° 2190 ̎) :
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Rixe entre habitants et ouvriers belges, Nord, 1890 ;
-
Scènes de désordres contre ouvriers belges, BÉTHUNE, 1892 ;
-
Rixe entre ouvriers français et belges, RAISMES, 1892 ;
-
Logements flamands dévastés à LIÉVIN, 1892 (902 Belges de la région quittent le pays) ;
-
Rapport du Procureur général sur des violences contre des ouvriers belges, DOUAI, 1893 ;
-
Manifestation contre les ouvriers belges, DOUAI, 1897 ;
-
Rixe entre ouvriers belges et français, DOUAI, 1897 ;
-
Grèves et manifestations contre l’embauche d’ouvriers belges, DROCOURT, 1898 ;
-
Rixe entre mineurs français et belges, LENS, 1901 ; etc…
Même Emile BASLY, Responsable du Syndicat des Mineurs du Pas-de-Calais, se met à ̎ne plus tolérer que les étrangers viennent prendre la place et manger le pain des Français ̎ et pour lui, c’est ̎Les Français d’abord, les Belges ensuite ! ̎ ; cela lui vaudra d’être exclu du Congrès International des Mineurs à CHARLEROI en mai 1893. Dans ces conditions, la France n’attire plus de nouveaux mineurs belges et leur nombre diminue partout jusqu’en 1914 sauf dans certaines fosses frontalières comme Arenberg (WALLERS), Cuvinot (ONNAING-VICQ) et Chabaud de la Tour (CONDÉ SUR L’ESCAUT) où ils sont encore nombreux (787 en tout en 1913). Au seuil de la Grande Guerre, ils ne sont plus que 926 à travailler dans tout le Bassin Minier. Quelques centaines resteront en France.
On voit que, contrairement à des clichés un peu trop répandus, l’intégration d’ouvriers en provenance d’un pays voisin donc proches culturellement de leurs collègues locaux se termine souvent dans la douleur. C’est le cas pour les Belges à la fin du XIXème siècle dans le Nord/Pas-de-Calais ; d’abord accueillis comme des sauveurs, ils subiront finalement des violences xénophobes quand la situation économique se dégradera. La virulence envers ceux qui choisiront de rester cessera après 1920 dès lors que d’autres ̎envahisseurs ̎ (Polonais et Italiens) viendront à leur tour essayer de trouver une nouvelle vie dans le Bassin Minier. On observera le même phénomène à l’arrivée des Marocains dans les années 1960. L’histoire se répète inlassablement pour les immigrés ; c’est à croire que notre pays, le pays des Droits de l’Homme, n’a pas toujours été aussi accueillant que certains de nos Politiques l’affirment dans leurs interventions.
Quelques chiffres
-
En 1911, on compte 260000 étrangers travaillant en France, 189000 sont Belges.
-
En 1931, les Belges et les Polonais constituent environ 90% des étrangers installés dans le Nord/Pas-de-Calais et les Italiens seulement 5% alors qu’ils sont le premier groupe d’immigrés au niveau national.
-
En 1999, les Belges sont encore les immigrés les plus nombreux dans le Nord/Pas-de-Calais.
Origine
|
Nombre |
% naturalisés |
BELGIQUE
|
18471 |
45,7 |
ITALIE
|
15339 |
37,3 |
POLOGNE
|
15029 |
73,3 |
PORTUGAL
|
13296 |
20,2 |
ALLEMAGNE
|
8705 |
69,0 |
ESPAGNE
|
4229 |
37,9 |
ROYAUME UNI
|
2034 |
20,8 |
ex YOUGOSLAVIE
|
1647 |
60,3 |
AUTRES PAYS EUROPÉENS
|
2978 |
- |
Source INSEE
Le Consulat de Belgique à LILLE
Il a été créé le 19 janvier 1934, il est situé au n°10 de la rue du Maréchal de Tassigny à LILLE. Sa juridiction s'étend aux départements du Nord, du Pas-de-Calais, de l'Aisne, de la Somme, des Ardennes et de la Marne. Voici ses principales missions :
- défendre les intérêts (problèmes administratifs, état civil, documents officiels divers, etc…) des résidents de nationalité belge (plus de 30.000) dans sa juridiction,
-
promouvoir le commerce avec le Nord de la France dont la Belgique est (de très loin) le premier partenaire commercial (la Flandre, la Wallonie et Bruxelles-capitale disposent chacune, à cette fin, d'une représentation au sein du Consulat,
- promouvoir les multiples aspects de la coopération transfrontalière en étroite collaboration avec les différentes autorités françaises compétentes.
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