Les coulonneux
Il y avait une activité très intense dans les corons, surtout au moment des concours.
Je parle bien sur des pigeons, que nous appelions des coulons, terme bien de chez nous.
Il y avait le pigeonnier, construction ,soit au bout du jardin ou alors dans le grenier, avec ouverture sur le toit, la trappe avec des barres qui empêchaient le pigeon de sortir mais pas d’entrer, surtout en période de concours, le pigeonnier devait rester ouvert, mais surtout pas laisser les autres de sortir.
La fierté c’était la propreté, et chaque pigeon avait sa femelle qu’il allait garder jusqu’a sa mort, des petits casiers avec une assiette pour faire le nid ,qui allait recevoir les œufs.
Fallait être déclarer à la mairie, car les pigeons pouvaient être mobiliser, (pour ce qui savent le héros d’un pigeon de la guerre 14 –18.)
Ils avaient également leur nom, le maco, le bizet, tête blanche et bien d’autre nom.
Le pigeon avec son radar, il savait retrouver son pigeonnier même a de très grandes distances.
Le jour de la mise en loge, veille du concours, il y avait la sélection de celui que l’on allait mettre et qui auraient des chances d’être le premier à renter.
Il y avait plusieurs méthode pour mettre les pigeons en loges, c’est comme cela que l’on appelait la mise des pigeons au concours.
Au moment de la reproduction, on surveillait le pigeon qui roucoulait autour de sa femelle, et au moment ou il la montait, on l’enlevait et il allait au panier, en espérant qu’il allait rentrer de suite pour finir l’accouplement, c’était assez barbare ? .Il y avait bien sur d’autre méthode, la femelle qui couvait les œufs par exemple il y avait toujours un tour de rôle pour couver les œufs, soit que c’étais le male ou la femelle.
Les coulonneux avais des œufs factices, percer d’un minuscule trou, on y introduisait une mouche, on rebouchait le coté et on le plaçait parmi les autres œufs, la femelle entendais du bruit et se disais mes œufs vont bientôt éclore, va falloir que je rentre vite ? Etc.
Les méthodes sont multiples, et bien sur secrète. Je vous en site quelques-uns une, je savais que mon père le faisait.
Il y avait le constateur, instrument de précision, avec une horloge, une imprimante, et des petites cases pour recevoir la bague.
Ce constateur était plomber après la mise a l’heure, c’étais très sérieux, on allait mettre une bague en caoutchouc avec un numéro aux pigeons.
Et les pigeons partaient à des distances différentes, environ 100 km, et pour certains concours beaucoup plus loin.
Il était rare que le pigeon se perde.
Souvent le lâcher de pigeon était le dimanche, mon père écoutait à la radio les heures de lâcher et il savait qu’a telle heure les pigeons allaient se présenter.
Nous étions consigner dans la maison interdiction de jouer dehors, la ménagère était consignée aussi, et interdiction de pendre du linge dehors ou, toute autre chose qui aurait pu déranger le pigeon.
Dans le coron c’était d’un calme.
Jusqu’au moment ou les volatiles se montraient, alors la c’était l’animation du quartier, comme il y avait beaucoup de pigeonnier dans les corons, ont entendais les boites à grain que les coulonneux secouais, croyant que c’était le sien qui arrivait.
Les pigeons arrivaient presque en même temps, mais c’était le plus rapide à rentrer, on lui enlevait la bague en caoutchouc, et on la plaçait dans un petit casier que l’on introduisait dans le constateur, ensuite on tournait la manivelle pour enregistrer cette bague.
Il y avait le dépouillement pour connaître le vainqueur et le classement, il y avait des mises qui rapportaient de l’argent, et aussi de beaux prix, c’est comme cela que mon père avait gagné un jour un carillon, je pense aussi qu’il a du gagner un cochon mais la je ne peux l’affirmer.
Il y avait de véritable champion, et les jeunes de champion devenaient aussi des champions, a aucun moment le coulonneux aurais échangé ses jeunes ou ses œufs.
Des fois il y avait du mauvais temps et le lâcher de pigeons étaient reporter au lundi, ça m’est arriver de faire la constatation quand mes frères étaient au travail.
A la mort de mon père mes frères ont continué à avoir le pigeonnier, mais pas très longtemps car le jeune avais aussi d’autres occupations. Je ne vais pas tout dévoiler les combines qu’avaient les coulonneux, mais par exemple quand il s’échangeait des œufs, pour renouveler la race de pigeon,dans leur pigeonnier, il était rare que les
œufs écloses, souvent ils avaient subit un petit traitement qui allait empêcher que la race aille chez un autre conquérant.
Par contre, par le mauvais résultat d’un pigeon, il finissait à la poêle.
Ont arrivait facilement à dresser un pigeon, il se posait sur notre épaule et venait manger le grain de maïs qu’ont tenait dans la bouche.
Le colombophile apporte tous ses soins à un élevage FACILE qui le fait rêver car les pigeonneaux sont des CHAMPIONS en puissance.
Dès que l’on réunit un mâle et une femelle, leur première préoccupation est de construire un nid. Après dix jours, la femelle pond son premier oeuf. Elle pond le second 44 heures plus tard. Le mâle et la femelle couvent alternativement pendant 18 jours; le mâle de 10 à 17 heures et la femelle le reste de la journée et la nuit.
On bague le jeune entre le 6 et le 10 jour : bague matricule à une patte et bague adresse à l’autre. Il les gardera jusqu’à la fin de sa vie. Ces bagues identifient chaque oiseau. Les parents nourrissent les pigeonneaux plusieurs fois par jour. Au début, ces derniers reçoivent une sorte de lait fabriqué par le jabot puis, à partir de 6 jours, des graines avec de l’eau.
La croissance du pigeonneau est très rapide. De 1 2 grammes à la naissance, il atteint 350 à 400 grammes à un mois. À 23 jours, il est indépendant car il sait manger et boire seul. Quand les jeunes sont sevrés, ils sont placés dans un pigeonnier autre que celui de leurs parents. C’est là qu’ils grandiront.À 3 mois, ils seront entraînés et participeront aux concours si leur propriétaire le désire.
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On les appelle les coulonneux. Ce sont d’anciens ouvriers mineurs qui cultivent l’art d’élever les pigeons voyageurs. De Dunkerque à Lille, de père en fils, jusqu’à 24000 amateurs ont nourri ce rêve d’évasion, au contact d’un monde lumineux et volatile, à l’exact opposé de l’univers des mines de charbon dans lesquelles ils travaillaient. Les pigeonniers construits de bric et de broc dans un coin, à côté de la cabane de jardin, marquent le paysage du Nord-Pas-de-Calais. L’élevage des colombes sportives est à la fois un loisir, un savoir faire, une fierté et aussi un sport d’avril à août, jusqu’à la mue de septembre ; les compétitions se multiplient et culminent avec de grands lâchés de pigeons des “concours ministériels” de Douai en juillet. Dans le nord de la France, à l’époque des Houillères, cette activité aujourd’hui en déclin faisait partie du mode de vie ouvrier. Les vacances et les week-ends étaient alors sacrifiés bien volontiers au soin quotidien que nécessitaient les pigeons de vol.
Le concours de pigeons
Les concours de pigeons recommencent. Dimanche, mon oncle a participé à l’un d’eux.
Le samedi, il a porté ses deux concurrents au siège colombophile d’où ils seront transportés, en chemin de fer, vers des villes lointaines.
Le dimanche, vers 13 heures, au moment du lâcher, tous les « coulonneux » Comme on les appelle chez nous discutent dans les jardins, sur les places, aux carrefours.
La cité (groupe de maisons ouvrières) est pleine de bruits et de mouvements. Mon oncle est dans son jardin. Assis sur un banc, il attend avec impatience. Tout à coup, ses deux pigeons arrivent. Vite, il court vers son pigeonnier. Et, avec son constateur (boîte métallique renfermant une petite horloge qui marque le moment où la bague du pigeon y est introduite.), il marque l’heure d’arrivée des oiseaux.
Puis, il part donner les résultats. Il pense obtenir un premier prix. Il attend le dépouillement. Il remporte le cinquième prix. Pour ses deux pigeons, il a reçu environ 3.000 fr. Cette fois, il a eu de la chance ! Comme il est content !
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