sur ce blog:VILLE LENS ,LES MINES62/59:RCL se trouve les anciennes photo de lens etant enfant de lens et les photo des fosses et travail de mon pere qui etai mineur:FIER DE CETTE VILLE ET METIER DE MON PERE,inscrit a la protection DMCA .com à mon site blog et si quelqu'un vole un de mes contenues pour mettre sur son blog ou site web, avec lui j effectuerai le service de suppression des sites et blogs copieurs ainsi que les serveurs bloqueurs: SUR MON SITE BLOGS FACEBOOK LENS ,MINE SOUVENIR VOUS Y TROUVERAI LA MEME CHOSE A L IDENTIQUE QUE SUR BLOGGER ET GOOGLE

Share this

social

vendredi 1 mars 2024

Patrimoine et industrie minière hors de France: [Espagne]Minas de Almadén (Castille-La Manche)

 

Espagne: Minas de Almadén (Almadén / Castille-la-Manche)


23/11/2020

La mine d'Almadén (dont le nom signifie en arabe la "mine") était la plus ancienne et la plus grande mine de mercure (vif-argent) au monde. Elle est située en Espagne, environ 200 km au sud-ouest de Madrid, dans la province de Ciudad Real (communauté autonome de Castille-La Manche). On y extrayait le cinabre (sulfure de mercure HgS) dont le grillage permettait d'obtenir le mercure métal. On estime qu'au long de sa très longue histoire (près de 2000 ans), entre 250 000 et 300 000 tonnes de mercure auront été produites, ce qui représente près d'un tiers de tout le mercure produit dans le monde. Fermé en 2003, le site est inscrit depuis 2012 sur la liste du Patrimoine Mondial de l'Unesco, en même temps que la mine de mercure d'Idrija en Slovénie.

Le gisement est de type volcano-sédimentaire. Le mercure se présente sous forme de cinabre accompagné de mercure natif, de pyrite, de calcite et de quartz. Un sondage a montré une teneur exceptionnelle de 45% de mercure sur une puissance de 2 mètres. Selon la richesse des filons exploités, la teneur moyenne en mercure est passée de 20-30% à la fin du XIXe siècle à 2-3% dans la période récente. Le gisement a été exploité en souterrain (Almadén, Las Cuevas) et à ciel ouvert (El Entredicho).

Les premières traces d'exploitation remontent au 3e siècle avant JC. La mine est exploitée durant tout l'empire romain. La production servait pour la fabrication de pigment (vermillon). Après la conquête de l'Espagne par les Arabes, ces derniers ont exploité la mine du VIIIe au XIIIe siècle. Au milieu du XIIIe siècle, Almadén a été reconquise par les chrétiens et la mine a été transférée à l'Ordre de Calatrava, qui a loué son exploitation aux Catalans et aux Génois. La mine continue d'être louée à des particuliers au cours des XIVe, XVe et XVIe siècles. En 1523, l'administration perpétuelle des biens des Ordres fut accordée à la Couronne espagnole. La découverte des mines d'or et d'argent du nouveau monde provoque une augmentation brutale de la production (amalgamation pour extraction de l'or).
Durant les XVIe et XVIIe siècles la mine est attribuée aux banquiers allemands Függer en remboursement des prêts accordés à Carlos I, pour les dépenses de son couronnement. Cette famille de banquiers a introduit de nombreuses innovations à Almadén, tant techniques qu'organisationnelles, comme par exemple les premiers fours à réverbère (buitrones). La plus grande partie du vif-argent produit est envoyée à Séville, d'où il est expédié en Amérique.
A partir du XVIIe siècle, la production de la mine diminue en raison de l'épuisement des réserves de minerai connues et de l'état de dégradation des travaux miniers. La plus grande tragédie de l'histoire de la mine se produit en janvier 1755, quand un incendie se déclare. Il durera plus de deux ans, tuant de nombreuses personnes. Pendant le règne de Carlos III, plusieurs directeurs allemands de l'école de Fribourg (en Saxe) sont nommés pour moderniser les techniques minières, et en 1777, une école des mines est fondée à Almadén.
La fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe ont vu une forte croissance de l'activité minière à Almadén. Au début du XIXe siècle, la situation critique du Trésor Public fait hypothéquer les mines, accordant un monopole sur la vente de mercure en 1833 à la maison Iñigo Espeleta à Bordeaux. En 1835, la maison Rothschild s'adjuge les ventes de vif-argent. En 1916 est créée une agence spéciale pour la gestion des mines, nommée 'el Consejo'. Sous son mandat, de nombreuses améliorations techniques sont apportées à l'exploitation. De nouvelles utilisations du mercure dans la fabrication d'explosifs en particulier, permettent une forte augmentation de la production avec un maximum annuel de 82 000 flasques (flacons de 34,5 kg) en 1941, en pleine guerre.
Après la guerre civile, la mine étant devenue obsolète, un plan quinquennal de modernisation est appliqué en 1952. Un nouveau puits est foncé (puits San Joaquín) et de nouveaux fours sont installés. à partir de 1972, le marché mondial du mercure décline, coïncidant avec une forte récession économique.
En 1982, la société 'Minas de Almadén y Arrayanes, S.A., S.M.E.' est créée, avec un capital appartenant entièrement à l'état à travers la Direction Générale du Patrimoine. La Société mène alors un important effort de diversification. En 2000, la production de mercure n'est plus que de 236 tonnes. Depuis mai 2001, 'Minas de Almadén' est membre de la 'Sociedad Estatal de Participaciones Industriales' (SEPI).
L'extraction du minerai cesse en juin 2001, après un incident technique au fond. L'usine métallurgique est maintenue jusqu'en juillet 2003, quand cesse toute activité industrielle à Almadén.

Le site abrite aujourd'hui le Parc Minier d'Almadén que je remercie pour son accueil.

Puits San Aquilino

Le puits San Aquilino est le plus ancien des mines d'Almadén. Connu en 1543 sous le nom de 'Torno de la grúa', ce puits a atteint une profondeur de 378 mètres, jusqu'au 14e étage de la mine. Le chevalement métallique de 16 mètres que l'on peut encore voir aujourd'hui a été installé au début du XXe siècle. Le puits San Aquilino est équipé d'une machine d'extraction électrique à bobines pour câbles plats en acier.


Machine d'extraction



Pozo San Teodoro

Le puits San Teodoro se trouve quelques dizaines de mètres à l'est du puits San Aquilino. Ce puits a son origine au XVIIIe siècle et était le principal puits d'extraction jusqu'à la construction du puits San Joaquín, dans le Cerco de Buitrones.
Tout comme le puits San Aquilino, San Teodoro a été remodelé au cours de son histoire. Il y a des preuves de l'installation d'un treuil entraîné par des chevaux au milieu du XVIIIe siècle, et d'un nouveau treuil, avec l'arrivée de l'électricité à Almadén en 1920. La modernisation de 1962 lui donne son aspect actuel avec une tour d'extraction à poulie Koepe bicâble qui déplace deux cages à deux étages et atteint une profondeur de 522 mètres, jusqu'au 19e étage de la mine. Il était utilisé principalement pour le personnel. A noter que ce puits se démarque d'un point de vue technologique, avec la première machine à vapeur installée en Espagne pour l'exhaure.


Pozo San Joaquín

En 1955, un accident est survenu au puits San Aquilino en raison de son mauvais état en-dessous du 9e étage. Il a donc été fermé au-delà du 9e étage. La construction d'un nouveau puits est alors devenue nécessaire. C'est ainsi qu'est démarré à la fin des années 50, le fonçage du puits San Joaquín à l'ouest des deux autres puits, dans le Cerco de Buitrones. Equipé d'un chevalement métallique et d'une machine d'extraction électrique à tambour GHH/Siemens, il est mis en service en 1961. Il atteindra la profondeur de 716 mètres, jusqu'au 25e étage la mine.
Le puits San Joaquín est modernisé en 1975 par l'installation d'une grande tour d'extraction à poulie Koepe, comprenant une cage pour le transport du personnel et du matériel et un skip de grande capacité pour l'extraction du minerai.


Ancienne machine d'extraction

Cette machine d'extraction électrique à tambour GHH/Siemens date de la construction du puits San Joaquín. Elle est restée en service jusqu'à l'installation de la tour d'extraction, le bâtiment qui l'abrite ayant été préservé.


Four de Bustamante ou four à aludels

Ce four est le plus ancien du site minier. Le four à aludels est inventé à Huancavelica (Pérou) en 1633 par Lope Saavedra Barba. Il est introduit en Espagne en 1646 par Juan Alonso Bustamamte qui leur donna son nom. Il est entré en service en 1720 et a fonctionné jusqu'en 1928 ; il sera remplacé par les fours d'Almadén. L'implantation du four de Bustamante a marqué une avancée fondamentale dans l'histoire de la technologie du mercure, qui a contribué de manière décisive au boom de sa production. On estime que 46 000 tonnes de mercure ont été produites par ce four.

Le minerai est placé à l'intérieur du four en briques réfractaires. Une fois le four en fonctionnement, de la vapeur de mercure est générée et passe à travers des orifices d'où sortent plusieurs tuyaux composés d'aludels en céramique. Le mercure s'y condense et coule dans le canal en forme de 'V' par des trous percés dans la partie inférieure des aludels. Avant de procéder à une nouvelle cuisson, les aludels sont démontés et nettoyés pour récupérer le mercure qui reste sur leurs parois. Il fut restauré en 2003.
Le four de Bustamante sera remplacé par les fours Almadén et Cermak-Spirek. Ce sont des fours modernes, caractérisés par un chargement continu, la possibilité de régulation et une amélioration de la condensation. Destinés au traitement du minerai grossier, les fours d'Almadén ont fonctionné de 1905 à 1954. Les fours Cermak-Spirek étaient utilisés pour traiter le minerai fin. Une cheminée ayant appartenu aux fours Cermak-Spirek est le seul témoignage qui subsiste de l'ensemble des fours utilisés à Almadén pendant la première moitié du XXe siècle.


Usine métallurgique et fours Pacific-Herreshoff

De 1954 à juillet 2003, les 4 fours Pacific-Herreshof ont été en service à Almadén. Ils ont remplacé les fours Almadén et Cermak-Spirek. Le minerai était concassé jusqu'à une taille maximale de 25 mm puis introduit par la partie supérieure du four, effectuant un mouvement en spirale lors de sa descente. Les fours, chauffés au propane, atteignait une température de 750°C, réduisant le temps de grillage à moins de 2 heures. Sous l'action de la chaleur et de l'oxygène de l'air, le sulfure de mercure se décompose en vapeur de mercure et dioxyde de soufre. Le mercure gazeux, après avoir traversé un cyclone qui élimine la poussière, rejoint des batteries de condenseurs, dans lesquels le mercure liquide est collecté. Après traitement, il était possible de récupérer près de 95% du mercure propre. Le mercure était ensuite transféré par des tuyaux jusqu'à l'entrepôt, où il est stocké dans des bassins recouverts d'eau pour empêcher son évaporation.
Le minerai provenant des mines de Las Cuevas et El Entredicho possédait une forte teneur en soufre et, par conséquent, les émissions produites pour l'usine métallurgique dépassaient les limites autorisées. En 2002, les dernières quantités de minerai issues de la mine d'Almadén sont traitées et la mine d'El Entredicho est épuisée. Pour traiter le minerai de la mine de Las Cuevas, une nouvelle unité de désulfuration des gaz a été installée, jusqu'à la fermeture en juillet 2003.
L'ensemble de l'usine métallurgique avec ses 4 fours est intégralement conservée dans le parc minier.


Autres photos du carreau

Dans le parc minier, d'autres bâtiments liées à l'exploitation ont été conservés : menuiserie, forge, ateliers mécaniques et électriques, salle des compresseurs, bureau des plans et d'administration de la mine... Il est également possible de voir le ventilateur de la cheminée Robbins, foncée en 1982 jusqu'au 14e étage de la mine pour l'aérage du quartier 'Rama Sur'.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.