Puits du Marais / Le Chambon-Feugerolles
Le puits du Marais (nommé au départ puits Rolland n°2) est un puits «secondaire» construit par les Houillères de Montrambert à proximité du puits Rolland sur la commune du Chambon-Feugerolles. C'était un puits assez polyvalent, puits d'aérage et de service, qui ne sera que très ponctuellement utilisé pour l'extraction. Le fonçage débute en janvier 1903 et se termine en 1909-1910 à 524,75 mètres. A partir de 1911-1912, c'est un puits assurant l'aérage des quartiers Ouest de Montrambert et des travaux du puits Flotard tout proche.
Le puits a la particularité d'être équipé d'un double compartiment d'extraction (2 machines, 4 molettes, 4 cages en service). Il est surmonté d'un chevalement double d'architecture westphalienne unique en France. Dès 1922, ce dispositif permettait de desservir en remblai les secteurs de Flotard et de Montrambert. Il assurera cette fonction de puits de service jusqu'à la fin des années 1940. Sa profondeur est augmentée à plusieurs reprises pour atteindre 840 mètres en 1950.
Dans les années 1950, il n'est plus qu'un puits d'aérage. En 1958, afin de finaliser la concentration de l'activité il est décidé le creusement d'un travers-banc reliant le puits Flotard au puits Pigeot et passant par le puits du Marais. Ce travers-banc sera terminé en 1963 et c'est vers Montrambert que l'activité se replie entraînant la fermeture progressive du secteur du Marais.
Aujourd'hui le chevalement et le bâtiment de recette se dressent au centre d'un rond-point ; les 2 bâtiments des machines d'extraction ont malheureusement été détruits.
Puits des Combes / La Ricamarie
Le puits des Combes a d'abord été un bure, c'est-à-dire un puits reliant plusieurs étages et ne débouchant pas au jour. En 1935, le bure est prolongé jusqu'au jour et devient un véritable puits. Trois campagnes de fonçage de 1937 à 1950 repoussent le fond du puits jusqu'à la cote -496 mètres. Il est équipé en 1950 d'un chevalement en béton précontraint sans poussards construit par la société Freyssinet-Limousin.
Grâce à des méthodes modernes d'abattage au fond, de grosses berlines, et une puissante machine d'extraction, le puits des Combes réussissait à extraire vers 1960 de 1000 à 1200 tonnes de charbon par jour. Il était ainsi un des plus important puits d'extraction du bassin. Arrivées à la recette jour, les berlines étaient culbutées et le charbon était repris sur un convoyeur à bande de 1,5 km de long jusqu'au criblage/lavoir du puits Pigeot. A partir de 1972 et jusqu'en 1983, il ne fonctionne plus que comme puits d'exhaure pour assécher les travaux du puits Pigeot.
Le chevalement en béton et la salle des machines sont encore visibles au sommet d'une petite colline à la Ricamarie. Ils sont inscrits aux monuments historiques depuis 2003.
Autres vestiges dans le bassin houiller
De nombreux bâtiments miniers sont encore visibles dans le bassin, comme par exemple sur les carreaux des puits Derhins, Voisin, Cambefort.... Autre vestige important, le chevalement du puits Combélibert a été déplacé sur le site du Gourd-Marin à Rive-de-Gier. Il s'agit probablement du seul chevalement en bois datant du XIXe siècle (1855) conservé en Europe.
Les mines d'anthracite de Communay
La petite ville de Communay est située dans le département du Rhône, dans le prolongement du bassin houiller de la Loire. Les premiers écrits sur l'existence du charbon datent de 1748 ; il affleurait au hameau de Bayettan et les habitants l'utilisaient pour se chauffer. Les premières prospections à des fins industrielles sont menées dès 1812 et deux concessions (l'une à Communay, l'autre à Ternay) sont accordées en 1833. L'exploitation débute en 1834 par un premier puits à Bayettan. En 1884, on compte cinq puits à Communay : Bayettan, Gueymard, Espérance, Sainte-Lucie et Saint-André. De 1898 à 1912, l'exploitation est régulière (30 000 à 40 000 tonnes/an avec 300 à 400 ouvriers). En 1951 a lieu la fermeture définitive : mauvaise rentabilité, mauvaise qualité du minerai, épuisement de certains filons, concurrence d'autres mines davantage mécanisées. Tout est très vite démoli pour rendre une reprise éventuelle impossible, et ce, malgré l'opposition des mineurs de Communay impuissants et déçus.
Source :Wikipédia
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