Les directeur
Jean MATTEOLI
Peu après son retour des camps où il avait été déporté pour son activité dans la Résistance, alors qu’il avait à peine plus de vingt ans, Jean MATTEOLI revint en Allemagne au cabinet de l’Administrateur Général de la zone française d’occupation, Emile LAFFON, qu’il suivit à Douai dans ses nouvelles fonctions de Président des Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais.
Désormais bien intégré à la région, Jean MATTEOLI devait consacrer son activité professionnelle à l’industrie houillère, à des postes de responsabilité croissante : Secrétaire du Conseil d’Administration, Directeur des relations extérieures, Commissaire à la conversion industrielle de la Région Nord-Pas-de-Calais, Président de la S.I.C.C.A, la filiale industrielle du groupe.
En 1973 enfin, il succède à son ami Yvon MORANDAT à la Présidence de
Charbonnages de France jusqu’à sa nomination en 1979 aux fonctions
particulièrement délicates de Ministre du Travail et de la Participation
dans le gouvernement Raymond BARRE.
En 1987, il est élu Président du
Conseil Economique et Social, aux travaux duquel il participait
activement depuis 1973 et dont il avait présidé l’importante section de
la conjoncture. Homme de communication, à l’aise dans tous les milieux,
familier des problèmes économiques Jean MATTEOLI a très efficacement
contribué à ouvrir Charbonnages de France sur le monde des entreprises
et il s’est personnellement impliqué dans la défense et l’illustration
de la mine et du charbon.
Yvon MORANDAT |
La guerre fit de cet ancien syndicaliste un héros, l’une des grandes figures de la Résistance.
Il fut à Londres l’un des premiers soldats du Général de GAULLE, qui le fit Compagnon de la Libération, et plusieurs fois parachuté sur le sol national, il fut l’un des artisans de l’unification des mouvements de Résistance. Après la guerre, et une expérience professionnelle dans le monde de la presse et de l’édition.
Il devint Président, successivement des Houillères du Bassin de Provence, puis des Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais (1963 à 1969), enfin de Charbonnages de France, jusqu’à sa mort prématurée en 1972.
En 1968, après les “événements” du mois de mai, il occupa pendant quelques mois des fonctions ministérielles dans le domaine crucial de l’emploi.
Pendant plus d’une décennie, Yvon MORANDAT a marqué l’industrie houillère de sa forte personnalité, faite de bon sens terrien et de réalisme, servie par une intelligence aiguë et une profonde connaissance des hommes et des choses de la vie. Très écouté des Pouvoirs Publics, resté proche du monde du travail, catalyseur des bonnes volontés, Yvon MORANDAT a été un grand Président, parfaitement représentatif de l’entreprise, qui lui doit beaucoup.
Alexandre VERRET |
Très attaché à sa terre natale du Pas-de-Calais, Alexandre VERRET était un homme de caractère et de conviction, dont l’engagement à gauche s’était forgé au temps du Front Populaire et fortifié dans la Résistance.
Après la Libération, Inspecteur Général de l’Economie Nationale et Directeur au Ministère de l’Economie et des Finances, il participa activement à l’élaboration des lois de nationalisation et à la mise en place des entreprises nationales.
Administrateur des Charbonnages de France dès 1948, des Houillères du Bassin d’Aquitaine en 1949, puis des Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais en 1951, ses compétences et son expérience le font désigner à la Présidence de ce dernier Bassin en 1954, puis en 1956 à la Présidence de Charbonnages de France, succédant ainsi par deux fois au grand mineur qu’était Roger CADEL.
Parallèlement, il représente l’industrie houillère au Conseil Economique et Social dont il est un des membres les plus actifs et les plus écoutés, et en 1956 et 1957, il exerce les hautes fonctions de Chargé de Mission pour les questions économiques, financières et sociales au cabinet du Président du Conseil, Guy MOLLET.
Alexandre VERRET meurt en Juillet 1963 dans un accident de la route, quelques mois après la grève des mineurs, au cours de laquelle il s’était employé avec courage à rapprocher les points de vue et éviter le pire en maintenant le dialogue avec les organisations syndicales.
Roger CADEL |
Un grand mineur, presque une légende.
A la fois théoricien et praticien de la mine, novateur aussi bien dans la technique que dans l’organisation, ce brillant ingénieur s’est longtemps identifié au Bassin de Lorraine et plus spécialement à Petite-Rosselle.
Directeur Général de Charbonnages de France de 1949 à 1952, il lui revint de remettre de l’ordre dans la profession après les grèves quasi-insurrectionnelles de 1948. Il fut, jusqu’au milieu des années cinquante, l’artisan de l’expansion des Bassins.
Il devint ensuite, pour un temps assez court, Président des Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais (1952 à 1953) puis de Charbonnages de France (1953 à 1956).
Témoignage de la reconnaissance de la profession, la Société de
l’Industrie Minérale, dont il fut Président, a donné le nom de Roger
CADEL à un prix destiné à honorer un ingénieur
ou une personne morale ayant contribué d’une façon marquante au progrès de l’industrie des mines.
Paul GARDENT |
Ingénieur Général des Mines, Conseiller d’Etat, Paul GARDENT est sans doute la personnalité qui a le plus marqué de son empreinte l’industrie houillère qu’il a bien servie pendant 25 ans.
Après quelques années passées au service des Mines dans
le Nord,
et un passage au cabinet de Jean-Marie LOUVEL, grand ministre de
l’Industrie de la 4ième République, il a fait l’essentiel de sa carrière
dans le groupe Charbonnages.
Directeur des Etudes Générales à Charbonnages, puis aux Houillères du Bassin de Lorraine, il devient Directeur Général des Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais de 1963 à 1968, et enfin de 1968 à 1980, Directeur Général de Charbonnages de France.
Unanimement respecté et apprécié pour ses qualités intellectuelles et
morales exceptionnelles, technicien autant que gestionnaire,
négociateur redoutable, Paul GARDENT a assumé avec courage et
détermination la conduite de l’entreprise dans un contexte
particulièrement délicat de
récession programmée.
Paul BASEILHAC |
Ingénieur en chef des Mines à Lille juste après la libération, il fut naturellement représentant du gouvernement dans le Comité Consultatif des Houillères Nationales constitué en février 1945, puis, non moins naturellement Directeur Général des Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais (1948 à 1952) lors de la remise en ordre qui suivit la grève de 1948. Quelques années plus tard, il se vit confier la succession de Roger CADEL à la Direction Générale de Charbonnages de France (1952 à 1963).
Forte personnalité, originaire de Gascogne, Paul BASEILHAC, dans ces postes de haute responsabilité, a su gérer au mieux de l’intérêt général, la montée en puissance, puis les premiers problèmes de récession de l’industrie houillère. Son ultime tâche à la tête de Charbonnages fut de trouver une issue honorable au conflit de 1963 qui, fragilisant le gouvernement, avait irrité le Général de GAULLE, ce dont il devait subir personnellement le contrecoup.
Roger CADEL |
Un grand mineur, presque une légende.
A la fois théoricien et praticien de la mine, novateur aussi bien dans la technique que dans l’organisation, ce brillant ingénieur s’est longtemps identifié au Bassin de Lorraine et plus spécialement à Petite-Rosselle.
Directeur Général de Charbonnages de France de 1949 à 1952, il lui revint de remettre de l’ordre dans la profession après les grèves quasi-insurrectionnelles de 1948. Il fut, jusqu’au milieu des années cinquante, l’artisan de l’expansion des Bassins.
Il devint ensuite, pour un temps assez court, Président des Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais (1952 à 1953) puis de Charbonnages de France (1953 à 1956).
Témoignage de la reconnaissance de la profession, la Société de
l’Industrie Minérale, dont il fut Président, a donné le nom de Roger
CADEL à un prix destiné à honorer un ingénieur
ou une personne morale ayant contribué d’une façon marquante au progrès de l’industrie des mines.