Vous appréciez nos actions, aidez-nous
Le généphone
Le généphone
Généphone G201 M Blindé, col APPHIM
Le généphone est un téléphone qui ne nécessite aucune source d’énergie extérieure. Celle-ci est fournie par la voix de l’utilisateur dans un émetteur.
Cet émetteur est composé d’une membrane qui se déplace au rythme des ondes acoustiques c’est-à-dire la voix et d’une palette reliée à la membrane se déplaçant dans un champ magnétique (aimant). En se déplaçant dans le champ magnétique, la palette produit, dans une bobine qui l’entoure, des impulsions électriques. C’est le principe d’une dynamo de vélo.
Ecouteur-autogénérateur avec pince, col APPHIM
Ces impulsions électriques seront reçues dans un récepteur muni lui aussi d’une palette et d’une membrane. Les impulsions électriques reçues, grâce à un champ électromagnétique, vont faire bouger la palette et donc la membrane. C’est le principe inverse de l’émetteur. Emetteurs et récepteurs sont donc réversibles.
Col APPHIM
Le principe du généphone montre des qualités requises pour le système minier :
-Pas d’alimentation et pas d’entretien
-Une conversation peut se tenir sans pertes jusqu’à 30 km de distance.
-Pas de grésillement dû aux traditionnels microphones équipant les téléphones de l’époque.
-En isolant le système de production et de réception du son, il est anti-déflagrant, robuste et étanche. Les combinés sont d’ailleurs réalisés en bakélite choc ou en métal ce qui les rend quasiment indestructibles.
Généphone Bakélite avec cadran col APPHIM
Généphone autogénérateur en bakélite col APPHIM
Les étançons-pilots
Les étançons-pilots dans le Groupe de Bruay (Nord-Pas-De-Calais)
L’étançons-pilots est un nouveau système qui supprime l’emploi des rallonges articulées. Avec cette méthode, les étançons sont surmontés seulement d’un coin en bois qu'ils compriment contre le toit.
Jusqu’à présent le « pilotage » avait été réservé aux veines minces (en général d'ouverture inférieure à l mètre). A la fosse 6 bis, il a été utilisé dans une veine plus ouverte, dans la taille 5 de l7ème Aval, lieu de cet article.
Jean WARLINSKI, pose le coin entre l'étançon et le toit |
LA TAILLE 5 DE I7ème AVAL
La taille est longue de 200 mètres. Son ouverture moyenne est de l, 50 m, variant entre un minimum de 0,70 m et un maximum de 2,50 m.
L’abattage est réalisé avec un rabot à charbon dur Westfalia ; cette machine, dérivée du rabot Westfalia classique, est équipée de couteaux spéciaux permettant le rabotage dans les passages très durs que présente fréquemment le sillon de daisne de l7ème. On facilite parfois le rabotage en faisant dans la veine des injections d'eau à très forte pression (180 kg au cm2 au lieu de 100 kg (pression utilisée couramment dans d'autres chantiers).
La desserte est assurée par un convoyeur blindé PFI.
Les étançons-pilots, le convoyeur et le rabot, au premier plan, Robert DELATTRE, porion. |
LE SOUTENEMENT
Avant l'introduction de la nouvelle méthode, la taille était boisée de façon classique : étançons et rallonges articulées Gerlach, havées de l,25 m, lignes de boisage espacées de 0,50 m. Désormais, le soutènement est entièrement réalisé avec des étançons-pilots. La largeur des havées est réduite à 0,70 m au lieu de 1,25 m. Le boisage est effectué en descendant la taille : pour régler l'écartement des étançons, les ouvriers utilisent un gabarit spécialement étudié par le Service des Essais du Groupe de Bruay.
Dès que l'étançon est dressé, le coin est introduit entre la tête et le toit. (Le coin est une pièce de bois de dimensions standard : 25 cm. de longueur, 10 à l2 cm de largeur et 6 à 8 cm. d'épaisseur). Lors du serrage avec l'extenseur Barnier, le coin est fortement comprimé contre le toit qu'il maintient ainsi solidement.
Enfilade d'une havée
LES AVANTAGES DU NOUVEAU SOUTENEMENT
Les principaux avantages du boisage par étançons-pilots se situent sur le plan de la sécurité :
- D'une part. comme nous l'avons dit plus haut, la réduction de la largeur des havées donne une plus forte densité de soutènement.
- D’autre part, du fait que les étançons sont serrés directement sous le toit, celui-ci est maintenu d'une façon plus homogène. (On a remarqué que l'utilisation des pilots entraîne une amélioration rapide de la qualité du toit ; dans les zones de grande ouverture en particulier, la tenue du toit a été très supérieure à celle qui existait au temps des rallonges articulées).
- De plus, la suppression des rallonges articulées fait que les ouvriers n'ont plus à s'engager au-dessus du blindé, comme ils devaient le faire auparavant pour les poser.
Le boisage par étançons-pilots, supprimant la pose des rallonges et facilitant le déboisage, a eu une heureuse répercussion sur le rendement qui a augmenté dans de notables proportions : en taille 5 de l7ème Aval. On a enregistré un rendement de 5,15 m2 à l'homme/poste pour les premiers jours d'avril, soit un tonnage de 7 200.
Il faut souligner enfin la diminution sensible du prix de revient du charbon, consécutive à l'économie réalisée par suite de la disparition des rallonges articulées.
MM. Casimir GROCHOWICKI, Jean WARLINSKI, Gérard POIRET, Elie SEILLIER, Victor DESAILLY et Gérard DEGOUY. |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.