Dès 1914, pour subvenir aux nécessités du conflit et soigner les nombreux blessés, un hôpital auxiliaire est créé dans les locaux des écoles Michelet et Campan, Boulevard des Ecoles.
Pendant la guerre, l’hospice est dirigé par madame Vandewalle. Comme les autres bâtiments de la ville, l’hospice est régulièrement bombardé par les «troupes alliées». Léon Tacquet raconte dans son ouvrage « Dans la fournaise de Lens » (Editions Gauhéria) : «Le 12 janvier 1917, à l’hospice, 5 obus de gros calibre tombés coup sur coup sur la salle des femmes où une vingtaine de malades étaient couchés. Au milieu de cet enfer, les religieuses et les gens de service sont parvenus à enlever les malades et à les porter dans les caves. C’est un vrai miracle qu’il n’y ait eu personne de tué : la partie ouest de l’hôpital est complètement détruite.».
Jusqu’à son évacuation, l’hospice reçoit de nombreux blessés français puis allemands. Le 7 avril 1917, les 32 derniers malades et blessés ont été évacués vers la gare de Billy-Montigny.
A la libération, l’hospice, comme le reste de la ville, n’est plus qu’une ruine.
Photo des archives nationales du Canada (Les Canadiens à Lens Editions YSEC)
Après la 1ère guerre, la Croix Rouge participe à l’implantation de baraquements provisoires à l’emplacement de l’ancien hospice. Ils contenaient 60 lits. La Compagnie des Mines créée aussi des dispensaires où les soins sont aussi assurés par des sœurs.
L’Union des Femmes de France (Société d’Assistance Militaire, Familiale et Sociale fondée en 1881) administre l’Hôpital de Lens dès 1919. Elle y soigne les habitants et distribue du linge et des vêtements aux familles de retour d’exode avec l’aide de la Croix Rouge dont la Présidente à Lens est Madame Cuvelette, épouse du Directeur des Mines.
En 1922, le Ministère des Régions Libérées décide de placer les hôpitaux sous la direction des communes. La ville reprend alors la gestion de l’hospice et ses locaux. Le Docteur Brulant prend la direction de l’hôpital provisoire en remplacement du Docteur Hemery. Il était entré à la Compagnie des Mines de Lens en 1891 comme médecin de la cité 8 et avait mis en place dès 1914 l’hôpital des Mines de Lens.
Entre 1919 et 1930, 9838 malades et blessés sont soignés dans ces baraquements. On y compte aussi 439 naissances. Les derniers malades les quittent le 22 novembre 1930 pour être transférés Route de La Bassée.
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