Perforatrice et perforateur
Perforatrice VS perforateur
Collection Martial Ansart
> La perforatrice : Un outil appelé « taillant » tourne à vive allure telle une fraise dans la roche. Ce taillant est à l'extrémité d'une longue tige appelée « fleuret » qui est lui-même entraîné par une machine, la perforatrice. La perforatrice était utilisée pour forer le charbon notamment pour l'injection d'eau sous pression dans les veines.
Perforatrice
Taillant de perforatrice
Le taillant possède deux lèvres légèrement différentes en carbure ou carbure de tungstène. Les arêtes du taillant sont aiguisées suivant l'utilisation. Le taillant doit arracher des copeaux de roche par rotation.
mineur à la perforation
Le fleuret est une barre métallique torsadée en hélice. Il communique au taillant le mouvement du moteur. Par rotation, le fleuret évacue les produits arrachés au massif vers l'extérieur.
Mine Image Oignies
La perforatrice est une machine à air comprimé, pour la plupart, comprenant un moteur tournant à 800 tours/min. Ce moteur entraîne par l'intermédiaire de réducteurs une bague porte-fleuret à laquelle est attachée le fleuret.
D'abord prévue pour une foration à sec, les perforatrices ont été très vite adaptées avec une arrivée d'eau. L'eau est envoyée dans le fleuret jusqu'au taillant pour éviter la création de poussières.
> Le marteau-perforateur: Dans certaines roches, pour éviter l'usure excessive du taillant on utilise des marteaux-perforateurs. Au lieu d'arracher de la roche par rotation, c'est la percussion qui éclate la roche. La roche réduite en fine poussières est ensuite évacuée par le fleuret. Le fleuret tourne 1/9 de tour à chaque coup pour ne pas se coincer.
Mineurs et perforateur
Le fleuret et le taillant sont alors monoblocs. Le taillant est en forme de V. Le fleuret est de forme hexagonale. Il est de taille inférieur au taillant pour laisser passer les poussières. Dans les foration horizontale, les déchets étaient évacués grâce à l'injection d'air comprimé (foration à sec) ou de l'eau (foration humide) qui passaient dans l'axe du fleuret.
Perforateur et perforatrice
Collection Martial Ansart
Le marteau-perforateur est un moteur qui communique un mouvement longitudinal et de rotation à chaque retour du fleuret. La cadence est de 2400 coups/min. Ils pèsent entre 19.5 et 27 kg. L'eau et l'air sont injectés à la base du fleuret grâce à l'aiguille d'injection.
A cause du poids élevé de ces machines, les marteaux ont été équipés de pousseurs pneumatiques qui servent de soutien. Le pousseur procure au marteau une poussée régulière ce qui améliore la vitesse d'avancement.
Mine-Image Noeux
Les pousseurs sont de grands cylindres appuyant sur le sol par une béquille. A l'intérieur se trouve un piston portant une longue tige qui prend appui sur la fourche du marteau-perforateur. Au fur et à mesure de l'avancement, le piston remonte dans le cylindre. Il a une course d'1.25 m environ. Il faut ensuite avancer l'ensemble pour continuer la perforation.
Les communications
Les communications au fond
Téléphone « yoyo »
Au début du XXème siècle, les équipes d’abattage étaient seules dans leur coupe, même les herscheurs ne les voyaient pas car ils chargeaient les berlines en bas de taille. En cas d’accident, les camarades des autres chantiers donnaient l’alerte.
Les messages étaient portés par le galibot (appelé alors estafette). Ce galibot avait la mission de relier les différentes parties de la fosse avec les porions, les géomètres... Dans les années 50-60, avec la modernisation du fond, le téléphone est installé. On trouvait des postes téléphoniques dans les points névralgiques d'une fosse (sur les chantiers, aux accrochages...)
Puis le généphone ( téléphone sans source d'énergie) est employé pour communiquer d'un point à un autre ainsi que l'interphone permettant de communiquer entre plusieurs endroits.
Poste de phonie en taille
Le généphone est un système d'intercommunication auto-générateur. Il utilise une connexion filaire pour transmettre le son sans aucune source d'énergie extérieure. Chaque pièce du généphone est donc complètement autonome. Progressivement, les locotracteurs sont dotés d'un poste de radio émetteur-récepteur et les locotracteurs électriques d'un d'un trolleyphone. Enfin, les transmissions phoniques en taille sont deviennent possibles.
Au jour, "central"
Bien sûr tous ces appareils étaient blindés et anti-déflagrants pour éviter une étincelle synonyme d’explosion potentielle.
Tous ces téléphones, autant au fond qu’en surface, ont permis aux Houillères de constituer un réseau téléphonique performant.
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