Fosse Ledoux 1 & 2 des Mines d'Anzin
A gauche le 2, à droite le 1
Les travaux préliminaires
commencent en août 1900 avec le creusement de 21 sondages pour la
congélation des terrains. Elle porte le nom de Charles Le doux. En
janvier 1901, un orage détruit les baraquements qui abritent la machine
de congélation. Mais la muraille de froid s'est soudée le 20 juin et
permet de commencer le fonçage le 6 juillet. Le 15 juillet un premier
tronçon de cuvelage est installé. Le matériel de congélation est placé
au dessus du puits 2, un chevalement provisoire est monté ce qui permet
de décongeler les terrains et mettre le cuvelage sous pression. Le
fonçage reprend en octobre. Mais à 120 m, alors qu'on atteint les grès,
une venue d'eau de 350 à 400 m3 surgit. Les ouvriers
travaillent dans l'eau malgré les pompes. Finalement les abouts
parviennent à relier la maçonnerie au cuvelage. Le fonçage n'arrive pas à
reprendre à cause de l'eau. Une pompe d'occasion est installée mais
elle ne tient que quelques jours. Le houiller est atteint à 157.20 m. Un
cuvelage est mis en place sur le grès en juillet 1902.
Pour éviter les même désagrément
pour le puits 2, les eaux sont recueillies dans le puits 1 grâce à une
galerie. Un serrement est ensuite effectué sur cette galerie mais il ne
s'avère pas étanche. La jonction avec le puits Chabaud la Tour à 245 m
est effectuée en juillet 1903. De maintes difficultés se sont présentées
pour un second accrochage et communication avec Chabaud la Tour à 322 m
dont un accident mortel et des éboulements. Le puits 2 est actif en
1905. L'extraction démarre avec 450 T/J de charbons anthraciteux. Le
puits 1 est ravalé à 408 m en 1908 car le gisement supérieur se révèle
irrégulier. L'extraction atteint 393589 T en 1918. Chabaud la Tour est
relié à -418, l'exhaure se fait depuis Ledoux. En 1916, faute de main
d’œuvre la fosse est au chômage. En 1917, l'approfondissement du puits 2
de 322 à 500 est prévu.
Le site en 1949
En 1918, seul l'étage 418 est
noyé. Le chevalement du 2 est réparé sommairement réparé en 1919. La
pompe de 322 Ch est remise en route la même année. En 1920, le puits 1
est bloqué pour pour être dénoyé. Une fois dénoyé, il est remis à
l'extraction est c'est au tour du 2 d'être dénoyé. Le 21 janvier 1920,
l'extraction reprend mais elle ne sera totale qu'après rééquipement
complet en 1922. L'extraction atteint 562979 T en 1939. Le 18 mai 1940,
l'arrêt des centrales de la Compagnie entraîne l'inondation de la salle
des pompes. Les pompes de secours ne sont pas assez puissantes. On
emploie, non sans risque, le dénoyage par cages. L'extraction reprend
le 15 juillet 1940. A la nationalisation, une bowette à 500 m la relie à
la fosse Saint Pierre où l'extraction cesse le 20 décembre 1948.
A gauche le 2 et à droite le 1
Les
deux puits assurent l'extraction et le service. Le siège sert d'entrée
d'air, le retour s'effectue par la fosse Chabaud la Tour. En 1951, le
puits 1 est modernisé et reçoit un chevalement à molettes superposées
avec une Poulie Koëpe de 3200 Ch. Le deux est équipé à l'identique en
1952. Un lavoir à grains est installé en 1955 sur le carreau. En 1954,
pour exploiter la veine Saint Georges, il faut améliorer l'aérage. Une
galerie montante est foncée. Elle émergera dans la forêt en 1960 avec
l'installation d'un mini carreau appelé "fendue Saint Georges"
Le chevalement du puits 1 en 2008
Le 6 septembre 1957, un traité
d'amodiation est signé entre la France et la Belgique. La fosse peut
extraire une partie du sous-sol belge. En 1968, le puits 2 est ravalé à
-660 et en 1970 ce sera le tour du 1 d'atteindre cette côte. En
Septembre 1971, une bowette, longue de 4450 m, est creusée à l'étage
-660 pour relier et concentrer la Fosse Vieux Condé.
La
liaison est effective le 26 juin 1974. La fosse située au milieu des
étangs est sans cesse gênée par les venues d'eau : 1300 à 2200 m3
sont pompés chaque jour. En 1980, le puits 1 est approfondi à -740 m.
Une descendrie à 13% permet d'accéder à l'étage -800. Le 30 décembre
1988, les dernières gaillettes remontent. L'extraction totale sera de
33645000 T. Le puits 1, 759 m, et le 2, 687 m, sont remblayés en 1989.
Toutes les installations seront détruites en 1990-1991 sauf le
chevalement du 1 qui sera sauvegardé.
Ce chevalement fait partie des 353 sites du Bassin Minier Nord-Pas de Calais inscrits au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 1992.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.