Les Bains-Douches
Les Bains-douches
Les bains-douches sont le vestiaire de la mine. En réalité, cette salle est à la fois vestiaire et douches dans la grande majorité des ensembles miniers du début du XXème siècle. Le bâtiment s'appelle donc Bains-Douches ( "lavabos" dans le Nord de la France).
Le mineur prend ses loques sur le crochet
Crochet avec porte-savon photo André Paillart
Les bains-douches ou lavabos ont pris le nom de "salle des pendus" dans le jargon journalistique. Le nom de pendu provient du fait que les vêtements de travail des mineurs sont rangés sur des crochets. Chaque mineur possédait son crochet avec son numéro, le même que celui de sa lampe. Ces crochets sont hissés par une corde ou chaînette en hauteur. Les habits pouvaient ainsi sécher.
"Les pendus" Lewarde
En effet, cette salle était une des rares chauffée (hormis les
bureaux...). L'air chaud montait et sortait par les aérateurs. La
circulation de l'air chaud ascendant séchait les vêtements. Les « pendus
» se situaient au milieu de la salle et les douches ouvrières autour.
Fosse 4 de Vermelles avec aérateurs sur le toit
Fosse 3 Noeux
Ces bains-douches n'existaient pas au XIXème siècle. Le mineur rentrait chez lui pour se laver. Cette salle est un acquis pour les mineurs. Les lavabos étaient réservés aux ouvriers, on parle de "Bains-Douches ouvriers". Les contre-maîtres et autres supérieurs possédaient leur propre salle. Il reste encore beaucoup de ces bains-douches car le bâtiment était facilement réutilisable après l'exploitation et offrait un beau volume dans de nouvelles fonctions.
Le mineur une fois remonté, sa lampe déposée, passait par les lavabos. Tous les mineurs étaient sous les douches en file indienne et se frottaient le dos. Le premier, une fois lavé, allait laver celui du dernier de la file.
Jean-Louis HUOT pour l'APPHIM
Salle des pendus, lavabos, bains-douches
Les mineurs remontant du fond n’ont jamais dit qu’ils se rendaient à la « salle des pendus ». C’est une pure invention des journalistes, friands de néologismes, en découvrant ces défroques suspendues. Les mineurs ont toujours employé le terme lavabos dans le Nord-Pas de Calais.
Tous nos terrils s’in vont, in n’vot pus nos molettes,
El roul’mint des barroux tout du long de l’bowette,
El claqu’mint d’el féniesse, el cri du m’neux d’quévaux,
Che s’ra tous souvenirs, même nou viux lavabos (Isaîe Lampin)
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