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dimanche 11 février 2024

Histoire

 

 La fermeture des charbonnages

Néanmoins, tous les gisements « faciles » ayant été totalement exploités, il a fallu descendre de plus en plus profondément, ce qui a fait fortement croître les coûts d'exploitation ; par exemple, le soutènement renforcé de la mine de Gardanne en fin d'exploitation a nécessité d'utiliser environ une tonne d’acier par mètre de galerie creusé et celle Merlebach en Lorraine demandait des conditions techniques de plus en plus complexes. Un dernier et coûteux essai de relance du charbonnage français de 1981 à 1983 se solde finalement par un pacte charbonnier, signé en 1994 entre l’État et les organisations syndicales, prévoyant la fermeture des puits pour 2005. L'exploitation, bien que non rentable, s'est poursuivie pour des raisons sociales. L’année 1990 marque l’arrêt des dernières machines des houillères du Nord-Pas-de-Calais et un plan social évalué par la Cour des comptes à neuf milliards de francs de l’époque soit environ 1,88 Md€ (valeur 2007 pour l'euro). La dernière mine française de charbon a fermé en avril 2004 à La Houve en Lorraine. De 1999 à 2004, le charbon français est vendu à un prix inférieur à son coût d'extraction. Par exemple, selon la cour des comptes, en 2002, alors que la production était encore importante (1,6 million de t/an), le prix de vente était de 49,8 €/t alors que le coût de revient a atteint 222,8 €/t (4,5 fois plus) ! En Provence, la HBCM vendait à perte le charbon extrait de son plus gros site depuis 1996. Pour la mine de la Mure, le prix de vente était en moyenne 4 fois inférieur au coût d'exploitation durant les 3 dernières années d'exploitation, avant fermeture définitive en mars 1997. Entre 1990 et 2007, l'État a selon la cour des comptes apporté 20 Md€ de concours à Charbonnages de France dit CdF (7,9 Md€ de dotations en capital et 12,1 Md€ de subventions) et a finalement dû payer avant la liquidation de CdF, une dette s’élevant à 2,4 Md€ en principal et 470 M€ en intérêts. 

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