Avant le XII ème siècle l’hôpital de la Cauchie (qui fut appelé ensuite Hôpital de la Chaussée) semble être le plus ancien hôpital. Il est situé à l’extérieur des fortifications de la ville, aux environs de l’actuel carrefour Bollaert.
Sur ce plan de lens au XVIème siècle, on voit l’emplacement de l’hôpital dans la direction d’Arras
Sa vocation première est d’héberger les pèlerins en bonne santé. La Maladrerie lui a été rattachée au XIIème siècle devant la nécessité d’isoler les lépreux de la population saine et de limiter la propagation de l’endémie. Par lettre patente, en 1698, Louis XIV ordonna la réunion des biens et des revenus de la Madrerie et de la Cauchie avec l’hôpital du Bourg.
Celui ci est fondé au XIIIème siècle par Eustache Gambier. Il reçoit de nombreux dons de princes et de châtelains de l’époque et donc aussi les biens des hôpitaux de la Cauchie et de la Madrerie. C’est alors un établissement caritatif, ouvert aux nécessiteux qu’ils soient malades ou non.
De 1555 à 1838, l’hôpital de Lens est tenu par des religieuses franciscaines de Calais appelées « Sœurs grises » ou « grisonnes » car elles portaient des tenues grises. Elles avaient pour mission officielle : « Soigner les malades, instruire et endoctriner les enfants ». A quelques mètres de l’hospice, rue Bayard, se trouvait d’ailleurs l’école Saint Pacifique où certaines d’entre-elles enseignaient. En 1592, elles se firent construire un couvent près de l’hospice qui regroupa 30 sœurs. En 1866, le préfet du Pas-de-Calais leur rend officiellement hommage pour leur action pendant l’épidémie de choléra. Les sœurs franciscaines resteront au service des malades de Lens jusque dans les années 70.
Les sœurs franciscaines à l’hospice provisoire de Lens après la 1ère Guerre Mondiale
L’hospice est ensuite sous la tutelle du Procureur Général du Conseil d’Artois. A la révolution, en 1790, il est appelé « Hospice de l’Egalité » et n’est tenu que par des civils. Le couvent des sœurs grises est fermé. Quelques années plus tard , les communautés de franciscaines vont renaître et retrouvent leur vocation hospitalière. En 1879, les revenus de l’hospice sont de 34 000 francs dont 25 000 issus de bienfaisances.
C’est le 7 octobre 1900 que le ministre Millerand inaugure le bâtiment situé à l’angle de la rue de Lille. Le bâtiment est simple et fonctionnel : une cour d’entrée précédée d’un logement de portier; sur un côté les locaux de l’administration, de l’économat et la Chapelle. De l’autre côté , les «bâtiments, divisés en deux quariter sont destinés aux vieillards des deux sexes qui ont leur cours spéciales et un jardin de la longueur de l’établissement… où on a établi depuis quelques années une salle de bains ouverte au public». (source : Dictionnaire historique et archéologique du Pas de Calais,1879).
Le 20 décembre 1907, une convention est signée entre Emile Loubet, Président du Comité Central de Secours aux Victimes de la catastrophe de Courrières et Emile Basly, Maire de Lens, Président de la Commission d’administration de l’hospice. Cette convention a pour but d’offrir à l’hospice de Lens quatre lits au profit des veuves de la catastrophe de Courrières qui seront désignées par le Préfet. Elle sera attribuée au titre d’une rente de 2410 francs. Une autre somme de 1008 francs sera consacrée à l’achat de ces lits.
Cet argent provient d’une journée de courses organisée au profit des victimes sur hippodrome d’Auteuil le 5 avril 1906.
En 1910, l’hospice est agrandi, il se situe alors sur un espace entre les rues de l’hospice, Lamendin et du 14 juillet.
Un autre projet d’agrandissement est émis en 1912. Il est estimé à l’époque à 280 000 francs, mais ne verra jamais le jour.
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