Les bacs à pistonnage pneumatique (dits bacs P.I.C.)
Un bac P.I.C. comprend cinq compartiments à lit filtrant, équipés d'un tamis garni de grains de feldspath d'une densité élevée qui font office de clapets. Les bacs (un par ligne de traitement) étaient alimentés en air comprimé par quatre turbines dites souffleurs multicellulaires (dont une de secours). Les bacs P.I.C. classent les charbons bruts de granulométrie inférieure à 7 mm en trois catégories : les lavés, les mixtes et les schistes. En 1937 et 1939, les bacs P.I.C. furent utilisés en remplacement des rhéolaveurs à grains des groupes 1 et 2. Généralisés à partir de 1947, les bacs P.I.C. ont cessé de fonctionner en janvier 1997, les fines étant directement employées par la centrale thermique de Lucy III.
Les norias égoutteuses
Les godets de ces norias sont percés de nombreux trous, ce qui permettaient d'égoutter les produits issus des lignes de traitement tout en les remontant.
Zone de chargement des trémies de stockage
Dans cette zone du lavoir, un impressionnant réseau de convoyeurs à bande permettait de transférer les produits lavés vers des trémies de stockage, avant leur expédition par péniche ou par rail. A noter la présence d'un long convoyeur dont une extrémité est mobile et montée sur rail, pour permettre le déversement du charbon dans les différentes trémies situées en dessous.
Magasin et ateliers
Le lavoir était équipé d'un magasin pour les pièces de rechange et d'un atelier réalisant la maintenance de premier niveau. On y effectuait aussi la maintenance du matériel du réseau ferré desservant le lavoir. A la fermeture du site, ces locaux ont été conservés en l'état (machines-outils, stock de pièces détachées,...). Malheureusement avec le temps ils ont été fréquemment visités et vandalisés.
Le matériel roulant
Le lavoir des Chavannes n'était pas dédié à un siège d'extraction, mais il était un lavoir de concentration qui traitait les produits extraits dans tout le bassin. Pour cela il possèdait son propre réseau d'acheminement par rail, qui le connectait aux puits environnants et à la ligne Montchanin / Paray-le-Monial. Ce réseau privé avait la particularité d'être à écartement standard et surtout entièrement électrifié.
Un dizaine de locomotives électriques assurait la traction :
• Les locomotives électriques de type OBO, d'une puissance de 50cv et d'une vitesse maximale de 10 km/h, sont dotées de deux moteurs de 25cv. Elles sont alimentées par des accumulateurs SAFT de 220 volts. Construites entre 1926 et 1928, elles étaient destinées à la manutention des wagons (formation de rames...) sous les trémies de chargement du lavoir.
• Les locomotives électriques de type BB, d'une puissance de 600cv et d'une vitesse maximale de 30 km/h, sont dotées de quatre moteurs, deux de part et d'autre de la cabine centrale. Elles sont alimentées par pantographe en courant continu d'une tension de 1500 volts. Construites en 1925 et 1926, elles étaient destinées au transport des produits entre les sites d'extraction et le lavoir.
A proximité du lavoir, alignés sur un faisceau de voies, de nombreux wagons-trémies rouillent dans l'attente de leur sort (ferrailleur...).
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