Fosse 1 des Mines de Courrières
Mis en service en 1849, d'un diamètre de 3,50 m, ce puits fut le 1er du département du Pas de Calais. C'est grâce au personnel de la compagnie de Douchy que fut réalisé ce fonçage à l'entrée de Courrières sur la route d'Hénin-Beaumont. La fosse exploite un gisement de charbons maigres mais très grisouteux. La fosse est terminée en 1851 et le puits atteint 265 m en 1952. Cette fosse fut vite surnommée "Poussière", à cause des poussières dégagées lors de l'exploitation. Le houiller est atteint à 147 m.
La fosse rencontre les veines Espérance, Noisiez, Gaillard, veine à baudets, veine du Midi, veine du Nord, veine à mouches mais seules 5 étaient exploitables. Le charbon est transporté dans des berlines en bois contenant 350 kg. Elles sont culbutées au fond et le charbon est remonté dans des caisses de 1050 kg. L'air arrive grâce à un ventilateur de 4 m de diamètre. Les eaux sont épuisées au moyen de caisses de 20 hL. Trois chaudières à vapeur semi-tubulaires (150, 130 et 100 m3) ainsi que 6 machines à vapeur équipaient le site (200 Ch pour l'extraction, 169 Ch pour la ventilation, 327 Ch pour l'épuisement, 4 Ch pour l'alimentation et 3,4 Ch pour les pompes élévatoires). En 1881, la première machine à air comprimé est installée. Joseph Mathieu se fait construire son habitation « Château de la poussière » face à la fosse. En 5 ans, la fosse produit difficilement 20000 T de charbons.
Le cuvelage est fait en bois de 8 à 90 m de profondeur. Des accrochages sont réalisés à -146,-184,-211,-231 m et -250 m. La Fosse est arrêtée en 1888 après avoir produit 738786 T, son gisement étant trop accidenté. Le puits sert aux recherches de gisement et à l'aérage pour être remblayé en 1914. La colonne du puits est simplement remblayée entre les serrements des bowettes Sud et Nord à -183. Un cuvelage en fonte est établit à l'accrochage -146 pour couper la communication avec la fosse 7. Les autres accrochages n'ont pas été aménagés car ils étaient inondés depuis longtemps et servaient de bouniou. Les allemands ont édifié un blockhaus sur le terril de la fosse 1 (exploité et jamais répertorié par les houillères).
En 2009, ne subsiste qu'un ancien atelier transformé en brasserie et les vestiges du château de la poussière.
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