Florent Evrard est né dans le hameau de Bellevue à Denain le 13 mai 1851. Il est le fils de Emile Evrard, mineur et de Marie-Josèphe Evrard, née Gras, ménagère. Son grand-père paternel Antoine était également mineur.
Le jeune Florent, ainé d’une famille de quatre garçons qui deviendront tous mineurs, n’a jamais fréquenté les bancs de l’école. L'instruction obligatoire ne sera instituée que le 28 mars 1882 avec la loi de Jules Ferry.
A 8 ans, il est engagé par la compagnie des mines d’Anzin. Il travaille avec sa mère à manœuvrer les berlines à l’aide d’une « bricole » (la bretelle que le galibot accroche aux berlines pour les tirer). Deux ans plus tard, il descend dans les galeries où il apprend le métier de mineur de fond.
On le retrouve dans les galeries de la fosse Lambrecht dans le village de Wallers. Bien qu’encore adolescent, il est révolté contre la dureté du métier de mineur contre salaire de misère. A l’époque, la durée journalière de travail est de 12 heures et le salaire, dépensé uniquement à la nourriture dans les coopératives de la compagnie minière, est à peine suffisant pour nourrir la famille.
Lorsqu’arrive la guerre de 1870, il s’engage pour la durée de la guerre au 17e bataillon de chasseurs à pied avec lequel il combattit notamment lors de la bataille de Saint Quentin.
De retour à la compagnie des mines d’Anzin, il se fait remarquer pour la première fois lors des grèves de 1872 fortement réprimées par l’armée. A la suite de cette grève, de nombreux ouvriers seront licenciés; Florent Evrard est mis à pied pour six mois avec l’approbation d’Adolphe Thiers, Président de la République mais aussi l'un des actionnaires de la Compagnie des Mines d'Anzin.
Il déménage alors à Dorignies pour travailler aux mines de l’Escarpelle.
Il est alors logé chez les parents de Charles Goniaux, futur député de Douai et président du syndicat des mineurs du Nord.
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