Mines de charbon de France

Les trois chevalements de la Fosse Arenberg (bassin minier du Nord-Pas-de-Calaisinscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco en 2012.

Les mines de charbon en France sont l'ensemble des charbonnages situés en France. L'extraction du charbon de terre (par opposition au charbon de bois) est très ancienne et remonte au moins au Moyen Âge mais connaîtra un développement important à la fin du xviiie siècle et surtout pendant la révolution industrielle dans la seconde moitié du xixe siècle. Notons que la France, malgré ses richesses, n'a jamais été auto-suffisante en charbon et que même au summum de la production dans les années 1960, elle a toujours importé du charbon étranger (venant du Royaume-Uni, d'Allemagne, de l’Union soviétique, de Pologne, etc.).

Les houillères ont été nationalisées par la loi no 46-1072 du  qui crée l'établissement public Charbonnages de France. Mais plus de 200 petites exploitations échappèrent à la nationalisation, dont les principales étaient les exploitations de Faymoreau (Vendée), les mines de Lavaveix (Creuse), Manosque et Bois d'Asson (Alpes-de-Haute-Provence), le bassin du Briançonnais (Hautes-Alpes), les houillères de Ronchamp, etc.

La dernière mine privée en France se situait à Cruéjouls, dans l’Aveyron. Elle a fermé ses portes en 1988. L'exploitation cesse sur le territoire national en 2004, avec la fermeture de La Houve dans le bassin houiller lorrain.

Les bassins houillers[modifier | modifier le code]

Cartes des bassins houillers français et des charbonnages de France.

Le décret du  transfère les biens des différentes houillères du centre et du sud de la France (Auvergne, Loire, Provence, Dauphiné, Blanzy, Cévennes et Aquitaine) aux Houillères du Bassin du Centre et du Midi (HBCM) ; les Houillères de Bassin Nord-Pas-de-Calais (HBNPC) et de Lorraine (HBL) sont toutefois maintenues.

Le bassin du Nord-Pas-de-Calais[modifier | modifier le code]

Affleurant à la frontière franco-belge, le gisement s'enfonce progressivement vers l'ouest où il prend le nom de Sillon Sambre-et-Meuse, une fois la frontière traversée.

Son exploitation dans le département du Nord a débuté à Anzin au xviiie siècle. Mais les recherches en Artois étaient restées vaines, en raison d'un changement d'orientation des veines. C'est donc par hasard, en creusant un puits artésien qu'on en retrouvera la trace vers Oignies en 1841.

Cette découverte sera le point de départ d'une vaste campagne de prospection qui aboutira à la création de nombreuses compagnies minières.

L'exploitation du gisement déclinera à partir de 1960 et sera définitivement arrêtée en 1990.

Vingt-trois des vingt-cinq chevalements subsistants dans le bassin du Nord-Pas-de-Calais : Delloye 1, Delloye 2, Liévin 1 bis, Lens 3 bis, Lens 11, Lens 19, Marles 2, Escarpelle 9 (au 1er rang), Dourges 9, Dourges 9 bis, Sabatier 2, Dutemple 2, Flines 2, Arenberg 1, Arenberg 2, Arenberg 3 - 4 (au 2e rang), Saint-Quentin, Meurchin 5, Ledoux 1, Dourges 8, Sarteau Extraction, Lens 6 et Lens 13 bis (au 3e rang).