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vendredi 1 mars 2024

Patrimoine et industrie minière hors de France: [Espagne]:Mina Cerredo (Asturies)

 

Espagne: Mina Cerredo (Degaña / Asturies)


25/12/2019

La mine Cerredo est une mine de charbon en cours de liquidation située dans le village de Cerredo (Zarréu en asturien), commune de Degaña, dans la principauté des Asturies. Connue pour être la plus moderne d'Espagne, elle était exploitée par la compagnie minière Astur Leonesa.
La production d'électricité était la principale destination du charbon extrait, d'abord dans la centrale thermique Compostilla II et enfin dans la centrale d'Anllares, toutes deux situées dans la province de León.

L'histoire de la mine commence en 1919 avec la création de la société anonyme Hullas del Coto Cortés, Minas de Cerredo y Anexas pour exploiter les concessions minières de la famille Cortés. Deux groupes miniers nommés "El Mangueiro" et "Jatera" séparés d'environ 2 kilomètres sont mis en place au même niveau de 1322 mètres. Ces deux groupes étaient reliés par un chemin de fer à voie étroite de 5,5 km en passant par le col de Cerredo jusqu'à la province de León. Le charbon était alors descendu dans la vallée à Caboalles de Arriba par un plan incliné jusqu'au lavoir, puis il était pris en charge par le chemin de fer MSP (Minero Siderúrgica de Ponferrada) pour son transport jusqu'au point de chargement sur le réseau de la Renfe à Ponferrada.
L'activité est suspendue en 1926, puis relancée en 1941 avec la Seconde Guerre Mondiale. En 1955 est prise la décision de construire un téléphérique pour remplacer le chemin de fer à voie étroite. Il sera utilisé de 1957 à 1972. Un nouveau lavoir est également construit à Caboalles de Arriba.

Entre 1966 et 1976, la mine est profondément restructurée et rationalisée. La production souterraine est centralisée en un seul groupe minier appelé Cerredo, situé 240 mètres plus bas que les groupes précédents. Deux nouveaux étages sont mis en exploitation. Le 1er étage devient le niveau principal de la mine et regroupe tous les services extérieurs : lavoir, trémies de chargement, compresseurs, ateliers, sous-station, bains-douches... Le fond est également modernisé avec la mise en production de haveuses ; le transport du charbon est réalisé par des convoyeurs blindés et à bande. Les travaux souterrains sont accessibles par six travers-bancs, du 1er étage à 1074m jusqu'au 6ème à 1649m. Le charbon extrait est descendu par gravité jusqu'au 1er étage où se trouve la bande transporteuse principale.
En 1976 est construite une route directe entre la mine et la centrale thermique d'Anllares à Parámo del Sil, passant par le col de Valdeprado. Elle permet de gagner 22 km et d'éviter le col de Cerredo. Une mine à ciel ouvert est mise en service pour exploiter la partie la plus élevée du gisement. La production de cette dernière varie entre 100 et 200 000 tonnes par an.

De 1976 à 1997, la modernisation de l'extraction et du transport du charbon se poursuit, jusqu'à ce que 100% de la production soit assurée par des haveuses. Des piles de soutènement d'origine russe de type KGU sont introduites dans les chantiers dont la puissance est comprise entre 0,90 et 1,30m. Entre 1992 et 1997, une galerie d'exhaure est créée au niveau 943, ce qui permet à toute la mine d'être drainée par gravité. En parallèle, un nouvel étage (le zéro) est préparé pour donner l'accès à des réserves d'environ 6,5 millions de tonnes de charbon.
Fin 1998, conformément au Plan Minier 1998-2005 qui attribue les subventions aux mines de charbon, la production est réduite et une partie du personnel est mise en retraite anticipée. La production annuelle de Hullas del Coto Cortés est limitée à 500 000 tonnes. En novembre 2008, HCC est fusionnée avec MSP pour donner naissance à la société CMC (Coto Minero Cantábrico), propriété de l'entrepreneur minier Victorino Alonso. Avec une production d'1,4 million de tonnes par an et 1 000 employés, il s'agira de la deuxième entreprise minière d'Espagne, derrière Uminsa (Union Minera del Norte), appartenant également à Victorino Alonso. Cette fusion doit donner aux deux entreprises une plus grande flexibilité pour s'adapter au plan charbon 2006-2012.

Le 23 novembre 2009 est inauguré le plus important investissement de l'histoire récente de la mine Cerredo financé par CMC et Uminsa (45 M€) : une descenderie routière de 2 300m (pente 12,5%, section 60m²). Elle va permettre l'accès à un gisement estimé à environ 40 millions de tonnes de charbon et prolongera la durée de vie de la mine de 30 ans. La mine Cerredo doit devenir la plus grande exploitation houillère d'Espagne, avec une production annuelle d'1,5 million de tonnes par 500 mineurs (provenant de CMC et Uminsa). Le charbon brut sera traité dans le lavoir ultramoderne (capacité de traitement de 10 000 tonnes par jour) que possède la CMC à Villablino. Un nouveau bâtiment polyvalent est également construit sur le carreau pour accueillir des bureaux administratifs, des vestiaires et des douches.
Malgré tout la CMC fera faillite et le 15 mai 2014 les actifs de cette dernière (mine souterraine et à ciel ouvert) sont repris par la société Minera Astur Leonesa, propriété de Rodolfo Cachero. Les sociétés Uminsa et Astur Leonesa se partageront alors l'infrastructure (notamment la descenderie routière) pour exploiter la mine Cerredo.
En raison de la fin des subventions au secteur charbonnier et à la difficulté de vendre le charbon aux centrales thermiques, la compagnie Astur Leonesa se déclare en faillite mi-2018. Uminsa est mise en liquidation fin 2018. L'extraction s'arrête et seule une petite équipe est maintenue pour préserver les infrastructures souterraines (pompes d'exhaure). En août 2019, la mine Cerredo est mise au enchères pour 60 M€. Finalement, lors de l'enchère tenue le 2 octobre 2019 devant le tribunal de commerce d'Oviedo, son ancier propriétaire, la société CMC (bien qu'étant elle-même en liquidation), reprend la mine Cerredo en tant que créancier privilégié et devant l'absence d'autres enchérisseurs. L'avenir de la mine semble toutefois bien sombre...

Sources : site internet HCC, Wikipedia, articles de presse

Au jour

La mine vue de l'extérieur

Quelques photos du carreau principal (1er étage) prises en 2016 et 2017 lorsque la mine était encore en activité. On peut y voir l'entrée de la descenderie routière par laquelle remontent les tombereaux chargés de charbon, l'atelier locos, mais aussi la préparation des trains de matériel (bois et cadres TH par exemple) destinés au secteur exploité par Astur Leonesa.


Les locaux sociaux

L'exploitation de la mine étant réalisée par deux sociétés (Uminsa et Astur Leonesa), les locaux sociaux sont dédoublés.


Au fond - secteur Uminsa

En juin 2016, j'ai eu l'opportunité de descendre au fond de la mine Cerredo, dans le secteur exploité par Uminsa. L'accès aux chantiers se fait en 4x4 par la grande descenderie routière. Depuis celle-ci, des galeries horizontales desservent les différentes tailles sur plusieurs étages. Dans ces galeries, le personnel circule à pied et le matériel est transporté dans des wagonnets tirés par des locos à accus Trariasa.
Nous avons pu voir une taille exploitée en couche Berta (puissance comprise entre 1,3 et 1,8m) depuis l'étage 0 (Piso 0°). Le charbon est abattu par une haveuse russe à 2 tarières, pilotée depuis la voie de tête. Un mineur est présent au front de taille pour suivre l'avancement de la haveuse. Le soutènement est constitué de piles de bois et d'étançons hydrauliques.
Le charbon extrait rejoint gravitairement la voie de base où il est repris par des convoyeurs blindés puis mis en tas. Il est alors chargé dans des tombereaux qui le remontent au jour par la descenderie routière.

La descenderie routière


L'étage 0 (Piso 0°)


Visite d'une taille en couche Berta, exploitée depuis l'étage 0


Retour en voie de tête à l'étage 0 (Piso 0°)


La voie de base


Les anciens travaux (étage 3 et supérieurs)

Quelques infrastructures sont encore visibles au 4ème étage (convoyeur à bande et trémies de chargement). Le 3ème étage (secteur "El Mangueiro") possède de nombreux vestiges (ateliers locos, compresseurs, bureaux, entrées de galeries, stock de berlines...). Lors de notre passage fin 2016, l'activité semblait comme figée.


La mine à ciel ouvert

L'exploitation de la partie supérieure du gisement en mine à ciel ouvert (MCO) a commencé à l'été 1975. Les opérations sont interrompues en septembre 1978 en raison de problèmes de stabilité des pentes et du refus de la centrale de Compostilla d'accepter des charbons qui ne proviennent pas de l'exploitation souterraine. En 1983, un plan de travail est présenté pour reprendre l'exploitation de la MCO. En 2000, le dossier d'exploitation est mis à jour et une extension de la mine sur 70 hectares de forêt communale est accordée. Dans le même temps, 200 hectares sont restaurés et replantés.
Le retrait du mort-terrain ainsi que l'extraction du charbon étaient réalisées avec des pelles hydrauliques (Caterpillar 5130B, Liebherr Litronic 984, Hitachi EX3600-6,...) ; des tombereaux comme les impressionnants Caterpillar 789C étaient utilisés pour l'évacuation des matériaux extraits.


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