Nom complet | Racing Club de Lens |
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Surnoms | Les Sang et Or1 Les Artésiens |
Noms précédents | Racing Club lensois (1906-1969) |
Fondation | 1906 |
Statut professionnel | 1934-1969 Depuis 1970 |
Couleurs | Rouge et jaune (Sang et or) |
Stade | Stade Bollaert-Delelis (38 223 places) |
Siège | 33 rue Arthur-Lamendin, 62 210 Avion |
Championnat actuel | Ligue 1 |
Propriétaire | Joseph Oughourlian |
Président | Joseph Oughourlian |
Entraîneur | Franck Haise |
Meilleur buteur | Stefan Dembicki (>225) |
Site web | rclens.fr |
NationalNote 1 | Championnat de France (1) Coupe de la Ligue (1) |
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InternationalNote 1 | Coupe Intertoto (1) |
Actualités
Dernière mise à jour : 6 août 2023.
Le Racing Club de Lens, couramment abrégé en RC Lens, est un club de football basé à Lens (Pas-de-Calais, Hauts-de-France). Le club évolue à domicile au Stade Bollaert-Delelis, d'une capacité de 38 223 places.
Fondé en 1906 sous le nom de Racing Club lensois, le club prend son nom actuel en 1969. En 2023, le club lensois compte deux titres nationaux majeurs à son palmarès : le championnat de France de 1998 et la Coupe de la Ligue en 1999. A l'échelle européenne, le club s'est hissé à trois reprises en Ligue des Champions, lors des saisons 1998-1999, 2002-2003 et 2023-2024, atteignant les demi-finales de la Coupe de l'UEFA 2000 avant de remporter la Coupe Intertoto 2005.
Le club joue avec un statut professionnel et cela depuis 1934, malgré une année en amateur entre 1969 et 1970 à la suite de mauvais résultats et de difficultés financières en raison de la crise dans le milieu du charbon et des mines, principal acteur financier du club à l'époque.
Le club a une rivalité régionale avec le LOSC Lille, un autre club nordiste. Il existe aussi des tensions avec le Valenciennes Football Club. Ce qui laisse place à des derbys attendus des supporters de tous les clubs nordistes.
Durant la saison 2022-2023 , l'équipe première évolue au sein de la Ligue 1, tandis que l'équipe réserve masculine est en championnat de France de football de National 3. L'équipe féminine est quant à elle en Championnat de France féminin de football de deuxième division.
Histoire[modifier | modifier le code]
Des débuts au professionnalisme (1906-1934)[modifier | modifier le code]
Les premières évocations de football dans la commune de Lens datent de 1905c 1. Le patron du café « Chez Douterlinghe » a l'idée de fonder un club après avoir assisté à plusieurs rencontres de lycéens disputées sur la place Verte de la villec 2. Le premier comité directeur du club est élu au début de l'année 19062,3 et le nom retenu pour la formation est le Racing Club lensois4, en référence au prestigieux Racing Club de France, dont la section football remporte le championnat de France USFSA en 1907d 1. Les premières couleurs du club sont le vert et le noir, en référence à la place Verte et au charbon4,5. Pour pouvoir disputer une compétition officielle de la Ligue d'Artois, le club dépose ses statuts à la sous-préfecture de Béthune le c 2,4. Le club dispute le championnat de la Ligue d’Artois[C'est-à-dire ?] en 1907-1908 et évolue pour cela sur une pâture puis un terrain que met à disposition la Compagnie des mines de Lens avec un nouveau maillot reprenant le damier du Havre mais en y insérant du rouge et du noirc 2,5. Ce maillot ne reste en vigueur qu'un an avant de devenir noir avec les lettres RCL peintes dessus en blanc5,c 3. En 1912, le club rejoint le Parc de la Glissoire entre Lens et Avion. Durant cette période, messieurs Van den Weghe, Lotin et Douterlinghe sont les présidents successifs du club4.
La Première Guerre mondiale et les destructions que la guerre provoque dans la commune entraînent l'arrêt des activités du club. Sous l'impulsion du directeur Laroche, directeur du Comité de secours américain, le club renaît à partir de 1919 sous les couleurs bleu ciel et blanche de l'« Union sportive du foyer franco-américain », mais retrouve bientôt son nom originel. L'équipe ne reprend les compétitions officielles qu'en 19225,c 4. Elle compte alors sa première recrue étrangère, l'Italien Nannic 4, suivi d’ouvriers polonais immigrés venus pour travailler à la mine4.
L'année suivante, Pierre Moglia devient président du club. Celui-ci, en référence à l'occupation espagnole de l'Artois aux xvie et xviie siècles, élabore en 1924 un maillot rayé de rouge et de jaune4,c 5,6. Incarnation des familles de notables du centre-ville à l'origine des établis de Lens et qui se définissent contre l'identité minière, Moglia fait référence à l'âge d'or de l'Artois lorsqu'elle était encore une province des Pays-Bas espagnols7. Durant sa présidence, le club rejoint le stade municipal Raoul-Briquet4. Le club gagne le championnat d'Artois en 1926 devant Billy-Montigny et rejoint en 1929 la Division d'Honneur du Nord (DH Nord), le plus haut niveau régional, après un nouveau titre en championnat d'Artois4,c 5. Le , la compagnie des mines de Lens acquiert un terrain pour y bâtir un nouveau stade qui deviendra le stade Bollaert4.
En , la fédération française de football décide l'adoption du professionnalisme en Francec 5. Le premier championnat professionnel a lieu en 1932-1933 mais ne concerne pas le club lensois, qui atteint cette saison-là son meilleur classement dans la DH Nord en se classant deuxièmec 5. Toutefois, les dirigeants du club décident de monter un dossier pour intégrer un championnat professionnel dans un futur prochec 6.
Des premiers titres au retour amateur (1934-1969)[modifier | modifier le code]
Après un an et demi d'incertitudec 7, le Racing Club de Lens est admis en deuxième division en 1934 et bénéficie pour cela d'un nouveau stade inauguré le 4, confié au club en 1934c 8 et qui prend le nom de Félix Bollaert, président du Conseil d'Administration des mines de Lens, à la mort de celui-ci en 19368. Sous l'impulsion de deux recrues étrangères, le Hongrois Ladislas Smid (dit « Siklo ») et l'Autrichien Anton Marekc 9,4, le club pointe à mi-saison en tête avant de finir cinquièmec 9. Progressant d'une place l'année suivante, cette saison est marquée par la sélection en équipe de France de deux joueurs du club, Raymond François et Edmond Novicki4. Lens devient champion en 1937 devant l'US Valenciennes Anzin et l'AS Saint-Étienne et est alors promu en première division.
Lens est septième du championnat en 1939c 10 avant que la deuxième Guerre mondiale n'interrompe le championnat l'année suivante. Le championnat de France est initialement découpé en trois zones : Nord, Sud et interditec 10. Lens figure dans cette dernière zone4 et peut conserver la plupart de ses joueurs en raison de leur statut de mineur qui les maintient en Francec 10. Vainqueur du championnat de la zone interdite en 1941 et 1942, le club remporte également la finale de zone interdite de la Coupe de France 1942 devant l'Olympique Iris Club lillois avant d'être dominé en finale interzone par le Red Star. Le championnat de France est composé en 1943 en deux groupes Nord et Sud. Pour la zone Nord, le Racing remporte le titre avec 13 points d’avance sur le FC Rouen et le SC Fivesc 11. Lors de cette saison, le club établit un record en Coupe de France en gagnant son seizième de finale contre Auby-Asturies par 32 buts à 0, avec 16 buts pour le seul Stanisc 11. Le club gagne la finale de zone une nouvelle fois devant Lille avant de s'incliner contre Bordeauxc 11. L'année suivante, les professionnels de l'équipe lensoise intègrent la formation fédérale Lens-Artois mise en place par le régime de Vichy au sein du championnat de France « fédéral ». La sélection nordiste remporte la compétition malgré un match de retard jamais disputé, tandis que le RC Lens poursuit ses activités en championnat amateurc 12. Dès 1944 ce système centralisé est abandonné, et les joueurs retrouvent leur club d'origine.
Au sortir de la guerre, les houillères sont nationalisées et le budget du club réduit4,g 1. Il est relégué en deuxième division en 1947. L'année suivante, malgré sa présence en division inférieure, Lens atteint la finale de la Coupe de France où il affronte le LOSC, alors deuxième du championnat de division 1 et double tenant du titre4. Lens égalise à deux reprises grâce à Stanis avant d’être battu à cinq minutes de la fin sur un but de Jean Baratte9,g 2. Ce but est contesté par les Lensois en raison d’une faute supposée de Baratte sur Stanislas Golinskic 13,4. Mais le club, en remportant son deuxième titre de deuxième division la saison suivante, remonte au premier échelon national.
Pour son retour parmi l'élite, le club reste cantonné pendant trois saisons dans la deuxième moitié du classement du championnat (à cause de problèmes dans le renouvellement de l'effectifg 3) avant de voir ses résultats s'améliorer : il atteint la septième place en 1953 et 1954, puis la troisième en 1955c 13. Avec des joueurs réputés comme le milieu de terrain Xercès Louis, les ailiers Maryan Wisniewski10 et Michel Stievenard ou le buteur suédois Egon Jönsson recruté en 1954c 13, le RC Lens est vice-champion de France deux années consécutives : en 1956, à un point de l'OGC Nice, et en 1957, à quatre points de l'AS Saint-Étiennec 14,4. Parallèlement à ces performances, le club met en place une politique de détection de jeunes prometteurs et remporte la Coupe Gambardella à deux reprises en 1957 et 1958c 14. Moins performant en championnat les années suivantes, malgré l’émergence d'Arnold Sowinski et d'Ahmed Oudjani, le club termine seizième et premier non-relégable en 1959c 14. En coupe, les performances sont meilleures : Lens gagne la Coupe Drago en 1959 aux dépens de Valenciennes par trois buts à deux et en 1960 en dominant Toulon sur le même score4. Deux ans plus tard, le Racing participe à la Coupe de l'Amitié, une compétition qui oppose alors des clubs italiens et suisses aux français. Lens gagne la finale contre Torino après avoir dominé l'AS Rome en demi-finale4.
En 1960-1961 et en 1961-1962, Lens participe à l'éphémère Coupe anglo-franco-écossaise, perdant la première année contre le club écossais de Clyde 6-1 en score cumulé puis la deuxième année contre Cardiff City 6-2 en score cumulé11.
En championnat, le club se classe troisième en 1963-1964 derrière Saint-Étienne et Monacoc 15. Le club dispose cette saison-là de la meilleure attaque du championnat, à égalité avec Saint-Étienne avec 71 buts, grâce notamment à Georges Lech et Ahmed Oudjani, meilleur marqueur du championnat avec trente réalisationsc 16,4. Oudjani compile 93 buts dans sa carrière lensoise, ce qui en fait le meilleur buteur de l’histoire du club avec Maryan Wisniewskic 13. Malgré une victoire en Coupe Drago en 1965, les performances du club sont ensuite en régression parallèlement à l'activité déclinante des houillères et à la situation financière inquiétanteg 4,g 5. Lens descend en deuxième division en 1968, ce qui entraîne le départ de plusieurs joueurs dont Lechc 15,c 17. En 1969, les houillères, en déficit chronique, arrêtent de soutenir financièrement le club. Le de la même année, les dirigeants du club décident d'abandonner le professionnalismeg 6 ; le RC Lens doit évoluer dès lors en Championnat de France amateurc 17,4.
De la reconstruction aux nouvelles difficultés financières (1969-1988)[modifier | modifier le code]
Alors que l'affluence du stade s'est réduitec 17,4, le Racing Club de Lens dispute le championnat de France amateur, au sein du groupe Nord. Entraîné par Arnold Sowinski qui a comme directeur sportif Henri Trannin4, le club bénéficie du soutien du maire de Lens, André Delelis, qui négocie le rachat du stade Bollaert aux Houillères pour un franc symboliquec 17,4. Grâce à sa quatrième place en championnat, le club remonte en deuxième division en 1971c 17.
Aidé par les recrues polonaises que sont Eugeniusz Faber et Ryszard Grzegorczyk, le club atteint les demi-finales de la Coupe de France 1972, battu lors de la double confrontation par le Sporting Étoile Club de Bastia (3-0, 0-2), puis obtient l'année suivante le titre de champion de deuxième divisionc 18,4. En 1975, le RC Lens dispute sa deuxième finale de Coupe de France. Opposés à l'AS Saint-Étienne, les Lensois s'inclinent par deux buts à zéro, deux réalisations signées Oswaldo Piazza puis Jean-Michel Larqué sur une reprise de voléec 18,12. Saint-Étienne réalisant le doublé coupe-championnat, Lens est qualifié pour disputer la Coupe des Coupes, sa première compétition européennec 18,4. Après une qualification aux dépens du Home Farm Dublin (1-1, 6-0), Lens est battu par le FC La Haye en huitièmes de finale (3-2, 3-1).
Sous l'impulsion de son milieu de terrain, considéré comme « le meilleur de France »c 19, le RC Lens termine la saison suivante à la deuxième place du championnat à 9 points du FC Nantesc 19,4. Cette deuxième place convaincante vaut au club d'être cité en exemple par la presse sportive d'un retour au sommet réussig 7. Enregistrant l'arrivée du Nordiste et international Français Didier Six en provenance de l'US Valenciennes-Anzin, le club dispute la Coupe de l'UEFA. Après avoir éliminé les Suédois de Malmö FF, la Lazio Rome est l'adversaire des Lensois en seizièmes de finale. Lors du match aller disputé en Italie, les Romains s'imposent deux à zéro. Au retour, Didier Six, grâce à un doublé, permet à Lens d'aller en prolongations. Auteurs alors de 4 buts inscrits par Bousdira, Six à nouveau et un doublé de Moncef Djebali, les Lensois s'imposent finalement par six à zéroc 19,13,14 et se qualifient pour les huitièmes de finale où ils sont dominés par le FC Magdebourg (4-0, 0-2)4. Le vestiaire est cependant divisé et les résultats s'en ressentent en championnatc 19. Le RC Lens termine en effet dix-huitième et premier relégablec 19.
Lens ne reste qu'une saison au niveau inférieur. Deuxième de son groupe, l'équipe menée par Roger Lemerre, qui a succédé à Sowinski au poste d'entraîneur15, élimine l'Olympique avignonnais puis gagne le barrage d'accession contre le Paris FC aux tirs au but15. Après trois saisons dans le ventre mou du championnat et une demi-finale de Coupe de France perdue contre Bastia en 198115 (2-0, 1-0), Lens, avec comme nouvel entraîneur Gérard Houllier, se classe quatrième du championnat en 1983 et se qualifie pour une nouvelle Coupe de l'UEFAc 20. N'y rencontrant que des clubs belges, Lens élimine La Gantoise puis le Royal Antwerp avant d'être dominé en huitièmes de finale par Anderlecht (1-1, 1-0). Le but lensois inscrit à Bollaert l'est sur une passe en retrait destinée au gardien belge Jacky Munaron qui est détournée dans son but à cause d'un caillou lancé par un supporter depuis les tribunesc 20,4,15. Les joueurs principaux de l'équipe sont alors les champions olympiques de 1984 Brisson, Xuereb, Sénac ainsi que Philippe Vercruysse, tous internationaux françaisc 20.
Houllier quitte le club en 1985 pour rejoindre le Paris Saint-Germain et est remplacé par Joachim Marx15. Cinquième pour sa première saisonc 21,15, Lens est éliminé dès le premier tour de la Coupe de l'UEFA l'année suivante par Dundee United4 et rétrograde les saisons suivantes dans le classement du championnat en raison d'un déficit financier du club, contraint de vendre ses meilleurs élémentsc 21,15. Au début de la saison 1988-1989, le RC Lens se retrouve à la dernière place du championnat, ce qui entraîne la démission du président Jean Honvault le 4. Trois jours plus tard, Gervais Martel est nommé président du clubc 21.
Nouveau président, grande ambition (1988 à 1997)[modifier | modifier le code]
La fin des années 1980 est compliqué pour les finances du club. Des grands noms quittent le navire et les résultats sportifs chutentc 21. Les entraîneurs se succèdent sans résultats probants. Le chaos pousse Jean Honvault, président en place, à démissionner le alors que le club est dernier de Division 1. Le club mise alors sur un jeune chef d’entreprise de la région de 33 ans, Gervais Martel.
Nommé à la présidence du club le , il arrive dans un club malade et relégué. Deux années au deuxième échelon avant de regagner l’élite grâce aux rétrogradations administratives de Nice et Bordeaux.
Lens compte sur ses jeunes du centre de formation tel qu’Éric Sikora, Jean-Guy Wallemme ou Cyril Magnier. Le club cherche de l’expérience et fait signer Bernard Lama, José-Karl Pierre-Fanfan ou Roger Boli.
Le club avance doucement mais sereinement. En 1994, Lens atteint la demi-finale de Coupe de France. En championnat, le RCL se positionne bien et finit à deux reprises à la cinquième place en 1995 et 1996. Ce qui permet au club de retrouver la Coupe de l’UEFA.
Malgré les bonnes prestations, le club rechute au classement. Roger Lemerre fait de Daniel Leclercq son adjoint en . Lens sauve sa place en Division 1.
Pour l'Histoire (1997 à 1999)[modifier | modifier le code]
Fin de saison 1996-1997 décevante, de nombreux réglages sont entrepris. Le stade Félix Bollaert finit d’être rénové pour accueillir la Coupe du monde de football 1998, et Daniel Leclercq passe d’adjoint à entraîneur de l’équipe. Il fait venir Stéphane Ziani et Anton Drobnjak afin de créer une nouvelle dynamique au sein de l’effectif.
La saison 1997-1998 est l’année de la réussite lensoise. Le club atteint la finale de Coupe de France et la demi-finale de Coupe de la Ligue, mais toutes deux perdues face au Paris Saint-Germain.
Cela n’affecte pas les joueurs de Daniel Leclercq qui survolent le classement. La saison se termine à Auxerre, le , sur un match nul qui offre le premier titre de champion de France au Racing Club de Lens. Champion avec 68 points, devant le FC Metz et ses 68 points également. C’est le goal-average qui départagera les deux clubs, favorable au RCL.
La nuit du 9 au , les joueurs lensois rentrent à Lens, où plus de 30 000 supporters les attendent au stade Félix Bollaert pour célébrer le titre le plus important du club.
Ce titre permet au RCL de découvrir la Ligue des champions. Pour une première participation, la formation lensoise rencontre le Dinamo Kiev, le Panathinaïkos et Arsenal. Ce dernier sera battu par Lens au stade Wembley devant 73 000 personnes, le . Le RCL restera le seul club français à avoir gagné dans l’ancienne enceinte londonienne16.
Cette même saison, Lens remporte sa première Coupe de la Ligue face au FC Metz sur le score de 1 à 0, but de Daniel Moreira.
De l’Europe à l’erreur (1999 à 2011)[modifier | modifier le code]
La saison 1999-2000 débute dans la difficulté (8 points sur 24). Daniel Leclercq cède sa place à François Brisson durant l’automne 1999. Malgré cette entame de championnat, Lens brille en UEFA. Bien que battus (1-2) par Kaiserslautern à Bollaert en 1/16 de finale aller, les Lensois s'imposent en Allemagne au match retour (1-4) et se qualifient pour le printemps européen pour la première fois de l'histoire du club. Lors des tours suivants, le club passe face à l’Atlético Madrid et au Celta Vigo avant d’être stoppé par Arsenal, aux portes de la finale. Cette ferveur européenne fait finir Lens à la cinquième place du championnat.
Lors de la saison 2001-2002, Joël Muller récupère un effectif fatigué d’une saison 2000-2001 à jouer le maintien. Cependant, les joueurs débutent cette nouvelle saison dans les meilleures conditions. 28 journées à la première place avant une défaite au stade de Gerland, face à l’Olympique Lyonnais, lors de la dernière journée, plaçant Lens en deuxième place, celle de vice-champion.
En 2002, le club inaugure le Centre technique et sportif de La Gaillette.
Lors de la saison 2002-2003, l’hymne de la Ligue des Champions résonne de nouveau à Bollaert, notamment face au Milan AC et La Corogne. Reversé en cours de saison en Coupe de l’UEFA, Lens sort dès les seizièmes de finale face au FC Porto.
Les participations en Coupe de l’UEFA et les bonnes prestations en championnat s’enchainent.
Mais à l’aube de la saison 2007-2008, Guy Roux est nommé entraîneur du RCL. Après cinq journées de championnat, il quitte son poste pour être remplacé en urgence par Jean-Pierre Papin, avec le soutien de Daniel Leclercq en directeur technique. Le club se hisse en finale de Coupe de la Ligue mais perd face au Paris Saint-Germain 2 à 1. Côté championnat, la dernière journée envoie Lens en Ligue 2 après un résultat nul face aux Girondins de Bordeaux.
Jean-Guy Wallemme est nommé entraîneur. Le club finit champion de Ligue 2 lors de la saison 2008-2009. De retour dans l’élite, la saison 2009-2010 remet Lens à la onzième place au classement final. Le club pense revenir sans trop de difficultés dans les premières places de Ligue 1 mais la saison 2010-2011 plonge le club dans la réalité et fait connaître une deuxième relégation en 3 ans17.
Du Crédit agricole à Hafiz Mammodov (2012 à 2015)[modifier | modifier le code]
De nouveau en Ligue 2, le club connaît des difficultés financières. Gervais Martel décide de vendre des parts au Crédit agricole. La saison 2011-2012 est catastrophique avec un maintien acquis lors de la dernière journée. Le Crédit agricole écarte Gervais Martel et fait appel à Luc Dayan afin d’occuper la fonction de président du RC Lens. Sa mission, maintenir le club financièrement et sportivement.
Un espoir financier renaît en 2013. En effet, Gervais Martel convainc le Crédit agricole de revendre le club à un investisseur azerbaïdjanais, Hafiz Mammadov. Des fonds rentrent dans les caisses du club, Antoine Kombouaré rejoint le banc lensois et parvient à faire monter le club en Ligue 1 à l’issue de la saison 2013-201418.
Mais à l’entame de la saison 2014-2015, les fonds d’Hafiz Mammadov ne parviennent plus au club19, et de plus, l’équipe est contrainte de jouer ces matchs à domicile au stade de la Licorne à Amiens, pour cause de rénovation du stade Bollaert-Delelis dans le cadre de l’Euro 2016. Le club est interdit de recrutement et passe sa saison avec les moyens du bord. La relégation est inévitable et un retour en Ligue 2 est acté.
L’apaisement et de nouveaux défis (2016 à 2019)[modifier | modifier le code]
Après le fiasco Mammadov, le tribunal de commerce de Paris cède le club au projet luxembourgeois de Solférino à 65,4% et à l’Atlético Madrid à 34,6%. La société Solférino est détenue à 89,1% par une société luxembourgeoise nommé J4A Holdings II SARL et est la propriété de Joseph Oughourlian, homme d’affaires français, fondateur du fonds d’investissement Amber Capital. L’autre homme fort de ce projet est Ignacio Aguillo qui possède 8,9% du capital et est responsable du développement international de l’Atlético Madrid.
Sur le plan sportif, la saison 2017-2018 débute sur sept défaites consécutives et provoque le départ forcé de l’entraîneur en place, Alain Casanova. Éric Sikora est appelé pour prendre la relève et parvient à maintenir le club en Ligue 2, finissant à la 14e place20.
Le , Gervais Martel quitte définitivement toute fonction au club et cède la place de président à Joseph Oughourlian. Philippe Montanier prend la fonction d’entraîneur et possède l’objectif de ramener le club en Ligue 1 en deux saisons.
Lors de la saison 2018-2019, le club fait bonne figure mais finit à la cinquième place, synonyme de play-offs. Lens rencontre d’abord le Paris FC et sorte victorieux 1 à 1, 5 à 4 aux tirs au but. Deuxième match face à Troyes et Lens fait céder les troyens en prolongations sur le score de 2 à 1.
Lens est en barrage d’accession en Ligue 1 face au Dijon FCO. Après un match nul à domicile lors du match aller, la défaite attend le RCL au match retour, empêchant Lens d’accéder à l’élite et se voit repartir pour une cinquième année consécutive en Ligue 2.
Retour en Ligue 1 (depuis 2020)[modifier | modifier le code]
La saison 2019-2020 débute et Lens se place directement comme un des favoris à la montée. Le club finit l’année 2019 en tant que champion d’automne de Ligue 2. La deuxième partie de saison reprend sur un mauvais rythme, Philippe Montanier est démis de ses fonctions et remplacé par Franck Haise21. Mais la saison est stoppée quelques semaines après pour cause de pandémie de Covid-19, qui signe l'arrêt des championnats de football professionnels français.
Le , la LFP décide officiellement de mettre un terme aux championnats de football professionnels français pour la saison 2019-2020 et bloque les classements lors des dernières journées de championnat jouées22. Le RCL occupant la deuxième place de Ligue 2, le club se voit promu en Ligue 1 pour la saison 2020-2021.
Au terme de la saison 2020-2021, le RCL se classe septième avec 57 points. Pour son retour en Ligue 1, le club manque de peu la qualification en Ligue Europa Conférence.
Début octobre 2021, après le premier quart du championnat 2021-2022, soit neuf journées, le club lensois s'installe à la deuxième place derrière le PSG, six points derrière lui et deux points devant le troisième, l'OGC Nice23. Avec 62 points, le RCL atteint de nouveau la septième place à la fin de la saison 2021-2022.
Saison 2022-2023 : deuxième place et Ligue des Champions[modifier | modifier le code]
Lors de la saison 2022-2023, Lens réalise une excellente saison à l'image de ses succès face aux cadors de Ligue 1, avec notamment une victoire le face au PSG (3-1) grâce à des buts de Frankowski, Openda et Claude-Maurice en devenant la première équipe à vaincre le club de la capitale, qui était invaincu depuis le début de la saison24. Lors de ce match, l'équipe arbore un maillot spécial25,26 à l'occasion de la fête de la Sainte-Barbe, considérée comme la patronne des mineurs.
Le RCL remporte dix matchs sur dix à domicile lors de la première partie de saison. A l’issue de la phase aller, le club est deuxième du championnat à 44 points et à 3 points du leader parisien27.
Le 6 mai 2023, Lens s'impose face à l'OM (2-1), concurrent direct pour le podium et la qualification en Ligue des Champions. Lens s'impose ensuite face à Reims (2-1), Lorient (1-3) et l'AC Ajaccio (3-0), ce dernier match leur assurant la deuxième place et la qualification directe pour la Ligue des Champions.
Le club finit vice-champion de France avec 84 points, un record pour celui-ci.
Saison 2023-2024[modifier | modifier le code]
En septembre 2023, Side Invest (société d'investissement régionale public consacrée à l'industrie du divertissement dans les Hauts-de-France réunissant la Région Hauts-de-France, l’association familiale Mulliez et l’IRD), acquiert 13% du capital du club28.
Qualifié directement pour les phases de groupe de la Ligue des champions de l'UEFA 2023-2024, les lensois se retrouvent dans un groupe relevé en compagnie d'Arsenal, du PSV Eindhoven et du Séville FC et font figure d'outsider. Le 3 octobre 2023, pour son premier match en Champions League à domicile depuis 21 ans, Lens crée l'exploit en battant le favori Arsenal (2-1)29. Le 29 novembre 2023, le RC Lens est battu par Arsenal (6-0) à l'Emirates Stadium lors de la cinquième journée de poules de Ligues des Champions. Il s'agit alors de la plus large défaite d'un club français en Ligue des champions30. Lors du dernier match contre le Séville FC, les lensois s'imposent néanmoins en toute fin de match et terminent à une honorable troisième place, leur permettant ainsi de continuer leur aventure européenne en Ligue Europa31.
Identité[modifier | modifier le code]
Maillots et couleurs[modifier | modifier le code]
Depuis plusieurs années, le Racing Club de Lens arbore une tenue aux couleurs rouge et jaune. Mais dans les premières années d'existence du club, les couleurs n'étaient pas les mêmes.
À la création du club les couleurs sont le noir (couleur du charbon32) et le vert (en référence à la place Verte de Lens, où se déroulent les premières rencontres33[source insuffisante]). Après la Première Guerre mondiale, le club adopte les couleurs du foyer franco-américain, créé en 1919 par monsieur Laroche, directeur du Comité de secours américain, qui est à l'origine de la réhabilitation du club. Le club adopte un maillot bleu ciel, un short blanc et des chaussettes de couleur rouge.
En 1923, apparaissent les couleurs sang et or, après la nomination de Pierre Moglia à la présidence. La légende raconte que Moglia choisit ces couleurs en référence au drapeau de l'Espagne. En effet, c'est en passant devant les ruines de l'église Saint-Léger, l'un des derniers vestiges de la domination espagnole34[source insuffisante], qu'il eut cette idée1. Une autre légende veut que les couleurs proviennent des mines de charbon : le rouge pour le sang des mineurs et l'or pour le charbon qui était précieux à l'époque7.
Pendant plus de 85 ans, les motifs se succèdent, mais les couleurs restent. Après les bandes verticales de 1924 à 1931, le rouge devient dominant de 1931 à 1951. En 1955, le logo du club apparaît pour la première fois sur le maillot35[source insuffisante].
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