Cuba: Minas de Matahambre
La ville de Minas de Matahambre est située dans la province de Pinar del
Rio, dans l'ouest de Cuba. Elle fut nommée d'après l'importante mine de
cuivre qui s'y trouvait. Le gisement comportait 4 zones minéralisées
(14, 19, 30 et 44) dont le numéro correspond à l'année de découverte ou
de début de l'extraction. Le minerai était composé de chalcopyrite, qui
après traitement donnait un concentré commercialisable titrant 30% de
cuivre. la zone 44 fut exploitée jusqu'à la profondeur de 1500 mètres,
atteinte par le puits n°5.
La découverte du gisement remonte à 1912 au niveau des affleurements de la zone 14. Le 24 février 1913, la compagnie Porta y Díaz, dédiée à l'exploitation et à la commercialisation du minerai de cuivre, est constituée. L'exploitation de la mine «Capitán Alberto Fernández Montes de Oca» débute tout d'abord à ciel ouvert et par des galeries à flanc de coteau. Le minerai est alors transporté au port de Santa Lucia en chars à boeufs. En 1914, le premier puits vertical est foncé. Il sera équipé en 1916 d'un chevalement métallique en remplacement de celui d'origine en bois. En 1921, l'American Metal Company de New Jersey (USA) acquiert la majorité des actions de la société Porta y Díaz. Des spécialistes américains viennent à Cuba et des investissements conséquents sont lancés, dont la construction de la première usine de traitement du minerai. En 1930, commence le fonçage des puits n°2 et n°3 pour atteindre les parties plus profondes des zones 14, 19 et 30. En 1943, la production de l'American Metal Company diminue fortement ; la companie vend alors ses actions de la mine à une société cubaine dirigée par le Dr Romagoza. La même année, la nouvelle zone 44 est découverte ; ce secteur contribuera pour 50% à la production totale de la mine. Cette zone restera exploitée jusqu'à la fermeture de la mine. En 1954, le fonçage du puits n°5 est entrepris à partir du niveau 34 ; il s'agit en réalité d'un bure (puits interne ne débouchant pas au jour), foncé pour permettre la poursuite de l'exploitation de la zone 44 à plus grande profondeur.
En 1960, suite à la Révolution, la compagnie Romagoza est nationalisée par le gouvernement révolutionnaire ; c'est la première industrie nationalisée du pays. L'extraction se fait alors à la profondeur de 923 mètres. En 1970-1971, la production de la mine s'arrête en raison des mauvaises conditions techniques et de sécurité, et faute d'une maintenance suffisante liée au manque de matériel. Dans la période 1978-1979, en conséquence de l'approfondissement des travaux souterrains (1274 mètres à ce moment-là), le niveau de production est faible. C'est pourquoi en 1980-1981, une fermeture de la mine est envisagée ; celle-ci n'aura finalement pas lieu.
Dans les années 90, les conditions d'exploitation deviennent encore plus critiques : l'extraction à des niveaux de plus en plus profonds, conjuguée à la difficulté d'acquisition des matières premières et du matériel ainsi qu'au coût élevé de l'électricité entraîne la décision de fermer la mine en avril 1997.
Il reste de nos jours de nombreux vestiges, classés et conservés au titre du patrimoine industriel. Sur le site du puits n°1, le vieux chevalement se dresse au milieu de quelques habitations et des restes rouillés des compresseurs. Le carreau du puits n°2, puits d'extraction de la mine, est le plus complet : chevalement, trémies, salle des machines avec compresseur, machine d'extraction, ainsi que plusieurs bâtiments miniers. Sur le site du puits n°3, ne subsistent que le chevalement et la carcasse métallique de la salle des machines. Un peu plus loin, on peut encore voir l'ancienne usine de traitement du minerai (avec ses broyeurs à boulets et bassins de décantation), dont le téléphérique la reliant au puits n°2 est encore suspendu au-dessus du vide.
La découverte du gisement remonte à 1912 au niveau des affleurements de la zone 14. Le 24 février 1913, la compagnie Porta y Díaz, dédiée à l'exploitation et à la commercialisation du minerai de cuivre, est constituée. L'exploitation de la mine «Capitán Alberto Fernández Montes de Oca» débute tout d'abord à ciel ouvert et par des galeries à flanc de coteau. Le minerai est alors transporté au port de Santa Lucia en chars à boeufs. En 1914, le premier puits vertical est foncé. Il sera équipé en 1916 d'un chevalement métallique en remplacement de celui d'origine en bois. En 1921, l'American Metal Company de New Jersey (USA) acquiert la majorité des actions de la société Porta y Díaz. Des spécialistes américains viennent à Cuba et des investissements conséquents sont lancés, dont la construction de la première usine de traitement du minerai. En 1930, commence le fonçage des puits n°2 et n°3 pour atteindre les parties plus profondes des zones 14, 19 et 30. En 1943, la production de l'American Metal Company diminue fortement ; la companie vend alors ses actions de la mine à une société cubaine dirigée par le Dr Romagoza. La même année, la nouvelle zone 44 est découverte ; ce secteur contribuera pour 50% à la production totale de la mine. Cette zone restera exploitée jusqu'à la fermeture de la mine. En 1954, le fonçage du puits n°5 est entrepris à partir du niveau 34 ; il s'agit en réalité d'un bure (puits interne ne débouchant pas au jour), foncé pour permettre la poursuite de l'exploitation de la zone 44 à plus grande profondeur.
En 1960, suite à la Révolution, la compagnie Romagoza est nationalisée par le gouvernement révolutionnaire ; c'est la première industrie nationalisée du pays. L'extraction se fait alors à la profondeur de 923 mètres. En 1970-1971, la production de la mine s'arrête en raison des mauvaises conditions techniques et de sécurité, et faute d'une maintenance suffisante liée au manque de matériel. Dans la période 1978-1979, en conséquence de l'approfondissement des travaux souterrains (1274 mètres à ce moment-là), le niveau de production est faible. C'est pourquoi en 1980-1981, une fermeture de la mine est envisagée ; celle-ci n'aura finalement pas lieu.
Dans les années 90, les conditions d'exploitation deviennent encore plus critiques : l'extraction à des niveaux de plus en plus profonds, conjuguée à la difficulté d'acquisition des matières premières et du matériel ainsi qu'au coût élevé de l'électricité entraîne la décision de fermer la mine en avril 1997.
Il reste de nos jours de nombreux vestiges, classés et conservés au titre du patrimoine industriel. Sur le site du puits n°1, le vieux chevalement se dresse au milieu de quelques habitations et des restes rouillés des compresseurs. Le carreau du puits n°2, puits d'extraction de la mine, est le plus complet : chevalement, trémies, salle des machines avec compresseur, machine d'extraction, ainsi que plusieurs bâtiments miniers. Sur le site du puits n°3, ne subsistent que le chevalement et la carcasse métallique de la salle des machines. Un peu plus loin, on peut encore voir l'ancienne usine de traitement du minerai (avec ses broyeurs à boulets et bassins de décantation), dont le téléphérique la reliant au puits n°2 est encore suspendu au-dessus du vide.
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