Mineurs de fond
« Au nord, c’était les corons,
La terre, c’était le charbon,
Le ciel, c’était l’horizon,
Les hommes, des mineurs de fond ».
Ils creusent des sillons au ventre de la terre
Extirpant, des bas-fonds, l’or noir de la misère,
En guise d’éclairage à leurs fronts barbouillés,
Un lanterneau propage un rayon fatigué.
Dénudés à mi-corps, ruisselant de sueur,
Dans un lent corps à corps, apprivoisent la peur
Car la Mort qui les toise au détour d’un goulet,
Quand le grisou pavoise hochant sont couperet
Tel un vil mécréant sans cœur, ni état d’âme,
Les laisse agonisants dans une étreinte infâme !
Dans la poi qui les mine, le long de leur vie,
C’est au fond de la mine qu’ils gagnent leur vie,
Arrachant le limon, comme de noirs viscères,
Dégoulinant filon, le marc brun de la terre
Y puisant, sans arrêt, à grands coups de harpons,
Le poussier, le boulet, la houille et le charbon !
Je leur dédie ces mots que je grave en la pierre,
Ceux qui cachent leurs maux sous des lauriers sans gloire,
Car ils mourront, un jour, pour un pain de misère
Sans jamais contempler que des horizons noirs !
La terre, c’était le charbon,
Le ciel, c’était l’horizon,
Les hommes, des mineurs de fond ».
Ils creusent des sillons au ventre de la terre
Extirpant, des bas-fonds, l’or noir de la misère,
En guise d’éclairage à leurs fronts barbouillés,
Un lanterneau propage un rayon fatigué.
Dénudés à mi-corps, ruisselant de sueur,
Dans un lent corps à corps, apprivoisent la peur
Car la Mort qui les toise au détour d’un goulet,
Quand le grisou pavoise hochant sont couperet
Tel un vil mécréant sans cœur, ni état d’âme,
Les laisse agonisants dans une étreinte infâme !
Dans la poi qui les mine, le long de leur vie,
C’est au fond de la mine qu’ils gagnent leur vie,
Arrachant le limon, comme de noirs viscères,
Dégoulinant filon, le marc brun de la terre
Y puisant, sans arrêt, à grands coups de harpons,
Le poussier, le boulet, la houille et le charbon !
Je leur dédie ces mots que je grave en la pierre,
Ceux qui cachent leurs maux sous des lauriers sans gloire,
Car ils mourront, un jour, pour un pain de misère
Sans jamais contempler que des horizons noirs !
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