Une sacré famille lensoise !
Quand on demande à un lensois de la rue quel est l'homme qui a marqué le plus l'histoire de la ville de Lens, on reçoit comme réponse des noms de maires (Basly, Maës, Schaffner, Delelis,...), de footballeurs (Stanis, Wisniewski, Georges Lech, Daniel Leclercq,...), dans une moindre mesure d'autres sportifs (Carpentier, Garin....) ou industriels comme De Crombecques, Elie Remeaux, Félix Bollaert mais rarement les noms de Behal, Valeur, Delaby ou Detœuf sont cités.
Pourtant ces quatre personnages, qui font partie de la même famille, ont connu leur heure de gloire. Les deux premiers en tant que chercheurs et professeurs de pharmacie et de chimie, le troisième, après avoir suivi la même voie est devenu le Directeur des Établissements Poulenc Frères et le dernier, un grand patron mais aussi un écrivain philosophe aux idées d'avant garde.
La biographie détaillée des trois premiers a été rapportée dans l'ouvrage de Jean Bourrier 'Lens – Trois savants oubliés' parue en 1981 aux et éditée par la Société de Recherches de la Région d' Hénin-Carvin.
L'occasion est belle, en m'appuyant sur ce document (et entre-autre aussi sur le site Internet de la Société d'Histoire de la Pharmacie) d'honorer la mémoire de l'oncle Auguste BÉHAL et de ses trois neveux Amand VALEUR, Raymond DELABY et Auguste DETOEUF.
Un autre membre de cette famille, André DETŒUF, frère d'Auguste, embrassa aussi une carrière de chercheur et d'enseignant dans la chimie organique. Il fréquenta l’École de Pharmacie dirigée alors par Auguste Béhal. En 1911, il présenta avec son oncle un sujet sur 'l'action de la monochlorurée sur les cetones' à l'Académie des Sciences et écrivit une thèse sur ce sujet. Auguste Béhal le recruta ensuite dans l'Office National des Produits chimiques créé au début de la Première Guerre Mondiale.
A la fin du conflit, alors qu'il débutait une carrière dans l'enseignement universitaire, il quitta définitivement cette branche pour l'industrie et la direction des établissements du groupe Kuhlmann au moment de la création de filiales avec des compagnies minières (Courrières, Harnes, Lens...) pour développer la production d'azote issu des gaz de fours à coke.
Mais Albert Detoeuf ne pouvait figurer dans ces pages : il n'est pas lensois.
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