Les autres catastrophes minières du 20ième siècle
Après la catastrophe de Courrières, chaque alerte provoque une inquiétude encore plus forte des familles de mineurs.
En janvier 1907 : Fosse 5 à Calonne Liévin, un coup de grisou emporte 3 mineurs.
Le mardi 3 septembre 1912 : fosse de la Clarence à Divion, une terrible explosion de grisou suivi d’un coup de poussier ravageur se produit en début d’après midi au changement de poste, il y eut 79 morts et 23 blessés.
Le lundi 16 avril 1917 : 256 mineurs se trouvaient au fond du puits numéro 9, ou fosse Warenghien d’Hersin. Ce jour-là, les hommes s’attachaient à extraire le charbon dans la veine Berthe quand survint un coup de poussier dû à une lampe de sécurité à flamme ouverte volontairement. 42 d’entre eux ne reverront jamais le jour.
Le lundi 19 janvier 1920 : 17 mineurs trouvèrent la mort, écrasés après une chute de plus de 50 mètres !
La chute de cage de la fosse de Rœulx à Escaudain était due à la rupture d’un arbre de machine d’extraction défaillant.
Le mercredi 31 juillet 1929 : Fosse 8 à Courcelles les Lens, un coup de grisou fait 8 morts
Le mercredi 21 août 1929 : un éboulement à Auchy-les-Mines emporte 3 vies.
Le vendredi 19 janvier 1940 : La fosse 4 de Noyelles-Godault : 8 morts
Le samedi 28 septembre 1940 : Vers 18 H 15, un avion militaire allemand, lâche 5 bombes au dessus de la fosse dont une provoque un coup de poussier. Ce drame a fait trente-quatre morts sur le coup (ou des suites de leurs blessures), et 16 blessés.
Le mardi 2 mars 1943 : un coup de grisou à la fosse n° 9 fait 16 morts et 6 blessés. Pourtant, la présence de ce gaz n’avait été qu’exceptionnellement constatée dans le secteur. L’accident s’est produit dans une taille au moment d’un tir de mine pour faire tomber le toit.
Le jeudi 23 mars 1944 : fosse 9 d’Oignies vers 15 h 30 une explosion de grisou se produit au pied de la deuxième voie descendante de Ste Michelle. 6 ouvriers moururent des suites de leurs blessures dans les jours qui suivirent.
Le vendredi 21 décembre 1945 : fosse 15 de Loos-en-Gohelle, une taille s’effondre à 432 mètres de profondeur et emporte 9 ouvriers.
Le jeudi 28 mars 1946 : 76 hommes de la veine 16 de la fosse 1 d’Ostricourt sont descendus pour se rendre à leur lieu de travail distant de 2 km du puits. Ils cheminent dans les galeries et voies à 574 mètres sous terre : près de 40 minutes de marche. II est environ 22 h 45 lorsqu’ils se trouvent à pied d’œuvre.
Parmi eux, quelques-uns sont déjà entrés dans la taille quand soudain une explosion éclate. Des bois de soutènement craquent. C’est l’éboulement accompagné d’un nuage de poussières. Le matin on compte 13 morts.
Le 27 août 1947 : au siège 3 d’Hénin-Liétard, une irruption d’eau occasionne un dégagement d’hydrogène sulfuré. 15 ouvriers sont intoxiqués, la plupart seront sauvés.
Un ouvrier ramène, à l’air libre, un galibot et retourne dans le quartier sinistré pour tenter de sauver son chef de poste.
Il tombe à son tour asphyxié. (L’ouvrier Jean-Batiste Lucas fut cité à l’ordre de la Nation).
Le lundi 19 avril 1948 : dans l’après-midi, 365 mineurs travaillent au fond de la mine à Sallaumines. Il est 17 h 35, quand une violente explosion ébranle la ville. Une flamme géante sort du puits 11 suivie d’un nuage de poussières noires. Terrible bilan : 12 morts, 35 blessés.
Le vendredi 10 septembre 1948 : Fosse 7 à Avion, une explosion se produit, 3 galibots et 4 ouvriers mineurs y laissent la vie.
Le mercredi 6 avril 1949 : Fosse 11 de Grenay, une explosion fait 25 blessés et 1 mort.
Juillet 1949 : Fosse 21, Noyelles-sous-Lens, une explosion. 2 morts.
Le mercredi 7 février 1951 : Fosse 5 Bis à Bruay, Il est 9 h 30, 679 mètres sous terre, une formidable explosion retentit. L’explosion n’a pas été perçue dans les autres quartiers de la fosse éloignés de plusieurs centaines de mètres. Dans les installations du jour, on n’a rien ressenti. Bilan : 12 morts.
Le mardi 12 août 1952 : Fosse Schneider de Lourches, suite à un tir de mine, une boule de feu s’engouffre dans la voie, balayant de son souffle brûlant et puissant hommes et matériels sur plusieurs centaines de mètres, ainsi que dans des galeries transversales tue 9 mineurs.
Janvier 1953 : Fosse 7 à Mazingarbe, un éboulement fait 2 morts.
Le dimanche 20 juin 1954 : C’est la ducasse de Divion, on prépare la fête. Le poste de nuit touche à sa fin à la fosse de La Clarence. Soudain, à 4 h 15, une explosion ravage la taille Rosalie. 6 blessés ainsi que les 4 morts remontés, peu après 8 heures. D’autres victimes seront remontées, des blessés décèderons, bilan final : 10 morts, 2 blessés graves.
Le samedi 19 janvier 1957 : Fosse 21 Harnes, à 17h15 veine Cécile 3 des secousses brutales viennent du toit de la taille en exploitation, soudain un énorme bloc de roche de 16,50m de long, 7m de large et haut de 5m se détache, renverse les soutènements et écrase 4 mineurs.
Le mercredi 13 mars 1957 : Fosse 6 bis, Bruay, un éboulement à 851 m sous terre tue 2 mineurs.
Le samedi 16 mars 1957 : Fosse 3 de Liévin, un terrible coup de grisou fait 10 morts et 4 blessés suite à un tir d’explosifs.
Le mardi 11 février 1958 : Fosse 4 sud de Méricourt, l’arbre du treuil d’une cage de « bure » se brise et 11 mineurs s’écrasent 65m. plus bas. Ils ont été tués sur le coup.
Le jeudi 21 juin 1962 : Fosse 13 d’Hulluch, il est environ 20 heures quand le toit craque brutalement dans la petite veine « Elisa » de 17 m de long. C’est l’éboulement dans un vacarme épouvantable : un déluge de charbon, de pierres et de poussières. 6 mineurs de 23 à 28 ans y perde la vie.
Le mercredi 17 juin 1964 : Fosse 5 à Auchel, les 27 ouvriers installés dans la cage descendent dans le puits.Vers le niveau -400, à la vitesse de 8 mètres /seconde, une secousse violente fît osciller la cage sur ses chemins de roulement, la chute de 250 m de la cage suite à l’ouverture d’un volet fait 5 morts.
Le mardi 2 février 1965 : Avion, minuit 30, les chantiers de la fosse 7 ont été ravagés par un « coup de grisou ». 21 victimes laissent 41 orphelins.
Juin 1968 : Fosse 13 de Sains en Gohelle. Accident de tir : 2 morts.
En février 1969 : Fosse 7 d’Avion, un coup de grisou : 16 tués.
Le lundi 24 mars 1969 : Fosse 10 à Leforest, la chute vertigineuse d’une cage fait 5 morts (5 veuves et 16 orphelins).
Le vendredi 28 novembre 1969 : Fosse Barrois à Pecquencourt, à près de 300 m de profondeur un éboulement se produit. 4 hommes disparaissent sous des mètres cubes de charbon et de roches.
Le mercredi 4 février 1970 : Fosse 6/14 à Fouquières, vers 7 heures, une explosion formidable dont le souffle brûlant plaque des hommes au sol, en fracasse d’autres contre les parois de la bowette, détruit le matériel, provoque des éboulements, dégage un nuage de poussières et fait 19 morts.
Le dimanche 14 février 1971 : Fosse 4 de Lens. Chute dans le puits. 5 morts.
Novembre 1971 : Fosse Barois à Douai, un éboulement : 4 tués.
Le mercredi 10 avril 1974 : Fosse Agache, Fenain. Éboulement. 2 morts
Le vendredi 27 décembre 1974 : Il est 6 h 15 du matin lorsqu’une explosion retentit au fond de la fosse 3 de Lens, dite Fosse St Amé (commune de Liévin).
Un coup de grisou et un coup de poussier font 42 morts.
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