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dimanche 21 avril 2024

Coopérative des Mines de Lens

 La Seconde Guerre Mondiale :

La cité des Cheminots a souffert de ce conflit. Alfred Buquet raconte dans son journal « Lens et la Seconde Guerre Mondiale » dans les dossiers de Gauhéria (n°38 de septembre1997): Nuit du 20 au 21 Avril 1944

« Entre la cité des cheminots à Avion et la fosse 4 de Liévin, le sol est bouleversé, des bombes à retardement éclatent encore le soir du 21. 1500 bombes larguées par les Britanniques sur le dépôt, la Cité des Cheminots fut gravement endommagée et beaucoup d’habitants périrent dans leur sommeil, ensevelis sous les décombres. Le spectacle est terrifiant : maisons écroulées, rues et jardins creusés d’immenses cratères, débris de toutes sortes, chaos indescriptible. Le soir, on compte 110 morts et les recherches sont loin d’être terminées.  Le 26 avril, se seront 236 victimes qui seront inhumées ».

Voici un extrait du récit d’un témoin qui avait 18 ans à l’époque du bombardement d’AVION, dans la nuit du 20 au 21 avril 1944 :

« A 23 h 30,  on entend les avions. Ceux ci lancent des fusées qui éclairent comme en plein jour. Pendant 30 minutes. Nous étions dans l’enfer. Enfin, les bombes cessèrent de tomber et les avions s’éloignèrent. Une fois dans la rue, nous apercevons une grande lueur du côté du dépôt et une autre vers la cité du 4. Deux jeunes hommes viennent de la cité des cheminots et disent qu’il y a de nombreux morts et que la plupart des maisons sont détruites.

Le lendemain, avec deux copains, je vais voir les dégâts à la cité des cheminots. On ne voit partout que des maisons abattues, des trous de bombes, les habitants évacuent. Des arbres sont déracinés. Sur la route qui mène à l’économat, on ne voit que des maisons démolies. La rue est trouée de trous de bombes».

La cité sera de nouveau bombardée le 11 mai. 

La résistance :

Les cités cheminotes, les centres de voies ferrées, les dépôts, les triages, les ateliers et les gares sont un véritable maquis et quelqu’un qui ne connait pas le terrain a du mal à se repérer; c’était le cas pour la sinistre Gestapo et ses agents. Toutes les catégories de cheminots ont participé aux actes de résistance, à Avion comma ailleurs. Les premiers actes de sabotage ont eu lieu très tôt, dès l’hiver 1940-1941.

Les cheminots ont également été victimes de la répression. Elle s’organise en deux périodes : jusqu’à la fin de 1941, la répression s’intéresse surtout aux militants communistes. Ils sont pourchassés soit sur dénonciation, soit sur liste, soit pour des activités militantes. À partir de 1942-1943, la répression frappe tous les mouvements de résistance.

Le Monument aux cheminots résistants

Au cœur de la cité des Cheminots, sur la Place des Martyrs de la Résistance, se dresse le monument en l’honneur des cheminots résistants de la guerre 39-45 inauguré le 7 mai 1972. Les plans du monument ont été dressés par un cheminot : Jean ANTONIAZI. 

Une voie ferrée monte au milieu d’un massif fleuri, elle se termine par des rails tordus en forme de flamme enchevêtrés de traverses. Cette mise en scène simule un sabotage de voie.

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