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Le Racing et l’Europe : une épopée en 13 actes
En 1975, le Racing disputait le premier match en compétition européenne de son histoire. Replongez-vous dans les précédents épisodes européens du club lensois, entre rencontres historiques et faits marquants…
Le premier des matchs européens du Racing ! Le 17 septembre 1975, au Whitehall Stadium de Dublin (Irlande), les Lensois écrivent une page de l’histoire du club lors des seizièmes de finale de la Coupe des Coupes face au Home Farm FC. Une rencontre qui se solde par un nul (1-1). Dominants à domicile au retour (6-0), les Artésiens chuteront au tour suivant contre La Haye pour terminer ce baptême européen. Il s’agira des quatre seules confrontations du Racing dans cette compétition aujourd’hui disparue.
Deuxième de D1 à l’issue de la saison 1976-1977, le RC Lens participe donc à la Coupe de l’UEFA (C3, nommée aujourd’hui Ligue Europa). Une compétition qui verra le Racing réussir son premier coup d’éclat à l’échelle continentale. Après avoir évité le piège tendu par les Suédois de Malmö en 32es de finale (4-3 en cumulé), les Sang et Or sont confrontés à un des favoris de la compétition : la Lazio Rome. Dominés à l’aller en Italie (2-0), les Lensois doivent rattraper ce retard pour espérer se qualifier. Dans un Bollaert plein à craquer, les hommes d’Arnold Sowinski parviennent à recoller à leur adversaire (2-0 au terme des 90 minutes réglementaires) et signent quatre buts en prolongation pour obtenir une qualification historique (6-0). Ce jour-là, ils ont tutoyé la perfection, à l’image de Didier Six, auteur d’un triplé. « C’était notre jour de gloire » déclarera le milieu de terrain Farès Bousdira.
Toutefois, les Artésiens ne parviendront pas à confirmer cette prestation de rêve et seront éliminés face aux Allemands du FC Magdebourg (4-2 en cumulé). Mais quelle épopée !
Nos voisins les Belges ! Opposé à chaque tour à une formation du plat pays, le RCL n’a jamais démérité pour sa deuxième apparition dans cette compétition. Passés de justesse contre La Gantoise (3-2 en cumulé) et le Royal Antwerp (5-4 en cumulé), les Artésiens font figure de petit poucet en huitièmes de finale face au RSC Anderlecht, tenant du titre. Plutôt solides lors des deux rencontres, ils ont bénéficié d’un fait de jeu complètement déroutant et inespéré à l’aller. Mené dans son antre après un but dans les derniers instants, le Racing pousse pour recoller au score. À la 90e minute, l’attaquant anderlechtois Kenneth Brylle fait une passe en retrait pour son gardien. Jacky Munaron veut dégager mais le ballon est dévié dans sa course par… un caillou jeté des tribunes qui propulse le cuir au fond des filets (1-1).
Cette égalisation gaguesque offre alors aux Lensois un match nul miraculeux qu’ils ne parviendront pas à faire fructifier au match retour, perdu 1-0.
L’une des deux plus courtes aventures européennes du Racing ! Dans une confrontation face au futur finaliste de la Coupe de l’UEFA, le Dundee United FC, les Lensois prennent d’abord le meilleur sur les Écossais à domicile grâce à une réalisation de Daniel Carreño (1-0). Au retour dans l’antre du Tannadice Park, les coéquipiers d’Éric Sikora font pâle figure et sortent du tournoi dès les 32es de finale.
Cette campagne européenne 95-96 débute sur les chapeaux de roues. Face au club luxembourgeois de l’Avenir Beggen, les Artésiens ne font pas de quartier (13-0 en cumulé, record dans l’histoire européenne du club). En seizièmes, Odessa est également dominé (4-0 en cumulé). Le Racing fait son petit bout de chemin et accède aux huitièmes de finale pour la troisième fois en quatre participations. En face, le Slavia Prague est un sacré client car futur champion de Tchéquie. Alors qu’ils ont fait le plus dur en ramenant le nul du Sinobo Stadium à l’aller, les coéquipiers de Guillaume Warmuz (Lensois le plus capé de l’histoire au niveau européen avec 32 matchs) s’inclinent sur leurs terres lors de la deuxième rencontre, 0-1 après prolongation. L’aventure tourne donc court malgré un départ canon.
Pour la première fois de leur histoire, les Sang et Or se qualifient une deuxième fois de suite pour une compétition européenne. Et c’est un vieil ami qui se dresse face à eux dès les 32es. La Lazio Rome n’a pas oublié la gifle reçue à Bollaert un certain 2 novembre 1977 (6-0, a.p) et se fait un malin plaisir de réparer son échec en s’imposant, 0-1, en Artois. Malgré une belle opposition au retour en Italie, les Lensois ne font pas mieux qu’un nul (1-1) et sortent par la petite porte de cette édition 96-97 de la Coupe de l’UEFA.
Dans la cour des grands ! Sacrés champions de France une saison plus tôt, les hommes de Daniel Leclercq obtiennent leur ticket pour la prestigieuse Ligue des Champions. Un moment ultra attendu par des milliers de supporters sang et or qui ne va pas les décevoir.
Dans un groupe de costauds, les Artésiens font honneur à cette glorieuse compétition et plongent, sans peur, dans le bain. 1-1 contre Arsenal, même score sur la pelouse du Dynamo Kiev, première victoire face au Panathinaïkos (1-0). Les débuts sont plus qu’encourageants et le Racing peut croire à une qualification en quart de finale jusqu’au bout… Mais il faut passer sur le corps des Gunners, chez eux, à Wembley. Une épreuve du feu, que les Lensois vont surpasser avec maîtrise. Portés par plus de 8 000 aficionados sang et or sur les 73 707 personnes présentes, les partenaires d’Éric Sikora s’imposent au terme d’un véritable combat grâce à la détermination de Mickaël Debève, seul buteur de la partie (0-1). Un exploit… mais pas seulement pour le Racing car aucun club français ne s’était encore imposé à Wembley. La performance est retentissante et reste, aujourd’hui, comme l’un des plus grands faits d’armes du club sang et or.
Si l’aventure est splendide, elle prend finalement fin lors de la réception de Kiev (1-3) et le RCL termine à la deuxième place de sa poule.
Le parcours le plus abouti ! Après plusieurs échecs au seuil des huitièmes de finale de la Coupe de l’UEFA, le Racing, récent vainqueur de la Coupe de la Ligue, a les crocs.
Exit Tel-Aviv, Arnhem et Kaiserslautern qui ont offert de rudes oppositions, les Lensois retrouvent les huitièmes pour la cinquième fois. Qui plus est, face à un gros morceau : l’Atlético de Madrid. Cette fois, pas question de craquer. Après un chassé-croisé sur la pelouse espagnole soldé par un 2-2, les Sang et Or se montrent impitoyables à Bollaert grâce, notamment, au show de Pascal Nouma (2 réalisations et une passe décisive), et accèdent enfin aux quarts de finale.
Dans une confrontation âpre face au Celta Vigo, les Artésiens, conquérants, s’en sortent avec panache lors du match retour, une nouvelle fois grâce à un but de Pascal Nouma (2-1). Le dernier carré est à eux ! Une première dans l’histoire européenne lensoise. Mais l’adversaire des demi-finales a des comptes à régler avec le Racing. Arsenal confirme son statut de favori et assouvit, au passage, sa soif de revanche après le revers subi à Wembley en 1998.
Deux défaites pour finir pour le Racing mais une fierté incommensurable.
Auteur d’une saison 2001-2002 de haut vol (2e de D1), le Racing obtient la deuxième qualification en Ligue des Champions de son histoire. Avec la célèbre tunique or sur le dos, il connait des difficultés en début de compétition, marqué par des défaites face à l'AC Milan et au Deportivo la Corogne. Pour sauver leur peau, les Lensois réagissent avec la manière en prenant leur revanche dans leur antre, face à ces deux mêmes adversaires.
Le succès 2-1 contre l'AC Milan – futur vainqueur de la compétition – est d’ailleurs décrit comme un des plus grands coups d’éclat du Racing. Des victoires importantes qui vont permettre aux coéquipiers de John Utaka d’être repêchés en Coupe de l’UEFA la même année.
Malheureusement, Porto se montre intraitable en seizièmes de finale de C3 et le RC Lens sort prématurément de la compétition.
Deux tours et puis s’en vont. Après un tour préliminaire qualificatif maîtrisé mais piégeux contre Koutaïssi (5-0 en cumulé), les Artésiens ne font qu’une bouchée des Macédoniens de Skopje (6-0 en cumulé) avant de s’incliner lourdement lors des rencontres du 2e tour face à la formation turque de Gaziantepspor.
La première d’une série de qualifications ! À partir de cet exercice 2005-2006, les Sang et Or vont jouer trois fois consécutivement la Coupe de l’UEFA. Cette saison, ils se qualifient grâce à leur succès en Coupe Intertoto à l’été 2005.
Cette campagne est notamment marquée par des victoires écrasantes lors de la phase de groupe : les Sang et Or s’appuient notamment sur un triplé de Daniel Cousin pour se défaire d’Halmstad (5-0). L’attaquant gabonais reste d’ailleurs le meilleur buteur de l’histoire du club en compétition européenne (12 réalisations).
Malheureusement, cette dixième apparition en coupe d’Europe se conclut par une élimination en seizièmes de finale face à Udinese.
Qualifié directement grâce à sa 4e place lors de la campagne 2005-2006 de Ligue 1, le Racing passe un premier tour tranquille face aux Chypriotes d’Achna, avant de connaître une phase de poule plus mouvementée. Malgré une seule victoire au compteur en quatre rencontres dans ce groupe D, les Lensois parviennent à se hisser, une nouvelle fois, aux phases finales de cette compétition.
Les coéquipiers de Yohan Démont (Lensois le plus victorieux de l’histoire européenne du Racing avec 14 succès) disposent du Panathinaïkos en huitièmes avant d’affronter le Bayer Leverkusen au tour suivant. Difficilement victorieux à l’aller (2-1), les Artésiens s’inclinent finalement 3-0 face à des Allemands plus réalistes et solides dans leur camp.
La dernière campagne en date du Racing sur la scène continentale. Cette dernière a débuté par une phase qualificative en Coupe Intertoto qui a permis au Racing d’atteindre directement le deuxième tour préliminaire de la Coupe de l’UEFA. Mis en échec à l’aller contre les Suisses du BSC Young Boys (1-1), les Sang et Or se montrent éclatants au retour avec une victoire 5-1 pour l’arrivée de leur nouveau coach Jean-Pierre Papin.
Malheureusement, le premier tour ne leur sourit pas et voit Copenhague éliminer le RCL au terme de deux confrontations accrochées.
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